Édition du troisième sophisma « Omnis homo de necessitate est animal » du ms. Paris, BnF Lat. 16135. Le texte anonyme, contenu aux f. 99rb-103vb, appartient à la seconde collection de sophismata transmis dans ce codex légué à l’Université de Paris par Étienne de Genève socius du Collège de Sorbonne, après avoir été maître ès arts à Paris dans les années 1270. Il offre un panorama des principales positions soutenues au xiiie siècle par les Antiqui et les Moderni (...) sur la sémantique des termes vides, la distinction entre l’esse essentiae et l’esse existentiae, l’être effectif et l’être logique, le temps et la modalité. (shrink)

SummaryThis article aims to show how the translators of the Latin series of the “Collection des Universités de France” treated the obscene passages between 1920 and 1945. Some address the issue in their preface; many deliberately avoid a literal translation, either by quite simply refraining from translating the passages concerned, or by relying on a form of euphemisation. Each of these two strategies itself drew on various mechanisms. In the end, the “Collection des Universités de France” is shown to be (...) more precise than older or contemporary bilingual collections, whether in France or in the English-speaking world. Nontheless, from the 1930 s onward Jules Marouzeau criticised the translators for their prudery; progressively, the new translators became more explicit. (shrink)

Journal Name: Philologus Issue: Ahead of print.

A l'instar de ses confrères des années 1250-1260 à l'Université de Paris, Siger de Brabant prit activement part à un mouvement de prise de conscience et de revendication intellectuelle, d'émancipation de la raison contre l'autorité du dogme et le dogmatisme en général, et joua un rôle essentiel dans l'émergence d'un nouveau style, d'une nouvelle morale, d'une nouvelle forme d'existence : en un mot, à la vie philosophique. Il proposa une nouvelle éthique, établie à partir de la lecture d'Aristote, mais (...) une lecture essentiellement rationaliste qui, aux yeux des autorités, s'écartait en tous points de la sagesse chrétienne - affirmant notamment que c'est en cette vie que l'on peut trouver le. bonheur, et non dans l'autre. Siger de Brabant contribua ainsi à une renaissance de la philosophie, qui commence par la Logique qui ordonne la pensée et le discours du philosophe, lui donne aussi son style, au sens littéraire du terme - ce dont le Traité de l'éternité du monde est une bonne illustration. (shrink)

La fin des années 1810 est souvent considérée comme le moment d’une liquidation posthume de l’Idéologie par ses adversaires, en particulier les tenants de la réaction catholique. Triomphe de l’homme moral sur l’homme physique, cet ultime avatar de la « guerre des deux écoles » aurait tendu à éluder toute étude scientifique de l’homme, rendu à des seuls déterminants sociaux ou spirituels. Partant de postulats opposés, se réclamant de traditions philosophiques inconciliables, déployant des méthodes intellectuelles antithétiques pour servir deux visions (...) antagonistes du politique, n’assiste-t-on pas malgré tout, de part et d’autre, à une tentative d’expliquer l’humanité, de lui réassigner une place dans le cosmos, de la ré-humaniser par ce travail de redéfinition? Dès lors peut-être apercevrait-on l’instantané d’un tableau plus vaste ; celui d’un essai bifide, témoin d’enjeux épistémologiques nouveaux, de constituer les bases de ce qu’on commence alors à peine à appeler une anthropologie. (shrink)

Une longue introduction précède les contributions de ces trois philosophes et théologiens à la querelle sur la distinction entre l'être et l'essence qui anima la Faculté de théologie de l'Université de Paris dans les années 1280.

Comment s’est constituée, dans l’histoire européenne jusqu’aux Lumières, la réflexion sur les phénomènes religieux? C’est la question centrale de ce livre foisonnant de suggestions nouvelles et de remarques pertinentes. Philippe Borgeaud (Ph. B.), professeur honoraire à l’université de Genève, est depuis longtemps l’un des historiens des religions les plus originaux et les plus marquants en Europe. Après son premier livre, Recherches sur le dieu Pan (1979), Ph. B. n’a cessé de franchir les l...

