U.S. immigration policies history in the early 20th century has mostly been thought through the linear growing power of restrictionists versus liberals, resulting in 1917 Burnett law - containing the literacy test - and then 1921 and 1924 Quota laws. The latter has been described by scholars as the product of direct infuence of Eugenist activists or of Eugenists mixed with Racists . Yet, the thorough study of the policy process permit to trace the origin of the quota laws in (...) the mind of a key civil servant: William Walter Husband and in the activism of Sydney L. Gulick, a theology professor who spent his whole life searching for quelling American-Japanese relations. The latter conceived an immigration quotas plan whose aim was to give equal treatment to all ‘races’ and peoples. The Immigration Restriction League, had no other choice than to recognize Gulick's large success in loobying his plan. Yet, in a last move, the IRL succeeded to maintain the exclusion of Asians in what became the Emergency Quota Act of 1921. Far from Eugenist influence, this Act is the product of a battle between non racist and racist restrictionists upon the means and goals of immigration control. During years, they were permanently engaged into fierce political battles whose outcome had a significant impact on immigration restriction policies. (shrink)

Gabriel Tarde propose une représentation originale de la statistique, soulignant son aptitude à révéler et mesurer la dynamique des phénomènes sociaux, plus qu’à en décrire les états. Ce n’est pas la technique mathématique qui intéresse Tarde, mais il développe, de 1880 à 1900, une réflexion épistémologique et méthodologique sur la portée et les limites de l’analyse statistique qui s’articule à sa théorie sociologique. Le présent article se propose d’étudier cette représentation, en analysant la place et la fonction de la statistique (...) dans l’œuvre de Tarde et sa relation essentielle à sa théorie sociologique de l’imitation. (shrink)

Etudier le probleme de la personne, c'est s'interesser a un probleme qui traverse a peu pres tous les domaines de la philosophie, depuis la psychologie jusqu'a la theologie en passant par l'ethique et par le droit, mais dont le denominateur commun est la definition du soi-meme. Etudier ce probleme chez Maimonide, c'est voir comment un philosophe juif du Moyen-Age pouvait elaborer une representation coherente de l'homme en s'appuyant a la fois sur la pensee greco-arabe et sur la tradition hebraique. Ce (...) livre espere contribuer a une meilleure comprehension d'un philosophe dont on a trop souvent fragmente la pensee, apparemment dechiree entre des sources contradictoires. En fait, Maimonide a su developper un dialogue critique entre deux heritages qui demeurent aux fondements de la civilisation occidentale. C'est ce qui donne a sa pensee son caractere eminemment actuel. (shrink)

Plusieurs de ceux qui présentent des problèmes de santé mentale se retrouvent dans le système judiciaire. Leur profil clinique se caractérise par une problématique complexe où se juxtaposent divers troubles ou déficits. Il n’est pas toujours facile de dépister ces personnes et d’intervenir auprès d’elles dans le cadre du processus judiciaire et pénal, qui n’est pas conçu pour répondre à leurs besoins cliniques. De son côté, le réseau de la santé et des services sociaux semble lui aussi peu adapté pour (...) intervenir auprès de cette clientèle marginale, souvent réfractaire à l’aide et parfois intimidante. Ces deux réseaux fonctionnent en parallèle, très peu familiers l’un de l’autre. Ils ont tendance à se renvoyer cette clientèle problématique. L’État doit s’assurer de soutenir et de coordonner des services qui peuvent rejoindre et aider ces personnes. (shrink)

Si l’immunité du philosophe de la connaissance aux penchants irrationalistes et au modèle tyrannique de Kraus ne fait pas de doute, l’intérêt pour ses outils trouve son sens dans la prise de conscience par le rationaliste des limites de l’Aufklärung. Contre les tentations élitistes de certains enthousiastes naïfs (la liberté naîtra de la lucidité acquise par la seule science et le seul exercice de la raison), Bouveresse tient la satire et l’ironie pour indispensables : le monde intellectuel n’est pas moins (...) violent et injuste que les autres mondes sociaux ; on ne peut y défendre l’honnêteté intellectuelle et l’exigence de justice sociale et économique sans accompagner l’exercice de la raison et les luttes pour un monde égalitaire par l’exercice d’une contre-violence au moins équivalente à la violence de l’attaque dont sont l’objet ces valeurs inséparables aux yeux du démocrate armé. (shrink)

Toute nation participant à la division internationale du travail retire nécessairement un gain économique supérieur à une situation d’autarcie. C’est le message fondamental, normatif, de toutes les écoles théoriques ayant œuvré à la compréhension des fondements de l’échange entre les pays. Le protectionnisme est par conséquent très souvent vilipendé par les économistes qui y voient un frein à la circulation internationale des biens et des services, bloquant ainsi la croissance, l’emploi et l’élévation des niveaux de vie. Le questionnement actuel portant (...) sur les gains que les nations et les populations ont réellement retiré de la mondialisation, sur les inégalités que cette mondialisation aurait occasionnées, suggèrent de rouvrir l’œuvre de Johann Gottlieb Fichte, qui, pour avoir été présent dans certaines écoles de pensée économique, est aujourd’hui totalement absent. Dans L’État commercial fermé, il adresse en effet une critique virulente aux économistes qui, soit prônent le libre-échange, soit le protectionnisme. Fichte estimait que les avancées de la métaphysique devaient être appliquées à la vie réelle. C’est pourquoi son ouvrage contient l’une des premières doctrines du socialisme d’État. La situation présente de la mondialisation peut redonner du lustre à une approche aujourd’hui oubliée des économistes. (shrink)

L'oeuvre et la pensée de Henry David Thoreau (1817-1862) semblent devoir éternellement se résumer à ses cieux textes les plus célèbres, Walden ou la vie dans les bois et La Désobéissance civile, occultant un parcours riche et complexe. Chantre de la liberté individuelle, engagé activement dans la lutte contre l'esclavage, il ne fut pas cet ermite vivant clans sa cabane retirée au bord d'un lac, dans la forêt, bien qu'il entretînt une relation panthéiste avec la Nature. Inlassable arpenteur de sa (...) région, autour de Concord, en Nouvelle-Angleterre, il vécut de son métier de géomètre qui lui permit de s'adonner à l'observation de la faune et de la flore. Nourri de littérature classique et de philosophie orientale, éternel célibataire aux nombreuses amitiés masculines et féminines, brillant conférencier, il concentre en lui cette indépendance intemporelle et cet appel du Wild qui constituent l'âme de la nation américaine. Au risque d'écorner l'image d'Epinal que s'est faite de lui la postérité, cette biographie se propose de révéler les aspects les moins connus de la vie du grand écrivain, qui tint son Journal pendant un quart de siècle. Loin d'en souffrir, l'image de Thoreau se trouve au contraire rehaussée par cet éclairage nouveau. (shrink)

Cet ouvrage a pour enjeu de débattre du schéma théorique forgé par Alfred Schütz, promoteur de l'idée de sociologie phénoménologique (puisant son cadre analytique dans une lecture de la sociologie compréhensive weberienne, de la philosophie de la durée bergsonienne, et de la phénoménologie husserlienne). Les catégories princeps de la recherche sont dès lors celles de conscience, de temporalité et de signification. La structure phénoménologique de l'expérience sociale, l'essence de la compréhension intersubjective, les perspectives offertes par les tenants d'une sociologie formiste (...) en matière d'entendement de l'interaction, sont les thèmes majeurs de ce débat. Dans le cadre de cette lecture, Thierry Blin tente d'établir les principes d'une sociologie phénoménologique formiste ou structurale, permettant ainsi de fonder à nouveaux frais une sociologie de l'action. (shrink)

