La Monadologie est au même temps une oeuvre du philosophe allemand G.W. Leibniz entitulée ainsi par un éditeur qui inventa le mot, et une théorie. Les essais réunis ici en concernent l'origine, l'histoire et l'enjeu philosophique. F. Piro analyse le développements de la conception de l'individuation chez le jeune Leibniz. M. Fichant étudie en détail la constitution du concept de monade. La nature limitée des monades créées est ramenée par G. Mormino à la doctrine leibnizienne de la contingence et (...) de la création. E. Pasini reconstitue la genèse de la Monadologie, prototype du traité monadologique, pour montrer que sa nature n'est pas dans son origine. La monadologie va même inviter les détournements matérialistes du jeune Feuerbach - l'essai de V. Morfino porte sur les insuffisances de sa reformulation purement transcendantale chez Husserl, face à la théorie du transindividuel. (shrink)

La philosophie de Raymond Ruyer se présente comme une néo-monadologie autant que comme un néo-finalisme. Cet article revient sur ce que Ruyer retient du monadisme, à savoir avant tout l’idée de panpsychisme, ainsi que sur son rejet d’un certain nombre de présupposés de Leibniz concernant l’espace, le temps, et la substance, qu’il entend corriger. Ainsi se dessine un renouvellement de la monadologie, appuyé sur une interprétation des résultats de la science contemporaine.

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English summary: Bonaventurian thought is indeed a monadology. This book makes use of Foucauldian archaeology in order to present the monadological discourse. Further, it provides a solution to the archaeological questions that relate to subject, object, and speech which reappear systematically in Bonaventure's texts. Further, as Bonaventure did not write a treaty of monadology, and as far as his monadology is only the result of his thought and practice, this book must be understood, instead, as a rewriting of his monadology. (...) French description: La pensee bonaventurienne est une monadologie. Son principe n'est pas l'unite indivisible de la monade, comme dans la monadologie leibnizienne, mais la ressemblance avec une tri-unite, la Trinite creatrice que tous les etres expriment a leur maniere. Le cadre de cetteexpression qui ne doit rien a une harmonie preetablie, releve d'unehierarchie qui, ordonnee a la Trinite, comprise comme modele exemplairede toutes les creatures qui en sont les images, necessite l'engagement d'un sujet libre qui peut s'y refuser. Cette etude use de l'archeologie foucaldienne et presente le discours monadologique qui articule le sujet et l'objet en tant que monades, comme solution a la problematique archeologique qui articule sujet, objet et discours. Enfin, dans la mesure ou Bonaventure n'a pas ecrit de traite monadologique et que sa monadologie est la resultante de sa pensee et de son exercice, ce livre doit etre compris comme une reecriture de sa monadologie. (shrink)

La question : « Monadologie et/ou constructivisme ? » est le nom d?un problème rencontré par la tentative de faire jouer ensemble Heidegger, Deleuze et Uexküll, en les corrigeant l?un par l?autre, pour construire une ontologie phénoménologique sur une base vitaliste ? et non plus seulement anthropologique. Après avoir rappelé l?itinéraire qui conduit à cette tentative, puis envisagé quelques-unes des difficultés obligeant à corriger nos ambitions initiales, nous nous laisserons guider par ces difficultés pour présenter une lecture critique de (...) deux moments du cours de 1929-30, dans lequel Heidegger tente une analyse phénoménologique de la vie et de l?animalité. En pointant le caractère problématique de cette analyse, nous n?entendrons pas tant mettre en évidence des lacunes ou des insuffisances que des difficultés réelles, qui permettent de s?aventurer aux confins de l?épistémologie et de l?éthologie, tout en prenant la mesure des limites, mais aussi de la richesse, d?une certaine attitude phénoménologique. * Ce qui fait l?intérêt et la difficulté fondamentale de l??uvre de Heidegger, c?est son point de départ non dans le sujet ou la conscience, mais dans ce que Heidegger nomme le Dasein : l?ouverture compréhensive à l?être de l?étant en totalité. Cette ouverture caractérise l?être de l?étant particulier qu?est l?homme. À la question de savoir ce que le Dasein est, il faut répondre. (shrink)

