Democracy cannot go with philosophical Episteme because it is put to the doxic test of maxims. This text associates this observation with what Nancy called democratic existence in its self-transcendence. A democracy recognizes itself in that it makes possible the existence in excess of the unshareable a-politics of our existences. Separation and representation are then imperatively required by the democratic transaction. The «with» thought by Nancy sketches such a figure, both the possibility of a being-together and the internal possibility of (...) an impossibility, a without-being-together in withdrawal. A democratic thought or philosophy, after Nancy, will be careful not to leave unabridged this set of questions. (shrink)

Danielle Cohen-Levinas (DCL) : Qu’est-ce qui se trouve pour Rosenzweig définitivement achevé après la guerre? C’est par cette question à bien des égards brutale, que j’aimerais entrer avec vous dans l’œuvre de Franz Rosenzweig, une œuvre complexe, qui déplace les interprétations hégéliennes de l’histoire, mais qui toutefois reste encore confidentielle, confinée à quelques cercles de savants, érudits, ou intellectuels qui ont trouvé chez ce philosophe un « agir » de la philosophie. Que ma pre...

Comment penser la politique sans repenser l'essence de l'opinion? Mais comment être encore 'philosophe' si l'on accorde que la doxa manifeste quelque chose de la vérité du monde? Statuer sur ce dilemme demande que soit interrogée la tradition de la philosophie dans sa relation à la politique. D'abord en réhabilitant l'idée d'un sens commun à tous, dont le partage passe par la confrontation des opinions énoncées dans des jugements discordants. Existence partagée supportant hors d'elle de l'impartagé, la démocratie vit sous (...) la condition que libre voix soit inconditionnellement accordée à l'expression des opinions. Ensuite, en donnant à cette existence démocratique, irréductible à un régime, son concept, la transaction. La transaction désigne à la fois une action de reliaison entre des pôles opposés inconciliables et les objets transactionnels dans lesquels se cristallise cette action de façon aléatoire et provisoire. La démocratie n'est rien d'autre que le mouvement qui va de l'action à l'objet qui la fixe puis de l'objet à l'action qui le défait."--Page 4 of cover. (shrink)

Lire Hegel: Un bilan -- "Sortir de Hegel": Des jeunes-hégéliens à Nietzsche et Rosenzweig.

Le mérite le plus patent de Zur Kritik der Gewalt de Benjamin consiste à défaire toute représentation innocente de la violence et de ses usages, toute compréhension de la violence qui n’y verrait que l’innocuité d’un moyen neutre légitimé, ou pas, par les fins qu’il vise, les intérêts qu’il sert ou les classes qui le mobilisent. « Dans cette perspective, la violence est un produit naturel, en quelque sorte un matériau brut dont l’utilisation ne pose aucun problème ». S’interroger sur (...) la viole... (shrink)

"Shoah, Evil and Philosophy. To speak of the philosophy of the Shoah presupposes a philosophy of philosophy -that would stand in the pre- or post-position of a meaning and the subsumption of an object under a concept. But there is no concept of the Shoah because there is no intelligibility that could justify it. Of this «incomprehensible incontestable» as Victor Hugo said of God, literature can only approach the massive enigma. The «banality of Evil» prevents one from thinking that Evil (...) thinks, and with such a radicality that it demands of the existence itself, and a fortiori of that of the Shoah, irrefutable proofs. By blurring the hypothesis of a flawless equivalence of intelligibility and existence, the Shoah questions the question of meaning. Keywords : Evil, Meaning, Philosophy, Shoah, Thought". (shrink)

Ce texte entend interroger une expression majeure qu’on trouve dans les Carnets de captivité et qui en articule bien des développements, « signification corporelle du temps ». Elle préfigure l’inversion de l’intentionnalité pratiquée dans Totalité et Infini et désintrique le lien temps-monde-corps, hérité de Husserl, en le renouant autour d’Eros. Ce texte questionne cette « centralité du sexe », si saisissante dans les Carnets, et engage une réflexion sur l’équivoque temporelle qui règle non seulement l’érotique de Levinas mais sans doute (...) aussi son éthique, en tant que l’une et l’autre sont temporellement structurées autour de l’unicité de l’autre et de l’unicité du soi devant l’autre. (shrink)

