Il s'agit de commenter les principaux écrits de Jean Cavaillès, d'expliciter son appareil conceptuel, mathématique et philosophique et de montrer la progression d'une réflexion originale qui, dans la première moitié du XXe siècle, voulait prendre la mesure des avancées et des controverses déterminant les mathématiques modernes.

A key feature of Buchanan is emphasis put on the social impact of biomedical enhancement. This social turn enables Buchanan to reframe the question of the desirability of enhancers. The fundamental question is no longer an individual question but a social question: what would be the advantages and the drawbacks of X in our society? The individual question, in Buchanan’s analysis, is second to the social question. Now, if one accepts that an enhancer may have secondary effects, or drawbacks, the (...) social question requires a cost and benefit analysis. I will argue that there are two flaws in Buchanan’s position: 1) the way in which he envisions the social debate about biomedical enhancement, and a cost and benefit analysis, would only be adequate in a kind of utopia which no actual existing State seems to match; 2) The cost and benefit analysis needs to be complemented not by an individual ethics but by narratives accounting for the experience of the subject. The level on which takes place Buchanan’s discussion covers up an individual experience which needs to be articulated and taken into account. It is this kind of individual, or singular, narrative that I will look for in the work of the post-phenomenological philosopher Jean-Luc Nancy, thus attempting to bridge a gap between two different philosophical traditions and styles of writing. (shrink)

This paper concerns the role of mathematical problems in the epistemology of Jean Cavaillès. Most occurrences of the term “problem” in his texts refer to mathematical problems, in the sense in which mathematicians themselves use the term: for an unsolved question which they hope to solve. Mathematical problems appear as breaking points in the succession of mathematical theories, both giving a continuity to the history of mathematics and illuminating the way in which the history of mathematics breaks up into (...) successive theories with different kinds of operations and, in a sense, different kinds of a prioris. We briefly compare mathematical becoming to the succession of episteme in Foucault’s Les Mots et les choses. We then come back to the necessity that Cavaillès attributes to mathematical becoming, and which the position of mathematical problems illustrates, in order to discuss its various consequences in Cavaillès’ later works but also in Canguilhem’s discussion of Cavaillès’ role in the Resistance. Finally, we study other types of problems, in Cavaillès’ writings: philosophical problems and what we will call “questions” rather than “problems,” and which contrary to mathematical problems, as Cavaillès uses the term, cannot be solved but pervade the whole of the history of mathematics. We will put these “questions” in relation to Lautman’s Ideas. (shrink)

Cet article est une discussion de l’ouvrage de A. Badiou, L’être et l’événement, autour de la question du rapport de l’état (et de l’Etat) à la situation. Nous commençons par rappeler la place que donne A. Badiou aux mathématiques dans son dispositif. Nous parcourons ensuite L’être et l’événement en prenant comme fil directeur cette question, du rapport de l’état à la situation. La dernière partie compare la position de A. Badiou à la tradition « épistémologique » en France et, en (...) particulier, aux textes de Jean Cavaillès, dont A. Badiou se réclame à plusieurs reprises. L’originalité de A. Badiou dans cette tradition est sans doute sa rupture avec la perspective historique mais le problème, que cette confrontation pose, est de savoir s’il est en effet possible de couper les théories mathématiques de leur histoire, comme A. Badiou doit le faire. (shrink)

This article presents three extracts from the introductory course in mathematical logic that Gödel gave at the University of Notre Dame in 1939. The lectures include a few digressions, which give insight into Gödel's views on logic prior to his philosophical papers of the 1940s. The first extract is Gödel's first lecture. It gives the flavour of Gödel's leisurely style in this course. It also includes a curious definition of logic and a discussion of implication in logic and natural language. (...) The second extract is a discussion on undecidability and on Leibniz. The third extract concerns the paradoxes and Russell's theory of types. (shrink)

