Cambrai, Bibl. munic. 940, ff. 1-59 [integralement reproduit]--Bibl. Vatic. Reg. Lat. 689 A, ff. 334-353.--Bibl. Vatic. Reg. Lat. 1653, ff, 1v-2v (feuilles de garde), ff. 3r, 29r-35r.--Pièces justificatives.

Dans cette note il s’agit de la découverte de deux copies manuscriptes inconnues du chapitre quinze d’une oeuvre d’eschatologie hebraique de la moitié du XIIe siècle rédigée par Abrahm bar HIija ou Abraham Savosarda, le Liber revelator. Cette oeuvre est connue seulement en hebraique et dans la traduction de Marie Josef Millás-Vallicrosa. Le chapitre cinque regarde une conception astrologique de la philosophie de l’histoire du monde, de la naissance ou de la chute des gouvernements et des religions avec le titre (...) De redemptione Israel. L’Autrice a retrouvé une traduction latine inconnue en deux copies manuscriptes, dans deux Bibliotèques allemandes, une à Lipsie et l’autre à Wolfenbüttel redigées par le frère des Franciscains mineurs du Couvent de Gottingen Theodoricus de Northem. On demontre en renvoyant aussi à ses études précédantes à ces propos, que ce chapitre cinq à été la source primaire de l’oeuvre de Pierre d’Ailly qui partagait la même philosophie astrologique de l’histoire sacrée, l’ Elucidarium opus concordantiae astronomiae cum theologia nec non historice veritatis édité en 1490, à commencer du chapitre 24 jusqu’au chapitre 33. (shrink)

Pierre d'Ailly, grande figure intellectuelle et ecclésiastique de la fin du XIVe siècle et du début du XVe siècle, jouit d'une grande célébrité pour ses talents de scientifique, guidant Christophe Colomb sur la voie des Indes, et pour sa volonté réformiste lors du grand schisme d'occident. Son œuvre est pourtant jusqu'ici peu fréquentée et sa pensée, peu étudiée. Dans cet ouvrage de synthèse, l'auteur souhaite offrir à ses lecteurs un parcours à la fois accessible et exigeant, qui leur (...) permette de découvrir, en cinq concepts, la richesse doctrinale de Pierre d'Ailly : Dieu, la politique, le langage, la connaissance, la science. (shrink)

This article examines by textual criticism a manuscript of the early fifteenth century preserved at the Stadtbibliothek Lübeck. Being a textual witness of Peter of Ailly’s Insolubilia, the Lübeck manuscript, then unknown, is of special interest for my critical edition of Peter’s treatise (Turnhout: Brepols 2022). However, this witness turns out to be of minor importance for the constitution of the critical text. As an addendum to my edition, this article also provides the reader with a full documentation of all (...) variant readings in the Lübeck manuscript. (shrink)

L'édition critique de la première question du traité (Utrum aliquis philosophus per inquisitionem philosophicam in naturali lumine ad veram humanae beatitudinis notitiam valeat pervenire) est basée sur les sept manuscrits connus, dont deux autographes. L'auteur du traité, le maître parisien Pierre d'Ailly, qui deviendra plus tard un homme d'Eglise d'une grande importance politique, y conduit sa recherche en intégrant l'Ethique à Nicomaque d'Aristote et la corrigeant pour ainsi dire par la Consolation de Boèce, choisie comme texte de base (...) (complémentaire) à l'enseignement de l'éthique en faculté des arts. Quelques précieux aspects de l'histoire de la philosophie et de la théologie (denier quart du XIVème siècle) sont mis à jour, grâce à l'édition et l'étude de cette question: Pierre d'Ailly, qui ne cache pas ses sympathies pour Ockham,?uvre en polémiste contre Jean de Ripa et l'attaque en quelques points centraux de sa doctrine sur la vision béatifique. (shrink)

D'Ailly was an eminent nominalist theologian and one of the group of ecclesiastical statesmen who engineered the termination of the Great Schism. It is this dual roll that lends particular interest to his political thought, which reflects both his attempt to solve the urgent ecclesiastical-political problems of the times and the theological "voluntarism" characteristic of the Ockhamist school to which he belonged. D'Ailly was one of the most eminent of the Conciliarists, and to the present volume is appended (...) a complete text of one of his two principal Conciliar tracts, the "Tractatus de materia concilii generalis.". (shrink)

