Mon titre est descriptif. Je propose une interprétation du slogan de Wittgenstein : « la signification est l'usage ». Cette interprétation exploite une idée proche de celle du Putnam de « The Meaning of Meaning » selon laquelle il y aurait une division du travail linguistique. Je soutiens que la capacité de pratiquer un certain type d'inférences à l'aide d'un stock d'expressions spécialisées ou techniques sert d'accréditation au sein d'une communauté d'experts. Les membres de cette communauté sont alors dépositaires du (...) bon usage des expressions en question. Cette interprétation se veut, curieusement peut-être, une réponse non -kripkéenne à la question « qu'est-ce que suivre une règle ? ».My title is descriptive. I offer an interpretation of Wittgenstein's “meaning is use” slogan. This interpretation exploits an idea close to one of Putnam's in “The Meaning of Meaning” according to which there is a division of linguistic labour. I hold that a capacity to make certain inferences from a given stock of specialised or technical expressions entitles one to belong to a certain community of experts. Members of this community are then responsible for the good use of said expressions. Curiously perhaps, this interpretation is also a non -kripkean answer to the rule following riddle. (shrink)

Didactisme, romantisme, classicisme sont les schèmes possibles du noeud entre art et philosophie, le tiers terme de ce noeud étant l'éducation des sujets, et singulièrement de la jeunesse. Or, ce qui caractérise à mon sens notre siècle finissant est que, tout en ayant éprouvé la saturation de ces trois schèmes, il n'en a pas introduit de nouveau. Ce qui tend à produire, aujourd'hui, une sorte de dénouage des termes, un dé-rapport désespéré entre l'art et la philosophie, et la chute pure (...) et simple de ce qui circulait entre eux: le thème éducatif De là découle la thèse autour de laquelle ce petit livre n'est qu'une série de variations: au regard d'une telle situation de saturation et de clôture, il faut tenter de proposer un nouveau schème, un quatrième mode de nouage entre philosophie et art. (shrink)

Lacan a été, depuis la fin des années cinquante du dernier siècle, un compagnon essentiel autant que malaisé de mon itinéraire intellectuel. Aussi dans ce Séminaire la controverse est-elle constamment mêlée à la surprise étonnée devant les inventions du maître. On chemine comme on peut, dans la broussaille parfois. Mais on rencontre tant de formules décisives! Celle que je retiendrai parmi tous ces trésors verbaux consiste à dire que l'objectif de la cure est "d'élever l'impuissance à l'impossible". Ce pourrait bien (...) être la définition, par moi cherchée depuis longtemps, et que Lacan avait trouvée de longue date pour un usage tout différent, de la philosophie. Alain Badiou. (shrink)

«L'année de ce Séminaire (1986), j'étais en train d'achever L'être et l'événement, qui constitue le socle de l'ensemble de mon oeuvre philosophique. Il propose en effet une métaphysique contemporaine, où sont redéfinis et réordonnés tous les concepts classiques. Centralement, le triptyque fondamental : être, vérité, sujet. Finalement, dans la mesure où c'est Heidegger qui a rendu à la philosophie contemporaine le couple originaire, parménidien, de l'être et de la pensée, mon entreprise ne peut se présenter que comme un dépassement dialectique (...) de Heidegger. En un sens, avec et contre Heidegger, ce Séminaire raconte comment s'invente une ontologie dans le discord philosophique, l'amitié pour le poème, et l'instruction du mathème.». (shrink)

"Le vif intérêt rétrospectif des séminaires de la fin des années 1980 et du tout début des années 1990, y compris pour moi-même, est d'y lire non seulement la présence de L'être et l'événement, mais la façon dont il affecte mon enseignement, comme si ce dernier était désormais consacré à la présentation, défense et illustration d'un livre, par une sorte de guérilla latérale. Ce qui traverse tout cela est la critique de la catégorie d'objet, portée au point où le but (...) de l'analyse est de valider le concept d'un sujet sans objet. Tel doit être en effet, et c'est ce qui justifie le titre finalement donné à ce séminaire, le sujet dont toute vérité se soutient", A. B. (shrink)

