Par delà les tensions infinies du monde ce gui, à partir de la terre, fleurit sur le ciel pur de la métaphysique sont les bourgeons de l'éthique. En l'occurrence, dans ce livre rare, ceux de la morale bouddhique se déclinent selon l'application des vœux particuliers doublés d'une pratique d'ouverture universelle. Par la connaissance des données, du développement de questions cruciales, grâce également au degré d'engagement individuel sur la voie, la perspective du message de l'Eveillé et ses conséquences inaugurales d'un état (...) d'esprit autre s'éclairent quasi scientifiquement. Se démarquant du simple dogme d'un comportement idéal, ce cheminement positif révèle la fonction utile de l'humaine condition qualifiée par l'expérience de préceptes transformateurs. Une conduite de vie s'amorce sans coup férir. Pacifier le sensible par la force de donner corps à une bonté impersonnelle, à des mœurs positives, participe d'un essentiel actif, apaisant, qui donne levain et sens à notre présence d'être vivant ici. (shrink)

Dieses Buch will bisher ungelöste Fragen zur Interpretation des größten Teils der Gemälde von Nicolas Poussin im Kontext der Philosophie, der Rhetorik, der antiken Literatur und Musiktheorie beantworten. Annegret Kayling zeigt, auf welche Weise die omnipräsente Moralphilosophie Senecas und der Stoizismus die Themenwahl und die Darstellungsweise Poussins beeinflusst haben. Descartes prägte und befruchtete auf seine Weise das wissenschaftliche Denken; auch Poussin, wie sich verdeutlichen lässt, nahm wissenschaftliche Methoden für seine Kunst in Anspruch.

On analyse deux tableaux fameux de Poussin – Paysage avec un homme tué par un serpent (National Gallery) et Apollon amoureux de Daphné (Louvre) – avant de confronter Poussin au Caravage. La thèse défendue est que les deux tableaux analysés illustrent la destitution de Narcisse, et que ce thème a, dans l’œuvre de Poussin, une signification non seulement psychologique et morale, mais encore proprement esthétique. C’est en effectuant une minutieuse et savante enquête qu’on résout de manière inédite (...) l’élément énigmatique contenu dans les deux tableaux et que, en suivant Louis Marin, on approfondit la comparaison de deux conceptions antagonistes de la représentation picturale. (shrink)

The ten major essays in this volume constitute his definitive statement on the painter who inspired his most eloquent and probing commentary. 17 illustrations. "[Marin's] mandarin prose, as foreign to our age of mass culture as Poussin's ...

L’ouvrage récent de Marcel Hénaff, Lévi-Strauss, le passeur de sens, nous découvre des aspects inconnus ou méconnus de la pensée du grand anthropologue. Le livre est publié à l’occasion des cent ans de celui-ci. En particulier, le structuralisme assumé par Lévi-Strauss, et façonné sur le modèle linguistique, n’a rien d’un formalisme. Ce qui..

"Art history and art theory are inseparable. A history of art can be achieved only through the simultaneous construction of a theory of art." These words of the eminent scholar and critic Louis Marin suggest why he considered the paintings and the writings of Nicolas Poussin, painter and theoretician of painting, an enduring source of inspiration. Poussin was the artist to whom Marin returned most faithfully over the years. Since Marin did not live to write his proposed book (...) on Poussin, the ten major essays in this volume will remain his definitive statement on the painter who inspired his most eloquent and probing commentary. At the center of Marins inquiry into Poussins art are the theory and practice of "reading" paintings. Rather than explicate Poussins work through systematic textual and iconographic analysis, he sets out to explore a cluster of speculative questions about the meaning of pictorial art: Can painting be a discourse? If so, how can that discourse be deciphered? Marins horizon for interpreting Poussin depends more on the concepts of aesthetic philosophy and the insights of cultural history than on an account of the painters career or his relationship with his artistic predecessors. For example, he positions several of Poussins best-known landscapes with respect both to French seventeenth-century debates on the question of the sublime and to the philosophical tradition of reflection on the sublime. Among the topics Marin studies are the tempest as a major figure of the sublime in Poussins work, the presence of ruins in the paintings, Poussins use of the concept of metamorphosis, and the frequent presence of sleeping bodies in the work. The Poussin who emerges in these essays is preeminently a philosopher-artist whose painterly discourse embodies the limits of thought and of representation. (shrink)