Au-delà de son acception triviale - se loger, résider à telle adresse ou dans tel quartier -, le terme "habiter" renvoie au rapport que l'homme entretient avec les lieux de son existence, mais aussi à la relation, sans cesse renouvelée, qu'il établit avec l'écoumène, cette demeure terrestre de l'être. "Habiter" entremêle le temps et l'espace, et l'explorer revient à questionner l'histoire et la géographie d'une manière anthropologique en sachant que l'humain est un être parlant et fabriquant. Les auteurs de cet (...) ouvrage confrontent ainsi les apports de différentes disciplines à la compréhension de "habiter" et de l'"habiter". Ils témoignent de la très riche polysémie de ce verbe, source de débats contradictoires aux implications tant théoriques que pratiques. En effet, si "habiter" est le propre de l'homme, alors pourquoi accepte-t-il trop souvent l'inhabitable? Que signifie l'habitabilité de la Terre? En quoi l'architecture et l'urbanisme contribuent-ils, ou non, à la rendre habitable? Comment la qualité d'un lieu conforte-t-elle la beauté de l'existence? Répondre à ces questions revient à analyser les tensions qui se manifestent entre l'homme, la technique et la nature et aussi les représentations qui en découlent. À l'heure de l'urbanisation planétaire, de la généralisation des réseaux techniques de communication et d'une certaine homogénéisation des rapports homme/nature, il est essentiel de penser ce qu'"habiter" veut dire. (shrink)

L’œuvre de Copernic est à la fois tournée vers l’avenir par le système héliocentrique du monde qu’elle inaugure, et vers le passé par sa fidélité au principe du mouvement réel circulaire et uniforme des astres, hérité de Ptolémée, et à la conception du monde fini ayant pour limite la sphère des fixes et hiérarchisé ayant pour centre le Soleil, héritée des Pythagoriciens. Dès lors, est-elle à bon droit nommée « révolution copernicienne » selon l’expression consacrée ou bien doit-elle être rigoureusement (...) pensée comme réforme de l’astronomie ptoléméenne? La question engage la remise en chantier du concept de révolution scientifique. Celle-ci est-elle, selon son concept kuhnien, un changement de paradigme pour un groupe scientifique dans un domaine de recherche – auquel cas l’œuvre de Copernic serait une révolution scientifique en substituant au paradigme géocentrique de l’astronomie son paradigme héliocentrique? Ou bien est-elle, selon Kant qui a élaboré le premier son concept, une transformation dans la façon de penser, qui instaure une science – auquel cas cette œuvre serait bien plutôt une réforme scientifique, l’astronomie étant une science déjà instaurée dans l’Antiquité? (shrink)

Résumé Flaubert a su imposer à la littérature française une esthétique dont on dit volontiers qu’elle a révolutionné la littérature française. En son temps, pourtant, ses œuvres connaissent un succès mitigé et les romans de son ami, Maxime Du Camp, sont mieux côtés. Or, l’esthétique de l’un entre en concurrence avec la production de l’autre jusqu’à la réduire à l’oubli. C’est donc cette rivalité qu’il nous plaît d’interroger pour mieux comprendre ce qu’est une œuvre et les conditions requises d’une disparition (...) subie et peut-être injuste. (shrink)

La financiarisation du marché est associée à un déficit démocratique, à un accroissement des inégalités et à un contexte mondial d’incertitude et de crises. Dans le présent article, nous revisitons les vues d’Adam Smith au xviiie siècle sur ces sujets, au-delà de sa caricature néolibérale. Nous suggérons que le père de l’économie moderne, sur qui l’on fonde l’idéologie de la « main invisible » en économie et le « laissez-faire » pour les entreprises, recommandait en fait l’instauration de régulations strictes (...) des banques et de la finance. Après avoir présenté les régulations que Smith a proposées en son temps, nous tirons de son œuvre plusieurs suggestions de réforme pour les secteurs bancaire et financier, contribuant ainsi au débat actuel sur ces questions, tout en l’enracinant dans son contexte historique. (shrink)

Lorsqu’on bute sur un problème touchant à la littérature, il est recommandé d’ouvrir la grande boîte à outils que nous a laissée Genette. Car son œuvre constitue en la matière un organon si complet qu’il est bien rare qu’on n’y trouve pas de quoi, sinon résoudre le problème que l’on se pose, en tout cas contribuer à sa solution de manière décisive. Je voudrais montrer cette fécondité heuristique en faisant état de recherches cryptologiques en cours sur Proust, recherches qui n’auraient (...) pas été bien loin sans les outils narratologiques forgés par Genette. (shrink)

"Que représentent l'« espace » et le « lieu » pour les philosophes? Quelle place occupent ces « notions » dans les différents systèmes de pensée? Sont-elles synonymes? Ont-elles des sens qui changent avec les découvertes scientifiques (en géométrie, en physique, en astronomie...)? Comment sont-elles, ou non, liées au concept de temps? Ont-elles à voir avec d'autres thèmes, comme le territoire, la ville et la campagne, le paysage? Pour la première fois, en langue française, un ouvrage rassemble les contributions de (...) philosophes confirmés, qui explorent la pensée d'auteurs majeurs de l'histoire intellectuelle occidentale en privilégiant l'espace et le lieu. Ce livre collectif complète Le Territoire des philosophes (La Découverte, 2009), qui se focalisait sur les penseurs du XXe siècle. Dix-neuf auteurs, de Platon à Nietzsche, sont ici questionnés quant à leur usage théorique de l'espace et du lieu, alors même qu'ils sont, pour la plupart, célèbres pour d'autres concepts et apports. Les contributeurs s'efforcent de situer la pensée de leur auteur dans son temps et dans la longue géohistoire des idées. La philosophie est ici entendue à la fois comme un « art de vivre » et une manière de comprendre le monde, deux dimensions inséparables dans la saisie et de l'espace et du lieu. Tout être humain est « spatio-temporalisé» et c'est seulement en ce sens qu'il habite la Terre et en fait sa demeure." Résumé commercial. (shrink)

Ce livre cherche à montrer comment l'eau, à la fois réalité et symbole, nourrit la pensée de Platon. Quelle est l'origine de cette thématique et quelles en sont les finalités? A travers ces interrogations, il s'agit de mettre en lumière la fonction de cette matière particulière dont les aspects sont déclinés de manière originale dans l'ensemble de son oeuvre. En rassemblant la multiplicité des images de l'eau, l'auteur interroge la nature et la valeur des images en s'efforçant de montrer comment (...) Platon, écrivain et poète, met en oeuvre avec inventivité métaphores, allégories et mythes. De quoi alimenter un questionnement sur le réel, auquel l'eau donne un fil directeur. On y voit aussi se défaire une certaine idée du platonisme. Critique à l'égard de la rhétorique et des arts, Platon vise dans le miroir les effets illusoires de l'image et de l'imitation, mais Socrate utilise lui-même les images et les reflets tout au long des dialogues, et on en découvre avec étonnement toutes les variations. La métaphore hydrique conditionne l'univers de la parole et de la science, reflète le mouvement de la pensée et ses dérives. Dans les images métaphysiques et morales, ce sont les flux, les fleuves et le monde marin qui reflètent la nature et la qualité des âmes ; mythes et allégories déplient les symboles de la corruption, de l'oubli et de l'incontinence, où se jouent une idée de la matière et la valeur de l'existence. Sur le plan ontologique, l'eau dénoue les figures de l'instable qui mettent en oeuvre la réfutation des «liquides» - théoriciens du flux - et l'intelligibilité du devenir. Enfin, dans l'ordre politique, la critique de la thalassocratie, les mythes (l'Atlantide, la mer de la dissemblance) et les images nautiques suivent les lignes fluctuantes de l'histoire athénienne, mais tracent aussi les contours de la Cité juste et le visage du vrai gouvernant. Dans le scintillement des eaux, à la croisée du sensible et de l'intelligible, se construit l'iconologie platonicienne. L'eau figurée, transfigurée dans le fil liquide de la poésie, forme les multiples reflets de ce qu'il faut vraiment voir pour se libérer du spectacle des ombres et penser le chemin d'une sagesse, qui ne renonce jamais au monde. (shrink)