Introduction : first things : two black and blue thoughts -- Author's note I. a sewing needle inside a plastic and rubber suction cup sitting on a watch spring, or, an object for seeing nothing -- Elegy of milk, in black and blue : the bruising of La Chambre claire -- "A" is for Alice, for amnesia, for anamnesis: a fairy tale (almost blue) called La Jetée -- Happiness with a long piece of black leader : Chris Marker's sans soleil (...) -- Author's note II. She wrote me -- "Summer was inside the marble": Alain Resnais and Magurite Duras's Hiroshima mon amour. (shrink)

Film-Philosophy International Salon-Journal (ISSN 1466-4615) Vol. 9 No. 38, July 2005 Reni Celeste Love and Catastrophe: Filming the Sublime in _Hiroshima Mon Amour_ [1] This essay studies two scenes from Alain Resnais's film _Hirsoshima Mon Amour_ (1959) alongside the concept of the sublime in order to take film from a discussion of desire to one of love. Love is understood, according to philosopher Emmanuel Levinas's description, as an infinite alterity, rather than as totality or unity. Though Levinas insists on (...) a separation between love and tragedy, and argues that the work of art cannot achieve the ethical, I argue that Resnais's film expresses a sublime achievement by staging, or representing, the infinite tragically through failure and betrayal. (shrink)

""Cher Alain,.Nous avons donc décidé d'échanger des lettres plutôt que de nous entretenir de vive voix. L'utilisation de ce vieil outil littéraire me semble prudente et bénéfique, bien que je me demande si elle n'est pas une dérobade. Malgré mon goût de l'affrontement, je redoutais en effet ta présence et ce que le tac au tac impliqué de violence. Autrement dit, je craignais de me heurter en temps réel sur du non négociable et de voir bientôt se lézarder une (...) chère et ancienne amitié." "Chère Élisabeth, Si je tirais sur tout ce qui bouge, tu aurais raison de vouloir m'en dissuader, et il me semble qu'e je serais assez avisé pour suivre ton.conseil. Mais je n'ai rien d'un tireur convulsif. Et lorsqu'il m'arrive de perdre mon sang-froid, c'est parce que je suis la cible favorite de ceux qui n'ont que le mot "changement" à la bouche et pour qui rien ne bouge.""--Page 4 of cover. (shrink)

Following the influential thought experiments by Hilary Putnam and others, philosophers of language have for the most part adopted semantic externalism concerning natural kind terms. In this article, we present results from three experiments on the reference of natural kind terms. Our results confirm some standard externalist assumptions, but are in conflict with others: Ordinary speakers take both appearance and underlying nature to be central in their categorization judgments. Moreover, our results indicate that speakers’ categorization judgments are gradual, and proportional (...) to the degree of similarity between new samples and familiar, “standard” samples. These findings pose problems for traditional theories, both externalist and internalist. (shrink)

Alain Badiou, one of the most powerful voices in contemporary French philosophy, shows how our prevailing ethical principles serve ultimately to reinforce an ...

« Cet article vise, par le recours à la catégorie de bruit, à ouvrir des voies capables de raccorder la philosophie et l’éducation. mon hypothèse centrale est que la catégorie de bruit instaure un connecteur critique qui active conjointement l’ontologie d’Alain Badiou et la pédagogie de Paulo Freire 1. Le bruit, postulé ici comme la temporalisation phénoménologique du vide ontologique de Badiou, devient la condition de possibilité à la fois de l’émergence d’un sujet et de sa fidélité à une (...) procédure de vérité. je pose ici un Sujet générique de l’éducation comme l’émanation temporelle du lieu ouvert par la catégorie philosophique de Vérité. je propose, en somme, qu’une telle “éducation dans le bruit” ne soit que l’aspect praxial, temporel et immanément freirien de la notion purement philosophique de Badiou d’une “éducation par les vérités. 2 ». (shrink)