Face aux difficultés soulevées par le rapport de l'intellect à la chose intelligée — question qui suscite de nombreux débats aux confins des XIIIe et XIVe siècles —, Guillaume d'Ockham adopte une solution radicale: elle consiste à supprimer tout intermédiate entre l'acte d'intellection et la chose réelle, donnée dans sa présence singulière, ultime cause efficiente du procès d'émergence et d'élaboration de la connaissance. De ce fait, Guillaume d'Ockham rejette tout corrélat de la connaissance qui serait distinct de la chose même. (...) Cela revient à invalider aussi bien l'idée d'intentio in concreto que celle d'esse obiectivum. Sans faire l'unanimité, loin de là, la solution ockhamiste trouve des echos aussi bien chez des anglais tels que Gauthier Chatton ou Robert Holkot, que dans la pensée parisienne à partir de Jean Buridan. L'essentiel, de ce point de vue, est l'exigence de présence de la chose même dans le renvoi sémantique et dans le rapport de connaissance, par conséquent la détermination de l'objet — entendu comme ce qui fait face à l'intellect — à partir de la présence et de l'être donné, l'instauration d'une relation de causalité efficiente entre la chose et la connaissance. (shrink)

Vers la fin du XIVe siècle se fait jour une théorie du signe et de la signification qui, par une réélaboration des principaux concepts sémantiques, renouvelle toute l’analyse logique du langage.Partant de Guillaume d’Ockham, dont l’œuvre est ici décisive, cet ouvrage suit le développement d’une logique fondée sur des éléments de sémiologie, à travers différents auteurs du XIVe siècle tels que Gauthier Burley, Jean Buridan, Albert de Saxe, Marsile d’Inghen, Pierre d’Ailly...Une telle « logique du signe » prend place (...) dans toute une mutation du savoir, en ce siècle où la crise profonde du monde médiéval appelle une autre conception des rapports entre l’homme, les choses extérieures et le langage. (shrink)

Aristotle's highly influential work on the soul, entitled De anima, formed part of the core curriculum of medieval universities and was discussed intensively. It covers a range of topics in philosophical psychology, such as the relationship between mind and body and the nature of abstract thought. However, there is a key difference in scope between the so-called "science of the soul," based on Aristotle, and modern philosophical psychology. This book starts from a basic premise accepted by all medieval commentators, namely (...) that the science of the soul studies not just human beings but all living beings. As such, its methodology and approach must also apply to plants and animals. The Science of the Soul discusses how philosophers from Thomas Aquinas to Pierre d'Ailly dealt with the difficult task of giving a unified account of life and traces the various stages in the transformation of the science of the soul between 1260 and 1360. The emerging picture is that of a gradual disruption of the unified approach to the soul, which will ultimately lead to the emergence of psychology as a separate discipline. (shrink)

Science, the Singular, and the Question of Theology explores the role that the singular plays in the theories of science of Robert Grosseteste, Thomas Aquinas, Duns Scotus, William of Ockham, Marsilius of Inghen, and Pierre d'Ailly. It pursues the question specifically in relation to the question of whether theology is a science. The work argues that the main issue in debates concerns whether theology is a science and how to provide a 'rational ground' for existing singulars. Science, the (...) Singular, and the Question of Theology exposes how, on the eve of modernity, existing singulars were freed from the constraints of rational ground. (shrink)

The following paper investigates the concept of motion in Jacques Legrand, a hitherto little-studied author of the early fifteenth century. Legrand, an important member of the Order of Hermits of Saint Augustine, wrote a philosophical Compendium for the students of his Order. This contribution first attempts to provide a contextualization of Legrand’s treatment of motion within this work. Legrand’s contribution to philosophical encyclopedism is here discussed. Secondly, it reviews the most important theories on the nature of movement in the Middle (...) Ages. Thirdly, it offers a detailed analysis of Legrand’s arguments in support of the nominalist view that it is unnecessary (if not wrong) to consider the local motion as a fluxus added to the moveable body. The article suggests that Legrand’s generalized nominalist position may be connected with certain lines to be followed within his own Order or even with the anti-realist ideology of the conciliarists philosopher, like Pierre D’Ailly and Jean Gerson. (shrink)

Three philosophical questions that are often confused should instead be keep distinct: First, what is a thought? Second, what is that in virtue of which a thought is a thought? Third, what is it that determines of what a thought is a thought? These questions raise very different issues within Ockham’s philosophy. Although Ockham’s views about the first question evolve, he seems to answer the second and the third questions in the same way, maintaining throughout his career that the intentionality (...) of thoughts, which he expresses in terms of signification, is a primitive feature of them. Ockham’s view contrasts sharply with the view that can be found in Aquinas and others that a thought is a form of being present in an immaterial way. This alternative view explains intentionality by reducing it to the co-presence of a number of non-cognitive factors. This latter view offers hope of unifying epistemology and such sciences as optics but at the price of a very peculiar ontology. Ockham avoids this peculiarity, but his way of doing so raises issues about what determines the taxonomy of thoughts, and about whether the items which are thoughts are essentially so or whether by God’s power they could exist without being thoughts. Despite Ockham’s terminology of similitude, the taxonomy of thoughts is not fixed by internal features of the metaphysical items which are thoughts but by the objects of the thoughts, and this suggests a negative answer to the questions whether thoughts are essentially thoughts, an answer that Ockham seems not to draw explicitly but which is explicit in the work of some, like Pierre d’Ailly, who are much influenced by him. (shrink)

