Penthésilée, reine des Amazones, est représentée sous les traits d’une guerrière armée de pied en cap sur une tapisserie appartenant à la collection du château d’Angers. Cette tapisserie mille-fleurs qui date du début du XVIe siècle rappelle le succès rencontré par le thème des Neuf Preuses à la fin du Moyen Age. Ces figures de guerrières qui appartiennent toutes à l’Antiquité ou à la mythologie classique connaissent une mode qui répond à celle de leur pendant masculin, les Neuf Preux. (...) Preux et Preuses évoquent avec une certaine nostalgie un monde chevaleresque dont la réalité militaire du temps vient bouleverser tous les repères. (shrink)
« Rythmes et Croyances au Moyen-Âge » Journée d'études organisée par Marie Formarier et Jean-Claude Schmitt 23 juin 2012 – Paris Présentation : Cette journée d'études a eu pour objectif de faire dialoguer les diverses disciplines concernées par le rapport entre rythmes et croyances au Moyen-Âge. Ell a accueilli des historiens, des anthropologues, des sociologues, des philologues et des linguistes. Présents dans la langue latine et les langues vernaculaires, dans la rhétorique du sermon, la prière et (...) - (...) Histoire – NOUVELLE JOURNÉE d'ÉTUDES. (shrink)
La notion de dénomination d’un rapport domine la théorie de la proportionnalité au Moyen Âge et à la Renaissance. Elle apparaît dans des contextes différents, traités d’arithmétique, éditions des Éléments, traités sur la théorie des proportions, etc. L’exposé le plus complet sur cette notion se trouve dans le commentaire de Clavius à la définition 4 du livre V des Éléments d’Euclide. Clavius se fait ici l’écho des travaux de ses prédécesseurs en particulier de Jordanus et de Campanus, mais ne (...) rapporte pas la théorie des rapports irrationnels initiée par Bradwardine et développée par Oresme. (shrink)
A la fin de la période talmudique, la pensée juive a pour matière la révélation biblique, ainsi que toute la loi orale qui la complète et l’interprète. Cette interprétation à ses méthodes propres qui, rigoureuses dans leur genre, ne sont point celles qu’a produites la pensée grecque et codifiées le génie systématique d’un Aristote. La vaste littérature dite rabbinique, consignée dans les recueils un peu chaotiques connus sous le nom de Talmud et Midrash, a créé, en se constituant, une structure (...) mentale spécifique. Ainsi, le choc qu’éprouva la pensée du type purement talmudique lorsqu’elle se heurta sérieusement à la pensée grecque, même déjà orientalisée, aboutit à créer un type mixte, dont une histoire de la pensée juive au Moyen Age devait exprimer toute la compléxité. Contraint par les circonstances hsitoriques de côtoyer la civilisation musulmane, le judaïsme allait progressivement se laisser infiltrer par certains éléments de provenance platonicienne et aristotélicienne. La pensée juive se voit alors exprimée par des personnalités composites, dont l’aspect judéo-talmudique est aussi inséparable de l’aspect gréco-rationaliste que la matière de la forme dans l’ancienne métaphysique. (shrink)
Jean-Claude SCHMITT, Les rythmes au Moyen Âge, Paris, Gallimard, 2016, 718 p. Le livre de Jean-Claude Schmitt sur les rythmes au Moyen Âge est une somme, qu'il importe de lire et de discuter. Fruit d'un travail de longue haleine, il résume à certains égards une vie entière de recherche, placée sous le signe d'une lecture anthropologique du monde médiéval, à la croisée de la réflexion sur le texte et sur l'image, laquelle abonde ici, faisant de ce volume un (...) manuel d'interprétation de l'iconographie - Recensions. (shrink)
C’est dans le cadre d’un cycle de manifestations organisées par l’Association « Rencontres médiévales européennes » présidée par Monique Cazaux, que s’est déroulé le colloque dont les actes sont ici présentés. Comme le dit cette dernière dans son introduction, l’objectif de la rencontre et donc du volume est de « revenir aux sources des religions chrétienne et musulmane et de reprendre les discussions théologiques et philosophiques qui ont eu lieu dès le Moyen Âge » puis de s’interroger sur l..