Dans la quasi-définition hyperbolique qu’en donne Derrida, la circoncision s’effectue toujours sans (mémoire, événement, moi, sujet). Là où, pour Hegel, la négation se nie et l’aliénation s’aliène, le sans vient inciser chirurgicalement la texture même de la langue spéculative, laquelle assure continûment la « reprise dans le concept ». La différance consigne ainsi l’impossibilité de la guérison dialectique et de l’accomplissement salutaire où s’annuleraient le différemment, l’attente, la non-venue. La circoncision nomme donc une coupure, une séparation, un disjointement, dont elle (...) fournit dans l’œuvre de Derrida le philosophème le plus propre. (shrink)

Cette contribution fait le point sur ce qui, de Schelling, a pu s’infiltrer dans la Recherche du temps perdu, via Gabriel Séailles, et en particulier son Essai sur le génie dans l’art que Proust avait lu attentivement. Elle éclaire les deux versants de cette possible médiation, d’une part quant au rapport entre l’Essai et la philosophie schellingienne ; d‘autre part, quant au rapport entre l’Essai et ce qui s’en diffuse dans Proust, en particulier dans Le Temps retrouvé. L’enquête montre que (...) si Séailles a lu le Schelling de son temps, le philosophe transcendantal de l’Identité et de l’art ; et que si Proust a lu Séailles, il ne s’en suit nullement que Proust fût « schellingien ». Entre Schelling, celui de la philosophie médiane et tardive, et Proust – une rencontre a lieu qui n’est pas de l’ordre d’une influence attestable, mais d’une affinité profonde autour de thèmes aussi décisifs que la sensation, l’involontaire, le réel et le temps. (shrink)

La radicalité propre à la pensée rosenzweigienne tient dans son élan doublement antipolitique et antiphilosophique. Elle est de l’ordre d’une « dissimilation » par rapport à la tradition de la métaphysique occidentale et de la philosophie politique qui lui est associée. Pour bien comprendre cette disposition, le texte s’efforce de montrer comment les « éléments » Dieu-Monde-Homme et leurs interrelations complexes, Création-Révélation-Rédemption, détiennent un caractère temporel. C’est en effet une pensée originale du temps, de la parole et de l’altérité qui (...) soude cette destructuration et déplace le régime de pensée du politique vers le messianique. (shrink)

Ce texte analyse l’opération heideggérienne telle qu’elle se déploie en particulier dans les quatre volumes publiés des Cahiers noirs comme une introduction de la philosophie dans le nazisme. Pour en comprendre les contenus effectifs, l’auteur repère et décrit deux facteurs intensifs qui forment ensemble l’armature théorique de l’antisémitisme heideggérien et la condition de son énonciation comme relevant de la Seynsgeschichte : la traduction métapolitique d’une part, par où la fin de la métaphysique s’accomplit destinalement dans le peuple historial porteur de (...) l’estre, les Allemands ; le « même quant à l’essence » d’autre part qui discerne, à travers ce qui se présente dans la multiplicité ontique des étants intramondains, cela qui est le même et qui est assigné au peuple historique porteur du triomphe de l’étant sur l’être, les Juifs. Quelle est alors l’essence du judaïsme mondial? C’est « le principe de destruction dans l’espace-temps de l’Occident chrétien, c’est-à-dire de la métaphysique », retourné en son « essence » contre lui-même. L’autodestruction du judaïsme serait ainsi l’aboutissement du déploiement d’un principe métaphysique qui finit dans l’anéantissement des anéantisseurs. (shrink)

« Qui veut s’entremettre entre deux penseurs résolus est marqué de médiocrité : il n’a pas l’œil pour discerner ce qui ne se produit qu’une fois : le fait de ne voir que ressemblances et de tout égaliser est caractéristique d’une faible vue », écrivait Nietzsche dans le Gai savoir, à l’aphorisme 228. C’est cette gageure qu’il nous faut tenter d’affronter. Faire le point sur l’improbable relation de Proust à Schelling oblige d’abord à ne jamais perdre de vue « ce (...) qui ne se produit qu’une fois... (shrink)

