L’épistémologie des croyances religieuses qui pose la question de la rationalité des croyances peut être mise en question en introduisant des éléments de sciences sociales des religions et vice-versa. Un modèle épistémologique souligne que les croyances peuvent être garanties sans examen réflexif de la part du croyant. Mais dans un contexte pluraliste où la croyance particulière est mise en débat, l’exigence critique d’examen est une condition nécessaire de rationalité. En cela, l’épistémologie retrouve certains aspects de la sociologie de la critique (...) dans sa compréhension des manières de croire. Cependant, l’épistémologie dépasse l’approche de la sociologie pragma- tique car elle ne renonce pas à l’évaluation de la rationalité des croyances religieuses en évaluant les arguments pro et contra. (shrink)

Cet article esquisse les angles morts d’une histoire, celle de la qualification du savoir au xix e siècle, à partir de l’apparition conjointe du néologisme épistémologie et du syntagme philosophie des sciences. Au-delà des déterminations linguistiques et institutionnelles, il s’efforce de cerner la logique de leur assise commune, en un siècle qui consolida à la fois le rôle central de l’histoire et celui de la recherche d’un statut propre à la pensée. Ainsi, il espère suppléer aux confusions dues à l’impact (...) de la circulation des idées (traductions, traditions et réceptions) et souhaite exposer le lieu d’une profusion conceptuelle, en s’attachant à rendre compte de l’unité d’habitudes générées par l’héritage d’une époque. (shrink)

Au cours des vingt dernières années, le champ de l’épistémologie s’est tellement élargi, en termes d’objets comme de méthodes, que les frontières qui distinguaient traditionnellement cette discipline d’autres domaines d’étude semblent avoir été abolies. La psychologie sociale, les sciences cognitives, la sociologie, l’histoire, les sciences politiques, l’anthropologie ou encore les études de genre, pour ne nommer que celles-ci, revendiquent toutes leur pertinence quand il s’agit de rendre compte de tout ou partie du phénomène de la connaissance humaine. Si pour certains (...) théoriciens, ces prétentions sont légitimes et même bienvenues, d’autres tiennent fermement à l’indépendance de l’épistémologie comme type d’approche et méthode d’analyse. En nous concentrant en particulier sur les récentes publications en français de Roger Pouivet et Pascal Engel, notre but est ici de rendre compte et discuter d’au moins certains des arguments qui animent ce débat. (shrink)

Dominantn pozitivistick epistemologie dat v souasn vd, kter stav na metafyzickm realismu a idelu mechanick objektivity, trp adou trhlin. Tyto nedostatky byly identifikovny v mnohch kritickch ohlasech, kter vedou k nov problematizaci ustlenho konceptu dat. Mezi kritizovanmi aspekty tohoto konceptu se opakuj varovn ohledn zasazenosti dat do kontextu jejich tvorby, jejich zprostedkovanost nebo otevenost manipulacm. Funkce dat v poslednch letech nabv na dleitosti kvli stoupajc datov nronosti vdy, a proto je dve neproblematickmu konceptu dat vnovno vce pozornosti. Objevuj se (...) tak alternativn pstupy k epistemologii dat, z nich tato prce pedstavuje smr konstruktivistick a rtorick. Prezentovan text lze dky sv kompilativn povaze, erpajc z kritick literatury zabvajc se epistemologi dat, pojmout jako syntzu a rekonfiguraci existujcch mylenek k danmu tmatu. Je mon ho rovn pijmout jako jeden z pspvk k rtorick argumentaci v diskurzu dat souasn vdy. (shrink)

[On Hintikka’s Alternative Interpretation of “Cogito, ergo sum”.].

Lucrèce adopte résolument les principes de l’épistémologie d’Épicure mais il n’en explicite guère les procédures et le vocabulaire qu’il emploie pour en traduire les termes spécifiques n’est pas toujours cohérent, ce qui entraîne quelques difficultés et des innovations. Après cette présentation générale, on étudiera certaines analogies dans lesquelles Lucrèce infléchit la méthode d’inférence épicurienne. L’usage spécial des analogies à des fins scientifiques semble même la marque de la créativité méthodologique du poète latin. On tentera donc finalement d’évaluer l’intérêt que présente (...) cette méthode pour la compréhension de la doctrine d’Épicure, en particulier dans ses aspects les plus complexes. (shrink)