In The Future of the Image (2007) Jacques Rancière states that the end of images is behind us. He argues for an aesthetics of the image that acknowledges the continuing power of images as educating documentations of traces of history, as directly affecting interruptions, and as open-to-combining signs of the visible and the sayable ad infinitum. But does Rancière's claim also concern the future of cinema? His cinematic references, in a Deleuzian sense, are mostly to modern time-images. Is the future (...) of film indeed a form of the time-image, or has the ‘heart’ of cinema moved beyond this image-type? This paper proposes to look at a third category of cinematographic images, based in the third synthesis of time as developed by Deleuze in Difference and Repetition. This filmic image, that could be called the neuro-image, is connected to the impure regime of images typical for the database logic of the digital age. By comparing Alain Resnais's Hiroshima Mon Amour (1959) to the television seriesFlashForward (2009), I will analyse the temporal operations of the image of the time-image to these images of a new regime of images, the image of and from the future.1. (shrink)

The works of Gilles Deleuze -- on cinema, literature, painting, and philosophy -- have made him one of the most widely read thinkers of his generation. This compact critical volume is not only a powerful reappraisal of Deleuze's thought, but also the first major work by Alain Badiou available in English. Badiou compellingly redefines "Deleuzian, " throwing down the gauntlet in the battle over the very meaning of Deleuze's legacy. For those who view Deleuze as the apostle of desire, (...) flu, and multiplicity, Badiou's book is a deliberate provocation. Through a deep philosophical engagement with his writings, Badiou contends that Deleuze is not the Dionysian thinker of becoming he took himself to be; on the contrary, he is an ascetic philosopher of Being and Oneness. Deleuze's self-declared anti-Platonism fails -- and that, in Badiou's view, may ultimately be to his credit. "Perhaps it is not Platonism that has to be overturned, " Badiou writes, "but the anti-Platonism taken as evident throughout this entire century." This volume draws on a five-year correspondence undertaken by Badiou and Deleuze near the end of Deleuze's life, when the two put aside long-standing political and philosophical differences to exchange ideas about similar problems in their work. Badiou's incomparably attentive readings of key Deleuzian concepts radically revise reigning interpretations, offering new insights to even the veteran Deleuze reader and serving as an entree to the controversial notion of a "restoration" of Plato advocated by Badiou -- in his own right one of the most original figures in postwar French philosophy. The result is a critical tour de force that repositions Deleuze, one of the mostimportant thinkers of our time, and introduces Badiou to English-speaking readers. (shrink)

Aux prises avec une archive en pleine expansion et une littérature secondaire dont la masse a atteint et, notamment depuis son tournant numérique, largement dépassé un seuil critique, l’archéologie philosophique a fait le deuil du rêve micrologique de « tout lire, tout étudier » que Michel Foucault s’était pourtant donné pour idéal régulateur en s’interdisant d’effectuer un tri en amont des « choses dites dans une culture, conservées, valorisées, réutilisées, répétées et transformées ». Il importe désormais moins de décrire la (...) totalité d’un champ que de tracer et de croiser des itinéraires. En gros, il s’agit de « raconter des intrigues », selon la formule bien connue de Paul Veyne. Arrimée à la philologie et à l’histoire des corpus, cette théâtralisation du travail philosophique n’est cependant pas arbitraire. Comme l’explique Alain de Libera dans l’un des rares propos métarchéologiques qu’il a livrés en marge de son œuvre canonique, face à l’« accumulation folle de connaissances et d’informations » qui caractérise l’environnement actuel de la recherche, « le rôle de l’historien-archéologue est d’identifier les bonnes structures ». Comment s’y prend-il ? « Il y a pour ce faire – poursuit Alain de Libera au cours du même « Grand entretien d’Actu-Philosophia » – un critère d’identification heuristique : la simplicité. La force d’une hypothèse de travail se mesure au nombre d’éléments qu’elle est capable d’intégrer et d’unifier, en un mot : de “simplifier” ». Parmi les intrigues qui ont marqué l’histoire récente de l’archéologie à vocation philosophique il y a sans doute l’« ἐπιστήμη alexandrinienne » qu’Alain de Libera a identifiée en étudiant les doctrines anciennes et médiévales de l’abstraction et qu’il a baptisée de la sorte pour souligner le rôle qu’Alexandre d’Aphrodise a joué dans sa genèse. Pour peu qu’il soit convaincu de son intérêt intrinsèque, le lecteur, surtout s’il se trouve être un antiquisant ou un médiéviste, résistera difficilement à la tentation de se demander s’il est possible de procéder à une extension – même ponctuelle – du « réseau aphrodisien » : peut-on élargir avec le même succès son domaine d’application en testant son pouvoir d’inclusion dans d’autres cas que celui de la filière qu’il était initialement destiné à synchroniser ? C’est une ébauche de simplification de cet ordre que mon hommage voudrait esquisser à partit de quelques textes qu’Alain de Libera a lui-même étudiés et selon une trajectoire parallèle à celle qu’il a lui-même tracée. (shrink)