Nos rencontres, les publiques et les autres, obéissaient à une pudique proximité où s’abritait le différend – que l’amitié, sans mot dire, tenait en bride. Entre nous, le discord s’emportait sur fond d’entente préalable et tacite. Pour dire autrement la même chose : un accord foncier, nourri de références et de lectures communes, partagées par lui et par moi, mais tout autant par une ou deux cohortes générationnelles – cet accord ne parvenait à se dire qu’à revenir sur des différences, (...) selon... (shrink)

Le socialisme est une vieille idée en Europe.Et le bonheur socialiste a bien besoin de retrouver sa nouveauté et son lustre ancien, si c’est seulement encore possible et si l’on présuppose que le bonheur est à gauche ou que la gauche rend heureux , ce qui n’est guère..

C’est un lieu commun de voir en Calliclès ou parfois en Thrasymaque les grands ancêtres de Nietzsche : refus du droit institué, apologie de la force, légitimité de son exercice naturel, soit de la persévérance dans son être et de la conservation de soi. La lecture de Nietzsche fragilise considérablement ce point de vue. Si la justice comme revendication propre à la doctrine de l’égalité ou encore comme injonction contenue dans les commandements divins ou moraux est refusée sans appel, la (...) « vraie devise de la justice » est promue comme l’éminente qualité du philosophe à venir. Que signifie ce paradoxe? Une justice justifiée par le sentiment de la puissance, voire par la perspective du bonheur, est une justice s’extériorisant dans la gratuité du don, la dépense, la prodigalité, ce qui fait apparaître par contraste tout conatus essendi comme plate satisfaction et parcimonie propres au dernier homme qui « veut se conserver ». Voilà pourquoi la justice de Nietzsche, la grande justice, est une qualité de la pensée et une vertu du philosophe dont la probité actualise sans cesse la puissance individuelle. (shrink)

U ratu se, prema Rozencvajgu, citava filozofija, tj.?idealizam?, pokazuje u svojoj lazi, odnosno, u svojoj neosnovanosti koja je istovremeno epistemoloska i egzistencijalna. Ta dvostruka pouka navodi ga da skicira konture jednog?novog misljenja? koje proizilazi iz loma univerzalne totalizacije svih partikularnosti. Taj lom se odvija kroz ponovno revitalizovani glas otpora singularnosti. Dakle, mora se preispitivati sta se kod Rozencvajga u Novom misljenju imenuje kao?sistem? Zvezde. Citajuci ovo remek-delo, a posebno njegov drugi deo, primecujemo dvostruku funkcionalnost Otkrovenja. Sa jedne strane, ono obasjava (...) celu knjigu, te citav?sistem? u izvesnom smislu, dakle, Ii IIdeo o Stvaranju, odnosno, o Izbavljenju. Sa druge strane, Otkrovenje rezultira suzenim, uskim smislom: ono obelodanjuje Stvaranje, takodje i obelodanjuje Izbavljenje, a ona sama se pokazuje kao?voljena dusa? u svom tragicnom ropstvu. U snaznijem ili sirem smislu, jedino Otkrovenje postoji, koje se tice stvaralacke proslosti i izbavljajuce buducnosti. Prema tome, u Zvezdi se ocrtava jedna opsta ekonomija flukseva, odnosno multipliciteta koji su otvoreni jedni spram drugih.?Sistem? je sistem vremena. Sistem jeste Otkrovenje.?Filozofiranje u formi sveta?, dakle, ono sto Rozencvajg promovise, razjasnjava se ovom konstatacijom koja zauzvrat stoji na celu poduhvata da se ponovo misli odnos filozofije prema religiji. (shrink)

La philosophie juive doit être distinguée du judaïsme et de la pensée juive pour pouvoir être questionnée sur son caractère national. Son travail de pensée consiste à transcrire le figural de la pensée biblico-talmudique en concepts, à se mouvoir entre le propre, qu’elle n’est pas, et l’étranger, qu’elle arpente. Ni universelle, ni nationale, la philosophie juive, succession discontinue d’événements traductifs, permet de mieux comprendre comment chaque philosophie singulière est plus que le champ philosophique dans lequel elle s’inscrit.