On s’efforce ici de montrer que l’empirisme épicurien est, non seulement fondé sur les sensations, mais aussi sur des notions. Parce qu’il construit un projet scientifique cohérent, l’épicurisme antique entend se présenter comme un empirisme rationnel, fondé sur un usage méthodique des notions, sous la condition d’un accord constant avec l’expérience. Il conviendra donc de prendre en compte le double objectif de l’épistémologie d’Épicure et de ses successeurs : donner un fondement solide aux hypothèses scientifiques ; parvenir à une méthode (...) du jugement capable d’offrir une vision du monde qui contribue à la poursuite du bonheur. (shrink)

La psychologie historique d’Ignace Meyerson est habituellement présentée comme opposée à l’épistémologie de son oncle Emile Meyerson , fondée sur le « principe d’identité ». Toutefois, dans les écrits d’Ignace conservés dans ses archives personnelles, un certain nombre de notes le révèlent proche du système de son oncle. L’objet de ce texte est d’éclaircir le rapport intellectuel entre l’oncle et le neveu. A la lecture de leur correspondance, entre 1922 et 1933, apparaissent quatre points de discussion. L’interprétation de Lévy-Bruhl, la (...) relation d’Ignace avec le positivisme, les rapports entre la perspective épistémologique d’Emile et le regard psychologique d’Ignace sur le rôle des images dans la pensée, la notion de « transcendance » du réel qui, d’après Emile englobe l’ensemble de leurs discussions antérieures.It has been frequently said that Ignace Meyerson’s historical psychology was opposed to his uncle Emile Meyerson’s « principle of identification » based epistemology. However, when reviewing Ignace’s writings at his personal archives, a number of notes evincing his agreement with his uncle’s system calls the reader’s attention. The aim of this paper is to clarify the complex intellectual relationship between uncle and nephew. For this purpose, we will analyze their « philosophical » correspondence from 1922 to 1933. We can clearly identify four main points of discussion : Lévy-Bruhl’s interpretation, Ignace’s relation to positivism, the relations between Emile’s epistemological perspective and Ignace’s psychological outlook as to the role of images in thought, the notion of « transcendent reality », and according to Emile it encompassed all their previous disputes. (shrink)

Wie kommt es, dass sich der Flagship-Store eines Technikkonzerns präsentiert wie eine öffentliche Kunsthalle, während die Dependance des Louvre in Nord-Pas-de-Calais wirkt, als würde man eine iPad-Benutzeroberfläche betreten? Der Beitrag liefert eine Analyse des Louvre Lens und beleuchtet das Projekt in Hinblick auf seine verblüffenden ästhetischen Familienähnlichkeiten in Materialsprache, Struktur und Atmosphäre zu neueren Apple Stores. Dabei wird versucht, die kulturellen und mentalitätsgeschichtlichen Codes zu entziffern und zu plausibilisieren, dass sich hier eine Epistemologie entfaltet, die die Welt als simultan (...) präsentes Symbolsystem begreift. (shrink)

Insofern entwickelt die Begriffslogik eine Epistemologie freien Denkens. Damit entscheidet sich Hegel in den nachkantischen Debatten für Kant und gegen den von Schelling in die Diskussion zurückgebrachten Spinozismus.

"Wie kommt es, dass sich der Flagship-Store eines Technikkonzerns präsentiert wie eine öffentliche Kunsthalle, während die Dependance des Louvre in Nord-Pas-de-Calais wirkt, als würde man eine iPad-Benutzeroberfläche betreten? Der Beitrag liefert eine Analyse des Louvre Lens und beleuchtet das Projekt in Hinblick auf seine verblüffenden ästhetischen Familienähnlichkeiten in Materialsprache, Struktur und Atmosphäre zu neueren Apple Stores. Dabei wird versucht, die kulturellen und mentalitätsgeschichtlichen Codes zu entziffern und zu plausibilisieren, dass sich hier eine Epistemologie entfaltet, die die Welt als simultan (...) präsentes Symbolsystem begreift. How is it that the flagship store of a technology company presents itself as a public arthall, while the branch of the Louvre in Nord-Pas-de-Calais looks like the user interface of an iPad? The paper provides an analysis of the Louvre Lens and illuminates the project in terms of its stunning aesthetic similarities in material language, structure and atmosphere to recent Apple Stores. Furthermore, it attempts to decipher the cultural and mental-historical codes and argues that an epistemology is developing here which comprehends the world as a simultaneous symbolic system. ". (shrink)

