In this essay, I analyze Kant’s views on the permissibility of revolutions as a means of political change. I hold that in the same way the developments of the French Revolution were somehow contained in the ambiguity of the 1791 Constitution, Kant’s hesitations concerning the continuity of a juridical order reflect his own inability to clearly specify who the sovereign is. This difficulty might be due to the fact that Kant did not develop a sound theory of constituent power.

L’unité du monde est un motif récurrent de l’œuvre de Carl Schmitt, malgré les ruptures apparentes ou réelles qu’elle comporte. Il est présent dans les écrits de la période décisionniste , où il illustre le fantasme d’un dépassement définitif du conflit politique. Durant la période national-socialiste, Schmitt oppose sa théorie du « grand espace » et des Empires aux rêves mondialistes, d’autant plus dangereux qu’ils servent les intérêts d’une puissance aspirant à l’hégémonie, les États-Unis. Mais c’est dans les écrits postérieurs (...) à 1945 que ce motif devient central, en même temps que la réflexion désabusée sur « le nouveau nomos de la terre » qui pourrait succéder au jus publicum europaeum de l’époque moderne. En fin de compte, le rejet constant du rêve d’une unification politique illustre à la fois la conviction étatiste de Schmitt et son refus d’une philosophie rationaliste de l’histoire.The theme of the unity of the world is recurrent in Carl Schmitt’s work, despite the apparent or real breaks it presents. The theme appears in the writings of the decisionist period , as an illustration of a fantasm : that of definitive go-beyond any political conflictuality. During the national-socialist period, Schmitt opposes his theory of the « Great Space » and of the Empires to the dreams of globalisation, considered as a very dangerous as they would, in fact, express the interests of a great power seeking for hegemony, the United States. But, it’s in the writings posterior to 1945 that the theme is becoming central, when Schmitt produces his disillusioned reflexion on the « new nomos of earth » that could take the place of the jus publicum europaeum of the modern period. In the end, his constant refusal of a possible political unification of the world illustrates the statist convictions of Carl Schmitt, and is denial of a rationalist philosophy of history. (shrink)

La palabra alemana Recht es difícil de traducir en algunas lenguas, como el inglés. Puede significar tanto “derecho(s)” subjetivo(s) como “ley” objetiva. La traducción habitual de Recht como “derecho” está ciertamente justificada, pero no debería implicar una comprensión de la teoría del espíritu objetivo de Hegel como una posición basada meramente en los derechos. Sugiero una lectura más matizada, en primer lugar, rastreando la historia filosófica de los conceptos “derecho subjetivo” y “derecho objetivo”. Un análisis cuantitativo del uso que hace (...) Hegel de la palabra Recht revela entonces cómo moviliza conscientemente toda la gama de sus significados. Por lo tanto, propongo un enfoque institucionalista de la filosofía de la ley y el derecho de Hegel: la palabra Recht es entonces un epítome metonímico de las instituciones legales, sociales y políticas. En estas instituciones se entrelazan normas objetivas, comportamientos y actitudes subjetivas. Sería contrario a toda la filosofía del espíritu objetivo de Hegel favorecer unilateralmente el punto de vista de los derechos sobre el de la ley (o los deberes); por lo tanto, esta teoría no es simplemente una “filosofía del derecho”. (shrink)

Dans son article « Existe-t-il des droits naturels? », H. L. A. Hart soutient que « s’il existe des droits moraux, il en résulte qu’il existe au moins un droit naturel, le droit égal de tous les hommes à être libres ». Il s’agit ici de dégager la signification et les possibles difficultés de cette thèse, et de mettre ainsi en évidence les ambiguïtés d’une notion comme celle de natural right. Une confrontation d’une part avec la typologie des droits de (...) Hohfeld, d’autre part avec la thèse de Kant selon laquelle il existe un seul droit « inné », la liberté, permet d’opposer certaines objections à la théorie des droits de Hart. (shrink)

Résumé Cet article est un exercice pour comprendre la définition par Hegel de la Logique comme « la science de l’idée pure », et pour en examiner les implications. Revenant sur la question du rapport de la Logique et de la Phénoménologie, et proposant une interprétation de l’approche délibérément aporétique de la question du « commencement » par Hegel, il s’efforce ensuite de décrire les principales caractéristiques du « programme » logique, dont elles illustrent la radicalité.

Prenant pour fil conducteur les écrits de Jean-Marie Vaysse et de Bernard Mabille, l’article examine la manière dont le « retournement » heideggérien de l’hégélianisme a pu lui-même être « retourné » grâce à une lecture de Hegel libérée des préjugés qui l’affectent usuellement, et dont Heidegger lui-même ne s’est pas complètement libéré. De la sorte se dessine la voie d’une autre Kehre, plus radicale, en un sens, que celle de Heidegger.

resumo O presente artigo investiga as relações entre individualidade e espírito objetivo no quadro da filosofia política hegeliana. Retomando o significado mediador contido na idéia de “vida ética”, procura-se apontar uma alternativa à interpretação de que Hegel seria partidário de um institucionalismo forte, que dissolveria o indivíduo quando de sua institucionalização sócio-política. palavras-chave vida ética – subjetividade – indivíduo – instituição – linguagem universal.

Es ist nicht zuletzt Hegels Kritik der Demokratie gewesen, die ihm den Ruf zugetragen hat, ein Vordenker des modernen Totalitarismus zu sein. Die genaue Analyse zeigt hingegen, dass Hegels Demokratiekritik die Entfaltungsbedürfnisse der bürgerlichen Gesellschaft reflektiert und damit gerade den Anspruch des politischen Raums nach Totalität, wie er sich in der – antiken – Demokratie manifestiert, in Frage stellt. Hegels Zusammendenken von Staat und Gesellschaft lässt sich zugleich als Kritik des vom Liberalismus entwickelten Staatsverständnisses fruchtbar machen.

The Kantian theme of ‘cosmopolitan right” has often been used in 20th century’s scholarship to water down the juridicism affecting Kant’s doctrine of private and public law. It would in this sense be the point where law is re-introduced into an ethical, or at least meta-juridical, perspective. On the contrary, we would like to emphasize that Kantian cosmopolitan right has a properly juridical dimension. Far from questioning the sharp separation between law and ethics, the cosmopolitan right is the necessary accomplishment (...) of Kantian concept of law. (shrink)