Cet article a pour objet l’étude des commentaires médiévaux de l’épître à Philémon. Après avoir examiné la place de l’épître dans les bibles médiévales, avec ses prologues et ses divisions, puis la traduction latine de la Vulgate et l’histoire du texte, à travers surtout les notes critiques des correctoires, on envisage les prologues des commentaires puis les techniques d’exégèse : divisio textus, étude sémantique, analyse rhétorique, distinctiones et quaestiones. L’étude thématique se limite aux éléments historiques et au traitement du (...) problème de l’esclavage. En annexe, on trouvera la liste des commentaires utilisés, les textes des correctoires sur Philémon et les textes des prologues. (shrink)

Deux lignes caractérisent l’exégèse médiévale de la Bible : elle s’inscrit dans une tradition de réception de la Parole divine, elle considère sa lecture comme un progrès infini. Les Pères représentent le fondement de cette tradition exégétique. Peut-être plus, même : ayant aussi bénéficié de l’inspiration, ils font partie eux-mêmes d’une Écriture sacrée, qui dépasse le canon des textes bibliques. On étudie donc ici, notamment à travers un texte d’Henri de Gand, cette notion des Pères comme sacra Scriptura. (...) Puis on note que certains ouvrages ont joué un rôle déterminant – aux Pères s’ajoutent des auteurs du haut Moyen Âge et même du xii e siècle. L’une des manifestations les plus claires de cette présence est le commentaire anthologique, qui fleurit dans le haut Moyen Âge, mais se poursuit au moins jusqu’à la Catena aurea de Thomas d’Aquin. L’utilisation des Pères est multiple : on ne craint pas d’opposer leurs vues, notamment dans la questio, on recherche aussi dans leurs œuvres des traces des traductions anté-hiéronymiennes. (shrink)

Parmi les versets du Pentateuque qui régissent la conduite à l’égard des étrangers, on étudie les commentaires médiévaux d’Ex 22, 21 et 23, 9, Lv 19, 33-34 et 25, 23, Dt 10, 19. Les lexiques (Papias, Huguccio de Pise, Jean de Gênes) permettent de préciser le sens des mots qui désignent l’étranger dans la Vulgate, advena et peregrinus. Les commentateurs (de Raban Maur à Dominique Grima) développent les raisons de cette exigence d’hospitalité : la compassion, l’amour du prochain, le fait (...) que les Hébreux aient été eux-mêmes étrangers en Égypte, la terre appartient au Seigneur. L’exégèse spirituelle assimile les étrangers aux pécheurs qui se repentent. (shrink)

Les exégètes médiévaux ont-ils une attitude particulière à l’égard des récits de la Bible que nous faisons aujourd’hui entrer dans la catégorie du « mythe »? On voudrait répondre à cette question à partir de l’étude des généalogies des chapitres 4 et 5 de la Genèse dans les commentaires composés entre le xii e et le xiv e siècles en Occident. Celles du chapitre 4 (v. 17-22) sont considérées comme un mythe sur les origines de la culture – la vie (...) pastorale, le travail des métaux, la musique, le tissage –, celles du chapitre 5 posent des problèmes divers, notamment du fait de la longueur de la vie des personnages nommés. Il semble que les commentateurs du Moyen Âge soient moins sensibles à la dimension « historique » de ces textes qu’aux enseignements que nous pouvons en tirer sur les fondements de la conduite humaine. L’analyse qu’ils font des structures de ces textes (utilisant notamment la valeur symbolique attachée aux nombres et mettant en relief les différences d’agencement) et les applications tropologiques qu’ils en tirent, puisznt dans l’Écriture sainte les enseignements d’une Parole adressée en permanence à l’homme, permettent de constater que les procédures qu’ils mettent en œuvre sont proches de celles d’une certaine analyse des mythes aujourd’hui. (shrink)

Cet article examine le rôle que joue l’approche philosophique de Maître Eckhart dans son exégèse biblique. À travers une analyse de sa théologie trinitaire, de sa théologie de la création, de sa théorie de l’intellect et de sa philosophie du langage, nous montrons qu’Eckhart interprète la Bible à partir de la « grammaire profonde » qui sous-tend la réalité dans son ensemble. Tout en insistant sur l’importance du « livre des créatures », Eckhart souligne néanmoins que le texte biblique (...) reste indispensable pour la théologie dans la mesure où il parle de l’immanence permanente de toutes choses en Dieu, nonobstant leur efflux sous forme de création. En fin de compte, tous les livres dont parle Eckhart – la Trinité, le monde créé et les Écritures – doivent être laissés en arrière pour céder la place au silence, qui seul nous donne accès à l’unité absolue de l’origine. (shrink)