« Rythmes et Croyances au Moyen-Âge » Journée d'études organisée par Marie Formarier et Jean-Claude Schmitt 23 juin 2012 – Paris Présentation : Cette journée d'études a eu pour objectif de faire dialoguer les diverses disciplines concernées par le rapport entre rythmes et croyances au Moyen-Âge. Elle a accueilli des historiens, des anthropologues, des sociologues, des philologues et des linguistes. Présents dans la langue latine et les langues vernaculaires, dans la rhétorique du sermon, la prière et (...) - (...) Histoire – NOUVELLE JOURNÉE d'ÉTUDES. (shrink)
Les conceptions de Georges Duby ont eu un profond impact sur la manière dont les médiévistes en Amérique considèrent le Moyen Âge. Son héritage est sans doute le plus net en ce qui concerne l’étude des femmes dans cette période. G. Duby a défini l’expérience féminine comme marquée par la répression et l’absence de pouvoir. De fait, il a défini la période médiévale comme le « mâle » Moyen Âge. Nombre de chercheurs américains ne s’accordent pas avec la (...) description des femmes qu’il a présentée. Leur examen des documents de la pratique, telles les chartes, les a menés à dresser un tableau très différent de l’expérience féminine. Là où G. Duby et ses disciples décèlent domination masculine et répression, ces chercheurs ont découvert que les femmes exerçaient pouvoir et influence, étaient des membres respectés de la société où elles vivaient et apparaissaient dans tous les aspects de la vie médiévale. (shrink)
Le divorce entre théologie dogmatique et théologie spirituelle depuis le Bas Moyen Âge a été fréquemment dénoncé. Il a souvent été associé à la décadence de la théologie scolastique qui se serait éloignée de ses sources bibliques et aurait privilégié une technicité dialectique, finissant par tourner à vide. Le succès du nominalisme a été également invoqué comme cause à cet état de fait. On suggère ici une nouvelle hypothèse explicative: le Moyen Âge tardif voit l’avènement d’une nouvelle conception (...) de la volonté, non plus liée organiquement au jugement de l’intellect pratique mais conçue comme une instance auto-déterminante autonome par rapport à l’intellect. Les affects, l’influence d’autres volontés deviennent alors des instances importantes de la décision par laquelle la volonté opte pour Dieu. (shrink)
L’article passe en revue le développement de l’histoire des femmes au Moyen Âge en Espagne depuis ses origines, la fin des années 1970, et discute l’influence que les thèses de Georges Duby ont exercée sur elle. Il relève que les regards venus de l’étranger ont contribué à discréditer et faire abandonner les préoccupations nationalistes qui avaient longtemps obsédé l’historiographie autochtone jusque dans la façon d’envisager et représenter les femmes. Le long et fécond parcours de l’histoire des femmes dans les (...) vingt dernières années est alors examiné, depuis l’orientation fondamentalement juridique et positiviste qui a marqué ses débuts jusqu’aux recherches récentes sur l’identité et la subjectivité féminines ou aux polémiques sur le pouvoir des femmes et leur participaton à la vie politique. La portée des thèses de G. Duby dans cette évolution ainsi que les critiques qu’elles se sont attirées sont finalement considérées. (shrink)
Quelle a été la place des femmes dans la vie religieuse au Moyen Âge, quand on sait que le millénaire médiéval est imprégné de christianisme, que la femme est par essence inférieure à l’homme et sa sujette, donc d’abord écartée du sacerdoce ? Les images qui surgissent sont fortement contradictoires. L’ombre de grandes figures surgit. Les unes « s’élevant au dessus de leur sexe » : martyres, prophétesses, mystiques, fondatrices, savantes ; d’autres en incarnant les pires tares : les (...) hérétiques et les sorcières. Mais qu’en est-il de l’immense troupeau discret qui cherche son salut dans des monastères toujours trop peu nombreux, les béguinages ou les tiers ordres qu’invente le bas Moyen Âge sans jamais combler, semble-t-il, ni les aspirations spirituelles ni les besoins sociaux, économiques et culturels auxquels sont censées répondre les structures d’encadrement de la vie religieuse ? (shrink)
Le problème de l'embryon constitue au Moyen âge un paradigme problématique capable de "migrer" d'un domaine thématique à l'autre. L'embryologie transmise par la double tradition galénique et aristotélicienne étudie les rôles respectifs de la matière féminine et de la forme masculine dans la génération, posant le problème d'une matière capable de développer elle-même ses propres changements de forme, et suscitant les débats entre les positions d'Albert le Grand et de saint Thomas. La question strictement biologique du développemet de l'embryon (...) s'enrichit ainsi d'enjeux logiques (la continuité de la génération est indispensable pour penser l'unité du genre), métaphysiques (si la matière est genre, le principe masculin n'est plus qu'une différenciation du genre, ce qui conduit à renverser le primat de la forme). Enfin ce déplacement de paradigme peut également se poursuivre en politique, comme au siècle suivant avec Marsile de Padoue : l'embryon est une question mobile. (shrink)