Les articles essentiels de la religion chrétienne doivent être, pour Locke, accessibles à tous et suffire au Salut. Ce souci de simplification a été rapporté à sa vision de la société, les gens modestes devant se contenter de croire et de rester à un bas niveau de rationalité : les thèses, encore vivaces, de C. B. Macpherson font d’une telle religion un moyen de contrôle des mœurs et de maintien des pauvres dans l’obéissance. Locke les supposerait incapables d’un comportement moral (...) autonome. Mais cette simplification est liée à la volonté de séparer la partie pratique du christianisme de sa partie spéculative et de favoriser ainsi la tolérance mutuelle. Et la religion prêchée par le Christ est adaptée, au-delà des conditions sociales, à la faiblesse de la nature humaine. Chacun – à la place où il se trouve – est capable d’user suffisamment de sa raison pour travailler à son Salut. (shrink)

La figure emblématique de l’autorité de la parole comme telle, et non pas comme instrument de l’exercice de l’autorité, est l’« autorité des anciens », que Pascal distingue du « raisonnement » et qu’il limite aux seules connaissances qui dépendent de la mémoire. La forme suprême de « l’autorité des anciens » est celle de l’autorité des prophètes de l’Ancien Testament et des apôtres du Nouveau Testament, qui, prétendant témoigner directement de Dieu, jouiraient de son autorité par délégation. Mais ni (...) la figure emblématique de l’autorité de la parole comme telle, ni la forme suprême de cette figure ne donnent l’essence de cette autorité : son pouvoir d’être écoutée en étant comprise en tant qu’il repose non simplement sur sa propriété d’augmenter la connaissance des choses si la vérité de la parole est sa conformité aux choses, mais sur sa propriété de déceler ce qui est si la vérité originaire de la parole est le caractère ouvert de ce qui est et qu’elle ouvre. (shrink)

À l'occasion du projet d'informatisation du contrôle aérien civil qui débute en 1961, une équipe de psychologues est associée aux ingénieurs chargés de la réalisation du nouveau système pour l'adapter aux conditions particulières du travail des « aiguilleurs du ciel ». Cette collaboration permet à l'ergonomie de l'informatique de forger ses premiers concepts et de les appliquer au Cautra . Hébergés dès 1969 par l'Institut de recherche en informatique et en automatique , l'équipe d'André Bisseret découvre les difficultés du travail (...) transdisciplinaire avec une communauté informaticienne se défiant de cette irruption incompréhensible de psychologues sur son territoire de compétence. Ces conflits, incompréhensions et rencontres manquées n'empêchent pas l'ergonomie de développer ses recherches autour des notions d'utilisateur et d'interface et de proposer des réponses aux interrogations et aux angoisses que l'ordinateur fait naître dans le grand public dès le milieu des années 1970.On the occasion of the computerization project of civil air traffic control starting in 1961, a team of psychologists is associated with the engineers responsible for implementation of the new system to adapt to the unique circumstances of the "air traffic". This collaboration enables the ergonomics of the computer first forging his concepts and apply them to Cautra . Hosted in 1969 by the Institute for Research in Computer Science and Control , André Bisseret team discovers the difficulties of working with an interdisciplinary community informaticienne distrustful of this irruption incomprehensible psychologists on its jurisdiction. These conflicts, misunderstandings and missed connections do not prevent the development of ergonomics research around the concepts of user interface and provide answers to questions and anxieties that the computer gives rise to the general public from the mid-1970s. (shrink)

Résumé Une longue histoire relie le développement des technologies médiatiques aux ruminations sur les spectres et les fantômes. Les manifestations de rue du « printemps érable » à Montréal ont permis de revivre cette histoire en condensé : les spectres y sont apparus, dans l’ombre du simulacre de gouvernement avec son attirail de loi spéciale, de propagande mass-médiatique et de répression, dans une expérience glorieuse du temps réel. Cette expérience a surtout permis de faire apparaître d’autres spectres, prismatiques, rigolards et (...) libérateurs, à mi-chemin entre les potentiels inédits des nouveaux médias et la vieille pratique de marcher dans une rue ensemble. (shrink)

Le 7 novembre 2015, avait lieu à la BNF un colloque confrontant les pensées de René Girard et Michel Henry, intitulé "Le désir de l'Autre". Cette rencontre eut lieu trois jours après le décès de René Girard. Elle fut ainsi pour tous les participants l'occasion de lui rendre hommage. A la suite des confrontations déjà organisées par l'Association Recherches Mimétiques entre René Girard et des penseurs français du XXe siècle (Bourdieu, Levinas, Lévi-Strauss, Derrida, Sartre, etc.), il apparaissait nécessaire de mettre (...) la théorie mimétique en présence, cette fois, de la phénoménologie de Michel Henry, chez qui la question de l'Autre est cruciale. Nos travaux nous ont permis de manifester, peut-être contre toute attente chez des penseurs aux méthodes si différentes, une convergence, voire une complémentarité, dans la définition du désir, dans celle de la nature de la violence qu'il suscite, et aussi dans celle de la possibilité de son dépassement."--Page 4 of cover. (shrink)

Cet ouvrage porte sur l'auto-comprehension de l'homme moderne dans son rapport a la dimension de l'animalite. L'auteur part du statut paradoxal des discours philosophiques de la Renaissance et de l'Age Classique sur la nature des animaux. Ce caractere paradoxal a ete bien caracterise par Pierre Bayle qui, dans l'article Pereira de son Dictionnaire, place son lecteur devant une alternative inconfortable entre les deux positions extremes que sont l'opinion tres dangereuse de Montaigne (qui affirme la superiorite des animaux sur les hommes) (...) et l'opinion absurde de Descartes (celle des animaux-machines). L'auteur propose une analyse minutieuse des deux textes seminaux que sont l'Apologie de Raimond Sebond de Montaigne et la cinquieme partie du Discours de la methode de Descartes, en s'attachant tout particulierement aux deplacements operes dans ces textes sur le fonds legue par la litterature zoologique antique, d'Aristote a Pline, Plutarque et Elien. Il montre ainsi le lien des paradoxes du discours zoologique des Modernes a un paradoxe philosophique plus fondamental par lequel l'anthropologie moderne se trouve degagee des ontologies scalaires traditionnelles pour constituer une champ autonome d'investigation. Cette liberation a une consequence importante pour les temps modernes: l'unite de l'homme n'est plus donnee dans un ordre predefini de l'etre, mais constitue une tache que l'homme doit accomplir, a la fois sur le plan ethique et sur le plan technique, en affrontant, dans une perspective d'immanence, le dualisme de la vie et de la pensee, du biologique et du noetique. (shrink)

La métaphysique a tenté de faire monde en recourant au sacrifice : toutes les formes de vie sont prises dans l'opposition entre un ciel noble (Dieu, la substance, la subjectivité) et une terre abjectée, lieu des déchets avec ses animaux et ses plantes. Cet ouvrage critique cette domination des métaphysiques sacrificielles, depuis le plan hétérogène d'affirmation d'une nouvelle philosophie de la Nature : son axiome égalitaire est que toutes les formes de vie participent à l'éclosion du nouveau dans l'être. Il (...) s'agit alors de se mettre à leur écoute, pour chercher un modèle qui permette de cueillir le réel dans sa diversité. Non seulement les plantes sont bonnes à penser, mais elles sont des ressources inouïes pour lancer de nouveaux mondes, riches en relations et entités. (shrink)