Professeur de philosophie de la religion à la Faculté de théologie protes­tante de notre Université, Frédéric Rognon (FR) présente une analyse de l’œuvre de Jacques Ellul (1912-1994), qui fut longtemps professeur à l’Institut d’Études Politiques de Bordeaux et membre engagé de l’Église Réformée de France. La première partie de l’étude reprend nombre des 58 ouvrages publiés par Ellul en les distribuant successivement entre socio­logie et théologie. La seconde partie en examine d’abord les troi..

Gilles Deleuze et Jean-François Lyotard sont deux figures centrales de la pensée française contemporaine. Leur connivence, née dans les années 1970 alors qu'ils enseignent à l'Université expérimentale de Vincennes, procède d'une critique partagée de l'humanisme classique, d'une distance comparable à l'égard du structuralisme, enfin d'une thématisation commune du désir et de la sensibilité. La publication, à deux ans d'intervalle, de L'Anti-Oedipe et d'Economie libidinale confirme cette proximité : les auteurs y soutiennent des positions éthiques et politiques tout aussi intempestives. (...) On aurait pourtant tort de croire que leurs idées relèvent d'une même «philosophie de la différence», expression qui caractérise la seule entreprise de Deleuze. Dès les années 1980, Lyotard et Deleuze ont en effet divergé sur le sens à accorder à la psychanalyse, à l'oeuvre de Wittgenstein ou encore à l'obligation morale. Le propos du présent volume est de mettre à profit quarante années de recul pour confronter à nouveaux frais ces deux représentants de la philosophie française, en restituant l'héritage, l'évolution et le prolongement de leurs pensées respectives. Les contributions ici réunies déploient le large éventail des disciplines que Deleuze et Lyotard ont explorées et discutées. Elles s'intéressent aussi bien à la période de leur plus grande proximité théorique qu'à l'apparition des différends les opposant, au moment même de l'avènement, chez Lyotard, du concept de «différend». (shrink)

C’est en philosophe que Jan Patočka entreprend de répondre à la crise de l’Europe et aux désastres de l’histoire auxquels il est confronté, en revenant à la naissance de la philosophie, non pas dans un simple souci d’histoire, mais en vue d’un nouveau commencement. Il s’appuiera pour cela sur Platon (« Le platonisme négatif », Platon et l’Europe) puis sur les présocratiques (notamment sur Héraclite, dans ses Essais hérétiques sur la philosophie de l’histoire). C’est alors qu’il peut montrer comment la (...) crise s’inscrit dans la physis et pas seulement dans l’histoire, mais aussi comment, dans l’histoire, des hommes peuvent se dresser pour atteindre un « plus-haut ». (shrink)

"Dans ses conférences annuelles à l'Université du Québec à Montréal, le philosophe flamand Jacques De Visscher dessine des figures de l'hospitalité à partir de lectures phénoménologiques d'oeuvres littéraires (Samuel Beckett, Albert Cohen, Franz Kafka, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Paul van Ostaijen, Georges Perec, Marcel Proust) dans lesquelles il porte une attention particulière à la mise en scène architecturale, à la corporéité et à l'enracinement des choses dans notre monde ambiant. Il tente ainsi de nous prémunir d'une aliénation et d'un (...) déracinement qui appauvrissent nos relations avec autrui et notre être-au-monde."--From publisher's website. (shrink)

Jean Jacques Rousseau (1712-1778) ne cesse de fasciner ses lecteurs, par les controverses internes de ses ecrits. Dans une societe mondialisee, confrontee regulierement aux extremismes religieux qui tentent d'imposer leur vision du monde par la violence, peut-on encore entendre son verdict dans les Lettres ecrites de la Montagne : "La Religion est utile et meme necessaire aux Peuples"? Devant les theories de la laicisation, developpees dans une perspective de secularisation a sens unique, orientees vers l'expulsion de la religion de la (...) sphere publique, la relecture de la pensee politique de Rousseau est indispensable pour elaborer un contrat social acceptable par tous. La contribution du philosophe de Geneve a une analyse critique du theologico-politique, et son opposition aux perspectives atheistes de ses contemporains, est d'un grand interet dans le debat autour de la laicite des Etats postmodernes. En effet, le paradoxe, qui traverse la pensee de Rousseau, trouve son point culminant dans sa controverse avec les encyclopedistes sur le lien entre la politique et la religion. Plus que tout autre philosophe des Lumieres, Jean Jacques Rousseau eclaire la comprehension des defis que posent a notre temps la relation du politique et du religieux. (shrink)