One of the major contributions of Henri de Lubac to contemporary theology is his reflection on the senses of Holy Scripture. Started in Catholicisme , his reflection on this subject reached its full development in Exégèse médiévale. Les quatre sens de l'Ecriture , and was taken up again by way of a synthesis in L'Ecriture dans la Tradition . His book on Origen expresses well the central idea: God reveals himself in history, but these historical events are to (...) be understood spiritually. (shrink)

Les correctoires sont des recueils de notes critiques sur le texte (latin) de la Vulgate. Est donné comme exemple le correctoire Sorbonne II (ms. BnF lat. 15554, seconde partie) sur Osée. On y perçoit la richesse des sources (texte massorétique, vieilles latines et manuscrits de la Vulgate, Pères de l’Église, autres correctoires) et on a un exemple de la méthode : les auteurs comparent les textes de leurs bibles au texte massorétique pour déterminer les interpolations, les omissions et les modifications (...) ; ils sont attentifs aux questions de ponctuation. (shrink)

Depuis Aristote, on entend par catégories des concepts très généraux, dont la généralité ne dérive pas de l’expérience, mais en quelque sorte la précède, puisque c’est eux et eux seuls qui nous permettent de l’organiser et de la penser. Ces concepts – substance, quantité, relation, qualité, lieu, temps, action, passion, situation, avoir – sont-ils des structures universelles de toute pensée ou bien sont-ils liés aux particularités sémantiques ou syntaxiques d’un système linguistique particulier, en l’occurrence de la langue grecque, à l’intérieur (...) de laquelle ils ont été pour la première fois énoncés et rassemblés?Les études ici réunies, issues d’un séminaire qui s’est poursuivi durant plusieurs années au Centre de recherche sur la Pensée antique de l’Université de Paris-Sorbonne, associé au C.N.R.S. , s’efforcent d’apporter des éléments de réponse à cette grande question, qui demeure au centre des discussions contemporaines sur les rapports de la philosophie et du langage. Leur apport spécifique consiste dans une exégèse rigoureuse des analyses du traité aristotélicien des Catégories, éclairé par les développements ultérieurs de la doctrine, tels que nous les connaissons notamment à travers le Commentaire du Néoplatonicien Simplicius. Certaines de ces études examinent l’influence ou les transformations des catégories aristotéliciennes chez les Stoïciens, les grammairiens grecs de la fin de l’Antiquité, les Néoplatoniciens tardifs, les Pères de l’Église et dans la tradition latine antique et médiévale. (shrink)

À plusieurs égards, il est vrai d’avancer que Maïmonide et Averroès poursuivent le même projet philosophique et religieux. D’autant plus que tous deux ont été décrits comme des disciples d’al-Fârâbî, le fondateur de l’école de l’aristotélisme arabe . Cependant, à première vue, leur oeuvre ne pouvait pas être moins ressemblante: Averroès n’a écrit presque exclusivement que des commentaires sur Aristote, cependant que Maïmonide n’est l’auteur d’aucune oeuvre qui appartienne à un genre philosophique dans le sens strict. Il est, d’un autre (...) côté, un commentateur distingué lui aussi - sauf qu’il n’explique pas Aristote, mais commente et met de l’ordre dans la Loi de Moïse. La question principale dont je traite dans cet article, est celle de savoir si ce rapport tellement différent à la philosophie et à l’exégèse chez Averroès et Maïmonide peut être compris comme deux façons d’implémenter le cadre conceptuel établi par al-Fârâbî. Je commence par examiner le projet d’al-Fârâbî, que j’essaie d’expliquer par deux objectifs: reprendre et continuer le projet de la philosophie antique et définir sa place dans une société, dans laquelle l’autorité de la Loi divine n’est pas mise en question. Ensuite, je montre que, tandis que l’oeuvre d’Averroès peut être comprise, dans l’ensemble, comme une continuation du projet d’al-Fârâbî, cela n’est pas vrai de la même façon pour l’oeuvre de Maïmonide qui en partie transforme al-Fârâbî de manière créative et en partie utilise des prémisses dont on ne trouvera pas la source en al-Fârâbî. La position de Maïmonide en ce qui concerne la philosophie et l’exégèse se distingue significativement de la position habituelle adoptée par les falâsifa, ce qui a eu des conséquences importantes pour la philosophie juive médiévale après Maïmonide. (shrink)