à travers l’analyse d’une œuvre-projet de Francis Alÿs, cette étude vise à mettre en lumière la complexité dialectique inhérente au concept d’authenticité. Lorsqu’elle s’applique à l’art, celle-ci peut renvoyer, selon les cas à des valeurs ou à des principes d’évaluation divers. Elle peut, par exemple, se dire soit de l’objet soit de l’artiste. Or, dans ses usages courants, ces multiples significations tendent à s’amalgamer et à subir des retournements dialectiques pas toujours contrôlés. Théoriciens et artistes peuvent dès lors vouloir dissoudre (...) certains de ces amalgames afin de mettre en évidence le fonctionnement de cet opérateur axiologique complexe et d’attirer l’attention sur certains de ses aspects particuliers qui n’apparaissent pas lorsqu’ils sont confondus avec d’autres. C’est ainsi qu’à travers l’exposition de dérivations populaires d’un tableau de Henner représentant sainte Fabiola, l’artiste Francis Alÿs a entrepris de mettre en lumière l’idée d’authenticité iconique pure, distincte de l’authenticité artistique, qui s’est retrouvée fondue à l’intérieur de celle-ci au cours des Temps Modernes. De manière paradoxale, c’est précisément le caractère dérivé, lié à l’expression d’une piété visant une sorte d’icône moderne, qui constitue le vecteur de l’authenticité particulière qui s’attache à l’objet iconique et à l’acte de représentation de son prototype. (shrink)

Cet article s’interroge sur les ressources caractéristiques d’une mobilisation de sans-papiers. C’est au travail symbolique de présentation de soi et de sa cause qu’il faudra s’intéresser. Le tableau de ce type de lutte implique ainsi de souligner l’importance de l’obtention d’une « légitimité émotionnelle ». Autrement dit, le désespoir social et la faiblesse deviennent des armes dans une dramaturgie où s’affrontent la Morale et le Droit. Néanmoins, bien d’autres facteurs seront nécessaires à l’obtention d’un « succès public ». La spectacularisation (...) du conflit, son florilège de personnalités de tous ordres, et son long cortège médiatique participeront activement à cette réussite. À tous les niveaux de la mobilisation, ce sera l’humanisme qui s’imposera comme code idéologique indépassable du soutien aux sans-papiers.This article addresses the resources which characterize an irregular migrant mobilization. We’ll focus on the symbolic work carried out in the setting-up of a picture of oneself and of one’s cause. As a result, this kind of struggle also implies a quest for an « emotional legitimacy ». In other words, social despair and weakness become weapons in a dramaturgy confronting Moral philosophy and Right. However, many other factors will have to be brought together to trigger a « public success ». The spectacularization of the conflict – which boasts a large number of prominent figures from all social spheres and extensive media coverage – will be actively instrumental in this success. At each level of the mobilization, humanism appears as the inescapable ideological code of the support lent to irregular migrants. (shrink)

Ce recueil d'études met en rapport deux mutations caractéristiques de la période d'élaboration de la philosophie moderne : le foisonnement des discours polémiques sur les animaux, leur nature, leurs facultés cognitives et morales, etc. ; la mutation d'ordre anthropologique qui s'appuie sur la nature et l'animal pour mieux comprendre la nature de l'homme et son rapport au monde.

Comment Bacon, à travers le détournement de thématiques caractéristiques de l’humanisme renaissant, construit-il une philosophie qui place en son centre non plus l’homme, mais l’outil, dont la promotion s’accompagne d’un effacement des termes qu’il commande et unit – la nature et l’esprit? Le transfert le plus significatif de l’homme à l’outil est celui du langage de la négativité, langage qui culmine dans la définition de la forma – objet dernier atteint par la méthode inductive –,comme natura naturans, fons emanationis, actus (...) purus, etc. L’épistémologie baconienne ne nous met-elle pas dès lors en face d’une sorte de nihilisme de l’activité pure réifiée en un dispositif? Les textes sur l’experientia litterata tentent de résoudre cette aporie, marquant non un retour au « réel », mais plutôt une tentative de conciliation entre, d’une part, la rationalité mise en place par l’organum, et, d’autre part, l’homme et son ingenium.How did Bacon, through the leading astray of themes of Renaissance humanism, build a philosophy placing in its center no longer man but the « tool » whose promotion goes along with a wiping out of terms both ordering and uniting nature and the mind. The most significant transference of man towards the tool is that of the language of negativity, a language culminating in the definition of the forma, i.e. the object reached when all is said through the inductive method, as a natura naturans, fons emanationis, actus purus, etc. Hence doesn’t Baconian epistemology confronts us to some kind of a nihilism of plain activity reified into some device? The texts dealing with the experientia litterata try to solve such an aporia, indicating not so much as a return to the real as rather an attempt at reconciling between rationality as erected by the organum on the one hand and man in his ingenium, on the other. (shrink)

I. l’automatisme comme constitution de biopouvoir Dans son ouvrage récent Homo Sacer2, Georgio Agamben, partant d’une réflexion croisée sur la question juridique de l’essence de la souveraineté chez Carl Schmitt et sur l’archéologie des biopouvoirs chez Michel Foucault, montre en quoi, à l’époque moderne, le corps humain est devenu l’enjeu fondamental...

Quelle que soit l'importance des facteurs infrastructurels, la société politique est organisée pour Eric Voegelin (1901-1985) autour de symboles, qui sont les fruits de l'activité de la conscience pour traduire l'expérience de son rapport à un ordre transcendant. La réflexion politique est ainsi indissociable d'une réflexion anthropologique sur la religion. L'histoire de la modernité est celle de la destruction de cet ordre de l'existence humaine et de la société, destruction elle-même issue d'un acte spirituel et dont le terme ultime est (...) le totalitarisme. Voegelin ne rejette cependant pas la modernité tout d'un bloc, mais oppose à une modernité "effrénée" une modernité "de compromis" qui ne sacrifie pas au culte de l'immanence cette expérience de la relation de l'existence humaine à la transcendance du fondement. C'est en cette triple direction - politique, religion et histoire - que se déploie ainsi la nouvelle science du politique proposée par Voegelin. (shrink)

L’utopie est un genre littéraire, né en Occident en 1516 avec la publication de l’ouvrage de Thomas More, Utopia, qui va renouveler la pensée politique en proposant une alternative au système en place. À partir de cette « matrice » de nombreuses utopies vont être publiées ou expérimentées. Aussi, possédons-nous un large corpus, tant écrit que vécu, qui nous permet de comprendre la place attribuée par ces utopies à l’architecture et à l’urbanisme. L’auteur entreprend ici un premier repérage panoramique de (...) cette thématique, qui montre à quel point l’utopie est plurielle et que chacune possède sa conception territoriale et son expression bâtie. Une utopie architecturale, ou une utopie urbaine, n’existe pas sans une utopie politique, sociétale. Les Utopiens changent d’abord leurs manières de vivre afin de s’émanciper des contraintes imposées par le système qu’ils contestent (sexualité, éducation, travail, création, nature…) et ce n’est que dans un second moment qu’ils inventent de nouveaux logements et un autre environnement…. (shrink)

Les nouvelles formes de démocratie dans la métropole s'affirment aujourd'hui en Europe en relation concrète avec de grandes opérations architecturales. De multiples groupes y affirment leurs besoins spécifiques dans la vision de la ville qui leur est propre. L'actuelle rénovation des Halles constitue de ce point de vue un cas d'école pour analyser les potentialités de glissements progressifs des impératifs de la technologie fordienne vers la geste architecturale spectaculaire, puis des expertises citoyennes qui dessinent d'autres besoins jusqu'ici ignorés par l'institué. (...) Dans ces mutations, les dimensions à la fois technique et esthétique de l'architecture lui permettent de focaliser les échanges entre ces multiples points de vue dans la ville. La situation parisienne permet aussi de mettre en évidence les fortes pesanteurs de son système étatique par rapport à d'autres métropoles européennes. (shrink)

