The 13 contributions of this collective offer new and challenging ways of reading well-known and more neglected texts on akrasia (lack of control, or weakness ...

La présente étude propose une interprétation de EN, V, 10, en défendant deux thèses: premièrement que la notion centrale de la variabilité du droit naturel signifie la diversité des interprétations que l'on peut donner d'un sentiment communément partagé du juste ou de l'injuste (cf. Rhét., I, 13); deuxièmement que, pour échapper au relativisme de type protagoréen, Aristote défend l'idée d'un régime parfait qui seul peut fournir la meilleure interprétation de ce sentiment.

This paper focuses on the conclusion of Diotima’s speech : “Do you not reflect that it is there alone, when he sees the Beautiful […] that he will give birth not to mere images of virtue but to true virtue, because it is not an image that he is grasping but the truth. And when he has given birth to and nurtured true virtue it is possible for him to be loved by the gods and to become, if any human (...) can, immortal himself ”. It is not clear what exactly Diotima takes “true virtue” to be. Many interpreters argue that that virtue amounts to the exercise of the intellect, the moral, or political virtues being only “secondary” in the eudaimonia. Opposing this in fact Aristotelian reading, I contend that “true virtue” amounts to the moral‑cum‑political virtues once enlightened by the contemplation of the Form of Beauty. My main arguments come from a close reading of some passages of Alcibiades’s speech which should be read as a diptych to Diotima’s. (shrink)

La présente étude propose une interprétation de EN, V, 10, en défendant deux thèses: premièrement que la notion centrale de la variabilité du droit naturel signifie la diversité des interprétations que l'on peut donner d'un sentiment communément partagé du juste ou de l'injuste (cf. Rhét., I, 13); deuxièmement que, pour échapper au relativisme de type protagoréen, Aristote défend l'idée d'un régime parfait qui seul peut fournir la meilleure interprétation de ce sentiment.

Résumé — Contrairement à la plupart des interprétations de type “ moral ”, je défends une interprétation morale du sens de la tragédie pour Aristote à partir d’une compréhension médicale de la catharsis. Cela, en défendant une autre interprétation des pathêmata dont il y a catharsis : c’est la purgation d’un vécu donné par les émotions de peur et de pitié, ce vécu étant fondamentalement la peur que le spectateur éprouve de se voir dans une situation analogue à celle qui (...) est représentée. Le théâtre tragique est ainsi vu par Aristote comme une mise à l’épreuve de la vertu morale du lecteur ou du spectateur et, par cette catharsis, comme un moyen de la renforcer. (shrink)