Qu'est-ce qu'un enseignement? Une pensée? Qu'autorisent-ils? À la suite de Claire Brunet, Sandra Laugier et Frédérique Ildefonse qui dirigent ce volume, d'anciens étudiants, aujourd'hui chercheurs renommés ou plus discrets, creusent à travers le sillon de leur discipline ce que leur a permis l'enseignement de leur maître commune à l'École normale supérieure. Les amitiés intellectuelles s'y joignent. Ce que l'on appelle communément communication dans le monde académique devient texte. Tous, en creux, décrivent l'influence d'un enseignement, la liberté qu'il permet à des (...) esprits pour s'épanouir et nous laissent découvrir un portrait intellectuel d'une grande originalité. La pensée de Claude Imbert, philosophe, logicienne, longtemps directrice du département de philosophie de la rue d'Ulm, n'a pas les honneurs médiatiques français en sus des "académiques" d'usage. S'y prêterait-elle? Pourtant, la philosophe française est depuis plus de vingt ans lue, reçue et écoutée dans les universités du monde entier, des Etats-Unis à la Chine en passant par l'Amérique du Sud. Tous les textes rassemblés ici, comme autant de variations, sans jamais le dire, souhaitent contribuer à la reconnaissance de l'oeuvre. Un inédit "Ne rien oublier et tout apprendre" de la philosophe et un texte de Pascalle Monnier, écrivain, accompagnent le volume."--Page 4 of cover. (shrink)

: Frege's philosophical writings, including the "logistic project," acquire a new insight by being confronted with Kant's criticism and Wittgenstein's logical and grammatical investigations. Between these two points a non-formalist history of logic is just taking shape, a history emphasizing the Greek and Kantian inheritance and its aftermath. It allows us to understand the radical change in rationality introduced by Gottlob Frege's syntax. This syntax put an end to Greek categorization and opened the way to the multiplicity of expressions producing (...) their own intelligibility. This article is based on more technical analyses of Frege which Claude Imbert has previously offered in other writings (see references). (shrink)

Frege's philosophical writings, including the “logistic project,” acquire a new insight by being confronted with Kant's criticism and Wittgenstein's logical and grammatical investigations. Between these two points a non-formalist history of logic is just taking shape, a history emphasizing the Greek and Kantian inheritance and its aftermath. It allows us to understand the radical change in rationality introduced by Gottlob Frege's syntax. This syntax put an end to Greek categorization and opened the way to the multiplicity of expressions producing their (...) own intelligibility. This article is based on more technical analyses of Frege which Claude Imbert has previously offered in other writings. (shrink)

Frege's philosophical writings, including the “logistic project,” acquire a new insight by being confronted with Kant's criticism and Wittgenstein's logical and grammatical investigations. Between these two points a non-formalist history of logic is just taking shape, a history emphasizing the Greek and Kantian inheritance and its aftermath. It allows us to understand the radical change in rationality introduced by Gottlob Frege's syntax. This syntax put an end to Greek categorization and opened the way to the multiplicity of expressions producing their (...) own intelligibility. This article is based on more technical analyses of Frege which Claude Imbert has previously offered in other writings. (shrink)

There is a hint of paradox in opening this collection of texts on the procedures for totalizing knowledge in Antiquity by calling to witness the Platonic dialogues. What might they contribute, besides a critique of Sophistic polymathy, Socrates’ nescience, his way of jumping in and interrupting long discourses, the disconcerting interlude of preliminary questions, and the aporetic collapses? A host of questions does not make a book, much less a library - unless the Socratic stratagem defines some entirely new conditions, (...) or unless Plato's argument authorizes, beyond a program of study, a way of constituting knowledge with its hierarchized elements and the articulations called for by this program. A few remarks are in order here. (shrink)