De manière évidente l’architecture « est ». Par sa matérialité et sa présence, elle s’impose dans l’espace de nos vies. Mais son authenticité n’est pas technique, historique ou matérielle. Elle est symbolique et culturelle. Car au delà de son « apparence », l’architecture n’existe que par ses usages, par ses incessantes modifications ou même par son souvenir. Il n’existe aucun moment de l’histoire d’une architecture qui serait plus « authentique » qu’un autre. L’authenticité relève d’une vision doctrinaire de l’architecture qui (...) considérerait l’excellence d’un moment unique, face à l’infini d’une histoire toujours renouvelée. Or, dans un monde qui se caractérise par la quête perpétuelle du singulier, l’architecture qui, par essence, est in-définie et plurielle, risque de se transformer en signe, « authentique » mais dépourvu de sens. (shrink)

Dans l’Égypte du Nouvel Empire, les scènes de jeu de senet sont nombreuses, provenant en particulier des tombes de Deir el‑Médina, dans la région thébaine. Ces scènes illustrent souvent la formule 17 du Livre des Morts, et révèlent un moment clé dans le parcours eschatologique du mort. Le défunt est montré la plupart du temps jouant seul, mais il arrive que son épouse joue face à lui, voire à sa place. L’article s’attache à comprendre ce qui gouverne ce choix, en (...) mettant en regard les images de joueuses de Deir el-Médina avec celles issues d’autres tombes thébaines et d’un temple voisin, et qui s’avèrent fort différentes. Pour les unes, il s’agirait d’une mise en scène de leur pouvoir d’agir – éventuellement teintée de moquerie – tandis que pour les autres, le jeu serait signe de sexualité. Ce sont des aspects fondamentaux de l’acte de jouer qui apparaissent – potentiel d’action, décalage avec le monde du non jeu et dimension sexuelle –, comme deux images du genre féminin qui se superposent. (shrink)

Fabriquer de nouvelles formes en discours pour que l’interprétant fabrique un sens plus riche au décodage : tel est l’enjeu continu de la tension entre contrainte systémique et sens visé, conditionnant ainsi le formatage et la présentation des discours. C’est cette tension qui constitue l’objet des études fondées sur des corpus allemands et français, qui sont rassemblées dans ce volume. La production du sens fait feu de tout bois et n’hésite donc pas à susciter l’invention, la distorsion formelle à son (...) service, à tous les niveaux de l’analyse linguistique : présentation des discours, formatage du discours de la critique littéraire, répétition des formes en discours, linéarisation de la phrase allemande, mots-composés en allemand et formes des temps verbaux surcomposés. (shrink)

Au paragraphe 59 de la Critique de la faculté de juger, juste avant de se lancer dans la Critique du jugement téléologique, Kant écrit une phase que rien dans la Critique du jugement esthétique, qu’il s’apprête à conclure, n’annonçait : “Je dis maintenant que le beau est le symbole du bien moral”. Il fait toutefois précéder cette ligne d’une explication de ce qu’il entend par “symbole”, qu’il illustre par un exemple qui semble aussi abrupt et hors contexte que la phrase (...) sur le symbolisme moral du beau lui-même : “Ainsi représente-t-on un état monarchique apr un corps animé s’il est gouverné selon des lois internes du peuple, mais par une simple machine (comme, par exemple, un moulin à bras) s’il est gouverné par une volonté singulière absolue.” Le présent article prend son départ dans la précipitation quasi-freudienne de Kant, qui concerne tant la phrase sur le symbolisme que l’exemple étrangement politique illustrant ce qu’il entend par “symbole”, afin de mettre à jour la validité de son affirmation sur le symbolisme moral du beau pour notre époque. (shrink)

En 1868, un jeune médecin promis à un bel avenir politique, Georges Clémenceau, met sa connaissance de l'anglais au service d'un ouvrage déjà célèbre Outre-Manche, le commentaire critique que John Stuart Mill a donné de la philosophie d'Auguste Comte. Auguste Comte et le positivisme marque ainsi la singulière rencontre de ces trois noms prestigieux, dans un formidable débat philosophique. Il en résulte un texte remarquable, tant par la qualité des protagonistes que par celle du traducteur, dont l'élaboration nous est rapportée (...) par Michel Bourdeau, à qui on en doit la réédition, dans l'introduction qu'il donne à l'ouvrage: il y a d'abord la «forte secousse» que ressent Mill à la lecture de Comte, son enthousiasme, la réaction heureuse du vieux positiviste, et finalement la prise de distance circonspecte du premier. (shrink)

Augustin Cournot (1801-1877) a marqué l'histoire de la pensée économique en introduisant la modélisation des phénomènes économiques, et non leur seule quantification. Ce constat appelle une double question : 1° Comment la rupture opérée par Cournot s'inscrit-elle dans l'histoire et l'évolution des méthodes de l'économie? La question se pose d'autant plus que les Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses passèrent d'abord presque inaperçues. 2° Que reste-t-il aujourd'hui de ce tournant effectué par le «philosophe-géomètre»? Autrement dit, comment (...) penser l'actualité de l'œuvre économique de Cournot? Or, avant d'être un économiste, Cournot est d'abord mathématicien et philosophe. Comment son œuvre économique s'accorde-t-elle alors avec son activité de mathématicien, et comment prend-elle place dans sa réflexion philosophique, c'est-à-dire à la fois dans sa théorie de la connaissance et dans sa philosophie de l'action et de la décision? Comprendre la portée de l'œuvre économique de Cournot et sa place dans son œuvre multiforme, tel est le projet qui anime le présent ouvrage où économistes, philosophes, historiens des sciences et sociologue entrecroisent leurs approches de celui qui demeure l'un des économistes et des philosophes majeurs du XIXe siècle."--Page 4 of cover. (shrink)

Dans la célèbre réponse qu’il a apportée en son temps à la question : « Qu’est-ce qu’une nation ? », Ernest Renan définit la nation comme un « principe spirituel » formé par la convergence de deux choses : « L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement..

Le texte des comptes de l’hipparque thébain Pompidas (IG VII, 2426) a suscité de nombreux commentaires depuis son édition, sans que soient pleinement élucidées les questions qu’il soulève. On propose ici de relier deux éléments du texte qui ont toujours été étudiés séparément, à savoir la vente de deux chevaux à bas prix par l’hipparque d’une part, et la distribution de sommes d’argent plus ou moins importantes à sept personnes d’autre part, pour fournir une nouvelle interprétation du texte. Celui-ci concernerait (...) la remonte de la cavalerie thébaine : les deux chevaux sont des bêtes réformées, et l’argent fourni par l’hipparque à leurs deux propriétaires et à cinq autres personnes pourrait être une indemnité destinée à faciliter l’achat d’une monture par les cavaliers. Une comparaison est proposée avec ce qu’on sait des systèmes de remonte dans les cavaleries grecques et hellénistiques. (shrink)

La théorie du Contróle du Métabolisme décrit comment un réseau métabolique répond à de petites perturbations au voisinage d'un état stationnaire. Deux types de coefficients sont définis: les coefficients d'élaslicité qui quantifient les variations des vitesses des étapes isolées et les coefficients de contrôle qui expriment la réponse globale du réseau aux perturbations d'une étape donnée. Des relations entre ces coefficients existent ).On ne fait pas toujours la distinction entre Contrôle et Régulation. En fait, il apparait que la notion de (...) régulation, si elle est trés claire lorsqu'il s'agit de la régulation de l'activité d'un enzyme, West plus du tout définie lorsqu'il s'agit d'un réseau métabolique dans son ensemble.Le but de l'exposé est de proposer une définition de la régulation d'un réseau métabolique et de montrer quelles relations peuvent exister entre lee phénomènes de régulation et la théorie du contrôle du métabolisme.Quelques exemples seront donnés pour illustration. (shrink)