This paper is a discussion of Gödel's arguments for a Platonistic conception of mathematical objects. I review the arguments that Gödel offers in different papers, and compare them to unpublished material (from Gödel's Nachlass). My claim is that Gödel's later arguments simply intend to establish that mathematical knowledge cannot be accounted for by a reflexive analysis of our mental acts. In other words, there is at the basis of mathematics some data whose constitution cannot be explained by introspective analysis. This (...) does not mean that mathematics is independent of the human mind, but only that it is independent of our ?conscious acts and decisions?, to use Gödel's own words. Mathematical objects may then have been created by the human mind, but if so, the process of creation cannot be completely analysed and re-enacted. Such a thesis is weaker than some of the statements that Gödel made about his conceptual realism. However, there is evidence that Gödel seriously considered this weak thesis, or a position depending only on this weak thesis. He also criticized Husserl's Phenomenology from this point of view. (shrink)

L'espere humaine est conflictuelle et gregaire, menacee de toutes parts par la montee aux extremes de la violence. Aussi se trouve-t-elle confrontee a ce probleme urgent: comment vivre ensemble sans s'entre-tuer? Le politique est l'ordre humain en charge de ce probleme, et son objectif est la paix par la justice. Dans ce bref precis didactique, Jean Baechler prouve que le seul moyen d'eviter la guerre et de resoudre des problemes communs dans un monde dangereux et imprevisible est de s'efforcer (...) a l'union politique, meme si celle-ci est bien evidemment extremement difficile a realiser. (shrink)

La vie ordinaire efface le temps perdu : il faut travailler pour vivre, et pour que l'ordre social se maintienne. Perdre son temps devient alors une forme de sabotage. Raison pour laquelle nous ne parlons pas de ce temps que nous perdons ; raison pour laquelle aussi le langage ordinaire se prête mal à décrire le temps perdu. On risque donc ici un éloge de l'inactivité. En faisant redécouvrir plusieurs façons de perdre son temps : la mélancolie, le divertissement, la (...) panne, la procrastination, la flânerie, l'ennui, la rêverie, la cigarette... Mais en constatant également que toutes ces expériences ne sont pas celles de ce temps "volé", "dérobé", "tué" que définit plus précisément le verbe traîner. Ceux qui traînent : les passants dans un cimetière, certains personnages d'Aragon ou de Queneau, M Hulot détraquant l'ordre des vacances, les passagers d'un RER stoppé par la neige, l'internaute soudain débranché. Ces moments étranges - où Pascal, lui, pariait sur Dieu - sont autant d'expériences de pensée. Car philosophe est celui qui ne craint pas de rater son train. (shrink)

Dans les sociétés démocratiques contemporaines, les individus revendiquent le droit d'aimer librement. Ils sont attachés à la réussite de leur vie sentimentale et à l'épanouissement de leur sexualité. Mais le corps épris nous permet-il d'accéder à l'existence heureuse que nous désirons? Dans ce livre, Jean-Marie Frey met au jour les ressorts de l'inquiétude suscitée par l'amour charnel. Il montre comment la pudibonderie et le libertinage expriment, chacun à leur manière, une tentative pour se rassurer. Les prudes désireux de voiler (...) les femmes et les libertins exhibant un corps morcelé dans l'imagerie pornographique, n'éprouvent-ils pas les uns et les autres une crainte devant la chair désirable? L'auteur oppose les figures du pudibond et du libertin à celle d'un amant disposé à jouer le jeu d'une passion amoureuse à la fois inquiétante et joyeuse. (shrink)

Comment s'est inventé le bord de mer? Avec quelles figures historiques, quels rituels sociaux, quelle littérature? Quel est le sens de cette construction? Et comment la décrire? Car les concepts usuels de la métaphysique sont essentiellement terrestres et sont inadéquats pour traduire le mouvant, le fluctuant, le sans sol. Il faut les y faire jouer à contre-emploi ou les détourner pour les rattacher à ce milieu particulier qu'est la plage. Aussi le bord de mer semble appeler une autre métaphysique, qui (...) reste à élaborer. Un livre polyphonique, construit par fragments, où chacun peut entrer comme il veut, à la saison de son choix, en fonction de son humeur ou de ses goûts, comme on peut passer un week-end à la mer en hiver, ou y rester tout un mois l'été. S'entrecroisent des récits, des scènes de plage, des souvenirs d'enfance ou le portrait de personnages singuliers, avec l'analyse de textes littéraires et des réflexions proprement philosophiques sur les concepts et le statut de la métaphysique. Ces fragments s'organisent en une chronique retraçant une année au bord de la mer. Une histoire des bords de mer, ou comment un territoire du vide est devenu un petit paradis. Une autre manière de faire de la philosophie. (shrink)

This paper is concerned with Cavaillès’ account of “intuition” in mathematics. Cavaillès starts from Kant’s theory of constructions in intuition and then relies on various remarks by Hilbert to apply it to modern mathematics.