The article describes the evolution of Ockham's theory of mental language and its impact on three of his dominican contemporaries at oxford: Hugh Lawton, William Crathorn and Robert Holcot, and its impact at Paris on the works of Gregory of Rimini and Pierre d'Ailly. Hugh Lawton's critical response to Ockham relied on a liar-like paradox to show that mental language would preclude the ability to lie. Crathorn devised an alternative to Ockham's theory in reaction, whereas Holcot defended Ockham's (...) views. At Paris, the debate suggested a solution to the liar paradox to Gregory of Rimini. (shrink)

History, Prophecy, and the Stars: The Christian Astrology of Pierre d'Ailly. By Laura Ackerman Smoller (Princeton: Princeton University Press, 1994), xii + 233 pp., $35.00 cloth. The Jewish Alchemists: A History and Sourcebook. By Raphael Patai (Princeton: Princeton University Press, 1994), xv + 617 pp., $35.00/£29.95 cloth. Access to Western Esotericism. By Antoine Faivre (Albany: State University of New York Press, 1994), x + 369 pp., $19.95 cloth.

Einführung: Der Schulstreit zwischen Via antiqua und Via moderna als Hintergrund für die Erforschung der Moraltheologie des fünfzehnten Jahrhunderts -- Grundfaktoren der Entstehung der Via moderna: "augustinische" Theologie und nominalistische Philosophie am Beispiel Pierre dʼAillys ([gestorben] 1420) -- "Kompetenzüberschreitung im Namen der Theologie" : die Kritik des Johannes Capreolus O.P. (1380-1444) an den theologischen Methoden der Moderni -- "Theologische Praxis" als Ziel der Theologie bei Jean Gerson (1363-1429): ein Modell und seine Konsequenzen -- Philosophische Ethik und moraltheologische Reflexion: Johannes (...) Buridan, Marsilius von Inghen und die Wiener Ethikkommentare -- Ein Rückblick in systematischer Perspektive: moraltheologische Ansätze in der Anfangszeit der Via moderna als Ausdruck der Suche nach dem Theologischen der Ethik. (shrink)