Cette édition numérique a été réalisée à partir d'un support physique, parfois ancien, conservé au sein du dépôt légal de la Bibliothèque nationale de France, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l'exploitation des Livres indisponibles du XXe siècle. Quelle sera la fonction d'une logique si le formalisme l'oblitère? On l'a caractérisée sur deux états disjoints : la phénoménologie catégoriale, dont Kant avait épuisé les ressources, et le formulaire quantificationnel. « Copyright Electre » Pages de (...) début Avant-propos - Des dimensions intelligibles Première partie - La seconde navigation Présentation Chapitre premier - Le prix de l'expérience Chapitre II - Logique, histoire formalisation Chapitre III - La logique stoïcienne et la construction du récit Chapitre IV - La dissidence des preuves Deuxième partie - Mises au point Chapitre V - Catégories, apophantique, énonciation Chapitre VI - La vérité d'Aristote et la vérité de Tarski Chapitre VII - Port-Royal et la géométrie des modalités subjectives Chapitre VIII - La philosophie critique et l'énigme du jugement de gout Troisième partie - Perspectives Chapitre IX - De l'expression et de ses recommencements Chapitre X - Le roman grec. Du protreptique à l'éducation sentimentale Chapitre XI - Ce que dit le « menteur crétois », cet agent double Chapitre XII - Entre logique naturelle et intelligence artificielleChapitre XIII - Logique, grammaire, style Index nominum Pages de fin. (shrink)

Kant prit pour pivot de la révolution copernicienne l'immutabilité d'une table qui portait toute l'autorité du classicisme et révélait les opérations secrètes d'un sensus communis logicus. La logique n'avait pas d'histoire. Après la rupture introduite par la logique mathématique et pour la conjurer, on s'est intéressé à son histoire comme présentant autant de variétés d'une même forme. Mais la forme, terme homonyme entre l'eidos platonicien et la syntaxe moderne, gardait l'écorce sans le fruit, oubliant que l'héritage grec avait fructifié ailleurs, (...) dans les arts et dans les sciences et vivait précisément de ses métamorphoses. Le projet de Platon, accompli par le stoïcisme, donne la mesure de l'héritage athénien. L'épisode ouvert par Frege laissait un tout autre avenir que de choisir entre la formalisation ou le silence. Car la logique mathématique, liée à l'histoire de l'algèbre et de la calculabilité, ménageait la place pour une activité philosophique délivrée à son tour des opérations obscures du sens commun et consciente de ses symbolismes. Ce qui redonne sens aux réformes de l'entendement, opération philosophique essentielle et constante, contre les méthodes supposées régir toutes les manières de la connaissance. Cette autre histoire se trame de Port-Royal, à d'Alembert, Wittgenstein, Cavaillès et Merleau-Ponty. La connaissance s'y trouve servie par la diversité de ses supports, y compris styles et syntaxes, tous inscrits sur le palimpseste des opérations inconscientes qui précèdent toute épistémologie. (shrink)

Résumé : Chez Baudelaire il y a une expérience moderne comme une pleine et égale possession de principe, comme une revanche mentale sur la diversité souvent scandaleuse des évènements et des conditions de la vie. Et si le moderne met en jeu nos proximités sensorielles et cérébrales, varie nos cartes corporelles, il n’en finira jamais . Ici s’éclaire cette physiologie insolite de la vie moderne – ce trope de Baudelaire serait la réponse , la plus exacte jusque dans son assonance, (...) donnée au corbeau de Poe , à ses mots volés on ne sait où et psalmodiés par un perroquet noir - never more . Mot-Clès: Littérature. Language. Esthétique. (shrink)

This article proposes a reading of the work of Claude Imbert through the concept of participation. This concept comes from the logical tradition of Plato, in which it designates the inscription of the intelligible within the sensible. But Imbert, following the Stoics, gives it an anthropological turn, showing that it opens onto a reading of the syntaxes by which an event is correlated to another. This turn can be considered as a continuation of the genealogy going from (...) Lévy-Bruhl to Lévi-Strauss in the anthropological reflection on the participation of the intelligible and the sensible. (shrink)