In the uprisings of the Arab world, Alain Badiou discerns echoes of the European revolutions of 1848. In both cases, the object was to overthrow despotic regimes maintained by the great powers—regimes designed to impose the will of financial oligarchies. Both events occurred after what was commonly thought to be the end of a revolutionary epoch: in 1815, the final defeat of Napoleon; and in 1989, the fall of the Soviet Union. But the revolutions of 1848 proclaimed for a (...) century and a half the return of revolutionary thought and action. Likewise, the uprisings underway today herald a worldwide resurgence in the liberating force of the masses—despite the attempts of the ‘international community’ to neutralize its power. Badiou’s book salutes this reawakening of history, weaving examples from the Arab Spring and elsewhere into a global analysis of the return of emancipatory universalism. (shrink)

"Logiques des mondes, auquel Alain Badiou travaille depuis une quinzaine d'années, est conçu comme une suite de son précédent "grand" livre de philosophie, L'être et l'évènement, paru aux Editions du Seuil en 1988".

Twenty years ago, Alain Badiou's first Manifesto for Philosophy rose up against the all-pervasive proclamation of the "end" of philosophy. In lieu of this problematic of the end, he put forward the watchword: "one more step". The situation has considerably changed since then. Philosophy was threatened with obliteration at the time, whereas today it finds itself under threat for the diametrically opposed reason: it is endowed with an excessive, artificial existence. "Philosophy" is everywhere. It serves as a trademark for (...) various media pundits. It livens up cafés and health clubs. It has its magazines and its gurus. It is universally called upon, by everything from banks to major state commissions, to pronounce on ethics, law and duty. In essence, "philosophy" has now come to stand for nothing other than its most ancient enemy: conservative ethics. Badiou's second manifesto therefore seeks to demoralize philosophy and to separate it from all those "philosophies" that are as servile as they are ubiquitous. It demonstrates the power of certain eternal truths to illuminate action and, as such, to transport philosophy far beyond the figure of "the human" and its "rights". There, well beyond all moralism, in the clear expanse of the idea, life becomes something radically other than survival. (shrink)

J’entends ici vous faire part de deux expériences de lecture. La première est celle du texte d’Alain Badiou de 1969 publié dans les Cahiers pour l’analyse et intitulé « Marque et Manque : à propos du zéro », et où se trouve l’affirmation qui m’a donné mon titre : « La science est le sujet de la philosophie ». Ce texte est une réponse à celui de Jacques Alain-Miller, publié quelque années avant dans la même revue, et intitulé (...) « La Suture : Éléments de la logique du signifiant ». Malgré le cont... (shrink)

Applies Badiou's philosophy to well-known films such as Hiroshima Mon Amour, Vertigo and The Matrix Alex Ling employs the philosophy of Alain Badiou to answer the question central to all serious film scholarship: 'can cinema be thought?' Treating this question on three levels, the author first asks if we can really think what cinema is, at an ontological level. Secondly, he investigates whether cinema can actually think for itself; that is, whether or not it is truly 'artistic'. Finally, he (...) explores in what ways we can rethink the consequences of the fact that cinema thinks. In answering these questions, the author uses well-known films ranging to illustrate Badiou's philosophy and to consider the ways in which his work can be extended, critiqued and reframed with respect to the medium of cinema. (shrink)