Tels leurs lointains prédécesseurs des Entretiens sur la pluralité des mondes, la Marquise d’U*** et le chevalier d’E*** sont réunis à la campagne et se livrent à des entretiens sur les sciences et la philosophie naturelle. Ils passent en revue les principaux problèmes de la philosophie des sciences, la nature de la découverte, des faits, de la probabilité, le réalisme et l’instrumentalisme, fictions et expériences de pensée, abordent quelques grands sujets de la science d’aujourd’hui, astronomie, chaos et hasard, objets quantiques, (...) nature des entités mathématiques et s’intéressent particulièrement à la biologie évolutionniste et à l’éthologie. Ils débattent des valeurs et des idéaux du savant et de la relation entre la science et la religion. La philosophie, de nos jours, aspire à être populaire, et même "peuple". On fustige son ésotérisme et sa sophistication et l’on voudrait qu’elle soit toujours accessible. Mais ne faut-il pas également songer à l’éducation philosophique des marquises? N’ont-elles pas droit elles-aussi à des introductions claires et légères aux questions centrales de l’épistémologie? Et ce qui est bon pour elles ne peut-il l’être pour tout un chacun? (shrink)

La philosophie des sciences d'Emile Meyerson (1859-1933) suscite aujourd'hui un regain d'interet. Proche de Bergson, de Brunschvicg et de De Broglie, Meyerson apparait comme un membre eminent, quoique neglige, de la tradition epistemologique francaise. Antipositiviste, fin connaisseur de la science classique et de la thermodynamique, il propose de penetrantes interpretations de la relativite et des quanta. Nourri de metaphysique allemande, il est egalement curieux des avancees theoriques de son temps, comme en temoignent ses riches correspondances avec Einstein, Husserl, Cassirer, ou (...) encore Dewey et MacTaggart. L'oeuvre foisonnante et complexe de Meyerson, critiquee par Bachelard, n'a cesse d'etre lue et appreciee de penseurs tels que Popper, Kuhn et Quine. Cette etude, s'appuyant sur les grands ouvrages publies du vivant de l'auteur, mais aussi sur des archives inedites, montre que l'epistemologie meyersonienne represente une tres originale et tres actuelle anthropologie de la connaissance. (shrink)

Wissenschaftliche Praxen in das Zentrum der philosophischen Reflexion zu stellen, wird mit dem Anspruch verbunden, problematische Voraussetzungen der klassischen Wissenschaftstheorie zu überwinden. Dass ein solches immanenzphilosophisches Projekt allerdings dann am eigenen Anspruch scheitert, wenn es von einem problematischen faktiven Verständnis wissenschaftlicher Praxen und epistemischer Räume ausgeht, führt Kaja Tulatz in Auseinandersetzung mit Joseph Rouse vor. Demgegenüber macht sie die Argumentationslinie von Gaston Bachelard und Louis Althusser für eine rekonstruktionstheoretische Reflexion fruchtbar und entwickelt ein aktuelleres reflexionsbegriffliches Verständnis epistemischer Räume.

Thought experiments and simulation experiments are compared and contrasted with each other. While the former rely on epistemic transparency as a working condition, in the latter complexity of model dynamics leads to epistemic opacity. The difference is elucidated by a discussion of the different kinds of iteration that are at work in both sorts of experiment.

The logic of media usage is determined by the self-blinding of the materiality of the medium in the act of its transmitting function. According to the traditional topos of the ‘dying messenger’, a messenger-oriented model of mediality is developed. Contrary to the appearance of the ‘vanishing’ medium, a critical media philosophy has to depict that and how media always shape and constitute what they represent. One phenomenon mostly being invisible in our normal use of texts and pictures is the medium (...) of ‘artificial flatness’ within the framework of a ‘cultural technique of flattening’: scientific, technical and artistic creativity is inconceivable without two-dimensional inscriptions in the form of writings, graphs, diagrams and maps. But how can this imprinting power of inscribed and illustrated surfaces be grasped if at the same time the role of media is understood in terms of transmission, connection, intermediation? Our suggestion is to describe the shaping power of media by the concept of ‘transfiguration’: From a transfigurative perspective, the medium only reveals itself as a trace on its content. Traces are visible transformations in the mode of latency. To manifest this latency, to make the implicit explicit, is then a task of media philosophy. As examples of such a critical-epistemological reflection, the relationship between writing and language, as well as between map and territory, is discussed. (shrink)