Claude Imbert often declares that the activity of philosophy now needs to be in line with the teachings of anthropology. In her book Maurice Merleau-Ponty, the very fact that the last course of the author of Phenomenology of Perception, questioning ‘The Possibility of Philosophy’, sketched out ‘the anthropological outline of an intellectual activity unburdened by any a priori’ [les contours anthropologiques d'un activité intellectuelle délestée de tout a priori] is considered by her as more evidence for such a (...) necessity. My contribution explores the meaning of Claude Imbert's affirmation that today the possibility of philosophy is deeply connected with anthropological knowledge. It will, in particular, confront such an affirmation with the debate among African philosophers, concerning the relationship between philosophical activity and ethnography. (shrink)

Convinced that logic has a history and that its history always manages to surprise the philosophers, Claude Imbert has devoted much of her work to the study of the Stoic school and of the late-nineteenth-century German logician Gottlob Frege. In the fifth chapter of her book Pour une histoire de la logique, she examines the trajectory of Frege's awareness of what his new logic entails, in particular the way it subverts the project of Kant.

Convinced that logic has a history and that its history always manages to surprise the philosophers, Claude Imbert has devoted much of her work to the study of the Stoic school and of the late-nineteenth-century German logician Gottlob Frege. In the fifth chapter of her book Pour une histoire de la logique, she examines the trajectory of Frege's awareness of what his new logic entails, in particular the way it subverts the project of Kant.

Convinced that logic has a history and that its history always manages to surprise the philosophers, Claude Imbert has devoted much of her work to the study of the Stoic school and of the late-nineteenth-century German logician Gottlob Frege. In the fifth chapter of her book Pour une histoire de la logique, she examines the trajectory of Frege's awareness of what his new logic entails, in particular the way it subverts the project of Kant.

Claude Imbert's responses to Beauvoir, Merleau-Ponty and Lévi-Strauss characteristically interpret their work as philosophical departures and emigrations. Less interested in definitively abandoned conceptual models, Imbert focuses on incomplete, ‘vexed’, ‘active’ leaving: a text which is ‘out of synchronicity with its own philosophical time’; which is ‘in advance of oneself’; or uses a philosophical mode whose limitations and fracture points are concurrently revealed. Beauvoir's project in The Second Sex is interpreted as sustained by, and productive in, its own (...) cul-de-sacs, while Merleau-Ponty is interpreted as engaged in an ongoing emigration from phenomenology and transcendentalism. Whereas Derrida's Lévi-Strauss reinstates a Rousseauist vision, Imbert's Lévi-Strauss is a figure perpetually departing from his own resources. In their irony, his reinstatements of nostalgia take leave of themselves. Imbert is described as a critic who has brought her acuity to such philosophical departures. (shrink)

The philosopher of Mathematics Jean Cavaillès plays an important role in Claude Imbert's thought. His published work had a significant impact after the war. It is largely a reflection on debates on the foundation of mathematics and on two opposed models of axiomatics, foundationalist and constructionist. The philosophy he announced was to be a study of the generativity of conceptual structures, as opposed to a phenomenology of knowledge. He derived from his reflection on invention in mathematics a great (...) scepticism on the ideas of the separateness and unity of consciousness and a criticism of the teleologies inherent in philosophies of consciousness. In that, his work, according to Claude Imbert, made possible the reflections on structures and symbolisms which were to dominate the French context in the following decades. (shrink)

By taking into account those operations of modernity initiated by Stendhal and Cézanne, Manet and Proust, which were continued by Merleau-Ponty and Lévi-Strauss, this paper considers Claude Imbert's writings from the perspective of the formative role that literature and painting had and still have in mapping a new rationality. The aim is to show how the philosopher reintegrates such priceless experiences, captured by peculiar literary forms, syntagms, and juxtaposition of genres or pictorial manners, into a conceptual and stylistic (...) invention affecting the very core of philosophical activity. (shrink)