In dit klassieke essay van de grote kunshistoricus Erwin Panfosky komt vast te staan dat het zinnetje ‘Et in Arcadia ego’, van oudsher te vinden op kunstwerken en in verhalen die Arcadië als thema hebben, tegenwoordig een andere betekenis krijgt dan vroeger. Waar wij het simpelweg vertalen als ‘Ook ik was in Arcadië’, een vertaling die past bij ons beeld van een idyllisch, pastoraal landschap, had het oorspronkelijk een veel minder onschuldige lading. Overtuigend toont Panofsky aan, door te verwijzen naar (...) onder meer Vergilius, Sannazaro en Guercino, dat de ‘ik’ die in het citaat spreekt niemand minder is dan de Dood. De juiste vertaling is dan het sinistere, moralistische ‘Ook in Arcadië heers ik, de Dood’: de Arcadiërs wordt gemaand hun sterven te gedenken. Panofsky maakt duidelijk dat de foutieve interpretatie, met alle gevolgen van dien voor het arcadisch thema, zijn oorsprong heeft bij Nicolas Poussins beroemde Et in Arcadia Ego-composities. Zijn essay maakt dat het lieflijke arcadische landschap alsnog zijn onschuld verliest, en dat ook voor ons de dood opnieuw tot Arcadië toetreedt. (shrink)

This paper attends to the curious affair of Jacques Derrida in Prague when he was arrested by the Czechoslovakian police on charges of drug smuggling. It reads two images by Valerio Adami and Nicolas Poussin, entitled, ‘The Massacre of the Innocents’, Tom Stoppard's play, Professional Foul about dissident philosophers in Prague, and a section from Ken McMullen's film Ghost Dance on Kafka. It turns around the question of what ‘innocence’ might mean in politics and reading.

Le Paysage avec un homme tué par un serpent, peint par Nicolas Poussin en 1648, a donné lieu, depuis celles de Félibien, Fénelon ou Diderot, à de multiples lectures, suggérant telle source poétique ou telle gravure pour rendre compte de l’identité du personnage mort ou de celle du serpent, sans qu’aucune de ces hypothèses paraisse décisive. Celle que propose Hélène Bouchilloux désigne Narcisse pour le personnage mort et Python pour le serpent : Poussin aurait mis en scène la (...) « destitution » de l’amour stérile en même temps que celle de l’idée erronée de la peinture incarnée par le Caravage. Cette hypothèse séduisante présente toutefois des difficultés méthodologiques, tant dans l’interprétation du texte d’Ovide que dans l’approche comparative de plusieurs toiles de Poussin, n’évitant pas le risque d’une surinterprétation. (shrink)

Kohlenbach, U., Effective moduli from ineffective uniqueness proofs. An unwinding of de La Vallée Poussin's proof for Chebycheff approximation, Annals of Pure and Applied Logic 64 27–94.We consider uniqueness theorems in classical analysis having the form u ε U, v1, v2 ε Vu = 0 = G→v 1 = v2), where U, V are complete separable metric spaces, Vu is compact in V and G:U x V → is a constructive function.If is proved by arithmetical means from analytical assumptions (...) x εXy ε Yx z ε Z = 0) only , then we can extract from the proof of → an effective modulus of uniqueness, which depends on u, k but not on v1,v2, i.e., u ε U, v1, v2 ε Vu, k εG, G 2-φuk→dv2-itk). Such a modulus φ can e.g. be used to give a finite algorithm which computes the zero of G on Vu with prescribed precision if it exists classically.The extraction of φ uses a proof-theoretic combination of functional interpretation and pointwise majorization. If the proof of → uses only simple instances of induction, then φ is a simple mathematical operation. (shrink)