Ce livre présente certains des résultats du travail du Réseau Thématique Pluridisciplinaire du CNRS "Phenomath". Les philosophes et mathématiciens de ce groupe ont uni leurs forces afin de développer une réflexion originale sur la pensée mathématique. Au lieu de soumettre cette dernière a priori à un cadre théorique, ils ont voulu l'interroger dans les formalismes qu'elle met en place pour y reconnaître les lieux de la production d'un sens. A ce titre, la démarche mathématique, dans son opérativité, leur a paru (...) exemplaire de celle de la pensée en général. Dans cette perspective, les présentes recherches définissent les contours d'un nouveau dialogue entre mathématique et philosophie. (shrink)

La méconnaissance du virus SARS-CoV-2 et une communication publique déficiente ont contribué à alimenter l’incertitude radicale depuis le début de la pandémie. Cette conjoncture est propice au déferlement de contre-discours dits complotistes dans les arènes numériques et autres « forums hybrides ». Les institutions publiques et médiatiques, en privilégiant une approche épistémologique basée sur le debunking, échouent à comprendre la préférence d’une frange de la population pour les vérités « alternatives » au détriment des preuves scientifiques. En analysant les formes (...) médiatiques et alèthurgiques d’un tel contre-discours, nous montrons comment il se nourrit de l’incertitude pour asseoir son pouvoir et son autorité, témoignant du retour d’une (mauvaise) parrêsia. (shrink)

En mai 2007, une «table ronde» s’est tenue, au Collège International de Philosophie à Paris, autour de l’ouvrage de Pierre Magnard Pourquoi la religion?. Dans un texte récapitulatif, l’auteur du livre, spécialiste de la pensée de la Renaissance, montre les enjeux spéculatifs et pratiques de son approche de la religion, tout en exposant comment celle-ci se déploie dans la «marche» des hommes, en souci de leur humanisation. Si la religion – terme qu’il faut entendre ici au singulier – fait oeuvre (...) de reliaison, apportant sa contribution au fondement du lien social, n’est-ce pas en raison de sa vertu déliante: «seule la religion rassemble dûment, car elle seule est capable de délier»? Jean Leclercq donne une présentation des lignes de faîte de l’ouvrage, ce qui permet d’en prendre une première connaissance et de suivre les trois lectures, accompagnées de questionnements, que proposent ensuite, selon des perspectives différentes et complémentaires, Bernard Bourgeois, Thierry Gontier et Christian Trottmann. (shrink)

Les interventions du sociologue Pierre Bourdieu dans l'espace public datent du début des années 60, à propos de la guerre d'Algérie. Dès lors, il poursuit une réflexion sur les conditions sociales de possibilité de son engagement politique. Ce recueil montre une articulation entre recherche scientifique et intervention politique ; le travail de conversion des pulsions sociales en impulsions critiques. Science sociale et militantisme peuvent être conçus comme les deux faces d'un même travail d'analyse, de décryptage et de critique de la (...) réalité sociale pour aider à sa transformation. (shrink)

On savait que c’était l’entité la plus complexe de l’univers connu. Mais le feu d’artifice de découvertes récentes dépasse l’entendement et fait exploser tous les schémas. Votre cerveau est (beaucoup) plus fabuleux que vous le croyez. Il est : totalement élastique, même âgé, handicapé, voire amputé de plusieurs lobes, le système nerveux central peut se reconstituer et repartir à l’assaut des connaissances et de l’action sur le monde ; totalement social, un cerveau n’existe jamais seul, mais toujours en résonance avec (...) d’autres. Mieux : nous sommes neuronalement constitués pour entrer en empathie avec autrui et aller à son secours. Ce livre aborde ces questions passionnantes avec cinq spécialistes. (shrink)

Lys. You have seen the exhibition of the man fighting in armour, Nicias and Laches, but we did not tell you at the time the reason why my friend Melesias and I asked you to go with us and see him. I think that we may as well confess what this was, for we certainly ought not to have any reserve with you. The reason was, that we were intending to ask your advice. Some laugh at the very notion of (...) advising others, and when they are asked will not say what they think. They guess at the wishes of the person who asks them, and answer according to his, and not according to their own, opinion. But as we know that you are good judges, and will say exactly what you think, we have taken you into our counsels. The matter about which I am making all this preface is as follows: Melesias and I have two sons; that is his son, and he is named Thucydides, after his grandfather; and this is mine, who is also called after his grandfather, Aristides. Now, we are resolved to take the greatest care of the youths, and not to let them run about as they like, which is too often the way with the young. (shrink)

« Un livre de plus sur les princesses! », ne manquera-t-on pas de s’écrier en découvrant cette synthèse qui s’est, de plus, parée d’une couverture mi-partie rose vif, accentuant à l’envi l’effet « paillettes » de son sujet! Le thème est effectivement à la mode depuis quelque temps, avec une floraison d’ouvrages signés Fanny Cosandey, Bartolomé Bennassar, Denis Crouzet ou Thierry Wanegffelen, pour ne citer que les plus récents. Ces « oubliées de l’Histoire » resurgissent à la faveur d’une (...) hi... (shrink)

À la croisée de la philosophie et de l’histoire de l’art, Bernard Teyssèdre a ouvert des champs de recherche très divers, ce qui a suscité l’enthousiasme de ses étudiants, mais aussi déconcerté ceux qui restaient attachés à leur pré carré disciplinaire. Présenter aujourd’hui son parcours intellectuel revient à faire redécouvrir certains de ses travaux oubliés en esthétique afin de montrer leur singularité et leur cohérence profondément hégélienne, bien que ses recherches aient pris des formes très différentes et abordés avec érudition (...) des domaines très éloignés les uns des autres. Sans oublier de situer philosophiquement des aspects moins connus de ses activités, littéraires, artistiques et aussi institutionnelles avec sa contribution déterminante au développement de la discipline esthétique et à l’introduction des arts plastiques à l’université. Ce panorama n’aurait pas été complet si n’était pas signalée la place de ses recherches en paléontologie restées longtemps secrètes et a priori fort éloignées de l’esthétique. Alors que Bernard Teyssèdre avait publié en 2007 une nouvelle édition de son Roman de l’Origine revue et augmentée (et que Thierry Savatier était sur le point de publier une nouvelle édition de L’Origine du monde, Histoire d’un tableau de Gustave Courbet ), Jean Da Silva lui apprit qu’une photographie du tableau exposé au musée d’Orsay avait circulé en France pendant une vingtaine d’années avant d’être publiée en 1953 dans des revues oubliées ; ce qui bouleversait l’idée que l’on avait encore en 2009 de la connaissance de ce tableau. S’ensuivit ensuite un jeu de piste à deux, sur le blog, par courriels et au téléphone. (shrink)