Diderot s’est passionné toute sa vie pour les questions musicales. C’est à travers elles que cet article traite du thème de la « perception des rapports » dans l’esthétique diderotienne. Le trait saillant des « Principes généraux d’acoustique » (1748) est le refus de distinguer un point de vue strictement scientifique et esthétiquement neutre, et un point de vue proprement esthétique. Dans les pas du Descartes de l’Abrégé de musique, et dans une discussion serrée avec le père André, Diderot soutient (...) une thèse que l’on pourrait qualifier d’empirico-malebranchienne. Si, sur le modèle de l’optique cartésienne, Diderot soutient que l’oreille perçoit les consonances et le beau musical selon une sorte de trigonométrie naturelle, il refuse de l’appuyer sur l’action directe d’une puissance supérieure à l’esprit, comme chez l’auteur de De la recherche de la vérité. La « perception des rapports » est au contraire fondée sur une conception empiriste du nombre : c’est dans l’expérience du dénombrement, et par le biais des sens, que nous connaissons le nombre. La conception des « corps harmoniques », développée dans la « Lettre à Mlle *** », permet d’associer la réalité des rapports des nombres, leur rationalité et le plaisir des corps – sans faire appel à une raison universelle sur le modèle malebranchien. (shrink)

Pierre Teilhard de Chardin, jésuite et paléontologue, est surtout connu pour ses idées peu orthodoxes, au travers desquelles il tenta de concilier la science évolutionniste avec ses théories spirituelles personnelles. En dépit de la censure de la part des autorités ecclésiastiques, Teilhard essaya d’élaborer cette conciliation et de la disséminer dans les milieux intellectuels catholiques. Pour mener à bien ces deux projets, il trouva du soutien dans les cercles évolutionnistes de l’Université Catholique de Louvain et la maison jésuite de (...) la même ville belge. Le réseau louvaniste de Teilhard agit comme un amplificateur important de ses idées et lui offrit une aide concrète pour répandre celles-ci et pour éviter la censure. Malgré leur influence mutuelle significative, des divergences d’ordre philosophique entre Teilhard et ses amis louvanistes demeurèrent pourtant, et finirent par les séparer. Pendant les années 1930, le réseau louvaniste de Teilhard fut dissous en grande partie. Ses actions ne restèrent pourtant pas sans résultat. Ce petit groupe d’intellectuels fit sans aucun doute évoluer le climat en faveur de l’évolutionnisme au sein des milieux catholiques, et prépara, de cette manière, le succès des idées teilhardiennes à la suite de la Seconde Guerre mondiale. The Jesuit and palaeontologist Pierre Teilhard de Chardin is basically known for his not always orthodox conceptions by which he tried to reconcile evolutionist science with his personal spiritual ideas. In spite of censorship from the ecclesiastical authorities, Teilhard attempted to elaborate this conciliation and to spread it among catholic intellectuals. For both of these projects he found crucial support in evolutionist circles at the Catholic University of Louvain and the Jesuit house in the same Belgian town. Teilhard’s Louvain network proved to be an important sounding board and it offered concrete help in spreading his ideas and in bypassing the censorship. Despite significant mutual influences, philosophical divergences between Teilhard and his Louvain friends remained, and would eventually drive them apart. Therefore, in the 1930s, Teilhard’s Louvain network largely dissolved. However, its actions had not been without result. This small group of intellectuals definitely changed the climate among Catholics in favour of evolutionism and thus prepared the success that Teilhardian ideas would have in the aftermath of the Second World War. Pierre Teilhard de Chardin, Jesuit und Paläontologe, ist vor allem wegen seiner nicht immer orthodoxen Ideen bekannt, mit denen er versuchte, die Evolutionstheorien mit seinen persönlichen spirituellen Überzeugungen zu vereinbaren. Ungeachtet der Zensur durch die kirchlichen Autoritäten bemühte sich Teilhard um die Ausarbeitung dieser Versöhnung und um ihre Verbreitung in den katholischen Intellektuellenmilieus. Bei der Verwirklichung dieser beiden Projekte fand er Hilfe in den evolutionistischen Kreisen der Katholischen Universität Löwen und bei der Jesuitengemeinschaft derselben Stadt. Das Löwener Netzwerk half ihm dabei, seine Ideen einem größeren Publikum zugänglich zu machen, und lieferte konkrete Unterstützung bei der Verbreitung der Thesen und bei der Umgehung der Zensur. Trotz ihrer bedeutenden gegenseitigen Beeinflussung bestanden jedoch auch weiterhin philosophische Divergenzen zwischen Teilhard und seinen Löwener Freunden, die schließlich zur Trennung führten. In den 30er Jahren wurde der Löwener Kreis um Teilhard größtenteils aufgelöst. Sein Handeln blieb jedoch nicht ohne Resultat. Diese kleine Gruppe Intellektueller hat mit Sicherheit dazu beigetragen, das Klima zugunsten der Evolutionstheorien innerhalb der katholischen Kreise zu verbessern und bereitete auf diese Weise den Weg für den Erfolg der teilhardschen Ideen nach dem Zweiten Weltkrieg. (shrink)