Les deux articles d’Eric Fassin, et la réponse de mon collègue Alain Policar, apportent intelligence et lucidité sur un sujet difficile, et un débat pénible que l’on peine à voir dans la polémique de Marianne (n° 1152,2-18 avril), ni malheureusement dans quelques articles sur ces sujets parus dans l’Obs. Pour une non-française, il n’est pas toujours facile de comprendre une lutte, plutôt qu’un ‘débat’, autour du mot ‘race’, qui semble spécifiquement française, mais où néanmoins les idées et textes américains (...) (et parfois anglais) font partie du champ de bataille. J’espère que cette intervention, motivée par la critique de Fassin par Policar, peut être utile même si elle manque de l’élégance et de la maitrise du contexte intellectuel français. (shrink)

Première leçon inédite du Séminaire D’un Autre à l’autre, du 13 novembre 1968. Texte établi par Jacques-Alain MillerNous nous retrouvons pour un séminaire dont j’ai choisi le titre, D’un Autre à l’autre, de manière à vous indiquer les grands repères autour desquels doit tourner mon propos de cette année...

Le propos fondamental du livre d'Alain Badiou est d'établir que le noyau de toute philosophie compatible avec le marxisme est une théorie du sujet. Mais laquelle? Ni le sujet comme conscience (thèse de Sartre), ni l'hypothèse du sujet " naturel ", désirant ou substantiel, ne peuvent convenir. C'est du côté du sujet clivé tel que Lacan - notre Hegel - en fait théorie, qu'il faut chercher une issue. Alain Badiou trouve là de quoi refondre, non pas le thème, (...) forclos, d'un sujet de l'Histoire, mais celui des sujets politiques. L'opération ne se peut faire sans étendre le concept lacanien du sujet, lié dès l'abord à deux types d'effets: l'occupation d'une place vide d'un côté, l'excès sur cette place vide de l'autre. Instrument de cette distinction : le couple algèbre/topologie. Il en résulte que le réel, pensable - comme le fait Lacan - sous le concept algébrique de l'objet cause, doit également être reçu sous celui, topologique, de consistance: ontologie en partie double. Le cœur de la question est atteint quand entre en dialectique avec la notion lacanienne du manque, la catégorie nouvelle de destruction. Qu'on ne s'attende pas à ne trouver ici qu'une discussion de théories. Mallarmé y voisine abondamment avec Mao Tsé-toung, Hilderlin avec Hegel, et le théorème de Gödel avec la situation des ouvriers immigrés. (shrink)

Hunter Vaughan interweaves phenomenology and semiotics to analyze cinema's ability to challenge conventional modes of thought. Merging Maurice Merleau-Ponty's phenomenology of perception with Gilles Deleuze's image-philosophy, Vaughan applies a rich theoretical framework to a comparative analysis of Jean-Luc Godard's films, which critique the audio-visual illusion of empirical observation (objectivity), and the cinema of Alain Resnais, in which the sound-image generates innovative portrayals of individual experience (subjectivity). Both filmmakers radically upend conventional film practices and challenge philosophical traditions to alter our (...) understanding of the self, the world, and the relationship between the two. Films discussed in detail include Godard's _Vivre sa vie_ (1962), _Contempt_ (1963), and _2 or 3 Things I Know About Her_ (1967); and Resnais's _Hiroshima, mon amour_ (1959), _Last Year at Marienbad_ (1961), and _The War Is Over_ (1966). Situating the formative works of these filmmakers within a broader philosophical context, Vaughan pioneers a phenomenological film semiotics linking two disparate methodologies to the mirrored achievements of two seemingly irreconcilable artists. (shrink)

Este artigo busca compreender a figura da Mãe de Jesus na América Latina, como Mãe da Igreja e dos cristãos, modelo de discípula e de uma evangelização libertadora. Toma como ponto de referência para suas reflexões as Conferências Episcopais Latino-Americanas do Rio de Janeiro, Medellín, Puebla, Santo Domingo e Aparecida.