Welcome to the 23rd volume 2nd issue of Cumhuriyet Theology Journal which left behind 22 years of academic publication journey. It is important to carry out valuable scientific studies in academic life as well as to reach a wide audience. Our journal has achieved great progress in both national and interna-tional academic publication. Today, almost all scientific knowledge can be reached through online access. The researchs in the field of religious studies in Turkey deserves to reach all the world beyond (...) the boundaries of the libraries. Cumhuriyet Theology Journal has gained a very rapid acceleration in the last five years by meeting the international publication criteria with its format and publication principles and has managed to attract the attention of the scientific world. The Isnad Citation Style developed within our journal and workshops con-ducted under the leadership of our journal are examples of the Theology Field Journals. We are pleased to announce two important news in this issue. The first is that the 2nd Edition of the Isnad Citation System is available to you, and the second is the addition of the Arabic language option to our journal. In 23rd volume 2nd issue two Arabic articles were published for the first time. Our journal now has been indexed by various international indexes: TURKISH NATIONAL DATABASE Social Sciences and Humanities Database (Accept-ed: 13/11/2015) The European Reference Index for the Humanities and the Social Sciences (Accepted: 25/03/2016) ATLA RDB©: ATLA Religion Database© (Indexing and Abstracting Start: 20/05/2016) BROWZINE Academic Journal Collections (Accepted: 07/07/2016) J-GATE: E-Journal Gateway (Accepted: 07/07/2016) ROAD: Directory Of Open Access Scholarly Resources (Accepted: 24/08/2016) DOAJ: Directory of Open Access Journals (Accepted: 02/09/2016) MLA International Bibliography (Indexing and Abstracting Start: 14/06/2016) CEEOL: Central and Eastern European Online Library (Accepted: 06/10/2016) EBSCO Humanities International Index (Indexing and Abstracting Start: 07/01/2016) EBSCO Humanities Source Ultimate Database (Indexing and Abstracting Start: 07/01/2016) PHILPAPERS: Bibliography of Philosophy (Accepted: 01/01/2016) ROOT INDEXING: Journal Abstracting and Indexing (Accepted: 12/02/2017) ESCI: Emerging Sources Citation Index (Indexing and Abstracting Start: 01/01/2016) ProQuest Central (Accepted: 15/01/2017, 21/1) ProQuest Turkey Database (Accepted: 15/01/2017, 21/1) Index Islamicus (Indexing and Abstracting Start: 13/12/2017) Scopus (S.Date: 01/01/2016; Accepted: 23/01/2018) Moreover, we have also announced the preliminary review form and the review form for the blind review process. We examine Turkish and English titles, summaries, and keywords to make sure that they correspond to the field’s terminology. Furthermore, we require proper nouns and concepts/terms to be written in the reference style of TDV Ency-clopaedia of Islam. We also particularly require for the articles to use the Isnad Citation Style. To improve the academic quality of the journal, we have also checked the article up for plagiarism. The articles that are marked with a result above %15 are returned to the authors with a plagiarism report. It might be right to note here that we have been getting more attention from scholar-ly world day by day with our mission and standards. The journal has received 73 articles between July 1- Sptember 15, 2019 from the academic world. All articles went through the pre-review process to check the referencing and transliteration style before testing them using a plagiarism checker. We then have forwarded the articles that successfully passed the plagiarism check to our reviewers. Following this process, we have been able to offer to you 40 articles, a bookreview and a symposium review at two our issues. We are delighted to offer you the various ranges of themes and topics with this new issue. We sincerely thank the contributors for their submission, the editorial and review board, and particularly to the assistant editors, Dr. Adem Çiftci, Dr. Fatma Kurttekin, Res. Asst. Maruf Cakır, Res. Asst. Alper Ay, Res. Asst. Esma Güneş, Res. Asst. Bayram Ün-ce, Res. Asst. Sena Kaplan, Res. Asst. Gülistan Aktaş, Res. Asst. Hamit Demir Res. Asst. Merve Yetim, Res. Asst. Rukiye Göğen, Res. Asst. Ömer Faruk Özbek, Res. Asst. Salime Bera Kemikli, Res. Asst. Naim Yaman, Res. Asst. Sema Tombul, Res. Asst. Nurgül Akdoğan, Res. Asst. Ayşe Mine Akar, Res. Asst. İlknur Bahadır and the editors of the language review-process Prof. Dr. Ömer Faruk Yavuz, Dr. Miyase Yavuz Altıntaş, Zeynep Yucedoğru, Dr. Zuhal Ağılkaya Şahin, Dr. Metin Güven and Dr. Kenan Tekin. For the next issue, which will be published on June 15, 2020 we announce the ac-ceptance of the articles from Jenuary 1 to March 15 by our editorial board. We wish you convenience in your studies. (shrink)