Transcranial magnetic stimulation (TMS) of the visual cortex can induce phosphenes as can non-diagnostic ultrasound, the latter while participants have closed their eyes during Stimulation. Here we sought to study potential alteration of a visual target (a white crosshair) due to application of diagnostic ultrasound to the visual cortex. We applied a randomized series of actual or sham diagnostic ultrasound to the visual cortex of healthy participants while they stared at a visual target, with the ultrasound device placed where TMS (...) elicited phosphenes. These participants observed percepts 7 out of 10 times, consisting of extra or extensions of lines relative to the original crosshair, and additional colors. Observation of a percept occurred an average of 53.7 +/- 2.6% of the time over the course of the experiment for these participants. In contrast, 7 out of 10 participants exposed to sham-only diagnostic ultrasound observed comparable percepts an average of 36.3 +/ 1.9% of the time, a statistically significant difference (p < 0.00001). Moreover, on average, participants exposed to a combination of sham and actual ultrasound reported a net increase of 47.9 percentage points in the likelihood that they would report a visual effect by the end of the experiment. Our experiment demonstrated that a random combination of sham-only and actual diagnostic ultrasound applied to the visual cortex of participants increased the likelihood that they would observe visual effects, but not the type of effects, with that likelihood increasing over the course of the experiment. From this we conclude that repeated exposures by diagnostic ultrasound made the visual cortex more responsive to stimulation of their visual cortex by the visual target. These observations, consistent with other’s observation of effects of diagnostic ultrasound stimulation of human motor cortex and amygdala, as well as the FDA approved nature of diagnostic ultrasound, may lead to increased study of diagnostic ultrasound applied to human brain. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:276 HISTORY OF PHILOSOPHY appointment as the shepherd of the sheep from Christ. Nevertheless, his successors are chosen by men. Thus they are not of divine appointment and their power, in any case limited by Scriptural precept and natural law, is strictly circumscribed. Since they are placed in their position by men, they can be judged and deposed by men if they misuse their power. Throughout his career Ockham (...) violently repudiated the Avignonese papacy because it "professed errors and manifest heresies" and practiced injustice both in Church and state. He likewise regarded the college of cardinals as a purely human administrative institution and denied that they, along with the pope, were successors of the apostles. Since the Roman Church as well as the general Council could err, Ockham held that on occasion it is necessary to defend the true faith against the Roman Church, the pope, the general Council, and all the bishops and clergy (p. 277). The chief bond of Christians is the true faith. This is found both in the Scriptures and in tradition. This faith is to be maintained in its purity by true popes and general Councils. Their fidelity to the faith is the only guarantee of their authority. Therefore, a denial of, or a deviation from, the orthodox faith is heresy which he regarded as the major crime. De Lagarde severely criticizes Ockham by claiming that he reduced the Church to an aggregate of individuals bound together by common faith alone. This was destructive of the Church considered as a hierarchical and ~cramental institution. He traces Ockham's influence upon the dominant personalities of the subsequent decades all the way to Luther. The outstanding nominalists like Pierre d'Ailly and Jean Gerson, and reformers like Dietrich of Niem, John Wyclif, and John Huss, were either his professed disciples or were deeply influenced by Ockham. It may be remarked that the two last-named thinkers can hardly be included in this category: de Lagarde was either poorly informed or biased. For although he quotes in his support the two-volume works of Dora Paul de Vooght (L'h~rgsle de Jean Huss and Huss/ana), he ignores the general characterizations and the careful distinctions de Vooght makes between the positions of these two men, and repeats the uncritical views against which de Vooght energetically protests. It may also be added that the author omits a bibliography which is essential to a work of this kind. Nevertheless, his work is a massive and enlightening contribution to the hitherto neglected study of the post-Thomistic thinkers of the fourteenth century, among whom William of Ockham occupies a dominant place. MATr~sw SPINKA Claremont Graduate School and University Center Giordano Bruno and the Hermetic Tradition. By Frances A. Yates. (Chicago, University of Chicago Press, 1964. Pp. xiv + 466. $7.50.) In many ways the Renaissance of western civilization is reminiscent of Graeco-Roman Hellenism. While it is true that this parallelism cannot be drawn too closely, the similarity of the cultural forces facing both eras is instructive. This parallel suggests the importance of the resurgence of Hermetic gnosticism during the period from the fifteenth through the seventeenth centuries for an understanding of the religious and scientific developments taking place at this time. It is to this point that Profes~r Yates has written a major work of scholarship in the history of ideas. The importance of the Hermetic tradition in the intellectual framework of Renaissance religion and science is placed in its historical evolution from the time of the recovery of the texts and their translation into Latin by Ficino until its gradual decay in the seventeenth century after the correct dating of the texts by Isaac Casaubon. Obviously with so broad an undertaking it would be impossible to treat adequately in one volume the philosophical import of the ideas of the Hermetic texts and their development. Professor Yates wisely chooses Giordano Bruno as the focal point for her penetrating analysis of the Hermetic tradition as a philosophical movement. This has great significance for the student of Bruno, for as she remarks: "... it is only in putting him into the context of the history of Hermeticism in the Renaissance... (shrink)

Comme l’indique l’auteur lui‑même, ce livre vient conclure une série de quatre publications à caractère monographique, illustrant chacune son programme de « psychanalyse sociohistorique ». Il s’agit des Stigmates de l’hystérique et la peau de son évêque. Laurentine Billoquet (1862-1936), Paris, Anthropos, 1993 ; Une inconnue célèbre. Madeleine Lebouc / Pauline Lair Lamotte (1853‑1918), même éditeur, 1993 ; L’Autobiographie d’un paranoïaque. L’abbé Berry (1878‑1947) et le roman de Billy « Intr...

Que cherchent les écrivains qui, au risque de passer sous les radars médiatiques, n'empruntent pas l'autoroute du récit linéaire et du reportage romancé? La voie étroite de la poésie débouche sur des formes minoritaires et sur des consistances bizarres de prose. Comme s'il fallait d'urgence ranimer, redessiner les mots en troublant leur usage. Mais dans quel but, au juste? De temps à autre, on m'invite à exposer des idées. Mon choix du sujet est toujours intéressé. Il concerne ce que je (...) pratique : la poésie et la prose narrative surtout, un peu le montage et le dessin. Il s'agit de parler en s'adressant à des gens en particulier. La dispute n'est jamais loin. Le ton n'est pas toujours sérieux. Limité par le temps, je procède quelquefois par simples assertions, qui se lisent alors comme les têtes de chapitres manquants. Esquisses d'une réflexion que d'autres prolongeraient, ces brefs discours sont ensuite laissés en l'état. Ils portent, donc, sur des inventions marginales : poèmes prosaïques, visuels ou animés, récits digressifs ou hétérogènes, figures de monstres, films dansants, fantômes tracés. Ils suggèrent une certaine politique des formes. Ils plaident pour une imagination technique assez négligée — ou mal vue — en littérature. (shrink)