Le socle de la culture contemporaine est d’ordre anthropologique. Cette problématique fait de l’homme son référent épistémologique. Dans la mesure où la théologie reste tributaire d’une épistémologie strictement métaphysique, son discours peine à se faire entendre dans l’espace de la modernité. La présente réflexion se propose de dégager les problématiques à l’œuvre dans ces deux épistémologies et se demande, en finale, comment la théologie pourrait se déployer dans une culture de modernité.

L'article s'interroge sur la tradition française en matière d'épistémologie et analyse la réaction du milieu philosophique du début du xxe siècle face à la crise des acquis philosophiques traditionnels provoquée par le développement des sciences. Les interventions au premier congrès international de Philosophie de 1900 montrent que la philosophie essaie de continuer à exercer une hégémonie sur les sciences, mais que, pour réagir à la crise, elle doit s'engager dans l'histoire des sciences. L'histoire des sciences devient alors le moyen employé (...) par la philosophie pour essayer de garder sa place privilégiée dans l'ensemble du savoir: elle est donc faite par des philosophes qui, de ce fait, en contrôlent les lieux institutionnels. Il devient dès lors possible de tracer une ligne qui relie les questions des philosophes de 1900 à celles qui préoccupent ceux de l'entre-deux-guerres, notamment Gaston Bachelard. (shrink)

Dieser Beitrag untersucht die Frage, ob und wie der Liberalismus mit der situierten Epistemologie der Ungerechtigkeit umgehen kann. Diese Frage stellt sich im Zuge der liberalen Annäherung an Ungerechtigkeitskonzepte beispielsweise durch die nicht-ideale Theorie sowie die Rezeption Judith Shklars, und ist durch eine Diskrepanz liberaler Theoriebildung motiviert: einerseits steht das konstitutive normative Interesse des Liberalismus an Ungerechtigkeit; andererseits steht die weitgehend auf Abstraktion basierende Methodologie des Liberalismus, die spezifisches Wissen über Ungerechtigkeit verunmöglicht. Insbesondere in Fällen struktureller Ungerechtigkeit gilt die (...) soziale Identität von Akteur:innen als relevantes Merkmal, von der aber qua partikularer Eigenschaft abstrahiert wird. Gegen diese Methodologie der Abstraktion spricht jedoch insbesondere die These der feministischen Standpunkttheorie, der zufolge Wissen sozial situiert sei und Mitglieder sozial marginalisierter Gruppen privilegierten Zugang zu Wissen über Ungerechtigkeit haben können. Dieses Wissen besitzt, so meine These, für den Liberalismus normative Relevanz. Ich werde in diesem Beitrag am Beispiel von Judith Shklars Liberalismus zeigen, dass die Integration situierten Wissens über Ungerechtigkeit in konfliktive Varianten liberaler Theorien konzeptuell möglich ist. Nach einer Übersicht über die soziale Variante feministischer Standpunkttheorie, die sich auf die Epistemologie der Ungerechtigkeit fokussiert, argumentiere ich für die grundsätzliche Vereinbarkeit des Liberalismus mit der These der sozialen Situiertheit von Wissen in normativer und methodologischer Hinsicht. Ich zeige erstens, dass der normative Individualismus, auf den jede liberale Theorie definitorisch festgelegt ist, auch der sozialen Standpunkttheorie zugrunde liegt, wie ich am Konzept epistemischer Ungerechtigkeit zeige. Zweitens differenziere ich in methodologischer Hinsicht zwischen idealer und nicht-idealer liberaler Theorie. Ich zeige, dass die ideale liberale Theorie bei Rawls das für strukturelle Ungerechtigkeit relevante Merkmal der sozialen Identität nicht konzeptualisieren kann, dass jedoch Tommie Shelbys nicht-ideale liberale Theorie eine der sozialen Standpunkttheorie analoge Argumentation verfolgt, da sie Erfahrungen in Abhängigkeit von sozialer Identität zum Ausgangpunkt der Frage nach sozialer Gerechtigkeit macht. Drittens argumentiere ich, dass Judith Shklars konfliktiver Liberalismus besonders geeignet ist, die situierte Epistemologie der Ungerechtigkeit zu integrieren, da sie die Schnittstelle der beiden Ansätze auf die Ebene der liberalen Gesellschaft verlagert. Auf dieser kann das situierte Wissen über Ungerechtigkeit, das Mitglieder marginalisierter sozialer Gruppen haben, als Expert:innenwissen verarbeitet werden und so soziale und politische Reformen anstoßen. (shrink)