continent. 1.2 (2011): 70-75. cartography of ghosts . . . And as a way to talk . . . of temporality the topography of imagination, this body whose dirty entry into the articulation of history as rapturous becoming & unbecoming, greeted with violence, i take permission to extend this grace —Akilah Oliver from “An Arriving Guard of Angels Thusly Coming To Greet” Our disappearance is already here. —Jacques Derrida, 117 I wrestled with death as a threshold, an aporia, a bandit, (...) a part of life. —Akilah Oliver Moraine in geological lingo is that which is left behind. Moraine- a euphemism for the de-stabilizing referent of the writer-ly body as a “troubled and troubling landscape marked by cultural and historical signifiers, the body as flesh memory [...] the body as transitory” (Oliver, Author Statement). Moraine— a geological metaphor of the poet as a holder of memory, as an accumulation of rocks and debris carried along the edge, terminal, dropped at the foot of language (in language). “Flesh Memory” according to Akilah Oliver is "that which my body recalls [...] everything has to do with the task of remembrance and its narrative reinvention [...] I was always translating an idea of the world as it presented itself at any given time. To write was a choice about how to be seen, how to enter the world as translator, actor, participant, in the dialogues that apparently made the real 'real'" (Levitsky). Flesh. Memory. The stuff some poems are made from. The stuff that gets abandoned, gleaned, and picked up by more flesh and memory. "My body, my life has always felt like a kaleidoscopic rip in the dominant fabric [...] has always been a dialogue with the impossible and the apparent” (Levitsky). The impossible-body or poet's body anticipates and performs (through language) an irretrievable death. IN APORIA I realized everything I must have been doing must have been Death. It was Christmas or Labor Day—a holiday—and every time you turned on the radio they said something like ‘four million’ or ‘going to die’.” — Andy Warhol I’m trying on egos, [a justification for the planet’s continuance]. Oh hello transgressor, you’ve come to collect utilitarian debts, humbling narrative space. Give me condition and wheatgrass, I his body disintegrating. I his body is ossification. Death my habit radius, yeah yeah. I his body can’t refuse this summons. I can’t get out this fucking room. Tell me something different about torture dear Trickster. Tell me about the lightness my mother told me to pick the one i love the best how it signals everything I ever wish to believe true just holy on my ship. I jump all over this house. this is it [what I thought is thought only, nothing more deceptive than]: I his body keeps thinking someone will come along, touch me. As like human or lima bean. I’m cradling you to my breast, you are looking out. A little wooden lion you & Peter carve on Bluff Street is quieting across your cheekbone. Not at all like the kind of terror found in sleep, on trembling grounds. It is yesterday now. I have not had a chance to dance in this century. Tonight I shall kill someone, a condition to remember Sunday morning. To think of lives as repetitions [rather than singular serial incarnations]. To understand your death is as exacerbating as trying to figure out why as schoolchildren in mid-nineteen-sixties Southern California we performed reflexive motions: cutting out lace snowflakes, reading Dick and Jane search for their missing mittens, imagining snow. Disintegrat ing . The -ing gerund catapults from the non-finite verb into past, present, future. The -ing as a tail pinned to death, a dog spinning to bite and never fully reaching itself, always shy of the end, circumreferential; a double copulative: deathing. Possessively AO calls it “habit radius” (a virtual fetish attribute) or an inescapable death presence that “confronts us with the paradox of an unattainable object [...] through it’s being unattainable” (Agamben, 27). A flirtation or dialogue with an unknowable thing and aporia utilized as investigative instrument to engage (death) while (in Southern California) we “perform reflexive motions,” cut lace snowflakes, imagine snow, and pay rent like “yeah, yeah” what else is new. And this too, fiction. The book I wish to right. The restored fallen, heroic. Did you expect a different grace from the world? Or upon exit? I’m working on “tough.” They think I am already. All ready. Who is the dead person? Is "I'm sorry" real to a dead person? Browning grass. My hands on this table. A contentious century. A place to pay rent. Redemptive moments. Am I now the dead person? Dead person, dead person, will you partake in my persimmon feast? The body inside the body astounds, confesses sins of the funhouse. I too have admired the people of this planet. Their frilly, orderly intellects. The use they’ve made of cardamom, radiation as well. How they’ve pasteurized milk, loaned surnames to stars, captured tribes, diseases, streets, and ideas too. The living-body as archive: is it possible to experience the living-body as archive without a (kind of) death? Sifting the rubble, rummaging through hoarded debris, skin sheds, memory-napping, and re-awoken (in flesh and) on terrain. “An investigative poetics seeks to unravel staid communities of thought and grasp at what might always be just beyond reach; a poetics of inquiry that lies between language as meaning, and language as rapturous entry into the world of posited ideas and idealism”( Levitsky). Something snaps. Lights blow out prior to embarking upon an investigative poetics. It begins with a question (often a sexy aporia) that leads to openings. "Every politics of memory [...] implies an intervention of the state. It's a state that legislates and acts with regard to the nonfinite mass of materials to be stored, materials which must be collected, preserved” (Derrida & Stiegler, 62). It seems poetic investigation already contains the potentiality of an (invisible) archive if the writer is “always writing” especially when not. Here’s my stupid digital romantic inclination: the living-body (of a poet) is a self-sustaining archive of non-finite memories. But not even I really believe that. AO innovated and sculpted an investigative poetic praxis. In a conversation with poet Rachel Levitsky, poetic-voice is viewed not as a precious identifier, but as a means to think through/about form, concluding that form is linked to framing. While poetic-voice may have tendency to precede form, it also erupts as a result of framing techniques. “They are frames that hold the shape of thinking (which is also to say of imagining) [...].”7 This reminds me of my rabbit who symmetrically chewed the corners of his hutch, which makes me wonder if it’s an expression of the shape of some animal anxiety tick I won’t ever have access to. Beyond the form/frame, death is an unoriginal yet unique limit; death is a damn deathless thing. It functions as a source of poetic investigation; that thing always “just beyond reach.” And how is death not a fetish (in this case an obsessive reverence for something non-material)? “Insofar as it [death] is a presence, a fetish [...] it is in fact something concrete and tangible; but insofar as it is the presence of an absence, it is, at the same time, immaterial and intangible, because it alludes continuously beyond itself to something that can never really be possessed [...] The fetish is [...] a sign of an absence, it is not an unrepeatable unique object; on the contrary, it is something infinitely capable of substitution, without any successive incarnations ever succeeding in exhausting the nullity of which it is the symbol” (Agamben, 33). AO utilized absence (the absent body [catapulted by the death of a beloved]) as an apparatus to investigate. In the process of conversing with absence or that which is absent, the absent body is affectionately objectified, incessantly summonsed back to a place of recognition, of objects, a desire for the absent body to remain intact while exiting the structural limits of grammar and syntax by moving into chant forms “to say what cannot be said” (Levitsky). from AN ARRIVING GUARD OF ANGELS THUSLY COMING TO GREET dear oluchi- the light is blinking rapidly on the black boxy machine. your room seems bigger than before and i am still planning to read some of those robert jordan books of yours. yesterday at the used bookstore where i was browsing the mysteries to “stall reality” (they are really not mysteries at all, they just employ death as the plot mistress but are unable to grasp its mystery at all)—well the point is, things were calm down here for a while and the world was little. i want to be big like you. or i want you not vast, not dead, not gone, but human small and here. i am so selfish. that is what i really want. to see you again. to oil your scalp. to hear you walk in the door, say ma i’m home . give me a chance to say welcome home son. or when leaving, don’t forget your hat . what do you wear out there? i wish you could have taken your new shoes with you. i’m so proud of you. i’m sorry for the way you died. i miss you all the time. even before, i missed you. out there, one time, some different men said: “shake for me girl, i wanna be your backdoor man.” who dat you love. 5/18/03 A letter-poem in sixteen lines “dear oluchi-” is safe-housed in epistolary form. Poetic voice is rendered as internal thought meanderings, a not-so-much confession, private/(pillow?) talk in the desire to be heard/witnessed by the referent and reader with an intent to absolve. The diminutive “i” bears a relation to poet Fanny Howe’s “little g God” in that “One of the (many) things I like about little g God is that you can have a vodka tonic while you talk to little g God, sing along to Bowie’s “I’m Afraid Of Americans,” and hum Coltrane’s “A Love Supreme,” though maybe not all at the same time” (Oliver, 2009). Towards the middle of the poem AO is at a used bookstore and remarks on the funny employment of death as a ‘plot mistress’ that ‘they’ (the dubious employed mystery authors) are ‘unable to grasp’, thereby giving death a mouthpiece, a modeling job, something to do to pass the time. from THE VISIBLE UNSEEN When I first saw graffiti, I recognized in it an ugly aesthetic, a dialectics of violence, a distortion of limbs, a hieroglyph. It was only later when I read the names of the dead that I then saw the path of ghosts charted there; its narrative of loss for the visible unseen whose place in history has been fictionalized and rendered unseen under the totalizing glare of history. Inscriptions, traces, specters. Graffiti begs a public face just as ghosts require non-ghosts (humans) to sense them. The “visible unseen” is a game of hide-and-seek between public viewer and graffiti-inscriber, an ephemeral-violent aesthetic on an ephemeral-policed canvas. Graffiti-inscribers already submit to being forgotten, expect to be washed away; perhaps it’s a holy urban mandala created by gangster-type monks without Buddhism. [...] in its refusal to disappear it forces a discourse in the public imagination we are forced to see what we would rather not, to make sense of an encoded language that we cannot read on the level of meaning. it irritates, forces its agency on us, speaks outside and beyond semiotic reach. An epic font-size pervading the public’s imagination, illegible, I could just close my eyes, remain passive, drive past, abandon it beyond reach, push it further away beyond death walls. In Barcelona I watched a clean up crew wash walls with an awesome water hose but I was more intrigued by their bodies; not a distortion of limbs, not hieroglyph but also not entirely legible; the laboring body permanently erasing specters of the city, and of course they knew it was also an invitation for the ghosts to return. Graffiti is death’s little sister, is also an aporia. [...] Graffiti (fr GK -graph(os), something drawn or written, to diagram or chart) attempts to stage the impossible: to erase the essence of its own subjectivity. Graffiti is a cartography of ghosts, a mapping of elegiac rapture (the transporting of a person from one place to another, as in heaven) and rupture (the state of being broken open.) Dwelling is a fiction stasis. [...] The notion of the past as being something done with, a look-back event, inhibits the possibility of reading graffiti as rapture, as rupture. If graffiti posits history as always in the process of becoming undone. [...] Because what is the body, if not also a complex temple, an unstable site through which to negotiate subjects, materiality, economies, gods, and modes of representations? The site where we are all already belated. Graphein meaning “to write.” “Derrida says every archive makes a law, and the law of genre is its own rupture” (Bloch, 39). However, graffiti is an (non/anti)-archive of erasure due to (the politics of) washing out its subjectivity, which only adds onto (or is symptomatic of) its character. The inhibition of “reading graffiti as rapture, as rupture” is partly due to it being a “look-back” event in that it’s process involves scratching through layers to reveal previous specters underneath. Graffiti (as an ancient genre) has always been a thing of ‘becoming undone’, and therefore ‘belated and always in arrival’ (Levitsky). It’s a Dionysian activity done at night with it’s back turned toward us. "The specter [...] is of the visible, but of the invisible visible, it is the visibility of a body which is not present in flesh and blood [...] appearing for vision, to the brightness of day [...] something becomes almost visible which is visible only insofar as it is not visible in flesh and blood. It is a night visibility. As soon as there is a technology of the image, visibility brings night. It incarnates in a night body, it radiates in a night light" (Derrida & Stiegler, 115). (shrink)