Dans cette longue lettre à Benoît Peeters, Jean-Pierre Faye revient sur les péripéties de la fondation du Collège international de philosophie, sous l’égide de Jean-Pierre Chevènement alors ministre de la recherche, dans les années 1981-1982. Il laisse entendre quel rôle ambigu – et relativement peu élégant - a joué Derrida dans cette affaire de fondation. Mais la lettre pousse plus loin. Ces circonstances relatives à la création du Collège international de philosophie ne sont qu’un cadre narratif. Il s’agit (...) en fait de questionner l’origine des fameux concepts derridiens de « déconstruction » et de « logocentrisme ». En ce qui concerne « déconstruction », qui traduit l’usage du mot « Abbau » chez Heidegger, Jean-Pierre Faye en montre le contexte inquiétant : la pensée féroce de la « race » sous le Reich nazi. Quant au « logocentrisme », le nom et l’idée d’un combat à mener contre les prétentions de la raison (« logos ») naissent dans les feuilles d’un certain Ludwig Klages, psychiatre désigné par Goering lui-même comme « Reichsführer der Psychotherapie ». Führer de la psychothérapie... (shrink)

RésuméCet article explore les liens entre le recours à la véracité de Dieu et les notions de certitude «métaphysique» et «morale» chez Descartes. Pour cela, je montre le rôle qu'elles jouent dans sa preuve de l'existence du monde extérieur, sa position sur l'existence d'autres esprits et celle sur l'«animal-machine». Descartes se sert de la véracité de Dieu dans le premier cas, maispas dans le deuxième ni le troisième. Je suggere que c'est parce que faire à nouveau appel à la véracité (...) de Dieu dans le cas des autres esprits aurait mis en péril sa doctrine de l'animal-machine. Je conclus en me penchant sur des passages de Descartes qui pourraient sembler incompatibles avec l'inter prétation que je fais du rôle important quejoue la certitude morale dans sa philosophic. (shrink)

Élie HALÉVY (1870-1937), philosophe et historien des idées, fut professeur à l'École libre des sciences politiques, l'ancêtre de l'actuel Sciences Po. Comme son autre grand ouvrage, l'Histoire du peuple anglais au XIXe siècle, paru en six tomes de 1913 à 1932, les trois tomes de La formation du radicalisme philosophique, parus en 1901 pour les deux premiers et en 1904 pour le troisième, reflètent pour partie ses enseignements de l'Ecole libre consacrés à l'histoire britannique. Le premier tome, La jeunesse de (...) Bentham 1776-1789, étudie la doctrine utilitariste non seulement chez celui qu'on regarde comme son fondateur principal, Jeremy Bentham, mais aussi chez les nombreux auteurs qui, en Grande-Bretagne et sur le continent, en dessinèrent avant lui les contours. Le deuxième tome, L’évolution de la doctrine utilitaire de 1789 à 1815, montre comment l'utilitarisme revêtit la forme non seulement d'une école de pensée, mais aussi d'un mouvement pour la réforme économique, sociale et politique. Le rôle coordonnateur nouveau de James Mill, ainsi qu'une convergence de vues avec les économistes, qui poussaient dans le sens des réformes, marquèrent notamment cette évolution. Le troisième tome, Le radicalisme philosophique, continue d'étudier la transformation de l'école en mouvement après la fin des guerres napoléoniennes, lorsque celle-ci commence à engranger ses premiers grands succès réformistes. Bentham, James Mill et les autres penseurs utilitaires sont alors réunis sous l'appellation de philosophic radicals. Le terme temporel de l'ouvrage est le Reform Act de 1932, première étape vers la modernisation du système électoral, que la propagande de ce groupe ne contribua pas peu à faire aboutir. Quoique l'ouvrage d'Halévy vaille en premier lieu par l'immense savoir qu'il déploie, et le nombre et l'excellence des citations qu'il propose, il comporte aussi des thèses historiques et philosophiques originales. On peut citer parmi les premières la thèse, qui relie les trois tomes, voulant que l'utilitarisme britannique trouve sa forme achevée dans l'intervention sur la société, lorsqu'il se mue en radicalisme philosophique, et parmi les secondes, la thèse, énoncée au début du premier tome, voulant qu'il existe trois modèles dominants de jonction des intérêts individuels (la fusion sympathique, l'identification naturelle et l'identification artificielle). Une autre grande thèse, à la fois historique et philosophique, affirme en substance que l'économie politique classique serait un département spécialisé de la pensée utilitaire. La question de savoir jusqu'à quel point Smith, Ricardo et Malthus ont pu adhérer au "principe d'utilité" de Bentham est toujours débattue. En même temps que les élucidations apportées à ce principe, elle contribue à expliquer l'intérêt que les historiens de la pensée économique continuent de porter à l'ouvrage. La réédition de La formation du radicalisme philosophique par les Presses Universitaires de France (P.U.F.) a impliqué un effort collectif. Monique Canto-Sperber en a conçu l'idée et assumé la direction, et l'ouvrage a paru en 1995 dans la collection Philosophie morale dont elle avait alors la responsabilité aux P.U.F. Chacun des trois tomes s'accompagne d'une postface, confiée au philosophe Jean-Pierre Dupuy pour le premier, au politologue Pierre Bouretz pour le second, et à l'économiste Philippe Mongin pour le troisième. Un travail de grande ampleur a été requis, d'une part, pour localiser les références de Halévy dans des sources plus récentes que celles dont il disposait, en particulier, s'agissant de Bentham, dans l'édition toujours en cours de ses œuvres, et d'autre part, pour traduire les très nombreux passages que Halévy citait en langue anglaise. Sophie Jallais et Mary Sokol se sont chargées de la première tâche et Jean-Pierre Cléro de la seconde. Prise après quelques années de circulation de l'ouvrage, la décision des P.U.F. d'en pilonner les exemplaires que ses responsables ne rachèteraient pas a semblé compromettre ce vaste travail. Mais grâce aux efforts du site québécois Les classiques des sciences sociales, et de son directeur Jean-Marie Tremblay, il est devenu possible d'accéder aux trois tomes électroniquement. Les adresses en sont : http://classiques.uqac.ca/classiques/halevy_elie/radicalisme_philo_t1/radicalisme_philo_t1.html http://classiques.uqac.ca/classiques/halevy_elie/radicalisme_philo_t2/radicalisme_philo_t2.html http://classiques.uqac.ca/classiques/halevy_elie/radicalisme_philo_t3/radicalisme_philo_t3.html Avant la réédition de 1995, l'ouvrage de Halévy n'était facilement accessible que grâce à la traduction anglaise plusieurs fois rééditée de Mary Morris, The Growth of Philosophic Radicalism, New York, Macmillan, 1928. (shrink)