Analyse de la perception au travers des notions d'invisible et d'intangible. L'auteur envisage une phénoménologie imaginaire, voire de l'imaginaire : les anges, l'homme invisible, le yéti, Dracula, et même Dieu sont des êtres possibles, ayant de fait une portée ontologique.

A 62-year-old female with Huntington’s disease presented after a suicide attempt. Her advance directive stated that she did not want intubation or resuscitation, which her family acknowledged and supported. Despite these directives, she was resuscitated in the emergency department and continued to state that she would attempt suicide again. Her suicidality in the face of a chronic and advancing illness, and her prolonged consistency in her desire to take her own life, left careproviders wondering how to provide ethical, respectful care (...) to this patient. Tension between the ethical principles of autonomy and beneficence is central in this case. The patient’s narrative demonstrated that her suicide was an autonomous decision, free from coercion or disordered thinking from mental illness. Beneficence then would seem to necessitate care aligned with the patient’s desire to end her life, which created ethical uneasiness for her family and careproviders. The case highlights several end-of-life ethical considerations that have received much recent attention. With ongoing discussions about the legalization of aid in dying across the country, caregivers are challenged to understand what beneficence means in people with terminal illnesses who want a say in their death. This case also highlights the profound moral distress of families and careproviders that arises in such ethically challenging scenarios. (shrink)

In 2016, the Colorado legislature passed an amendment to Colorado’s medical proxy law that established a process for the appointment of a physician to act as proxy decision maker of last resort for an unrepresented patient (Colorado HB 16-1101: Medical Decisions For Unrepresented Patients). The legislative process brought together a diverse set of stakeholders, not all of whom supported the legislation. Following passage of the statutory amendment, the Colorado Collaborative for Unrepresented Patients (CCUP), a group of advocates responsible for initiating (...) the legislative process, coordinated a unique effort to engage these stakeholders in the creation of a set of voluntary guidelines to assist facilities and individual careproviders in the implementation of policies and procedures enabled by the statute. This article delineates the questions and concerns of stakeholders, describes how those issues were addressed within the guidelines, and proposes additional opportunities for research to assess the impact of the legislation in Colorado. (shrink)

La philosophie ne se réduit pas à la pure réflexion ni à la quête d'une sagesse intemporelle. Elle est aussi invention ou création de concepts. Elle s'expose volontiers à traverser le cours des sciences, à inscrire son histoire dans le contrepoint de leurs développements. Quand il se veut ainsi passeur de savoirs, le philosophe expérimente des concepts qui filtrent des interprétations, établissent des relations inattendues, modifient des approches trop abstraites : le temps, l'infini, la matière, le cosmos. L'enquête astrophysique ou (...) les recherches sur le cerveau offrent autant d'occasions de mises en perspective propices à la pédagogie que d'invitations à reconstituer le tissu des idées qui fondent la culture et les idéaux de nos sociétés. Même s'il analyse parfois des méthodes et des paradigmes scientifiques, ce livre ne relève pas de la philosophie des sciences telle que l'Université en définit la discipline. Il entend surtout questionner les conceptions scientifiques du monde qui justifient, transforment ou bouleversent nos croyances, nos comportements et aussi nos décisions. Il témoigne que les seuls savoirs qui vaillent sont toujours déconcertants. (shrink)

This issue should have been entitled, "The Man-Machine." It was the title that we had submitted to SubStance. At first, there was no question of dismantling the man-machine. The dismantling of the man-machine was an accident.This issue originates from a seminar organized at University of Paris 7, in the laboratory SPHERE, by Pierre Cassou-Noguès, Viktoria Tkaczyk, and Koen Vermeir. It ran for several years. The idea was to meet about once a month and invite scholars from various disciplines around (...) a common machine, or at least around machines with a common function. There were historians of science and technology, scholars in literature, art, media studies, gender studies, philosophers of science, and... (shrink)

