On ne pourrait que louer l’idéalisme de ramener l’objet au sujet, s’il n’omettait généralement de définir le mot pensée. Le moi individuel est hors de question; sinon, l’on verserait dans un solipsisme absurde. Mais, même s’il s’agit de l’esprit humain in genere, il faut reconnaître que la réalité le déborde, et que ies normes rationnelles le transcendent, de sorte que, finalement, le réalisme et la transcendance ne sauraient être éliminés dans ce qu’ils ont de légitime et d’irréfutable.

L’étude qui nous occupe est motivée par l’apparente ambivalence du traitement historique des objets épistémiques par la philosophie des sciences. Cette dernière tend à étudier les objets soit sous l’angle de leur émergence et de leur persistance, soit sous celui de leur abandon, en conjonction avec une approche linéaire et unidirectionnelle de l’histoire. La notion de désuétude semble idoine pour désigner un état des objets épistémiques...

ABSTRACT This research aims to clarify the relationship between creativity and dishonesty. Study 1 examined whether creativity primed by the scrambled sentence test could influence dishonesty. The results showed that primed individuals were less likely to act dishonestly. Study 2 investigated the association between creative style and spontaneous and instructed dishonesty. Rule-followers more often implemented spontaneous dishonest behavior but showed low accuracy in instructed lying tasks. The findings expand our understanding of the correlation between creativity and unethical behavior, which may (...) improve moral creative talents. (shrink)

Un medioevo esplicitamente finto, ricostruito in studio e rappresentato in modo quasi brechtiano.

Résumé — Au cours d’une période qui voit Husserl livrer son testament philosophique, la Krisis, l’étudiante Simone Weil ouvre son Diplôme d’études supérieures, en 1930, par le constat du désarroi dans lequel se trouve l’époque et de l’incertitude dans laquelle nous laisse la science. Il faut opérer un retour à Descartes, dans une automéditation proche de celle que recommandait Husserl. Cependant Simone Weil ne s’oriente pas vers une phénoménologie. Loin d’explorer la sphère d’être du cogito, elle cherche à en sortir, (...) plus rapidement encore que Descartes, pour rencontrer la réalité du monde, et inventer une sagesse pour notre condition d’être percevant, ce qui signifie, avant tout, d’être qui travaille. Seul le travail permet d’éprouver la nécessité réelle, et de retrouver " l’union de l’âme et du monde ", dans les conditions créées par l’industrie. C’est dans la ligne de la vocation mondaine de la philosophie de Descartes, que Simone Weil amorce sa réflexion sur le rôle du travail comme fondement d’une sagesse, dans ces nouvelles conditions d’existence déterminées par la forme collective de la production. À partir de 1935, elle verra dans la crise un signe de la " faillite de Descartes ".— During the period that Husserl was declaring his philosophical testament, Die Krisis, Simone Weil was a student starting her Diplôme d’études supérieures in 1930, mindful of the utter confusion of the times and of the atmosphere of uncertainty generated by science. One must return to Descartes, in a self-meditation similar to the one recommended by Husserl. But Simone Weil did not move toward a phenomenology. Far from exploring the sphere of being through the cogito principle, she sought to escape from that sphere, even more rapidly than did Descartes, in order to confront the reality of the world and to invent a wisdom for the condition of a conscious being, which means, above all, a being who works. Only work makes it possible to experience real necessity and to reestablish " the union of the soul and the world ", given the conditions created by industry. It was in the worldly vocation of Descartes’ philosophy that Simone Weil initiated her reflection on the role of work as a basis of wisdom, under the new conditions of existence determined by the collective form of production. Not until 1935, would she see in the crisis a sign of the " failure of Descartes ". (shrink)

Le lecteur attentif du traité De l'âme et des Parva naturalia sera troublé par une ambiguïté profonde sous-jacente à toute la longue discussion de la perception dans ces œuvres. Il s'agit de savoir si la théorie d'Aristote se veut une théorie d'ordre physiologique prise au sens littéral, ou si elle se veut plutôt une théorie métaphysique, qui doit donc être prise au sens métaphorique. La doctrine en question se résume comme suit: un sens, en percevant, reçoit en lui-même la forme (...) de l'objet perçu sans la matière. Selon l'interprétation physiologique, il faudrait entendre par là que lorsqu'un homme regarde, sent, et écoute un âne, par exemple, il y aurait dans un endroit près de son cœur – dans l'organe central de la perception – une petite poupée d'âne qui braie et qui pue. Cette poupée serait reconstruite dans l'organe central à partir des composants sensoriels qui y seraient amenés des organes spéciaux: de l'œil la forme et la couleur, de l'organe olfactif l'odeur, et, de l'oreille le son. Un chirurgien qui ouvrirait la poitrine de l'homme percevant y verrait la poupée, la sentirait, et l'entendrait. La poupée serait comme celle de la princesse Leia dans le film Star Wars, à cette différence qu'elle jouirait non seulement de propriétés visuelles et auditives, mais aussi de propriétés olfactives et tactiles. (shrink)

Dumézil’s trifunctional theory applied to the only grail plot in Chrétien de Troyes’ Conte du Graal proves to be neither faithful nor worthy of credit. Philological, historical, cultural, cognitive and narratological arguments raise critical objections and question its artificial character. In fact, the incidental episode of the grail functions as a narrative drawer in a plot belonging to the global tale ATU 910B (Good precepts) relating to the part of the work regarding Perceval.