Comment survivre à la vie? Car la vie finit mal, se passe mal aussi parfois, avec ruptures, chagrins, deuils, maladies, et mort. Comment traverser ces catastrophes? Avec l'aide de la foi, qui donne sens à ce qui n'est que souffrance? Mais qu'en est-il de l'athée? S'il veut être cohérent, il ne doit pas chercher à donner un sens à ces souffrances, à leur trouver une justification mais il ne peut faire fond que sur l'absurdité de la vie. Quelle fécondité trouver (...) aux vies abîmées? Comment penser la mort et la douleur? Comme ce qui est étranger à la vie, comme ce qui ne la concerne pas. Sans pour autant faire comme si cela n'était rien. Il faudrait donc tenir ensemble la réalité terrifiante du malheur et la valeur absolue de la vie, qui seule importe.Un essai de philosophie athée rigoureuse, qui pose la question essentielle : à quoi bon vivre? Introduction. Vivre au dehors. Idées pour la constitution d'une éthique athée Chapitre premier. Le pendule équivoque. Tomber malade, vivre debout Chapitre II. Expérience et misère de la mort Chapitre III. Vivre sans, vivre avec - après la mort Chapitre IV. Quelle tuile! Sur l'événement amoureux Chapitre V. Heureux qui comme David (Se faire son petit bonheur juif) Chapitre VI. Des petits et des grandsbouleversements La fin du pire? Remerciements. (shrink)

Spinoza formule ainsi l’une des dernières propositions de l’Éthique, la 39e de la cinquième partie : « Qui a un corps apte au plus grand nombre d’actions, a un esprit dont la plus grande partie est éternelle. » Par rapport à ce qui a été dit de l’unité de l’esprit et du corps humains depuis la deuxième partie, cette proposition semble aller de soi : qui a un corps puissant aura des affects conformes à l’ordre de l’entendement, et donc aura (...) un esprit également puissant, c’est-à-dire éternel. Toutefois, une telle proposition n’en est pas moins étrange par rapport à l’ordre concret du salut qui, dans l’Éthique, en tant que béatitude ou connaissance du troisième genre, est uniquement d’ordre intellectuel. Y aurait-il donc un autre salut par le corps que Spinoza ne décrit pas mais qui aurait spinozistement un sens? Et si oui, comment parvenir ainsi à « se sauver » en réformant primordialement non son âme mais son corps? L’ensemble de cet article tente de répondre à cette question. (shrink)