Résumé Cet article interroge la place du platonisme de Lautman dans la tradition épistémologique en France à partir de Brunschvicg. Nous soutenons que, malgré sa position originale, le platonisme de Lautman s’intègre en effet dans cette tradition et doit être compris dans ce contexte. La première partie rappelle certains éléments du relativisme critique de Brunschvicg. La seconde tente une reconstruction de la philosophie de Lautman. Nous concluons en montrant comment le rôle donné par Brunschvicg à « l’expérience » se traduit (...) chez Lautman dans une difficulté propre, concernant la « matière » dans laquelle se réalisent les « Idées ».This paper considers the position of Lautman’s Platonism in the French tradition of epistemology starting with Brunschvicg. We claim that Lautman’s Platonism does indeed belong to this tradition and can only be properly understood in this context. The first section discusses Brunschvicg’s “critical relativism”. The second section aims at reconstructing in this context Lautman’s philosophy. Finally, we show that Brunschvicg’s inheritance — or, more specifically, the role that Brunschvicg gives to “experience” — leads in Lautman’s texts to a particular problem, concerning the “material” in which “Ideas” are realized. (shrink)

I live just above a sorcery shop, a shop for sorcerers, selling all the material sorcerers need. Not the Harry Potter memorabilia but the real stuff. It is an ironmongery for sorcerers, far more ancient than Harry Potter. There are not many sorcery shops; it is the only one I know, in fact, and I just happen to live upstairs. I never dared to enter the shop but I never miss looking into the window. Everything is a bit dusty. There (...) are crystal balls of various sizes, tarot cards, small bottles filled with powder or bluish liquids, and a handbook for chiromancy. It is a big and thick volume, like a dictionary. The cover features an open hand nicely schematized with its different... (shrink)

— Nous interrogeons la fonction du concept d’organisme dans l’œuvre de Whitehead et l’élaboration de la cosmologie de Procès et réalité. Notre but est de déterminer à quels problèmes ce concept répond et de quelles hypothèses il découle. Whitehead justifie sa description des entités actuelles par le postulat cosmologique d’une homogénéité entre l’expérience humaine et les événements de la nature. Nous tentons, quant à nous, de montrer que le concept d’organisme dépend également, dès Le concept de nature, de l’hypothèse d’une (...) vie intérieure et qu’il relève finalement de ce que Cavaillès appelait une philosophie de la conscience.We investigate the function of the concept of organism in Whitehead’s philosophy. We wish to find out which problems this concept answers and from which hypothesis it follows. Whitehead justifies his description of actual entities by the cosmological postulate : the homogeneity of human experience and events in nature. We try to show that the concept of organism also depends on the hypothesis, already in The Concept of Nature, of an interiority and, therefore, belongs to what Cavaillès called a philosophy of consciousness. (shrink)

Cet article interroge la place du platonisme de Lautman dans la tradition épistémologique en France à partir de Brunschvicg. Nous soutenons que, malgré sa position originale, le platonisme de Lautman s’intègre en effet dans cette tradition et doit être compris dans ce contexte. La première partie rappelle certains éléments du relativisme critique de Brunschvicg. La seconde tente une reconstruction de la philosophie de Lautman. Nous concluons en montrant comment le rôle donné par Brunschvicg à « l’expérience » se traduit chez (...) Lautman dans une difficulté propre, concernant la « matière » dans laquelle se réalisent les « Idées ».This paper considers the position of Lautman’s Platonism in the French tradition of epistemology starting with Brunschvicg. We claim that Lautman’s Platonism does indeed belong to this tradition and can only be properly understood in this context. The first section discusses Brunschvicg’s “critical relativism”. The second section aims at reconstructing in this context Lautman’s philosophy. Finally, we show that Brunschvicg’s inheritance — or, more specifically, the role that Brunschvicg gives to “experience” — leads in Lautman’s texts to a particular problem, concerning the “material” in which “Ideas” are realized. (shrink)