RésuméQuels sont les objets de la perception? Deux réponses célèbres à cette question soutiennent que ce sont soit les images des objets extramentaux, c'est-à-dire la façon dont ils nous apparaissent, soit les objets eux-mêmes. Dans cet article, je présente une analyse de cette question par Abū l-Barakāt al-Baġdādī, un savant post-avicennien dont l'impact sur l'histoire de la philosophie islamique a été largement négligé. Abū l-Barakāt s'est opposé au dualisme épistémologique traditionnel aristotélicien-avicennien, qui établit une distinction entre la perception sensorielle des (...) particuliers matériels et la conception des universaux immatériels, notamment en ce qui concerne le percevant et/ou la structure de la perception. Selon la théorie d'Abū l-Barakāt, tous les actes épistémiques ont la structure unifiée d'une relation directe entre un même percevant et les objets eux-mêmes – matériels et immatériels. Sa thèse principale consiste à dire qu'avoir des organes corporels n'est pas nécessaire pour la perception sensorielle. Dans la dernière section de cet article, je montre que la critique d'Abū l-Barakāt de la tradition aristotélicienne-avicennienne fut considérée comme une innovation révolutionnaire en épistémologie. Cela peut avoir déterminé les théories épistémologiques de deux des philosophes arabes postavicenniens les plus importants : Faḫr al-Dīn al-Rāzī et Šihāb al-Dīn al-Suhrawardī. (shrink)

Voir, entendre, toucher, ce n'est pas simplement avoir des sensations. La perception nous donne à voir, entendre, toucher quelque chose. Mais que perçoit-on au juste ? Des choses, des faits, des apparences ? En quel sens et à quelles conditions perçoit-on des objets ? Quelle part y prend le sujet percevant ? L'objectivation perceptuelle est-elle essentiellement conceptuelle ? Le présent ouvrage explore ces questions et tente d'y répondre à travers une confrontation avec plusieurs grands moments de la théorie de la (...) perception au XXe siècle : la phénoménologie husserlienne, la psychologie gestaltiste, l'internalisme de Searle, les débats contemporains autour des contenus perceptuels. Centré sur la question de l'intentionnalité de la perception sensible, il poursuit trois objectifs principaux : défendre un dualisme phénoménal de la passivité sensorielle et de l'activité attentionnelle, en opposition aux théories monistes de la perception ; tenter de réhabiliter, de reformuler et de réactualiser le problème de l'analyse de l'expérience ; esquisser enfin une solution d'ensemble au problème du rapport entre l'expérience et la pensée conceptuelle. (shrink)

J?aborderai ici le problème de la passivité de l?esprit dans le cadre d?une analyse de la perception sensible 1 . La question qui m?occupera sera la sui­vante : quel est le rôle des matériaux sensoriels ou des phénomènes sensibles dans la perception ? Plus exactement : quel sens faut-il donner ? s?il faut en donner un ? à la notion de « champs sensoriels » ( Sinnesfelder ) dans l?ana­lyse intentionnelle de la perception ? Je commencerai par rappeler que l?ap­proche (...) intentionnelle, telle qu?elle est développée par Edmund Husserl ? mais aussi, notamment, par August Messer ?, implique une critique très vive du sensualisme, aussi bien dans sa version atomiste que dans sa version gestaltiste. J?examinerai ensuite une certaine difficulté de la conception intentionaliste exposée dans les Ideen I (1913). Cette difficulté a été mise en évidence, dans le champ de la psychologie expérimentale d?inspiration wundtienne, par Edward Titchener ( Systematic Psychology , 1929) et surtout, dans l?école brentanienne, par Carl Stumpf ( Er­kenntnislehre , 1939). Elle concerne le rôle des données sensibles ou de la « hylè sensuelle » au sein des prestations intentionnelles du sujet percevant . Le point que fait valoir Stumpf se résume à ceci : si l?étude des états mentaux perceptuels ne doit pas devenir une « phénoménologie sans phénomènes », alors il semble que l?on doive renoncer au concept éthéré. (shrink)