L�entrée de la Métaphysique d�Aristote en Europe occidentale a provoqué fascination et embarras. Les lectures nouvelles d�Aristote entrèrent souvent en confrontation avec les exégèses bibliques ; des problématiques spécifiquement médiévales, comme celle de l�être et de l�essence, sont alors apparues. Nous proposons ici la traduction d�une Question appartenant à un cours sur la Métaphysique donné à la fin du XIIIe siècle par Siger de Brabant, maître à la Faculté des arts de l�Université de Paris. La Question 7 propose une solution (...) originale au problème de l�être et de l�essence : le débat est détourné de sa perspective ontologico-théologique et resitué dans le contexte linguistique. (shrink)

It is well known that Maimonides rejects the Kalam argument for the existence of God because it assumes the temporal creation of the world, a premise for which he says there is no “cogent demonstration (burhan qat'i) except among those who do not know the difference between demonstration, dialectics, and sophistic argument.”Moses Maimonides, The Guide of the Perplexed, trans. Shlomo Pines (Chicago: University of Chicago Press, 1963), I:71:180. All references are to this translation; parenthetic in-text references are to part, chapter, (...) and page. By contrast, he claims to establish belief in the existence of God “through a demonstrative method as to which there is no disagreement in any respect” (I:71:182). Taken at his word, Maimonides’ proofs for the existence of the deity, like Aquinas’s five ways, have traditionally been read as models of medieval natural theology: of the power of human reason to independently establish revealed truth. In recent years, however, the same demonstrations have assumed a second kind of significance. For scholars, like myself, who argue that Maimonides holds severe views about the limitations of human knowledge of divine science and metaphysics, these demonstrations are the strongest conceivable counterevidence.The locus classicus for this view is Shlomo Pines, “The Limitations of Human Knowledge According to Al-Farabi, Ibn Bajja, and Maimonides,” in Studies in Medieval Jewish History and Literature, ed. I Twersky, 3 vols. (Cambridge: Harvard University Press, 1979), I:82–109. See also his “Les Limites de la Métaphysique selon Al-Farabi, ibn Bajja et Maimonide; Sources et Antitheses de ces Doctrines chez Alexandre d’Aphrodise et Chez Themistius,” Miscellanea Mediaevalia 13 (1981): 211–25; “Dieu et L’Etre Selon Maimonide: Exégese d’Exode 3,14 et doctrine connexe,” in Celui qui est: Interprétations juives et chrétiennes d’Exode 3, 14, ed. A. de Libera et E. Zum Brunn (Paris: Les Editions du Cerf [Collection “Patrimoines”], 1986), 15–24; and “The Relation between Maimonides’ Halakhic and non-Halakhic Works,” in Maimonides and Philosophy, ed., S. Pines and Y. Yovel (Dordrecht: Martinus Nijhoff, 1987). Pines concludes, on the basis of the limitations of the intellect with respect to knowledge of metaphysics, that Maimonides, like Kant, gives priority to the practical over the theoretical. For arguments drawing different ‘skeptical’ conclusions, see my “Maimonides in the Skeptical Tradition,” ms.; “Maimonides on the Growth of Knowledge and the Limitations of the Intellect,” to appear in Tony Levy, ed., Maimonide: Traditions philosophiques et scientifiques médievales arabe, hébraique, latine; “Logical Syntax as a Key to a Secret of the Guide of the Perplexed,” (in Heb.), Iyyun 38 (1989): 137–66; “Maimonides on Language and the Science of Language,” in Maimonides and the Sciences, ed., H. Levine and R. Cohen (Dordrecht: Kluwer, 2000), pp. 173–226; and The Matter and Form of Maimonides’ Guide (forthcoming). If Maimonides really held that humans cannot apprehend metaphysical truths about the deity, how could he have demonstrated (or even thought he could demonstrate) the existence of God? If he does demonstrate it, then humans evidently do have knowledge of metaphysics. As one distinguished scholar has recently protested, it is nothing less than “perverse” to interpret Maimonides as “meaning that the existence of God is unknowable when he in fact prides himself on having demonstrated the existence of God in four different ways.”Herbert A. Davidson, “Maimonides on Metaphysical Knowledge,” Maimonidean Studies 3 (1992–1993): 49–103, 86. See also Alfred L. Ivry, “The Logical and Scientific Premises of Maimonides’ Thought,” in Perspectives on Jewish Thought and Mysticism, ed. Alfred L. Ivry, Elliot R. Wolfson, and Allan Arkush (Amsterdam: Harwood Publishers, 1998), pp. 63–97, 70. (shrink)