L’ouvrage de Heinz Heimsoeth, publié pour la première fois en 1922, contient un panorama quasiment exclusif de tout ce qui a pu être dit et pensé en Occident sur Dieu, le monde et l’homme entre l’Antiquité et les Temps Modernes. Ce livre sans précédent est un défi lancé aux historiens de la philosophie. Ce qu’il met en question n’est rien de moins que l’idée qu’on se fait généralement des prétendues césures ou révolutions qui jalonneraient l’histoire de la philosophie : le (...) passage obligé par la « Renaissance », de l’Antiquité au Moyen Âge et du Moyen Âge aux Temps modernes.La thèse principale de l’auteur est que l’historiographie officielle, en privilégiant l’apport initial de la philosophie grecque, sa christianisation par les grandes sysnthèses médiévales, au premier rang desquelles celle de Thomas d’Aquin, puis sa redécouverte sous une forme romanisée par la « Renaissance » italienne, manque la richesse et la fécondité des impulsions venues d’ailleurs.Car il existe une autre métaphysique, dont Heimsoeth relève soigneusement les jalons : Augustin, certains Père de l’Église, l’École de Saint-Victor, l’École franscaine puis et avant tout la « Métaphysique rhénane » , Duns Scot et le nominalisme de Guillaume d’Occam par ailleurs. (shrink)
A la fin de la période talmudique, la pensée juive a pour matière la révélation biblique, ainsi que toute la loi orale qui la complète et l’interprète. Cette interprétation à ses méthodes propres qui, rigoureuses dans leur genre, ne sont point celles qu’a produites la pensée grecque et codifiées le génie systématique d’un Aristote. La vaste littérature dite rabbinique, consignée dans les recueils un peu chaotiques connus sous le nom de Talmud et Midrash, a créé, en se constituant, une structure (...) mentale spécifique. Ainsi, le choc qu’éprouva la pensée du type purement talmudique lorsqu’elle se heurta sérieusement à la pensée grecque, même déjà orientalisée, aboutit à créer un type mixte, dont une histoire de la pensée juive au Moyen Age devait exprimer toute la compléxité. Contraint par les circonstances hsitoriques de côtoyer la civilisation musulmane, le judaïsme allait progressivement se laisser infiltrer par certains éléments de provenance platonicienne et aristotélicienne. La pensée juive se voit alors exprimée par des personnalités composites, dont l’aspect judéo-talmudique est aussi inséparable de l’aspect gréco-rationaliste que la matière de la forme dans l’ancienne métaphysique. (shrink)
Ce volume réunit trois textes du célèbre historien français de la philosophie médiévale Paul Vignaux , deux textes de nature plutôt autobiographique qui retracent son itinéraire intellectuel et Philosophie au Moyen Âge, une introduction à la philosophie médiévale qui compte toujours parmi les plus stimulantes présentations de la philosophie de cette époque.Cet ensemble de textes est complété par d’amples notices bibliographiques et une présentation de la figure intellectuelle de Paul Vignaux qui fut également une des personnalités marquantes du syndicalisme (...) français. (shrink)
Ce volume réunit trois textes du célèbre historien français de la philosophie médiévale Paul Vignaux, deux textes de nature plutôt autobiographique qui retracent son itinéraire intellectuel et Philosophie au Moyen Âge, une introduction à la philosophie médiévale qui compte toujours parmi les plus stimulantes présentations de la philosophie de cette époque.Cet ensemble de textes est complété par d’amples notices bibliographiques et une présentation de la figure intellectuelle de Paul Vignaux qui fut également une des personnalités marquantes du syndicalisme français.
Contrary to what is generally said about the reception of Epicurus in the Middle Ages, many medieval authors agreed on his great wisdom, even if he made some philosophical and theological errors. From the 12th century to the 14th century on can find several "Lives of Epicurus" in which the best sayings of Epicurus are gathered from ancient sources (Seneca, Cicero, Lactantius, etc.). In this paper, we follow these quite unknown sources about Epicureanism in the Middle Ages. We try to (...) show that if Epicurus was considered as a wise man in the MIddle Ages, Epicureans are condemned because after the Revelation of God's word, Christians can only accept Epicurus's ascetic ethics, not his errors about the eternity of the world, the mortality of the soul et the subordination of happiness to pleasure. (shrink)
La Politeia de Platon et la cité de Dieu d'Augustin d'une part, l'Utopie de Thomas More de l'autre sont deux façons différentes d'envisager un modèle social, comme un idéal ou comme un programme. Le tournant de l'une à l'autre attitude peut être situé chez les clercs des réformes médiévales, carolingienne puis grégorienne, qui conçurent une interprétation réaliste de la pensée d'Augustin, notamment en matière matrimoniale. Le résultat en fut l'extension étonnante de l'interdit d'inceste. Ainsi fut abattu le pouvoir des femmes, (...) ou ce qu'il en restait, parmi les communautés d'origine germanique installées dans la partie occidentale de l'Empire romain. (shrink)