Un nombre considérable d'études ont été consacrées ces dernières années à la cognition musicale. Elles ont trop souvent occulté la réflexion que la philosophie, l'esthétique, la psychologie ou la psychanalyse avaient déjà consacré à la question du rapport à l'oeuvre, à la manière dont nous prenons conscience d'elle, dont nous la pensons ou dont nous sommes pensés par elle. Cet ouvrage se propose d'instaurer un dialogue entre les différents aspects de la réflexion sur la réception de l'art. Ceci est d'autant (...) plus important que les créateurs eux-mêmes, après une phase de concentration sur l'objet et la structure, s'intéressent à nouveau à la théorisation du sujet percevant. Comment s'articulent sensation et connaissance, objectivité et subjectivité, actuel et mémoriel, mais aussi création et perception, expérience du sujet et théorie de l'art? Autant de questions et de clivages, réels ou apparents, qui interrogent à la fois les scientifiques, les philosophes et les artistes. (shrink)

Philosophe méconnu parmi les siens, même si la publication en cours de son œuvre complète l’a replacé récemment sur le devant de la scène, Henri Maldiney est quasi inconnu dans le champ des études sémiotiques. Phénoménologue de l’existence, et non de la conscience, il reprend et réinterprète Husserl, Merleau-Ponty, avec une lecture critique des anciens grecs, de Hegel et d’Heidegger ; son cheminement est marqué par ses rencontres et son dialogue avec la psychiatrie existentiale, la Schicksalsanalyse de Szondi et la (...) psychanalyse, aussi avec les artistes et poètes. Son regard sur la folie comme mode d’existence en échec de l’être humain nous conduit à une vision anthropologique fondée sur les notions de présence et d’existence, où la réflexion sur le corps et le langage occupe une place centrale. C’est ainsi que le rythme, tel qu’il est conçu par Maldiney est un radical existentiel qui couvre les dimensions corporelles, psychiques et sociales, indissociablement. La notion de rythme ouvre à une perception et à une compréhension nouvelles et originales de l’esthétique-esthésique dans l’esthétique-artistique. Le rythme, qui s’origine du sentir dans la rencontre avec le monde, est constitutif des formes se formant dans le mouvement qui génère l’espace-temps, dans une tension des opposés : la « Vie des formes » et le « Sens des sens ». La communication sensible avec l’œuvre d’art survient ainsi dans un moment pathique qui est ouverture à soi et au monde, en rupture avec les modes logiques et discursifs de la connaissance. Notre intention n’est pas ici de proposer un article encyclopédique sur le philosophe, à lire et à découvrir, non plus de passer en revue les notions qui articulent une pensée unitaire et globale mais le premier aperçu donné dans le paragraphe introductif fait entendre des échos avec la façon dont la sémiotique, notamment dans certains développements de la sémiotique dite de l’École de Paris, a négocié le virage phénoménologique en se recentrant sur les formes du sensible et le sujet percevant, faisant de la présence au monde une condition de la formation du sens, et dont la référence phénoménologique est, pour l’essentiel, l’œuvre de Merleau-Ponty. La désignation de « sémiotique de la présence » a été proposée par Jacques Fontanille, à côté de « sémiotique du monde sensible », nous la reprenons pour la commodité de la confrontation avec la phénoménologie de l’existence, centrée sur la présence au monde. Pour évoquer un croisement éventuel des deux approches, avant d’interroger ce qui les sépare épistémologiquement, nous nous intéresserons, pour introduire le philosophe, à la notion de pathique, en lien avec le couple de la relation d’agentivité : agir / subir, qui pourra faire signe aux sémioticiens. Nous suivrons de près la façon dont Maldiney appréhende cette notion tout en adoptant un point de vue plus personnel, de nature sémio-linguistique. (shrink)

Rational individuals who perceive information sequentially are confronted to cognitive dissonance and dynamic uncertainty in a way that sets a natural limit to the ex post efficiency of their choices. From the normative perspective which ignores this dynamic uncertainty, their rationality seems limited. Sequential perception is assumed in a model of Bayesian revision of the contingent preference in a repeated choice. This model predicts both the cognitive dissonance phenomenon studied by Festinger and the formation of stable habits. It also shows (...) how an ordinary man can be rational with bounded informational and computational abilities and, for the same reasons, give a disproportionate weight to impressions without any normative value in his own choices and judgments. Sequential perception and cognitive consistency offer a credible alternative to the cognitive bias paradigm for predicting anomalies in choice and game behavior.Des individus logiques percevant l’information de manière séquentielle sont soumis à une dissonance cognitive et une incertitude dynamique qui limitent naturellement l’efficacité ex post de leurs choix. Du point de vue normatif, qui ignore cette incertitude dynamique, leur rationalité apparaît limitée. L’hypothèse de perception séquentielle est introduite dans un modèle de révision bayésienne de la préférence contingente lors d’un choix répété. Ce modèle prédit à la fois le phénomène de dissonance cognitive étudié par Festinger et la formation d’une habitude stable. Il montre aussi comment un homme ordinaire peut être rationnel sans disposer de capacités d’information et de calcul démesurées et, pour les mêmes raisons, subir l’influence disproportionnée d’impressions dénuées de valeur normative dans les choix ou les jugements qu’il porte. La perception séquentielle et la cohérence cognitive offrent une alternative crédible au paradigme des biais cognitifs pour expliquer tous les comportements humains qui réfutent la théorie normative des choix et des jeux. (shrink)