D'après Confucius, il y a six « arts libéraux » qui sont : la musique, le cérémonial, l'arithmétique, la calligraphie, l'escrime et « l'art de conduire un char ». Donc pas de gymnastique encore. L'escrime donne satisfaction à l'instinct combatif, mais il ne paraît pas que cet instinct ait suffi à la propager en Extrême-Orient. À remarquer que la première escrime naturelle n'a pu être celle du poing qui demande une contrainte et un assouplissement artificiels préalables. Il était plus naturel (...) à l'homme primitif de s'emparer d'un bâton ou même de lutter simplement corps à corps ou encore de chercher à frapper par le jet d'une pierre. Les escrimes d'Extrême-Orient sont demeurées des spectacles et n'ont donné naissance à aucune institution pédagogique sauf -- plus tard, au Japon -- le jiu-jitsu. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:OBEYING BAD ORDERS AND SAVING LIVES: THE STORY OF A FRENCH OFFICER Pierre d'Elbée Société Caminno, Paris The story is told that during the Paris riots of 1 848, a military officer received an order to evacuate a certain square by firing upon the "rabble." He left the garrison with his troops and started for the square to be cleared. Upon his arrival, he took up a position (...) with his soldiers who raised their guns to fire upon the crowd. In the profound silence that ensued, he cried: "I have received the order to fire upon the rabble; but as I perceive before me many honest people, I ask them to depart so that I may execute this order." In a few moments, the square was vacant. In circumstances such as these, a decision that saves both others and oneself is not easy to achieve. In such a repressive framework where legal violence is permitted, it is the duty of an officer to obey the order of his superiors, and when we hear or read this story for the first time, we do not see how a happy outcome is possible. The story ought to be dramatic, but what is astonishing is precisely that it is not. We expect the worst, which is what usually happens, the most optimistic among us perhaps hoping secretly for a happy end. But happy endings belong to the universe ofthe marvelous, and life does not resemble a story, as the pessimist murmurs within us. Still, it is the happy ending that in fact occurs, and our astonishment is bound to its improbability. Is it chance? Luck? Inspiration? Premeditation? No doubt there is something of all of this in the officer's decision, and his elegant intervention raises a smile in our skeptical hearts. It testifies that although not easy, one can discover a new way that responds to the secret hope of being really ourselves without getting caught within the web of necessity. Such an attractive path merits no doubt that we dwell on it a little more. 46Pierre d'Elbée Let us follow the officer and imagine we are in his place. It is clear that what is most striking in this story is the moment ofthe face-to-face between the officer and the crowd. It is worthwhile to back up a little, however. From the moment he receives his order to the moment of the face-to-face, the officer must live through some very bad moments: it is no little thing to fire upon a crowd even if legality is on our side. We all know that the worst crimes have been perpetrated under the cover of obedience. Such refuge within authority is rather a hell where one abdicates a part of oneself. The function ofan officer does not stop him from being equally a man, one with feelings, beliefs, values. He knows that the rioters, whatever their fight, cannot be reduced to the term "rabble." Rabble, "rabid," dog. These people deserve no doubt a bit more consideration than that. Who can assert that the riot does not express real sufferings, legitimate rights, slighted dignities? Who could feel comfortable executing the individual who claims his due? A praiseworthy indignation. From that point to justify an heroic ethics of non-violence, is only a small step. "No, I will not fire upon a crowd whose wrong or right deed is to be angry." The officer must undoubtedly have in mind similar thoughts. Inversely, perhaps he justifies himself by saying to himselfthat after all, the rioters disturb the public order. Ifone does not react vigorously and repressively, the riot could degenerate into a general revolution. The order is justified not only by legality but also by a morality ofthe common good. And anyway, ifhe does not empty the square by firing upon the crowd, someone else will. So he might as well do the dirty job himselfto avoid shifting the weight ofthis responsibility onto someone else. And thus, to the devil with such qualms. Life is sufficiently complicated as it is. Let us put it simply: my job as an officer is to obey orders? I obey. On... (shrink)

This article proposes to think about the pedagogical engineering project of INSA Lyon, dedicated to the reform of teaching to respond to the socio-ecological transition, in the light of the thought and action of Gaston Berger, one of the main founders of this engineering school. If we retain that engineering requires a philosophy, the latter consists in an operation of “conversion of the gaze,” from transcendental idealism to pragmatism, implying an ethics of knowledge. This study also aims to nourish the (...) meaning of the humanistic vision of the engineer’s role. (shrink)