Deux programmes sont compris sous l’expression d’« épistémologie évolutionniste», dont Popper fut l’un des promoteurs : un programme « littéral», qui consisterait à rendre compte de la connaissance en termes d’adaptation darwinienne, et un programme « analogique», qui ferait fond sur une comparaison entre progrès scientifique et évolution du vivant. Quine est crédité du programme « fort» : la « naturalisation» de l’épistémologie. Popper est supposé être le responsable du « programme faible». Pourquoi donc s’inspirer d’une telle analogie pour penser (...) quelque chose d’aussi sophistiqué que la « croissance de la connaissance scientifique »? Une telle analogie peut avoir une valeur heuristique, mais les différences entre la science et l’évolution sont tellement évidentes qu’elle montre vite ses limites. Mais la philosophie poppérienne de l’évolution ne se réduit pas à une analogie. (shrink)

Deux programmes sont compris sous l’expression d’« épistémologie évolutionniste», dont Popper fut l’un des promoteurs : un programme « littéral», qui consisterait à rendre compte de la connaissance en termes d’adaptation darwinienne, et un programme « analogique», qui ferait fond sur une comparaison entre progrès scientifique et évolution du vivant. Quine est crédité du programme « fort» : la « naturalisation» de l’épistémologie. Popper est supposé être le responsable du « programme faible». Pourquoi donc s’inspirer d’une telle analogie pour penser (...) quelque chose d’aussi sophistiqué que la « croissance de la connaissance scientifique »? Une telle analogie peut avoir une valeur heuristique, mais les différences entre la science et l’évolution sont tellement évidentes qu’elle montre vite ses limites. Mais la philosophie poppérienne de l’évolution ne se réduit pas à une analogie. (shrink)

Au début des années 1930, l'épistémologie, l'histoire et l'histoire des sciences ont eu une influence réciproque importante mais indirecte. Tant les philosophes que les historiens mettaient en jeu des concepts épistémologiques issus de la crise des sciences exactes et rejetaient l'empirisme et l'idéalisme au nom d'un rationalisme expérimental qui mettait en relation théorie et expérience. Il en résultait une conception dialectique de la science, essentiellement historique mais à propos de laquelle les historiens étaient encore timides du point de vue théorique. (...) Désormais l'histoire était pourtant au coeur des réflexions philosophiques et épistémologiques. (shrink)

Le philosophe Charles Peirce a accordé un rôle prépondérant à la communauté des enquêteurs, à la fois comme groupe de chercheurs et comme idéal conduisant vers la vérité. Si Peirce parlait pour sa part de « théorie sociale de la réalité », les trois textes qui suivent – inédits en français, et en anglais pour le dernier – justifient d’y voir une véritable épistémologie sociale. Ils montrent dans quelle mesure la connaissance scientifique, et même commune, trouve son fondement dans une (...) composante nécessairement sociale. La rationalité probable n’a pas de sens à l’échelle individuelle (premier texte) ; la science est une entreprise collective (deuxième texte) ; et la vérité se définit en fonction de la communauté (troisième texte). (shrink)

Maupertuis conflates Leibnizian arguments with a form of empiricism which Locke and Newton had inspired. In physics, he applies an optimum principle in order to generate a « system » ; and his teleology of the maximum saving is meant to counterbalance apparent discontinuities within empirical properties and laws. In physiology, the Leibnizian model is put to a different use. The Vénus physique suggests that the elementary organic parts are so adapted as to combine and reproduce a living organism ; (...) and the Système de la nature fosters the analogy of the physiological « monad » as a theoretical notion. The epistemological unity of Maupertuis's theory of science depends upon the regulatory constraints he imposes on the empiricist methodology. (shrink)

This book, which brings together historians, philosophers and mathematicians, is a tribute to the works of Hourya Benis-Sinaceur, internationally recognized specialist of history and philosophy of mathematics.