Première leçon inédite du Séminaire D’un Autre à l’autre, du 13 novembre 1968. Texte établi par Jacques-Alain MillerNous nous retrouvons pour un séminaire dont j’ai choisi le titre, D’un Autre à l’autre, de manière à vous indiquer les grands repères autour desquels doit tourner mon propos de cette année..

Penser la politique, c'est d'abord réfuter le politique : le dénoncer comme illusion (imaginaire) du " faire un ", des identifications (le parti, le syndicat, la société sans classe), du fait cernable, de la prévision assurée. La politique naît, elle, de l'événement, par où 1'on entend ici le surgissement des dominés rompant l'ordre du politique et l'unité de celui-ci : un surgissement toujours précaire, dont la mise en œuvre suppose un pari et un calcul chaque fois risqués : en bref, (...) il y a la politique quand - et seulement si - une dé-liaison de la réalité propose un point de réel. Alain Badiou part de la décomposition du marxisme où il voit l'effet de ce que Marx, tout en montrant l'irruption du réel dans la réalité du politique, a continué de penser dans le politique. Et il avance un essai de recomposition centré sur l'interprétation de ce qui fait événement, dès lors que les dominés ont prononcé, au défaut de l'ordre, leur existence, et qu'il est possible de parier sur cette prononciation. (shrink)

Two eminent French philosophers discuss German philosophy—including the legacy of Kant, Hegel, Nietzsche, Adorno, Fichte, Marx, and Heidegger—from a French perspective. In this book, Alain Badiou and Jean-Luc Nancy, the two most important living philosophers in France, discuss German philosophy from a French perspective. Written in the form of a dialogue, and revised and expanded from a 2016 conversation between the two philosophers at the Universität der Künste Berlin, the book offers not only Badiou's and Nancy's reinterpretations of German (...) philosophers and philosophical concepts, but also an accessible introduction to the greatest thinkers of German philosophy. Badiou and Nancy discuss and debate such topics as the legacies of Kant, Hegel, and Marx, as well as Nietzsche, Adorno, Fichte, Schelling, and the unavoidable problem of Heidegger and Nazism. The dialogue is contentious, friendly, and often quotable, with strong—at times passionate—positions taken by both Badiou and Nancy, who find themselves disagreeing over Kant, for example, and in unexpected agreement on Marx, for another. What does it mean, then, to conduct a dialogue on German philosophy from a French perspective? As volume editor Jan Völker observes, “German philosophy” and “French philosophy” describe complex constellations that, despite the reference to nation-states and languages, above all encompass shared concepts and problems—although these take a range of forms. Perhaps they can reveal their essential import only in translation. (shrink)

"French philosopher Alain Badiou (b. 1937) introduces the concept of democratic materialism to refer to the belief that there are only bodies and languages, then employs a fair amount of science in what he calls a somewhat fastidious examine of it. He covers formal theory on the subject (meta-physics); the greater logics: the transcendental, the object, and relation; the four forms of change; the theory of points; what a body is; and what it is to live."--Provided by publisher.

In this age of globalization, societies and people across the world are asking themselves the same questions about modernity: where are we going ?

Since the 1980s, two different paradigms have reshaped industrial societies: the Neoliberal paradigm and a Research and Innovation paradigm. Both have been conceptualized and translated into strong policies with massive economic and social consequences. They provide divergent responses to the environmental transition. The Neoliberal paradigm is based on economic models and geopolitical solutions. The Research and Innovation paradigm's goal is to manage knowledge differently in order to reorient the evolution of society. Since the mid-1990s, a version of the Research and (...) Innovation paradigm has led to the design of large-scale research and innovation policies. This book examines how these policies have evolved and how they can be extended and reformed to respond to present and future environmental constraints. It studies the transformation of the conception, organization and role of science and technology in the evolution of industrial societies and explores the future of these developments. The book offers three unique lines of enquiry. The first is to focus not specifically on economics, sociology, political science or history, but on knowledge creation from an institutional and reflexive point of view. The second is to establish a convergence between the British school of science and technology studies and the research trends opened by the work of Michel Foucault. Both introduced trans-disciplinary and policy-oriented research associating case studies, long-term perspectives and theory. The third is to consider climate change as the overwhelming challenge of our time. The book is an insightful guide for students, scholars and researchers across the humanities and social sciences, including philosophy, political science, law, economics, business and media. (shrink)