It is well-known that Leibniz ends and crowns the 1714 “Monadologie” with a version of his notion of jurisprudence universelle or “justice as the charity [love] of the wise:” for sections 83-90 of the Vienna manuscript claim that “the totality of all spirits must compose the City of God . . . this perfect government . . . the most perfect state that is possible . . . this truly universal monarchy [which is] a moral world in the natural (...) world”—a moral world of iustitia in which “no good action would be unrewarded” for those “citizens” who “find pleasure . . . in the contemplation of [God’s] perfections, as is the way of genuine ‘pure love.’” But the opening four-fifths of the work offer Leibniz’ theory of “substance” viewed as the necessary pre-condition of justice: for “on the knowledge of substance, and in the consequence of the soul, depends the knowledge of virtue and of justice” . Thus without a complete and correct notion of substance/monad, no complete and correct notion commune de la justice would be conceivable. Hence the entire “Monadologie” can be understood as a theory of justice underpinned by a Grundlegung of moral “monads” or justice-loving rational “substances.” In this connection it is revelatory that Leibniz cites the relevant sections of the 1710 Théodicée in most of the 90 articles of the “Monadologie” : for Théodicée is “the justice of God,” and Leibniz makes that justice “appear” in the opening lines of the “Monadologie” by referring the reader immediately to Théodicée #10 —which relates “im­mortal spirits” to a just God who is cherished through “genuine pure love.” This means that “the justice of God” as “higher love” colors the “Monadologie” instantly. Thus one need not “wait” for sections 83-90 to arrive in order for the “Monadologie” to be a “theory of justice:” it is such ab initio. (shrink)

Unter dem umfangreichen schriftlichen Nachlass von Gottfried Wilhelm Leibniz besitzt die im Jahre 1714 in Wien entstandene so genannte Monadologie ohne Zweifel einen herausragenden Stellenwert. Seit ihrer Entstehung und bis in die Gegenwart hinein ist die geradezu hingeworfene Gelegenheitsschrift einer der wirkmachtigsten Schlusseltexte der Leibniz'schen Philosophie geblieben. Ziel dieses Bandes ist es, die Interpretation, Rezeption und Transformation der Monadologie erstmals zu bundeln und ins Verhaltnis zueinander zu setzen. Im Fokus stehen diejenigen Prozesse und Reflexionen, die die Leibniz'sche Monadenlehre (...) im Besonderen und die monadistischen Denkstrukturen im Allgemeinen unter anderem in den Disziplinen Psychologie, Soziologie, Poetik und Kunst nach sich gezogen haben. (shrink)

In den 90 Paragraphen der sogenannten Monadologie gibt Leibniz eine begriffliche Fassung und perspektivische Auslegung der Grundbegriffe seiner Metaphysik, die durch ihre Stringenz und deduktive Geschlossenheit die Position des Autors in der Philosophiegeschichte wesentlich bestimmt haben. Hier findet sich nicht nur eine ausführliche Diskussion seines 'Monade'-Begriffs, sondern auch die Verbindung zur 'prästabilierten Harmonie', in der die Gesetze des Körpers und der Seele zur Übereinstimmung kommen. Die neue, zweisprachige Ausgabe ist ausführlich kommentiert.

Die zweisprachige Ausgabe "Monadologie und andere metaphysische Schriften" ermöglicht ein genaues Studium der Leibnizschen Metaphysik von der Mitte der 1680er Jahre, als die "Metaphysische Abhandlung" entstand, bis zum Ende seines Lebens dreißig Jahre später, als Leibniz seine Monadenlehre entwickelte. Seine drei längeren Abhandlungen zur Metaphysik hat Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716) selbst nicht veröffentlicht, sie haben aber seit dem 18. Jahrhundert das Bild des Philosophen wesentlich geprägt und unsere Auffassung über neuzeitliche Metaphysik stark mitbestimmt. Mit der Lehre von der Monade (...) als dem Prinzip der Einzigartigkeit des Seienden entwickelte Leibniz einen Gedanken, der für die Entfaltung des gesamten neuzeitlichen Denkens tragend wurde: den Gedanken der Individualität. Die "Metaphysische Abhandlung", die "Monadologie" und die Schrift über "Auf Vernunft gegründete Prinzipien der Natur und der Gnade" werden hier in einer zweisprachigen Ausgabe mit neuer Übersetzung und einheitlichem Begriffsglossar vorgelegt. Anmerkungen verweisen auf andere Textstellen bei Leibniz, der seine Philosophie vielfach in Gelegenheitsschriften und Briefen formulierte. Die Einleitung gibt Hinweise auf Textentstehung und -überlieferung und thematisiert einige Probleme der Übersetzung Leibnizscher Schriften, deren Sprache sowohl begrifflich streng als auch reich an Bildern ist. Die Ausgabe ersetzt die Bände PhB 253 (Vernunftprinzipien der Natur und der Gnade – Monadologie) und PhB 260 (Metaphysische Abhandlung). (shrink)