A actividade científica de Mário Martins, S.J. (1908-1990) integra-se em uma directriz que aponta para a valorização do pensamento português, um dos objectivos precípuos da Revista Portuguesa de Filosofia, de que aquele foi colaborador. Pode definir-se o alcance da tese que está subjacente aos estudos de M. Martins: - a existência du. duma constante no Homem, quando este é considerado globalmente, como ser vivo e senhor de sentimentos e de aspirações em larga medida comuns a todos os tempos. Os termos (...) em que o homem medieval experimentou e desenvolveu tão complexa teia de relações na sua época - de ideias, de gostos, de crenças, de volições e de vivências, e sobre aquela, nos textos quenos legou pôde reflectir em plano. especulativo - tal foi o objecto prioritário da diuturna inquirição do nosso Autor. Tese essa que supõe, para conveniente compreensão e tratamento dos temas, se reconheça a funcionalidade interdisciplinar dos agentes da cultura. É esta noção que leva M. Martins a recorrer a uma metodologia comparatista, privilegiando as inter-relações, ao aproximar as doutrinas filosóficas de textos osmais diversos, tais como fontes históricas (primárias,narrativas, literárias, iconográficas, litúrgicas,) estruturas tradicionais de mitos e lendas, arquétipos de versões arcaicas de poema de contos, do romanceiro popular, enfim da vasta e complexa rede de veios de espiritualidade, entre Oriente e Ocidente, entre a Antiguidade e o Medievo, ou entre este e o tempo actual. Autor de vastíssima bibliografia no campo da cultura portuguesa, e especialmente em seu âmbito medieval, M. Martins apresenta-se como o historiador das inter-relações, em termos, amplitude e alcance antes desconhecidos, como chave de interpretação da cultura medieval, com novas modalidades de tratamento e de exegese de textos o que conduz a uma necessária revisão de conceitos na actual historiografia portuguesa. O epistolário inédito e a bibliografia do Autor, em Apêndice, colocam em relevo os traços essenciais da personalidade e os núcleos temáticos da obra deste Medievalista. /// L'activé scientifique de Mário Martins, S.J. (1908-1990) a comme ligne de force la valorisation de la pensée portugaise, un des objrectifs principaux de la Revista Portuguesa de Filosofia, dont il fut collaborateur. On peut définir l'enjeu de la thèse sous-jacente aux études de M. Martins: l'existence d'une constante en l'Homme, quand celui-ci est considéré globalement, comme être vivant et siège de sentiments et d'aspirations pour une large part communs à tous les temps. Les termes en lesquels l'homme médiéval a vécu et développé un si complexe réseau de relations en son époque - réseau d'idées, de goûts, de croyances, volitions et expériences vécues - et la réflexion qu'il a pu poursuivre sur ce réseau grâce aux textes qu'il nous a légués, tel fut l'objectif prioritaire de la longue recherche de notre Auteur. Cette thèse suppose, pour que l'on puisse correctement comprendre et développer les thèmes en questions, que l'on reconnaisse la fonctionalité interdisciplinaire des agents de la culture. C'est cette notion que pousse M. Martins à faire appel à une méthodologie comparatiste privilégiant les relations en rapportant les doctrines philosophiques de textes très divers comme les sources historiques (primaires, narratives, littéraires, iconographiques, liturgiques), ou comme les structures traditionnelles de mythes et de légendes, les archétypes de versions archaïques de poèmes et de contes, du romain populaire, enfin de Ia vaste et complexe gamme des chemins de spiritualité, entre l'Orient et l'Occident, entre F Antiquité et le Moyen Age, entre ce temps-là et le temps actuei. Auteur d'une três vaste bibliographie dans le domaine de lacultureportugaise, et spécialement sur le térrain du Moyen-Age, M. Martins apparait comme Tnistorien des "inter-relations» (menées avec une envergure jusqu'alors inconnue) comme clé d'interprétation de laculture médiévale, avec de nouvelles modalités de traitement et d'exégèse de textes, ce que conduit à une nécessaire révision des concepts dans 1'actuelle historiographie portugaise. La correspondance et Ia bibliographie de 1'Auteur, en appendice, mettent en relief les traits essentiels de Ia personnalité et les thèmes centraux de 1'oeuvre de ce Médiéviste. /// Mário Martins' work can be appreciated as part of the project, implicit in the criation of the Revista Portuguesa de Filosofia, to promote Portuguese thought as such. M. Martins' contribution can be seen in his insistence that there is a constant factor in the existence of Man. His rechearch into Medieval texts attemps to bring this factor out; the key notion is the interdisciplinary functioning of cultural agents. M. Martins releas, thus, to a comparative methodology, giving special emphasis on interrelationships; diverse philosophical doctrines, historical sources, tradional myths and legends archetypes revealed in arcajc poetry, popular novelas, etc. What we find is avast network of spirituality that brings together East and West, Antiquity and the Middle Ages, the Middle Ages and our oun times. As historica of interrelationships, M. Martins' work can contribute to the need revision of concepts in current Portuguese historical studies. Unpublished letters and bibliography of the author can be found in apendix. These reveal the personality traits and the central themes of this medievalist. (shrink)