Apesar de ter florescido no século XII, a tradição do Graal, remonta ao século VI, com a história da “Destruição e Conquista da Bretanha”, escrita pelo clérigo Gildas, que não parece querer retratar mais do que fatos da época envolvendo líderes locais com status de Rei, lutas pelo poder, batalhas e assassinatos em família, todavia, se alguma tradição subterrânea (prática comum entre os judeus) havia, envolvendo esses personagens, sobre isso, Gildas, nada falou. -/- A memória desses homens guerreiros volta à (...) tona em meados do ano 828, em “A História dos Britânicos”, de Nennius, e mais tarde na “História dos Reis da Grã-Bretanha”, de Geoffrey of Monmouth, entre os anos de 1138 -1139. A tradição ressurge entre os anos de 1181 e 1190, com Chrétien de Troyes, que escreve “Perceval, a História do Graal”, que fica inacabada com sua morte. Poucos anos depois, entre 1191 e 1202, Robert de Boron escreve a “História do Graal ou José de Arimatéia”, onde introduz elementos cristãos, como o cálice da Última Ceia que recolheu o sangue do Cristo. No mito, José é preso, Cristo o visita e explica os mistérios do cálice. Após deixar a prisão, José viaja com seus sogros e outros seguidores para oeste, fundando uma dinastia de guardiões do Graal, de quem o rei Artur é descendente. Quase em seguida, surge “Parzival”, de Wolfram Schenbach, escrito entre os anos de 1195 – 1215, que, sem dúvida, é a obra mais robusta em simbolismos e que maior interesse desperta; o autor, por exemplo, não se refere ao Graal como “cálice sagrado”, mas o designa como “pedra”, expurgando, por assim dizer, o simbolismo cristão posto no romance por Robert de Boron e introduzindo o simbolismo judaico. -/- Agora, a questão da literatura arturiana parece estar ligada a algum tipo de tradição marginal que remonta aos primórdios do cristianismo, similarmente à queda da Judeia, já que absorve ambos os elementos. Chrétien de Troyes, que iniciou este novo ciclo da tradição, deixa a entender que escreveu sua história a pedido de Philip I, Conde de Flandres, da Casa de Alsace, isso por que o prólogo da obra (316) é dedicada a seu patrono com altos elogios, apresentando-o como o mais bravo dos homens do Império de Roma, dedicatória similar feita a uma obra anterior, encomendada por Maria de Champagne. Outro dado que chama a atenção, é a possibilidade de Chrétien ter sido um judeu convertido, hipótese fundamentada no fato de a cidade de Troyes ter sido um grande centro de comércio e ensino judaicos, mas também pela assinatura em um de seus poemas, “Philomena”, onde se refere como “Crestien li Gois” e o termo “Goy” implicaria um judeu convertido (317). -/- Logo a seguir à obra de Chrétien, Robert de Boron retoma a tradição acrescentando motivos cristãos e, tal como seu antecessor, a serviço de um nobre, Gautier de Montbéliard (318), da Casa de Montfaucon. Apesar de a obra de Robert ter se popularizado pelos elementos novos que introduziu, não é aquela que mais desperta interesse entre os estudiosos, no entanto, a adição de símbolos cristãos em uma tradição a princípio não cristã, pode referir-se a desvio de foco, mais que a qualquer outro objetivo, ideia que é reforçada quando entendemos que os autores escrevem a pedido de determinadas famílias nobres. Quase ao mesmo tempo, surge a obra capital do romance do Graal, escrita pelo alemão Wolfram Schenbach, que, não fugindo à regra, liga sua história à Casa de Anjou, na época, a família mais poderosa na Europa Ocidental e na Terra Santa, onde seus membros se revezavam como reis de Jerusalém. Um dado curioso é que Philip I, Conde de Flandres da Casa de Alsace, patrono da Chrétien de troyes era primo em primeiro grau do Rei Balduíno, de Jerusalém, da Casa de Anjou. -/- Wolfram Schenbach cita Kyot de Provence, identificado como Guiot de Provins, como sendo sua fonte (319). Historicamente, Guiot foi um autor renomado e popular em sua época, monge e porta voz dos Templários, que escreveu, desde canções de amor, a críticas à Igreja e também canções de adoração ao Templo, o que parece indicar uma origem judaica. Segundo Wolfram, kyot encontrou na cidade de Toledo (320) um antigo manuscrito escrito por Flegetanis, um judeu forçado ao batismo cristão, contendo a história “daquilo que era chamado Graal”, esse é um ponto importante quando entendemos que estamos lidando com uma tradição judaica e não cristã. Depois de ler o manuscrito, Kyot passa a investigar alguns dados nele contido, em vários centros da Europa, buscando principalmente as obras de escrita latina, encontrando finalmente, na França, nos anais da Casa de Anjou (321) ; a história de Mazadan e o registro de sua família (322). -/- O que essa informação quer nos dizer, nas entrelinhas, é que os registros familiares de Mazadan, foram reconhecidos como sendo os mesmos dos manuscritos de Flegetanis, no entanto, alguns estudiosos de “Parzival” dão como não confiável a referência ao personagem Kyot de Provence, não o identificando a Guiot de Provins (323), talvez porque Wolfram não faz qualquer referência ao poeta até o livro oito, para, abruptamente, citá-lo no livro nove, onde explica toda a história. Quero dizer que a referência feita no livro nove e não antes, como seria habitual, denota um antigo simbolismo judaico de utilizar o algarismo “nove” como expressão da verdade (324), veja, por exemplo, a fundação da Ordem do Templo por simbólicos “nove” cavaleiros, não mais, não menos. Das obras, portanto, sobre o romance do Graal, aquela que merece estudo e investigação é Parzival, se quisermos um motivo dentre tantos, a “coisa” que os outros autores chamam Graal, Wolfram não denomina “cálice”, mas “pedra”. -/- William: Lancio; pensei ter entendido quando você falou sobre o simbolismo do cálice associado ao romance do Graal. Mas agora estou confuso, quando diz que o cálice foi um motivo cristão adaptado a essa tradição e a que merece estudo e investigação é aquela em que o Graal não é simbolizado pelo cálice e sim por uma pedra. -/- Lancio: William, quando falamos ou escrevemos sobre simbolismo, o discurso ganha muitas e diferentes interpretações e todas estarão sempre em conformidade com a capacidade daqueles ou daquelas que nos ouvem ou nos leem, mas, todos aqueles que forem além da leitura ou do simples ouvir, questionarão e esses saberão mais. Quando me referi ao cálice como símbolo, associando-o à tradição do Graal, o fiz como ilustração simbólica a uma ritualística, nesse caso; o cálice é aquele que toma variadas formas, que é maleável a diversas leituras e interpretações, que é histórico e é judeu, não é fábula e por isso é também pedra. -/- William: desculpe, Lancio, eu continuo sem entender. A que cálice que também é pedra você se refere? -/- Lancio: o mesmo símbolo que sempre representou a tradição do Graal, não em Robert de Boron, mas em Wolfram Schenbach. Novamente, William, o cálice, antes de ser um símbolo cristão pela fábula de José de Arimatéia, é um símbolo judaico e quando discorri sobre esse simbolismo, era o cálice judaico ou o que se designou chamar de cálice, que Wolfram chamou de “pedra”, o símbolo em questão. -/- William: por maior esforço de memória, eu não consigo compreender a substituição de cálice por pedra dentro do mesmo simbolismo. Quando você deu o exemplo do coração como cálice, sim, é passível de entendimento, mas substituir o coração por pedra e manter o mesmo significado simbólico? -/- Lancio: a dúvida corajosa é a boa dúvida e isso em qualquer disciplina, por ser ela capaz de provocar perguntas capitais. Em poucas palavras, com o que já ouviu; você será capaz de entender o