Cet article discute des analyses de Gödel sur la réalité des objets mathématiques. Nous distinguons trois énoncés :(i) Les mathématiques décrivent une réalité non sensible, qui existe indépendamment des actes et des dispositions de l’esprit humain.(ii) Les théories mathématiques ne sont pas créées par l’ego à partir de rien.(iii) Les mathématiques (ou quelque chose dans les mathématiques) sont indépendantes des propriétés spécifiques de l’esprit humain.En nous appuyant sur ses archives, nous soutenons que Gödel ne peut pas adopter le platonisme fort (...) de l’énoncé (i) après 1954. Sa position est mieux décrite par les deux énoncés, plus faibles, (ii) et (iii). Ceux-ci offrent deux sens, indépendants, de ce qu’est « l’objectivité » en mathématiques, et l’on peut très bien accepter l’un sans l’autre. (shrink)

Cet article discute des analyses de Gödel sur la réalité des objets mathématiques. Nous distinguons trois énoncés :(i) Les mathématiques décrivent une réalité non sensible, qui existe indépendamment des actes et des dispositions de l’esprit humain.(ii) Les théories mathématiques ne sont pas créées par l’ego à partir de rien.(iii) Les mathématiques (ou quelque chose dans les mathématiques) sont indépendantes des propriétés spécifiques de l’esprit humain.En nous appuyant sur ses archives, nous soutenons que Gödel ne peut pas adopter le platonisme fort (...) de l’énoncé (i) après 1954. Sa position est mieux décrite par les deux énoncés, plus faibles, (ii) et (iii). Ceux-ci offrent deux sens, indépendants, de ce qu’est « l’objectivité » en mathématiques, et l’on peut très bien accepter l’un sans l’autre. (shrink)

If the greatest philosopher in the world finds himself upon a plank wider than actually necessary, but hanging over a precipice, his imagination will prevail, though his reason convince him of his safety. Many cannot bear the thought without a cold sweat. I will not state all its effects.This project explores phobia through twelve videos and many notes–absurd fears, where there is nothing to fear, really. Pascal's philosopher standing on the plank above the abyss knows there is nothing to fear. (...) He knows the plank is large enough. But it does not help. It is as if his vertigo were beyond the reach of his philosophy.When Descartes is attacked by thieves on a boat crossing the Elbe, he does not panic. He draws... (shrink)

The aim of this paper is to discuss the philosophical premises of Whitehead's definition of time in _The Concept of Nature and other works of the same period. Whitehead probably introduced this definition, which depends on what he calls the "method of extensive abstraction," in 1913, just after the publication of the _Principia Mathematica with Russell. He only published his results in 1919. However, Russell takes up the method, with slight modifications, after personal communication with Whitehead, as soon as 1914, (...) in _Our Knowledge of the External World. It is also carefully studied by G. Mead, in particular in _Philosophy of the Present, and by Merleau-Ponty, in his lectures at the Collège de France. (edited). (shrink)

Periodically, we take stock of SubStance and provide a brief statement regarding initiatives and priorities in the journal's interests. Three years ago, we announced that "Exploring hybrid writing with theoretical impact is at the center of our current preoccupations."1 Since that time, the journal has made significant changes. This issue marks our fourth issue of publishing with Johns Hopkins University Press in a transition that recognizes our new publisher as a leader among university presses.Our plan also expressed our intent to (...) move toward publishing digital work that exemplifies theoretical thinking in nonlinear, experimental forms. In 2018, we launched Digital SubStance, a platform for "hybrid work that... (shrink)

L’épistémologie de Cavaillès est connue pour une critique abrupte des notions de conscience et de sujet. Cette critique ne vise pas à éliminer de la philosophie la notion de conscience mais seulement à la destituer de sa place de notion primitive. Dès lors, il s’agit de rendre compte de la conscience. Nous soutenons que la conscience est définie et constituée à partir de la réflexivité du devenir mathématique. Pour établir ce point, nous discutons de quelques textes. Nous sommes amené à (...) distinguer deux problématiques, celle des thèses de 1938, qui restent marquées par la philosophie de Brunschvicg, et celle des écrits posthumes. (shrink)

This paper is concerned with Cavaillès' account of "intuition" in mathematics. Cavaillès starts from Kant's theory of constructions in intuition and then relies on various remarks by Hilbert to apply it to modern mathematics.