No tratado 10 (V 1), 8, ao examinar a questão da constituição das hipóstases inteligíveis, Plotino observa que tais teses não são novas, mas há muito enunciadas pelos filósofos anteriores e notadamente por Platão. De tal modo, sua investigação acerta de tais temas constitui-se como uma exegese dos antigos e dos diálogos platônicos. No início da interrogação acerca da eternidade e do tempo no tratado 45 (III 7), Plotino observa a necessidade de examinar o que os antigos filósofos disseram acerca (...) da temática investigada, propondo um exame doxográfico a fim de que se possa obter “por si mesmo” uma compreensão adequada sobre o tempo a partir de seu paradigma, a eternidade. Nesse sentido, nossa proposta é de elaborar uma breve investigação acerca da possibilidade de articulação desses dois textos plotinianos por meio de alguns elementos presentes no tratado 20 (I 3), Sobre a dialética. De tal modo, pretende-se obter uma aproximação de alguns procedimentos metodológicos do pensamento de Plotino. Palavras-chave: Exegese, Dialética, Método Filosófico, Leitura dos Antigos, Plotino. (shrink)

La philosophie française actuelle se réduit souvent à de l’historiographie ou à de l’exégèse de textes, s’exposant ainsi au reproche de stérilité. Certes, la philosophie ne doit pas céder à une telle tendance sous peine de se discréditer ou de disparaître. Cependant, à l’inverse, l’histoire de la théorie et l’exégèse sont nécessaires à la théorie non seulement pour produire de nouvelles hypothèses mais aussi pour les justifier, ceci étant vrai pour toutes les disciplines scientifiques.

L’article tente de saisir le rapport entre exégèse, rhétorique et philosophie dans les textes de Philon à partir d’un angle particulier : l’usage philonien croisé des images bibliques et du rôle spécifique assigné à l’image dans la pensée hellénique. S’il y a chez l’Alexandrin une réflexion sur les vertus du langage déployée entre l’exégèse des textes bibliques et le recours constant aux modèles théoriques de la philosophie, cette réflexion vise explicitement à établir une science, la théologie rationnelle, légitimée (...) par sa fondation sur la lettre biblique et validée en même temps par une démarche et un lexique spécifiquement philosophiques. Or la pratique des images s’inscrit dans cette tentative philonienne de fonder la réflexion théologique sur les rapports de la langue avec les facultés sensibles et intellectives, depuis les figures et les concepts avec lesquels travaille le langage philosophique jusqu’à l’établissement d’un savoir à partir du paradigme des vertus épiphaniques dont la lettre biblique est pourvue. (shrink)