"Is it meaningful to call oneself a democrat? And if so, how do you interpret the word?" -/- In responding to this question, eight iconoclastic thinkers prove the rich potential of democracy, along with its critical weaknesses, and reconceive the practice to accommodate new political and cultural realities. Giorgio Agamben traces the tense history of constitutions and their coexistence with various governments. Alain Badiou contrasts current democratic practice with democratic communism. Daniel Bensaid ponders the institutionalization of democracy, while Wendy (...) Brown discusses the democratization of society under neoliberalism. Jean-Luc Nancy measures the difference between democracy as a form of rule and as a human end, and Jacques Rancière highlights its egalitarian nature. Kristin Ross identifies hierarchical relationships within democratic practice, and Slavoj Zizek complicates the distinction between those who desire to own the state and those who wish to do without it. -/- Concentrating on the classical roots of democracy and its changing meaning over time and within different contexts, these essays uniquely defend what is left of the left-wing tradition after the fall of Soviet communism. They confront disincentives to active democratic participation that have caused voter turnout to decline in western countries, and they address electoral indifference by invoking and reviving the tradition of citizen involvement. Passionately written and theoretically rich, this collection speaks to all facets of modern political and democratic debate. (shrink)

Gilles Deleuze exprime un besoin de philosophie apte à révolutionner les manières convenues de pratiquer la philosophie. Il souhaite mettre un terme au cycle des interprétations pour mieux expérimenter les forces impersonnelles, associe l'histoire de la philosophie à l'" agent de pouvoir " dans la pensée, et formule ce curieux désir de sortir de ta philosophie par ta philosophie. Ses monographies d'auteurs ont pourtant acquis le statut de " classiques " de la philosophie. Deleuze prend également part, à sa manière, (...) aux grands débats de son temps en situant son travail dans le courant de la métaphysique occidentale. D'où la nécessité d'interroger l'héritage philosophique de Deleuze, dix années après la disparition de fauteur. Les contributions réunies ici ouvrent de nouvelles pistes en étudiant les rapports complexes de Deleuze à notre tradition et en récusant aussi toute tentative de réduction de la pensée deleuzienne à un simple moment historique. Contributions de Manola Antonioti, Alain Beaulieu, Constantin Boundas, Olivier Fahle, Stéfan Leclercq et Arnaud Viltani. (shrink)

Résumé La fascination pour la mesure, que représente l’évaluation quantitative dans le domaine écologique, occulte le fait que le choix des éléments à mesurer est subjectif et qu’en aucun cas la scientificité ne vient directement de l’observation de l’objet. J’en donnerai la preuve dans trois catégories qui regroupent l’ensemble du sophisme scientifique que constitue l’évaluation : le suivi d’un objet technique simple, avec l’exemple du progrès mesuré dans l’évolution du couteau et d’autres objets, l’histoire quantitative d’un fait naturel, le réchauffement (...) climatique, la chronique d’un indicateur qui est lui-même un concept, l’empreinte écologique. L’évaluation est bien un mode privilégié de connaissance de la technocratie « info-com ». Et la question environnementale a mis ce mode au centre du débat. Fondée sur la recherche obsessionnelle de la mesure, elle fait partie des instruments de connaissance qui nous enferment dans le monde techno-scientifique et participe à la fabrication de la modernité dans toute sa puissance aliénante, celle de l’hypersauvage contemporain. (shrink)

LLe terme ' évaluation ' est porteur d'une ambiguïté dès l'origine car son contenu sémantique est double : donner un prix, ou une mesure, mais aussi ' donner une valeur ' entendu d'un point de vue éthique, la valeur dont parle Weber. Or la fascination pour la mesure occulte le fait que le choix des éléments à mesurer est subjectif et qu'en aucun cas la scientificité ne vient directement de l'observation de l'objet. Cette caractéristique subjective est tout simplement ignorée dans (...) le domaine de l'évaluation des effets induits par le développement technologique. Le mode de fonctionnement de ce sophisme scientifique qu'est l'évaluation est très différent suivant la catégorie d'objets mesurés. Je vais donc dégager trois grandes catégories qui nous font passer du plus concret au plus abstrait, du plus simple au plus compliqué dans le sophisem: la description du ' progrès ' technique à parti de l'évolution d'objets simples, couteau et automobile, l'histoire quantitative d'un fait naturel, le réchauffement climatique, la chronique d'un indicateur qui est lui-même un concept, l'empreinte écologique. Chacune de ces catégories pose un problème d'interprétation spécifique. (shrink)