La philosophie juive doit être distinguée du judaïsme et de la pensée juive pour pouvoir être questionnée sur son caractère national. Son travail de pensée consiste à transcrire le figural de la pensée biblico-talmudique en concepts, à se mouvoir entre le propre, qu’elle n’est pas, et l’étranger, qu’elle arpente. Ni universelle, ni nationale, la philosophie juive, succession discontinue d’événements traductifs, permet de mieux comprendre comment chaque philosophie singulière est plus que le champ philosophique dans lequel elle s’inscrit.

La philosophie politique, dans sa tradition dominante, prend essentiellement en vue la possibilité d’une continuité plus ou moins harmonieuse entre personne et société, entre individu et communauté – que ce soit dans la figure du contrat, de l’association, du transfert de forces ou dans celle de l’universalité concrète de l’État. La pensée du politique autorisée par l’éthique de Levinas frappe de discontinuité les formes et les instances d’homogénéisation ou de dialectisation qui découlent de ce modèle. Elle propose une pensée de (...) l’altérité comme interruption radicale mais fragile des totalisations et des autonomisations de la politique. Dans le contraste entre visage et personne, entre proximité duelle et multiplicité des tiers, dans l’équivoque même de la personne, dans l’inspiration de la société et de la politique par ce qui vient avant elles, une pensée de la Justice s’esquisse, originale et profonde. (shrink)

Contre toute attente is the manifesto of a thought that refuses passivity and can only endlessly seek the "weak force" of hope for a different, spectral, melancholy future. This book brings together several works around Gerard Bensussan which retrace the paths of his philosophical reflection.

Dans le cadre de la réflexion sur l’héritage philosophique des messianismes, Jacques Derrida pense la « messianicité » comme structure universelle et quasi a priori de l’expérience, tandis que Gérard Bensussan, en croisant l’œuvre derridienne, appelle « temps messianique » l’événement interruptif qui met en cause le devenir historique. Tous deux accordent un rôle majeur à la tradition juive, au-delà de toute appartenance religieuse et au-delà d’une simple sécularisation, encore qu’avec bien des différences. La lecture de cette question (...) chez les deux philosophes entend reconstruire le dialogue entre leurs positions respectives. Elle montre en fin de compte que la réflexion de Derrida s’achève sur une indécision apparente au sujet du rapport entre messianicité et messianismes, tandis que Bensussan signale cette aporie et indique la nécessité de situer le temps messianique au-delà dans la tradition du messianisme juif. (shrink)

Dans cet article, je tente de dégager les linéaments d’une politique messianique. Pour ce faire, je m’appuie sur la figure du chiffonnier tracée par Walter Benjamin, dont je parcours les différents traits. Il y va ici essentiellement d’un travail de sauvetage des lambeaux sacrifiés par le progrès dans sa marche nécessairement oublieuse et injuste. Un travail de sauvetage qui ne promeut aucune habileté triomphante, mais qui maintient la fragilité toujours menacée d’une exigence constamment à reprendre. Pour en interpréter la temporalité (...) spécifique, je me réfère aux travaux de Gérard Bensussan sur le messianisme. Il en résulte alors l’énoncé d’une politique faible, qui s’emploie à défaire les assurances du pouvoir, à limiter la toute-puissance de l’État, pour faire entendre les voix oubliées et soumettre la politique à une inspiration radicalement hétérogène. (shrink)

Dans son livre Le Temps messianique, Gérard Bensussan parle d’un « messianisme kafkaïen ». Cette expression paraît poser un certain nombre de problèmes : comment associer à l’œuvre de Kafka, sombre et apparemment désespéré, l’idée d’un messianisme faisant signe vers une forme d’espérance? Comment, en outre, comprendre les références à la venue du Messie sous la plume d’un Kafka dont le rapport à la tradition juive est pour le moins complexe? En dépit de cet aspect problématique, nous voudrions (...) montrer en quoi il est possible et fécond de parler d’un messianisme kafkaïen. Présent dans les fragments et récits écrits au cours de la guerre dans les Cahiers in-octavo, ce messianisme est à comprendre au prisme de l’effondrement de la Raison historique, et de la nécessité d’affronter le « négatif » au cœur de l’histoire. (shrink)