Dans la préface à son anthologie de Virgile, Jean Giono raconte un souvenir d’enfance sans doute inventé par lui, l’expédition nocturne qu’il menait avec quelques camarades de collège pour aller voler des coings. Réécriture du vol de poires des Confessions d’Augustin, ce récit transforme l’expérience augustinienne du péché en une pure expérience poétique. Or, contrairement à l’interprétation la plus courante, nous voulons montrer que le texte sur le vol des poires n’a pas d’abord un objectif moral. C’est avant tout un (...) texte littéraire, et un jeu avec la littérature romaine, par lequel Augustin montre ce que peut être la confessio laudis, la plus haute destination de la parole humaine. (shrink)

Résumé L’article est consacré à l’histoire des chaires de philosophie du Collège entre 1921 et 1951, considérée à partir du double échec subi en 1941 par le médiéviste Etienne Gilson, au moment de repourvoir la chaire de « Philosophie » définie pour Édouard Le Roy en 1921 après le départ de Henri Bergson. Sur la base d’un arbre généalogique de la philosophie au Collège de France depuis 1542, l’article restitue les enjeux des deux phases du duel entre Gilson et son (...) principal opposant Mario Roques : a) le maintien de l’intitulé de Édouard Le Roy contre la proposition gilsonienne : Histoire des idées philosophiques dans la France moderne, b) l’élection du spiritualiste Louis Lavelle contre le philosophe psychologue Maurice Pradines, à la chaire de philosophie. L’article analyse les différents biais (statut de la philosophie à l’université, dans les lycées et collèges, laïcité, statut de la métaphysique, situation politique), affectant l’affrontement entre philosophie et histoire de la philosophie, lieu commun rhétorique des débats idéologiques depuis 1874. (shrink)

Eh bien ! Tu es quoi toi, dit le Pigeon ? Je vois bien que tu essaies de me raconter des histoires ! Je. Je suis une petite fille, dit Alice, pas très sûre d'elle car tous les changements qu'elle avait subis ce jour-là lui revenaient à l'esprit. En voilà une bonne, vraiment ! dit le Pigeon d'un ton plus que dédaigneux. Les Aventures d'Alice au Pays des merveilles. En juin 1992 s'est tenu à Amsterdam, dans les deux universités, le (...) premier colloque international sur les jeunes filles.. (shrink)

Eh bien! Tu es quoi toi, dit le Pigeon? Je vois bien que tu essaies de me raconter des histoires! Je. Je suis une petite fille, dit Alice, pas très sûre d'elle car tous les changements qu'elle avait subis ce jour-là lui revenaient à l'esprit. En voilà une bonne, vraiment! dit le Pigeon d'un ton plus que dédaigneux. Les Aventures d'Alice au Pays des merveilles. En juin 1992 s'est tenu à Amsterdam, dans les deux universités, le premier colloque international sur (...) les jeunes filles... (shrink)