Résumé La notion de la « personne » est devenue aujourd’hui une notion très floue. D’une certaine manière, il s’agit d’une notion qui paraît n’avoir d’autre pertinence que l’usage qui en est fait pour légitimer, ou invalider, telle ou telle position concernant des problèmes éthiques contemporains. Mais un tel usage s’avère insatisfaisant, faute de pouvoir interroger vraiment la relation que cette notion entretient avec celle de « nature », que l’on précise au besoin comme étant humaine. Or, dans l’histoire du (...) monde, il existe un étant, Jésus de Nazareth, dont il est affirmé que, pour lui, le rapport entre nature et personne ne va pas de soi, comme cela semble être le cas pour les autre hommes. Ce rapport est posé d’une manière très singulière par la théologie catholique, plus précisément par le Concile tenu à Chalcédoine en 451. L’interrogation de ce texte conciliaire peut, dans un premier temps, inquiéter la philosophie en rendant délicat, voire incertain, le rapport entre « nature » et « personne ». Mais nous pensons qu’en se laissant inquiéter de la sorte, la philosophie peut trouver une voie nouvelle pour penser la « personne », au-delà des masques qui, traditionnellement, en tiennent lieu. (shrink)

Alain Deligne est philosophe et Professeur émérite de littérature française à l'Université de Münster (Allemagne). Ses travaux portent sur l'idéalisme allemand (Schopenhauer, Schleiermacher), sur la traduction, la littérature ainsi que sur l'image. Il est coéditeur de catalogues sur la caricature ainsi que de la revue Ridiculosa et l'auteur de la première monographie française sur C. G. Carus (La Terre qui vit - Peinture et savoirs, 2003), et de la première monographie allemande sur Weil (Ein zeitgenôssischer Philosoph, 1998). Du jeune (...) Éric Weil, recommandé par Albert Einstein à Ernst Cassirer, on connaissait son doctorat sur Pomponazzi (1932), son essai sur Plotin et Ficin (1933) et son grand article sur l'intérêt pris à l'histoire (1935). Mais nous ignorions tout d'autres écrits précédents ou contemporains. Grâce au travail d'édition bilingue d'Alain Deligne, nous avons maintenant accès à ses exposés d'étudiant, conférences, articles, interventions radiophoniques ou ses travaux en vue de futures études (1922-1936). Nous pouvons ainsi mieux saisir ce qu'Éric Weil allait devenir : le fondateur d'un système ouvert de compréhension (Logique de la philosophie, 1950) et rester : un philosophe curieux de toutes les formes de savoir. À cette fin, il fallait, sur la base d'archives, restituer ses multiples intérêts en philosophie, sciences, histoire de l'art, germanistique, Renaissance italienne et occultisme. Sa pensée plonge ses racines dans les débats politiques de la République de Weimar pré-hitlérienne. Depuis l'exil parisien de 1933, Éric Weil en affrontera toute la violence."--Page 4 of cover. (shrink)

In _Can Politics Be Thought?_—published in French in 1985 and appearing here in English for the first time—Alain Badiou offers his most forceful and systematic analysis of the crisis of Marxism. Distinguishing politics as an active mode of thinking from the political as a domain of the State, Badiou argues for the continuation of Marxist politics. In so doing, he shows why we need to recapture the emancipatory hypothesis of Marx's original gesture in order to actualize its radical potential. (...) This volume also includes Badiou's “Of an Obscure Disaster: On the End of the Truth of the State,” in which he rebuts claims of Communism's death after the fall of the Soviet Union. (shrink)