simbolismo do cálice. Primeiro devemos buscar, nas tradições judaicas, um ato ritualístico em que o cálice participe e não é difícil encontrá-lo, pois há no seio do judaísmo uma tradição em que o cálice ou vaso de ouro, como também é chamado, participa, refere-se ao sacrifício das frutas frescas, (omer), contudo, esse simbolismo em que está inscrito o cálice, nada diz à nossa investigação, é uma tradição judaica e nela se encerra, mas não podemos dizer o mesmo da sua representação nas moedas cunhadas pelos seguidores de Judas, o Galileu, quando estes tomaram Jerusalém e o Templo em 66 DC, dando início à primeira revolta contra Roma, proporcionando ao reino judeu, um breve período independência (326). Assim, torna-se ele, o cálice, símbolo daquela revolta e mais do que isso, torna-se o cálice um símbolo em si mesmo, capaz de servir à lembrança e à memória. Quando fiz referência ao simbolismo do cálice, era a esse simbolismo que me reportava e quanto à sua metamorfose em pedra, falarei agora. -/- Wolfram chama aquilo que representa o Graal, não de “cálice”, mas de “lapsit exiliis”, cuja tradução, apesar dos esforços de pesquisa e imaginação, definitivamente não está resolvida. -/- O nome “lapsit exillis” reúne assim como o nome “Lazalies”, “Mazadan” ou “Terdelaschoye”, um sentido propositadamente ambíguo, por isso há sempre dificuldade quanto a seu estudo (337), se é possível encontrar um tímido consenso sobre o significado da palavra lapsit, como sendo “pedra”, no que se refere à palavra composta, entretanto, não há consenso algum quanto ao significado, sendo muitas e corajosas, as interpretações que se tem buscado dar, inclusive com o sentido de “pedra do exílio” ou “pedra exilada”(338), que embora esteja no cesto das interpretações fantasiosas, devo dizer que não deveria, porque “pedra” é uma palavra largamente utilizada nos escritos judaicos com sentido além do literal, significando família, isso é possível devido a composição das palavras na língua hebraica, constituídas em sua maioria por duas ou mais palavras menores, assim pedra, “even”, soletrado, alef, beit, nun, é um acrônimo para av - ben, que significa “pai e filho”, representando a palavra pedra, esse conceito. -/- Esse simbolismo permeia toda a literatura judaica cristã (339). Quando, por exemplo, se diz em determinado versículo que Jacob pegou “pedras” e colocou sob sua cabeça como travesseiro e em outro versículo que Jacob ao acordar tirou a “pedra”, no singular, que tinha posto anteriormente sob sua cabeça; isso revela uma aparente discrepância, no entanto, isso significa, à luz dos intérpretes da Lei, que as “pedras”,no plural, significam os 12 filhos de Jacob, as 12 tribos de Israel que se fundiram em um só povo, uma só nação, uma só “pedra.”(340) Portanto, chamar o Graal por “lapsit exiliis” ou “pedra exilada” ou “pedra do exílio” ou ainda “pedra no exílio”, pelo simbolismo hebreu, significa o mesmo que dizer; família exilada, família do exílio ou família no exílio, termo aplicável ao povo judeu em geral e às famílias judias em particular, mas por ser o romance do Graal uma tradição relacionada a uma família específica, é a essa família que devemos buscar. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:A Medieval Troubadour Mobilized in the French Resistance *Roy RosensteinIntroduction: The Place of Poetry under VichyRien ne semblait plus anachronique que d’interroger, inter arma, le silence des Muses médiévales....Frank 1In Chantons sous l’occupation André Halimi details how raucously the band played on in wartime Paris. 2 If Vercors in 1941 advocated the practice of silence and Sartre in 1945 maintained that Paris had been dead for the four years (...) of the Nazi occupation, Halimi and others have shown that Parisians [End Page 499] sang, danced, and laughed during the Occupation as never before. 3 Rarely had so many plays been staged, so many movies been produced. 4 While in other Nazi-occupied countries the theaters and restaurants remained closed, thus preserving a modicum of national dignity in defeat, in France the arts thrived and la vie mondaine accelerated its pace. Journalist Henri Amouroux rightly explains how cinema and theater provided more than entertainment and why they were periodically the target of curfews. In these wartime performances a seemingly insignificant phrase could take on a rich contemporary context. Thus a line like “toute la fleur du royaume se trouve en prison” in Montherlant’s La reine morte invariably provoked applause. Whether the text was classical or contemporary in origin, the audience “seized upon all the passages that could be linked to the current situation.” 5 In this broad sense, Resistance literature came to include any “poetry written and/or distributed in France during the Occupation, and which the reader sees as implicitly or explicitly conveying hostility to Nazism and Collaboration.” 6Between 1940 and 1944 French audiences escaped their national misfortunes more through literature than through film and drama combined. “Never, perhaps, had literature played such a momentous part in the daily life of French readers,” wrote the late Henri Peyre in 1945. 7 As is often noted, the intellectual Resistance “fut surtout poétique.” 8 Every page of poetry, past or present, seemed to remind wartime readers of their current circumstances. One young poète résistant is categorical: “Never before had poetry played such a decisive role in history.” 9 Pierre Brunel of the Sorbonne is just as emphatic in confirming [End Page 500] the judgment of contemporary scholars and Resistance fighters alike: “During the war years, French poetry found a singleness of purpose and an audience that it had never enjoyed before.” 10In anticipation of more comprehensive treatments of French Resistance poetry sens large, the present study proposes a necessarily modest and certainly partial approach to the role of poetry in the French Resistance. Following the general groundwork of Seghers, Gaucheron, Higgins, and others, it undertakes to track, if only schematically, the reaction to France’s fall as polarized across three territories—in American exile, in Vichy France, and in German camps—through a focus on one exemplary twelfth-century troubadour. Concurrently with the “nouvelle floraison poétique” hailed by André Rousseaux in 1941, 11 Jaufre Rudel was one earlier poet who enjoyed a resurgence of interest during the war. With respect to this troubadour, to date only Dietmar Rieger has mentioned in passing an oblique reference to Rudel’s trademark distant love in Aragon’s “Pour un chant (national)”: “Jaufre’s love from afar is set against a love for France.” 12 This particular troubadour’s legend and lyrics assumed new dimensions through their immediate relevance not only for Aragon but for all French nationals, both imprisoned at home and exiled abroad. Literary historian René Dumesnil observed as early as 1941 with respect to pre-war French classics: “Present circumstances give them new depth and extend their range.” 13 Regarding France’s medieval literature, a modern critic has noted how “the troubadours, just as much as Tristan, Roland, Lancelot, Perceval, or even Yseult..., emerge as agents of unity, even of unanimity, around whom it is still possible to muster the French people in 1940.” 14 [End Page 501]As has been observed for centuries, “Frenchmen abroad seldom wholly give up the idea of going back to France some time or other.” 15 All French patriots and expatriates, wherever they found themselves after the Armistice in June 1940, whether... (shrink)