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La forme dans laqualle Leibniz a présenté sa Monadologie dans son petit essay du même nom et dans différentes lettres peut facilement donner l'impression que cette doctrine ne consiste qu'en une certaine collection des aperçus. Mais, en vérité, il s'agit d'un système construit de façon strictement logique, qui est basé sur dix axiomes. Cette construction procède en deux étapes : D'abord Leibniz commence avec des phénomènes donnés pour déduire d'eux les Monades ; ensuite il commence avec les Monades pour (...) déduire d'elles les phénomènes. Seulement en suivant Leibniz sur les deux chemins chaque élément de la Monadologie devient complètement comprehensible. Dans la première étape, il prouve que les Monades doivent exister et qu'elles sont l'origine des phénomènes physiques ; dans la deuxième étape il montre qu'elles produisent ces phénomènes par des perceptions et de l'appétit, qu'il y a une harmonie préétablie entre les perceptions des différentes Monades et que la continuité de l'espace et du temps est une condition necessaire de cene harmonie. (shrink)

Gottfried Wilhelm Leibniz zählt zu den vielseitigsten und genialsten Köpfen der Menschheit. Er war nicht nur Begründer der Computersprache, nicht nur Erfinder von Bergbauförderanlagen und Rechenmaschinen, nicht nur Diplomat, Kirchenpolitiker, Wissenschaftsreformer und Bibliothekar, nicht nur Jurist, Mathematiker, Historiker, Sprachforscher und Theologe; er war insbesondere Philosoph, der die kausal-mechanische Welterklärung der Naturwissenschaften mit den Grundannahmen der klassischen Geistmetaphysik harmonisieren wollte. Hierfür stellte er eine neue metaphysische Hypothese auf, welche die ganze Natur als Gesellschaft von "Monaden" interpretiert, die untereinander und mit ihren (...) Körpern in "prästabilierter Harmonie" stehen, obwohl sie "keine Fenster" haben. Für philosophisch Interessierte, die eine Einführung in dieses faszinierende System suchen, empfiehlt sich der Zugang über die berühmte Spätschrift aus dem Nachlass, die 1720 in deutscher Übersetzung unter dem Titel "Monadologie" erschien. Sie bildet eine Art Summe, die alle großen Thesen der Leibnizschen Philosophie konzentriert, allerdings ohne sie zu erläutern, geschweige denn ihre Probleme zu analysieren. Dies ist deshalb die Aufgabe des kooperativen Kommentars. Er gibt einen Überblick über alle Themen der "Monadologie", indem er ihre Thesen in 14 Beiträgen systematisch erläutert. Hierfür werden die entsprechenden Kapitel kommentiert, unter Heranziehung weiterer, zum jeweiligen Spezialproblem einschlägiger Leibnizscher Schriften. (shrink)

Die Monadologie Husserls, die durch eine Phanomenologie der Intersubjektivitat begrundet ist, weist gegenuber der metaphysischen Monadologie von Leibniz Vorzuge auf. Anderseits fehlt Husserls Monadologie Leibniz' philosophisch radikalste Frage: Warum ist uberhaupt etwas und nicht vielmehr nichts?, ebenso Leibniz' Lehren vom Verhaltnis der Macht und Ohnmacht zwischen den Monaden und der Kraft der Monaden. Den Versuch, die Fragestellungen und die Lehren der beiden zu vereinigen, unternimmt Iso Kern in diesem Band - durch eine Synthese kann die beste Metaphysik (...) der europaischen Philosophiegeschichte entstehen. Sie ist unbegrenzt durch neue Fragen zu bereichern, aber auch zu korrigieren. (shrink)