Reconnu depuis longtemps comme un des grands écrivains exemplaires de notre modernité, André du Bouchet nous lègue une oeuvre richement diversifiée, dense et transparente à la fois, transgénérique à bien des égards mais incontestablement poiétique dans sa conception et sa pratique. La présente étude cherche à privilégier les nombreux textes - essais, traductions, notes de carnet et autres accompagnements - où s'enlacent et s'entretissent une méditation critique profondément sentie, parfois obsessivement vécue, et une écriture poétique étonnamment originale visant à installer (...) naturellement, mais avec discrétion, ses propres spécificités, tout en creusant selon des angles d'approches très variés celles des grands auteurs et artistes constamment et librement interrogés. Ecriture d'altérité et de non-différence, d'automultiplication et d'harmonisation intersubjective, celle qu'on analyse ici - avec ses textes consacrés à Baudelaire ou Hugo, Tal-Coat ou Segers, Mandelstam ou Joyce, Poussin ou Hölderlin - ne cesse de révéler cet instinct de généreuse et fraternelle affinité qui, au coeur des brillantes explorations que voue le moi à son être-dans-le-monde, tisse son réseau de résonances subtiles et sûres. (shrink)

« Déconstruire l’idée que l’animal serait sans intelligence, sans conscience, sans langage, etc., n’est qu’une étape vers une entreprise plus essentielle : la reconnaissance de la richesse des mondes animaux, dans leur diversité, sans céder à la tentation de les hiérarchiser. Tel est l’esprit qui m’anime dans cet ouvrage. Parce que les animaux, humains ou non humains, ne sont pas les jouets passifs du monde qui les entoure et qu’ils en sont au contraire les créateurs actifs, parce qu’ils sont porteurs (...) d’une vision du monde, je les considère comme des philosophes. Ils ne se contentent pas de percevoir passivement leur environnement, ils l’élaborent, ils l’anticipent. Ils donnent du sens aux choses. » Y. C. Biologiste et journaliste scientifique, Yves Christen préside la Fondation Ipsen. Il a notamment publié Le Peuple léopard, Les Surdoués du monde animal et L’animal est-il une personne?. (shrink)

The aim of this paper is to begin to respond to the question of how to engage the presence of catastrophic climate change as a locus of philosophical thought. What has to be thought is the end of the world. Central to that project is Heidegger’s “The Origin of the Work of Art,” and in particular, Heidegger’s thinking of the earth/world relation, both in itself and in terms of the limits it encounters. Heidegger’s use of “examples” of artwork, as well (...) as works by Nicolas Poussin and Anselm Kiefer, are deployed in order to begin to understand the role of art in thinking the end of the world. (shrink)

Le tableau de Nicolas Poussin, Paysage avec un homme tué par un serpent (ou Les effets de la terreur), demeure énigmatique pour toute une critique qui oscille entre deux pôles : soit le tableau est mythologique, mais on ne sait pas à quelle histoire il renvoie (l’hypothèse de Cadmus n’étant guère soutenable) ; soit le tableau ne représente que les effets de la terreur, sans renvoyer à aucune histoire. La thèse défendue dans cet article est la suivante : tout (...) en représentant les effets de la terreur, le tableau renvoie à une histoire – non celle de Cadmus, mais celle de Narcisse, cet homme qui meurt près de la source qui le captive, prisonnier de l’amour vain qu’il se porte à lui-même. On se propose d’étayer cette thèse par la découverte de remarquables liens entre Narcisse et Python, non seulement à partir de l’œuvre poétique d’Ovide, mais encore à partir de l’œuvre picturale de Poussin. (shrink)

In what follows I raise the question of Ariadne and Dionysus for Nietzsche, including the relative size of Ariadne’s ears, as Dionysus observes at the close of “Ariadne’s Lament” [Klage der Ariadne]. Nietzsche’s references to ears invoke not only Nietzsche’s “selective” concern with having the right ears but also the question of myth and genealogical context. Reading through myth is key not only in terms of the textual, lyric tradition but also painting and sculpture, including sarcophagi in antiquity. It makes (...) all the difference to ask, as Karl Kerényi cites Nietzsche as asking: Wer weiß …was Ariadne ist? And not less: who was she to Dionysus? To this extent, Nietzsche’s concern with ears, small and long, is less incidental or furry fetish than hermeneutic attunement. (shrink)