Dans ce travail, nous tentons de démontrer que l’interrogation merleau-pontienne sur l’art s’ordonne selon trois mouvements spéculatifs distincts et successifs. Dans les années quarante, l’élaboration d’une phénoménologie de la perception conduit Merleau-Ponty à aborder l’art à partir de l’oeuvre d’art et du sujet percevant qui la reçoit, c’est-à-dire du spectateur. Au début des années cinquante, cette phénoménologie de l’oeuvre d’art et de la perception esthétique fait place à une philosophie de l’expression. Le point de départ du questionnement artistique change : (...) il est, non plus le sens exprimé, mais l’acte expressif ou créateur. La signification de l’oeuvre d’art se voit dès lors ressaisie à partir du sens d’être de l’artiste : l’oeuvre est une réponse aux manques perceptifs de l’artiste. À la fin des années cinquante, le cheminement merleau-pontien connaît un tournant ontologique. Merleau-Ponty en vient à régresser en-deçà de l’artiste, vers l’Être même, lequel s’impose finalement comme le créateur véritable. La dernière philosophie de l’art merleau-pontienne prend dès lors les allures d’une traditionnelle philosophie de l’inspiration.In this work, we undertake to demonstrate that the merleau-pontian inquiry into art orders itself according to three distinct and successive speculative movements. In the 1940s, the elaboration of a phenomenology of perception led Merleau-Ponty to approach art starting from the work of art and the perceiving subject who receives it, the spectator. From the beginning of the 1950s, this phenomenology of the work of art and aesthetic perception gave way to a philosophy of expression. The point of departure for artistic questioning changes: it is no longer the meaning expressed, but the expressive or creative act. The signification of the work of art sees itself from this moment understood starting from the meaning of being for the artist: the work is a response to perceptive omissions of the artist. At the end of the 1950s, the merleau-pontian progress of thought experiences an ontological turning. Merleau-Ponty wants to regress below the artist, toward Being itself, which imposes itself finally as the true creator. The last merleau-pontian philosophy of art takes from this moment the aspects of a traditional philosophy of inspiration.In questo lavoro cerchiamo di mostrare come l’interrogazione merleau-pontiana attorno all’arte si dispieghi secondo tre movimenti speculativi distinti e successivi. Negli anni Quaranta l’elaborazione di una fenomenologia della percezione porta Merleau-Ponty a esaminare l’arte a partire dall’opera e dal soggetto percipiente che la fruisce, ossia dallo spettatore. All’inizio degli anni Cinquanta, tale fenomenologia dell’opera d’arte e della percezione estetica cede il passo a una filosofia dell’espressione. Il punto di partenza dell’interrogazione artistica cambia: non è più il senso espresso, ma l’atto espressivo o creativo. Il significato dell’opera d’arte è quindi ricompreso a partire dal senso d’essere dell’artista: l’opera è una risposta alle lacune percettive dell’artista. Alla fine degli anni Cinquanta assistiamo a una svolta ontologica nell’itinerario merleau-pontiano. La ricerca di Merleau-Ponty ci conduce al di qua dell’artista, verso l’Essere stesso, che s’impone infine come l’autentico creatore. L’ultima filosofia dell’arte merleau-pontiana assume i contorni di una tradizionale filosofia dell’ispirazione. (shrink)

