R. M. Messner écrivait encore en 1942 que l'homme moderne regarde le moyen age âge à peu près avec le même sentiment que l'adulte les jours de son enfance. Il entreprenait alors la tâche, qui semblait certes à beaucoup un anachronisme ou un contresens impardonnable, de comparer Duns Scot et Kant. Pour ne pas être suspect aux yeux des modernes il prenait garde de les avertir que son seul souci était de mettre les solutions du Doctor Subtilis en rapport avec (...) les problèmes que les modernes se sont posés. Toutefois, il nous avertissait qu'il ne se laisserait pas guider par l'arrière-pensée de proposer les solutions de Duns Scot comme solutions aux problèmes que Kant avait posés mais auxquels il ne pouvait pas répondre. (shrink)

Dans son rapport sur le procès d’Eichmann, Hannah Arendt propose le concept de banalité du mal pour caractériser le comportement des fonctionnaires allemands qui ont rendu possible l’Extermination des juifs. La banalité du mal désigne la perte du sens de la responsabilité politique au profit d’un simple « sens du devoir » à l’égard de l’Etat quel qu’il soit. Pourtant, selon l’historien Raoul Hilberg, ce qui frappe dans le processus de l’Extermination c’est la remarquable autonomie des services administratifs impliqués par (...) rapport à la sphère politique. Comprendre comment cette autonomie peut se concilier avec un non-engagement politique, telle est la question philosophique ici posée.The concept of banality of evil, as proposed by- Hannah Arendt in her report on Eichmann’s trial, serves the purpose of understanding the role and attitude of german bureaucrats regarding the Extermination process. This concept relates to a sense of duty lacking of personal judgement and political responsability. However, the description Raoul Hilberg gives of the Bureaucracy of extermination reveals remarkably self-governing actions. How does this self-government and the absence of political intentions can coexist in a same person, in a same institution? (shrink)

Throughout the work the author pursues one objective: to show that intentionality belongs to the fabric of reality, hence it is also the source of the intelligibility of this reality. As such, it has an ontological status and a causality of its own which enables it to play its role as intermediary between the knowing subject and the object of thought. This interdependence is responsible for its nature and the two-way movement expressed by intentio intellectus and intentio rei whose efficacy (...) widens or reduces the scope of what is considered as intelligible by a philosophical doctrine. (shrink)

In this book Saul Kripke brings his powerful philosophical intelligence to bear on Wittgenstein's analysis of the notion of following a rule.

Si l'on en croit Marcel Proust il faut admettre qu'on n'écrit qu'une seule œuvre. Mais alors on doit également accepter comme vraie l'inverse de cette proposition, notamment, si les préoccupations d'un auteur ne se suivent pas, si l'écrivain ou le philosophe voltige d'une fleur à l'autre, s'il se laisse tenter par mille aventures de l'esprit il peut à la rigueur mériter le titre peu flatteur de dilettante. La grandeur de toute œuvre de vie consiste dans sa profonde unité, unité qui (...) se forme derrière, ou si l'on veut au-delà des systèmes ou des théories. Heidegger nomme l'impenśe de l'auteur ce que Gide appelle la part du Dieu ou la part du diable. Mais l'impensé n'est le caché, le voilé que par rapport à ce qui est dévoilé, à ce qui est pensé. Il n'est donc autre que l'infra-structure. C'est à cette structuration alors que l'impensé doit son importance dans l'édifice de nos pensées. Autrement dit, les pensées claires ont leur racine dans le clair-obscur. Il y a toutefois un clair-obscur qui n'en est un que pour le lecteur. L'auteur y est plus à l'aise. C'est le domaine des confessions. Les confessions peuvent prendre des formes différentes, toutefois leur caractéristique générate permet de les distinguer des autres œuvres. Ainsi, quand un philosophe décide de publier son œuvre de jeunesse, dirions-nous, cela tombe dans la catégorie des confessions, tout comme les entretiens avec… et les testaments philosophiques. (shrink)

In the Dialogue of December 1974, Eugene F. Bertoldi presents an analysis of Merleau-Ponty's dialectic of time. His article is stimulating and I am tempted to raise several issues, but in the context of this discussion I would limit myself to the dialectic of time only. Bertoldi concludes his investigation with the following criticism: “…Merleau-Ponty's investigation fails to achieve its stated goals: more specifically, as a result of the foregoing criticism, it becomes evident that the dialectical form of the investigation (...) should be abandoned in favour of a rigorous phenomenological explication of temporal ex- perience…”. (shrink)

Papers presented at the Lukaacs Symposium held at Concordia University (Montreal, Canada) from October 10-12, 1985.

Marcel Proust dit dans son grand roman — À la recherche du temps perdu — que si le mystère est trop impérieux il faut se taire. Ce serait tout de même une erreur de prétendre que le silence est synonyme de l'inactivité et du repos; au contraire, on ne se tait que pour mieux vivre, vivre plus intensément le mystère. Mais pour savoir ce que c'est que le mystère, il faut rompre le silence. Pour ce faire, il faut regarder en (...) arrière — tout comme l'aventurier de la Nausée. Ainsi nous constatons que quelque chose nous a forcés de nous taire — et c'était justement le mystère. Nous ne partons pas pour une aventure, mais nous en revenons. Alors, c'est seulement quand la parole cède la place à ce qui s'exprime en allemand par le mot Erlebnis que cet Erlebnis acquiert le caractère du mystère. (shrink)

Chenu, M.-D. Foi, certitude et recherche.--Gilson, É. Réponse à Louis-Marie Régis, On some difficulties of interpretation.--Dubarle, D. Logique et épistémologie du signe chez Aristote et chez les Stoïciens.--Geiger, L.-B. Ce qui est, se dit en plusiers sens.--Owens, J. "Diversificata in diversis."--Cauchy, V. Être et connaître, l'irréductibilité de l'aristotélisme au platonisme.--Joós, E. Maurice Merleau-Ponty, de l'intentio intellectus, à l'intentio rei.--Murin, C. Pour une démystification de la "mort-de-Dieu" nietzschéenne.--Joós, E. Post-scriptum, la nouvelle scolastique de Louis-Marie Régis.--Landry, A.-M. Louis-Marie Régis, O.P., quelques dates (...) et faits marquants de sa vie.--Lettre d'Henri-Irénée Marrou à Louis-Marie Régis. (shrink)

This book is meant to be a primer, that is, an introduction, to probability logic, a subject that appears to be in its infancy. Probability logic is a subject envisioned by Hans Reichenbach and largely created by Adams. It treats conditionals as bearers of conditional probabilities and discusses an appropriate sense of validity for arguments such conditionals, as well as ordinary statements as premisses. This is a clear well-written text on the subject of probability logic, suitable for advanced undergraduates or (...) graduates, but also of interest to professional philosophers. There are well-thought-out exercises, and a number of advanced topics treated in appendices, while some are brought up in exercises and some are alluded to only in footnotes. By this means, it is hoped that the reader will at least be made aware of most of the important ramifications of the subject and its tie-ins with current research, and will have some indications concerning recent and relevant literature. (shrink)