We have now had some two decades of Levinas commentary. What remains to be said? Certainly one thing we have learned since Otherwise than Being is that Levinas’s philosophy and his talmudic and confessional writings nourish each other so profoundly that to approach Levinas without understanding the historyof Jewish philosophy — in its confrontations with neo-Platonism, Aristotle, Kant — is to risk misunderstanding Levinas. Insights into the interrelationships between Jewish thought and Levinas’s other humanism have been provided by thinkers like (...) Robert Gibbs, Claire Katz, Catherine Chalier, Shmuel Trigano, and Gérard Bensussan, to name but a few. But if one is not well versed in Jewish thought, will one be liable to abandon Levinas’s thought as an existentialized confessionalism? Perhaps. But I think the loss to philosophy would be considerable. (shrink)

Arif Ahmed has recently argued that causal decision theory is dynamically inconsistent and that we should therefore prefer evidential decision theory. However, the principal formulation of the evidential theory, Richard Jeffrey’s Logic of Decision, has a mixed record of its own when it comes to evaluating plans consistently across time. This note probes that neglected record, establishing the dynamic consistency of evidential decision theory within a restricted class of problems but then illustrating how evidentialists can fall into sequential incoherence outside (...) of this class. Uncovering the evidentialist’s own dynamic inconsistencies reveals, contra Ahmed, that sequential choice considerations do not significantly favor the evidentialist’s theory over the causalist’s. (shrink)

It is now integral to much of cultural, political and social analysis. This is the first comprehensive survey in one volume of the interdisciplinary field of cosmopolitan studies.

This book will appeal to second- and third-year undergraduates, and graduates and academics in sociology and social theory, politics, cultural studies and other ...

The history of the concept of “religion” in Western tradition has intrigued scholars for years. This important collection of eighteen essays brings further light to the ongoing debate. Three of the invited participants, W.C. Smith, M. Despland and E. Feil, has each previously written impressive books treating this subject; the last two acknowledged the impact and continuing influence of Smith’s work, The Meaning and End of Religion. An introduction and a recapitulation of Smith’s contribution as a scholar set the stage (...) for a retrospective look at the published literature. Contributors then examine the transformation of words (the classical religio to the modern religion), particularities of religion in nineteenth-century France, Troeltsch’s concept of religion, the study of religion from an Asian point of view and the categorization of “World Religions.” The concluding essays elaborate contemporary anthropological, cross-disciplinary, semiological, deconstructive and psychoanalytical methodological approaches to the concept and study of “religion.” Exploring critically different aspects of the concept and study of religion, these provocative essays typically reflect the methodological pluralism currently existing in the field of Religious Studies. Of interest to scholars and students alike, this collection also contains a complete bibliography of W.C. Smith’s publications. (shrink)

This innovative publication maps out the broad and interdisciplinary field of contemporary European social theory. It covers sociological theory, the wider theoretical traditions in the social sciences including cultural and political theory, anthropological theory, social philosophy and social thought in the broadest sense of the term. The volume surveys the classical heritage, the major national traditions; the fate of social theory in a post-national and post-disciplinary era; identifies what is distinctive about European social theory. It is divided into five parts: (...) disciplinary traditions, national traditions, major schools, key themes, and the reception of European social theory in American and Asia. It is an indispensable book for students, teachers and researchers in sociology, cultural studies, politics, philosophy and human geography. (shrink)

ABSTRACTFor Dōgen, the Buddhist doctrine of “no self” ultimately presents the self as contextualized. The self is for him not an independent entity, but is intricately related to its environment, determined through the many beings around it. In a quite different philosophical setting, Spinoza developed similar ideas. While Dōgen challenged the specifics of a tradition that explicitly argues against the idea of an absolute self, Spinoza faced a more radical challenge: questioning an absolute, unchanging, and free self that the Western (...) tradition has mostly taken for granted. After an analysis of the ideas of the two thinkers, the essay presents some important implications for contemporary times. Our domination of the earth and one another is arguably rooted in the individualism Dōgen and Spinoza seek to overcome. The insight that we are contextualized is a first step toward re-determining ourselves as placed within a larger whole. (shrink)