Cet article s’interroge sur le statut épistémologique des fictions employées en théorie politique, dont l’état de nature constitue l’un des cas exemplaires. Contre les critiques relativistes et celles d’inspiration marxiste , on montre que l’utilisation des fictions obéit à des règles précises du point de vue de leur finalité et de leur justification, ce qui interdit de considérer toutes les fictions comme équivalentes. Cette problématique est illustrée à partir de la théorie des fictions développée par le philosophe néokantien Hans Vaihinger (...) et en la comparant avec l’usage des fictions tel qu’on le trouve illustré dans les écrits scientifiques et politiques de Thomas Hobbes .This article addresses the question of the epistemological status of fictional discourse in political theory, the « state of nature » being one of its paradigmatic examples. Against both relativism and Marxist critiques , it is argued that the use of fiction obeys to well-defined rules from the point of view of their finality and justification, which forbids us to consider all fictions as equivalent. This problem is illustrated by means of a presentation of the theory of fictions developed by the Neo-Kantian philosopher Hans Vaihinger and by comparing it to the use of fictions as found in the scientific and political writings of Thomas Hobbes. (shrink)

Wie wird das Leben zum Objekt des Wissens? Und wie gestaltet sich das Verhältnis von Leben, Wissenschaft und Technik? Donna J. Haraway und Georges Canguilhem verstehen diese Fragen als politische Fragen und Epistemologie als eine politische Praxis. Die besondere Aktualität von Canguilhems Denken leitet sich aus der von ihm gestellten Frage her, wie sich eine Geschichte der Rationalität des Wissens vom Leben schreiben lässt. Niemand hat die politische Intention dieser Frage besser verstanden als Foucault, der in Canguilhems Nachfolge den (...) Menschen als Lebewesen und dessen Geschichte als Teil der Geschichte der Rationalisierung des Lebens problematisierte. Haraway bezieht sich nicht explizit auf Canguilhem, schließt jedoch in ihrer Auseinandersetzung mit der amerikanischen feministischen Wissenschaftskritik, der Actor-Netzwerk-Theorie, der Philosophie des Pragmatismus und Whiteheads relationistischen Philosophie an die von ihm gestellte Frage an. In dem vorliegenden Band diskutieren namhafte PhilosophInnen, EpistemologInnen und MedienwissenschaftlerInnen aus Frankreich, Belgien und Deutschland offenliegende und verborgene Bezüge, Relationen und Differenzen zwischen dem Konzept des „situierten Wissens“ Haraways und der „regionalen Epistemologie“ Canguilhems. Es ist eine Diskussion, die zugleich interdisziplinär und international ist und damit in doppelter Weise versucht, dem Anspruch der Situiertheit und der Regionalität des Wissens gerecht zu werden. (shrink)

Die Theorie des Hörens von Hermann von Helmholtz kreist um eine offene Frage: Wie geschieht der Übergang von der physikalischen Schwingung zum wahrgenommenen Klang? Helmholtz sucht die Antwort darauf nicht nur in einer Synthese des verfügbaren Wissens der Mathematik, Physik, Physiologie und Anatomie, sondern auch in der Musikgeschichte, die er als einen hörphysiologischen Langzeitversuch auffasst. Er fügt sie in sein eigenes Experimentalsystem ein, um das Wissen vom Hören aufzudecken, das in der Musik steckt. Julia Kursell zeichnet diese Experimentalisierung der Musik (...) nach, nimmt das Verhältnis von Ohr und Instrument in den Blick und rekonstruiert die Rolle und Funktion der Musik in Helmholtz' Theorie der Wahrnehmung. (shrink)

Wissenschaftliche Praxen in das Zentrum der philosophischen Reflexion zu stellen, wird mit dem Anspruch verbunden, problematische Voraussetzungen der klassischen Wissenschaftstheorie zu überwinden. Dass ein solches immanenzphilosophisches Projekt allerdings dann am eigenen Anspruch scheitert, wenn es von einem problematischen faktiven Verständnis wissenschaftlicher Praxen und epistemischer Räume ausgeht, führt Kaja Tulatz in Auseinandersetzung mit Joseph Rouse vor. Demgegenüber macht sie die Argumentationslinie von Gaston Bachelard und Louis Althusser für eine rekonstruktionstheoretische Reflexion fruchtbar und entwickelt ein aktuelleres reflexionsbegriffliches Verständnis epistemischer Räume.