Rompant avec la conception traditionnelle du corps comme pure et simple res extensa en interaction avec une âme seule à même de sentir et de vouloir, laphénoménologie (E. Husserl, M. Merleau-Ponty, J. Patoèka, M. Henry, R. Barbaras,...) en déploie une approche vécue, faisant de la chair (Leib, en allemand) le site même de notre rapport sensible et pratique aux étants. Une telle perspective court cependant le risque de ne voir en l'incarnation qu'une condition de possibilité de la manifestation du monde (...) - et donc de passer sous silence la phénoménalké de cette chair vivante elle-même. C'est dans ce contexte qu'une phénoménologie du corps en émoi s'avère indispensable : au contraire du corps percevant et du corps agissant, simples mediums transparents d'une conscience tout entière auprès des choses, le corps ému, en vertu des bouleversements mêmes qui le caractérisent (larmes, rougissements, sudation,...), recouvre une prégnance certaine, et s'impose comme instance propre. En bref : seule l'émotion est somatophanie, c'est-à-dire manifestation du corps en tant que corps. Le présent volume se donne pour dessein d'étudier les différents versants de cette manifestation. La première partie, comprenant les contributions de Thomas Fuchs, Natalie Depraz, et Gabriel Mahéo, développe une réinterprétation incarnée des émotions intersubjectives - et en particulier de leur dimension politique. Au cours de la seconde partie, Charles Bobant, Grégori Jean, et Gilles A. Tiberghien s'interrogent sur la fonction-du corps ému au sein des multiples artistiques et de leurs réceptions esthétiques. Enfin, la troisième partie, composée des travaux d'Alexis Delamare, d'Aurélien Deudon, et de Daniel Vespermann, propose une série d'explorations phénoménologiques particulières - étude de la joie et de la tristesse, de lajouimance amoureuse, et des affects atmosphériques"--Page 4 of cover. (shrink)