L'artiste n'est pas seulement le témoin ou le fils de son époque, il est aussi et surtout le messager de son temps. Il s'estime chargé d'une mission prophétique à travers laquelle il incite ses contemporains à ressusciter l'identité proprement humaine, et cela en les sensibilisant à se retremper dans le fond de leur affectivité, seule capable d'éveiller le sens de l'humain. Il aspire à établir un monde conditionné moins par les ambitions fallacieuses de l'ego et de ses désirs impérieux que (...) par le dépassement de l'individualisme oppressif et l'attachement amical aux autres. L'activité artistique authentique ravive le sens du désintéressement et le sens sympathique susceptibles de rétablir le réseau d'échange affectif sincère. (shrink)

Commentaire sur les Sentences de Pierre le Lombard (Selections) -- Commentaire de douze livres de la Métaphysique d'Aristote (Selection) -- Commentaire des dix livres de l'Éthique à Nicomaque d'Aristote (Selections) -- Commentaire des huit livres de la Politique d'Aristote, ou Traité de la vie civile (Selections) -- Commentaires de l'Écriture. Sur Mt 20, 24-26 ; Mt 22, 15-22 ; Rm 13, 1-7 ; Jn 8, 3-11.

L'" action " est aujourd'hui un concept clé de la philosophie et de la plupart des sciences humaines. Dans toutes ces disciplines (économie, psychologie, sociologie), la formulation d'une " théorie de l'action " constitue l'un des principaux centres d'intérêt de la réflexion théorique. Ce livre développe une idée centrale : aux deux modèles dominants de l'action rationnelle et de l'action à visée normative, il est possible d'en ajouter un troisième, qui insiste sur le caractère créatif de l'agir humain. Ce troisième (...) modèle doit avoir une position englobante par rapport aux deux premiers. Il s'agit de mettre au jour dans tout agir humain une dimension créative qui n'est pas suffisamment prise en compte dans les modèles théoriques de l'action rationnelle et de l'action à visée normative. Cette approche, en effet, n'oppose pas aux actes créatifs les actes non créatifs, mais cherche à préciser les conditions d'application des deux modèles courants, en mettant en évidence la dimension créatrice qui s'y trouve implicitement contenue. Les différentes parties de l'ouvrage (étude de l'histoire des idées, reconstruction théorique des concepts, leur application concrète) servent toutes un but commun : montrer qu'il est pertinent et nécessaire de prendre en considération le caractère créateur de l'agir humain. (shrink)

La philosophie de David Hume entend rompre avec une théorie classique des facultés, redessinant la place que l'imagination joue dans notre vie psychique et déployant ainsi une géographie mentale inédite. Instrument privilégié de son scepticisme philosophique, cette théorie de l'imagination pose cependant autant de questions qu'elle n'en résout, du fait même qu'associant imagination et conception, elle se voit chargée de rendre compte de tendances contradictoires au sein de l'esprit humain. Une clarification terminologique et conceptuelle permet alors, faute de résoudre ces (...) tensions, d'éclairer les nouveaux enjeux proposés par une telle approche. (shrink)

Michel Foucault est encensé pour avoir amené la philosophie hors de ses sentiers battus, dans les mondes interlopes de la folie, du crime et de la sexualité ; il est célébré pour avoir abordé la diversité des concepts du savoir, du pouvoir et du sujet sans avoir cherché à construire un système philosophique ; il est magnifié pour avoir fourni une "boîte à outils" dont on pourrait se servir à l'envi pour dynamiter toutes les évidences. Mais derrière cette apparence de (...) curiosité disparate se cache une constance philosophique qui vise à donner une image foncièrement nouvelle de ce que c'est que connaître en Occident : à quelles contraintes historiques la formation de nos savoirs a-t-elle été liée? De quels formidables asservissements au pouvoir l'accumulation de savoir se paye-t-elle? De quelles possibilités de transfiguration de notre être même de sujet le savoir peut-il s'accompagner? C'est cette perspective d'un matérialisme du savoir qu'aborde ce livre d'introduction qui propose une lecture approfondie des principaux ouvrages de Foucault : L'Histoire de la folie, Les Mots et les Choses, Surveiller et Punir et les trois volumes de l'Histoire de la sexualité. L'enquête philosophique sur la matérialité du savoir se découvre dans l'unité du concept d'expérience à travers trois axes : les conditions de formation de l'expérience, son processus de constitution et les transformations qui lui sont inhérentes. En nous faisant prendre part à cette expérience, Foucault invente l'attitude expérimentale en philosophie qui nous convie à une tâche insoupçonnée : nous mettre à distance de ce que nous sommes pour devenir un autre nous-mêmes. (shrink)