Neoplatonic Exegeses of Plato's Cosmogony JOHN F. PHILLIPS AMONG THE MANY CONTROVERSIES to which the long history of interpretation of Plato's Timaeus has given rise, that concerning the eternity of the cosmos is one of the most enduring and complex, and the source of almost continuous debate from the time of Xenocrates to the present. The importance to all Platonists of a doctrinally consistent answer to the question of whether or not the universe had a beginning in time is made (...) amply clear in the statement attributed to Iamblichus by Proclus that proper understand- ing of the creation of the world is crucial for the entire theory of Nature. Iamblichus here refers obliquely to the orthodox Platonist position that the universe is not a temporal being subject to decay and destruction. The princi- pal problem for all of them, of course, was that, taken literally, Plato's account of the creation in the Timaeus, particularly the passage 27C-a8C, appears to be an unequivocal affirmation of a temporal beginning to the cosmos. Espe- cially troublesome was Plato's use of the verb y~yovev in Timaeus 28b 7, which seems to be an explicit claim for an &QX1] in time. That this passage did indeed refer to a temporal beginning was a point that was made repeatedly and forcefully by the chief opponents of the Platonists on this issue, the Peripa- tetics, who, following Aristotle, read the Timaeus creation account literally.' To.. (shrink)

L'exégèse a une histoire récente qu'enrichissent les problématiques des sciences humaines ainsi que les réflexions théologiques. L'article expose les grandes lignes de cette évolution depuis l'encyclique Providentissimus Deus , qui reconnaît, bien que timidement encore, l'importance du point de vue historicocritique, jusqu'au document de la Commission biblique pontificale L'interprétation de la Bible dans l'Église , qui intègre l'herméneutique contemporaine attentive à la place du lecteur dans l'interprétation du texte offert à sa lecture. La constitution conciliaire Dei Verbum constitue un (...) moment décisif de cette évolution en définissant l'Écriture et la Tradition comme «un unique dépôt sacré de la Parole de Dieu confié à l'Église». (shrink)

De 1903 à 1905, une discussion serrée s'engage entre Loisy, Blondel, Hügel. C'est le philosophe d'Aix qui focalise le débat sur la christologie en soulevant la question de la science et de la conscience du Christ. Il le fait dans la perspective de son « panchristisme » qui le rend peu sensible au Jésus de l'Histoire et à la lecture littérale des Evangiles. Il s'oppose ainsi à l'exégèse de Loisy, soupçonnant chez lui une position doctrinale qui va plus loin (...) qu'une réserve purement méthodologique.Ce débat a l'intérêt d'avoir été largement interdisciplinaire en mettant en œuvre l'exégèse, l'histoire, la philosophie et la théologie. S'il a été troublé par les urgences de la crise moderniste, il a permis d'entrevoir la nécessité et la difficulté d'un travail épistémologique pour articuler les divers savoirs dans le respect de leurs méthodes respectives.From 1903 to 1905, a lively debate was had between Loisy, Blondel, and Hügel. The philosopher of Aix focused the debate on Christology by raising the question of the knowledge and consciousness of Christ. He did it in the perspective of his panchristianism which rendered him insensitive to the Jesus of History and a literal reading of the Gospels. Thus he was against Loisy's exegesis, suspecting that he had a doctrinal position that went farther than a purely methodological reticence.The debate was interesting in so far as it was interdisciplinary, making use of exegesis, history, philosophy and theology. If it was troubled by the urgency of the modernist crisis, it gave an opening to the need and difficulty of working on an epistemology to articulate different disciplines with respect for their varied methods. (shrink)

O objetivo do artigo consiste em analisar, a partir dos parágrafos 34 a 38 da obra Kant e o problema da metafísica e segundo a exegese heideggeriana, o sentido e pertinência da inserção da problemática antropológica anteposta às três questões fundamentais expostas na Crítica da razão pura. Heidegger converte um rol exaustivo, delimitado pelas três perguntas, em um rol exemplificado, ao colocar a indagação da antropologia filosófica como pressuposto e consequência necessária das três interrogações kantianas. Heidegger recorre ao conceito de (...) finitude, para validar a importância e para fundamentar a primazia da questão antropológica sobre as demais: a interrogação “que é o homem” transforma-se na primeira que dispensa, a partir de si, as três restantes. Na finitude estão circunscritas as discussões sobre o tempo, a autoafecção pura, a imaginação e o tempo originário. É na finitude que estão os verdadeiros sinais ou ecos da antropologia filosófica kantiana. (shrink)