La perception nous ouvre à un monde sensoriel, à un déploiement des sens qui se cristallisent dans un corps : elle est ouverture, orientation du vivant dans un monde polarisé, comme chez Simondon. La phénoménologie de la perception, et la perspective génétique de Simondon postulent en amont une théorie du corps percevant comme reconnaissance d'un "foyer" préindividuel qui précède la pensée objective : percevoir, c'est "prendre à travers" l'expérience continuelle de choses changeantes la possibilité d'une unité de soi-même sans réduire (...) le mouvement qu'elle imprime en nous, et à notre conduite. La perception est du domaine du préindividuel, qui s'aligne sur une détermination du sujet comme investissement de son corps et de sa motricité : le préindividuel, possibilité ontologique du mouvement, du sujet qui peut se mouvoir dans le monde et en cela ne jamais pouvoir achever sur un mode constituant sa conscience des choses – idéal d'adéquation, est bien ce champ de spatialisation originaire du sentir, de l'indéterminé du sentir que vit notre corps dans son expérience du monde. (shrink)

Ce livre se propose de présenter une pensée qui s'inspire non seulement des sciences telles que psychologie, physique, logique et mathématiques, mais aussi de toute la tradition et même de la pensée moderne. La possibilité d'une métaphysique de l'expérience affranchie de l'idéalisme, qui réduit celle-ci à ce que l'esprit peut connaître, implique une cosmologie qui fait appel à toutes les sciences. La philosophie whiteheadienne développe une pensée qui lie empirisme et métaphysique parce qu'elle présuppose une relation interne entre le sentant (...) et le senti. L'expérience s'enracine dans une relation reposant sur l'être-ensemble du corps et de l'esprit, de l'homme et du monde, et met en relation non seulement le sujet percevant avec les entités perçues mais les entités les unes avec les autres. Cette pensée de l'expérience repose sur l'idée d'émergence, de la transcendance (direction) dans l'immanence (sentir), et de la tension entre permanence et devenir. (shrink)

La sociologie bourdieusienne du sens pratique apparaît comme un prolongement fidèle de la philosophie merleau-pontienne du corps percevant; du coup cette dernière tombe sous l’objection, fréquemment adressée à Bourdieu, d’un nouveau sociologisme. On verra qu’une définition plus fine de la chair, et la notion de rôle qui y est inscrite, répondent à l’objection, libérant la possibilité d’une véritable pratique réflexive.

Leibniz n’a traité nulle part systématiquement de l’attention. Pourtant, en suivant le fil conducteur de l’attention comprise comme réflexion à soi et à ses propres actes, cet article montre qu’elle soulève différents problèmes liés à la constitution progressive du lexique de l’aperception. Le problème éthique d’un défaut d’attention amène Leibniz à reconnaître un mode non réfléchi de celle-ci, à en trouver le ressort naturel dans la constitution du corps percevant, et à la distinguer de l’aperception comprise comme réflexion à ce (...) qui est en soi : non pas réflexion morale sur ses propres actes, mais saisie des idées innées et de leur liaison, qui fondent la personnalité morale. Il faut alors refuser l’interprétation récente qui propose d’étendre l’aperception aux âmes animales sous prétexte qu’elles auraient de la sensation : dans la langue philosophique de Leibniz, le chien s’aperçoit de sa douleur et peut y prêter attention ; il n’en a pas d’aperception. (shrink)