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La première réception de la philosophie leibnizienne ne s’est certainement pas réduite à sa reprise dans le soi-disant « système leibnizo-wolffien », qui fut le prisme majoritaire, et déformant, de la lecture de Leibniz au xviii e siècle. Au contraire, Michael Gottlieb Hansch, traducteur de la Monadologie en latin, essaya de s’élever contre cette réappropriation de l’héritage leibnizien et de présenter le « vrai » Leibniz hors de tout système leibnizo-wolffien. Il se proposa alors d’expliciter les propositions parfois denses (...) de la Monadologie à partir de Leibniz lui-même, et en particulier de leur correspondance privée. Sa correspondance l’incite aussi à proposer une lecture « platonisante » de la Monadologie. À bien des égards, cette réception perdue révèle simplement des aspects encore largement méconnus de la philosophie leibnizienne. (shrink)

Why Tarde is interested by Leibnitz’s monads ? That they come to make in the analysis of the social field ? The concept of monad, be necessary as a refutation of the slowness of the Cartesian mechanism. By vitalism immanent in the nature, the monadology distinguishes itself from any atomism. By considering that « The material is spirit, anything more » Tarde understands that any thing is already a society, showing a social link between the differences which it associates. All (...) is political in the composition of the least particle ; a molecular politics which spatters on the society, to undo the macroscopic forms of power. Where from the idea of one biopower. There are no cuts between technical production and natural generation. The machine which is not reduced in mechanics carries in him ecological affinities. (shrink)

Leibniz occupe une position centrale dans la pensee de Husserl, surtout en ce qui concerne la determination phenomenologique du probleme de l'intersubjectivite, mais ii joue un rdle important tout le long du parcours de Husserl. Ce rdle de Leibniz a peut-£ tre ete neglige, parce que avec lui on introduirait dans la phenomenologie une conception monadologique qui contrasterait avec l'idee de science rigoureuse. Au contraire, Husserl ne craint pas d'utiliser les concepts de Leibniz de monade et harmonie, toutefois il envisage (...) justement une phenomenologie de Tintersubjectivite vue comme harmonie cognitive des sujets et communaute intermonadique. Cette comparison avec Leibniz non seulement revet une importance historiographique en ce qui concerne la genese et le developpement de la pensee de Husserl, mais elle peut aussi se reveler utile du point de vue theorique, pour indiquer une des lignes de developpement de la phenomenologie. (shrink)

« L’invocation henryenne de la « structure monadique de l’être » ne doit pas prêter à confusion. En particulier, on ne saurait assimiler les individualités pathétiques aux monades leibniziennes, qui « n’ont point de fenêtres, par lesquelles quelque chose y puisse entrer ou sortir » : la « monadologie » de Michel Henry ne consiste point en une juxtaposition d’idéalités repliées sur elles-mêmes et coordonnées du dehors par une harmonie préétablie […] ». Ces lignes d’Olivier Tinland nous donnent...

Cet article propose une reconstruction du débat wolffien sur l'idéalisme de Leibniz autour de la première réception de la Monadologie de Leibniz. Cette reconstruction impose une relecture de quelques problèmes centraux à ce débat: traduction infidèle d'un terme dans la Monadologie latine ( « le composé » est traduit par « substantia composita »); statut du corps en tant que substance composée; statut des éléments en tant que substances simples dont résultent les corps (et cela contre la conception (...) cartésienne de la substance); statut des notions leibniziennes de perception, force et harmonie préétablie; statut de l'expérience comme procédé ho liste et systématique (contre sa conception et la tabula rasa chez Locke) dans la réception et le système wolffiens. Un examen approfondi des textes fondateurs de cette réception (Bilfinger et Wolff) nous permet de reconsidérer sous un nouvel angle le rapport entre Leibniz et Wolff. (shrink)

L’Instauration philosophique (1939) is one of the most relevant philosophical works by Étienne Souriau. In this book, the French philosopher tries to outline the main laws which define the instauration of a philosophical theory, in order to construct a philosophy of philosophies. Pleroma is one of the key-concepts of this work, and it refers to the dimension that includes all the well-established philosophical perspectives. The aim of this paper is to reconstruct some issues connected to this work, regarding specifically the (...) notion of pleroma. The paper underlines the connection between L’instauration philosophique and the philosophical milieu in which it was written, and then stresses the relevance of artworks and aesthetics for Souriau’s idea of instauration. The paper deals with the architecture of pleroma, and finally examines some similarities and some differences between the pleroma and Leibniz’s Monadology. (shrink)