Husserl saw the Cartesian critique of scepticism as one of the eternal merits of Descartes’ philosophy. In doing so, he accepted the legitimacy of the very idea of a universal doubt, and sought to present as an alternative to it a renewed, specifically phenomenological concept of self-evidence, making it possible to obtain an unshakable foundation for the edifice of knowledge. This acceptance of the skeptical problem underlies his entire conceptual framework, both before and after the transcendental turn, and especially the (...) immanence/transcendence distinction, i.e., the very basis of intentionality. In taking as its starting point an analysis of perception, the article puts forth a certain number of phenomenological arguments in order to put into question the validity of the skeptical problem and, therefore, of the Husserlian conceptual framework; it defends, in the first place, a disjunctive conception of perception and, in the second place, a holism of experience. (shrink)

Taking the problem of perception and illusion as a leading clue, this article presents a new phenomenological approach to perception and the world: holism of experience. It challenges not only Husserl’s transcendentalism, but also what remains of it in Heidegger’s early thought, on the grounds that it is committed to the skeptical inference: Since we can always doubt any perception, we can always doubt perception as a whole. The rejection of such an implicit inference leads to a relational paradigm of (...) Being-in-the-World that differs from Heidegger’s on many points. (shrink)

Contemporary philosophy, from Kant through Bergson and Husserl to Heidegger, has assumed that time must be conceived as a fundamental determination of the subject: Time is not first in things but arises from actions, attitudes, or comportments through which a subject temporalizes mtime, expecting or remembering, anticipating the future or making a decision. Event and Time traces the genesis of this thesis through detailed, rigorous analyses of the philosophy of time in Plato, Aristotle, and Augustine, ultimately showing that, in the (...) development of metaphysics, the understanding of the temporal phenomenon as an inner-temporal phenomenon has made possible time's subjectivization. The book goes on to argue that time is in fact not thinkable according to metaphysical subjectivity. Instead, the guiding thread for the analysis of time must shift to the eventual hermeneutics of the human being, first developed in Event and World, and now deepened and completed in Event and Time. Romano's diptych makes a compelling, rigorous, and original philosophical contribution to the thinking of the event. (shrink)

L'idéal universaliste, qui a traversé les siècles jusqu'à aujourd'hui en surplombant les traditions intellectuelles tant chinoise qu'européenne, a façonné un certain nombre de nos représentations et imposé l'idée d'une antinomie entre ce qui relève de l'universel et ce qui renvoie à l'existence du particulier. Outre ce que, à bien y regarder, cette incompatibilité supposée peut avoir de paradoxal, divers épisodes chinois ou européens montrent que, au cours de sa très longue histoire, l'universalisme a aussi entretenu des relations équivoques avec des (...) créations historiques instituant des communautés particulières, telle la nation. Et ce sont ses rapports, tantôt connivents, tantôt antagoniques avec un ensemble de constructions mentales ou historiques particularisantes que l'auteure envisage en première partie. A partir du XVIIe siècle, les deux universalismes évoluent dans une certaine interaction, au gré des rencontres de leurs divers représentants ou de moments de proximité intellectuelle : c'est cette histoire de leurs relations, longue de plus de quatre siècles, que retrace la seconde partie. Le dialogue né de cette interaction, marqué par des méprises et incompréhensions, aura été quelque peu tortueux, mais néanmoins fructueux, dans la mesure où il aura favorisé une prise de conscience par chacun des deux universalismes... d'eux-mêmes. (shrink)

Édition commentée des deux fragments de manuscrits littéraires grecs découverts dans la trésorerie du palais d'Aï-Khanoum, dans un contexte daté de 145 av. J.-C. Ces manuscrits avaient été rédigés dans des officines méditerranéennes et sont paléographiquement datables entre le milieu du IIIe et le début du IIe s. av. J.-C. Le premier texte, rédigé sur papyrus, est un dialogue philosophique platonicien ou aristotélicien relatif à la théorie platonicienne des Idées ; le second, rédigé sur parchemin en trimètres iambiques, relève peut-être (...) du genre théâtral. Leur présence à Aï Khanoum atteste l'existence d'une bibliothèque dans le palais de cette cité. (shrink)

Samotność i tajemnica. Prolegomena do fenomenologii ludzkiej więzi (tłum. Marek Drwięga).