Les relations de la machine et de la pensée sont aussi anciennes qu'énigmatiques, toujours en attente d'une solution. C'est un mythe dont s'abreuve la philosophie. Il est ici repris en fonction de notre conjoncture, la science-fiction avec Matrix, la logique et l'ordinateur avec Turing, enfin l'élaboration théorique avec le cognitivisme et la non-philosophie. Ces essais ont été élaborés dans un même esprit au sein d'une équipe dont les jeunes philosophes partagent le désir commun de renouveler le style philosophique par une (...) discipline de philo-fiction. -/- The relationship between the machine and thought is as old as it is enigmatic, always awaiting a solution. It's a myth that philosophy feeds on. Here it is revisited in the context of our current situation: science fiction with Matrix, logic and the computer with Turing, and theoretical development with cognitivism and non-philosophy. These essays have been drawn up in the same spirit by a team of young philosophers who share a common desire to renew the philosophical style through a discipline of philo-fiction. (shrink)

On savait que c’était l’entité la plus complexe de l’univers connu. Mais le feu d’artifice de découvertes récentes dépasse l’entendement et fait exploser tous les schémas. Votre cerveau est (beaucoup) plus fabuleux que vous le croyez. Il est : totalement élastique, même âgé, handicapé, voire amputé de plusieurs lobes, le système nerveux central peut se reconstituer et repartir à l’assaut des connaissances et de l’action sur le monde ; totalement social, un cerveau n’existe jamais seul, mais toujours en résonance avec (...) d’autres. Mieux : nous sommes neuronalement constitués pour entrer en empathie avec autrui et aller à son secours. Ce livre aborde ces questions passionnantes avec cinq spécialistes. (shrink)

Bien que Caring for America ait fait l’objet de nombreuses recensions au moment de sa publication en 2012, ce n’est que maintenant, sept ans plus tard, que l’on peut saisir l’importance de son apport à la littérature sur le travail de care. Depuis une dizaine d’années, cette littérature s’étoffe, surtout dans les sciences sociales mais Caring for America s’en distingue par sa dimension historique. Eileen Boris et Jennifer Klein montrent que les caractéristiques associées par les chercheurs au...

This text is a polemic against the 2023 article by Sergey N. Gradirovsky who wrote about the present-day relevance of Immanuel Kant’s concept of enlightenment and challenged the idea of the modern human being as a child who needs an external guardian or guide to control his behaviour. In my polemic with Gradirovksy I point out that in addition to “self-incurred immaturity” Kant writes about the historical “immaturity” of savage or backward peoples. I also argue that for Kant “maturity” carries (...) not only biological but also socio-historical connotations. I show that in the modern world Kant’s idea of the social or even historical maturity of the modern human acquires serious problematisation which was shown to be possible and inevitable in the article “What Is Enlightenment?” (1784) and its notion of the historicity of enlightenment, i.e. the very strategy of modernity is possible only when humankind reaches a certain historical age. Using as a point of departure the ideas of the French philosopher Michel Foucault, I maintain that the Kant­ian conception of enlightenment is at once ironic and tragic. It is ironic because it does not rule out that its main thesis on the historical maturity of the human being may turn out to be wrong. It is tragic because its main thrust is “heroisation of the present”, i.e. a readi­ness to resist the temptation of being absorbed by the future, which takes on added relevance in view of the virtualisation of reality. (shrink)

Trente-cinq ans après le numéro d'hommage que lui consacrait à sa mort La Nouvelle Revue française, cet ouvrage rassemble une matière inédite sur le philosophe, écrivain et éditeur Brice Parain. Il s'agit, d'une part, de textes et témoignages prononcés lors d'une journée d'études en juin 2002 organisée par la Bibliothèque nationale de France, détentrice de ses archives personnelles. On y a joint, d'autre part, un ensemble de documents éclairant d'un nouveau jour le parcours singulier d'une des grandes figures intellectuelles françaises (...) du siècle dernier. Les analyses des historiens se mêlent ici, documents et archives à l'appui, aux travaux des philosophes et des critiques pour porter un regard plus renseigné sur ses multiples interventions dans la vie intellectuelle, littéraire et politique du pays : son rapport au communisme et aux communistes français, son rôle exact dans l'histoire éditoriale de la NRF, son dialogue avec les nouvelles figures dominantes de la vie intellectuelle de l'après-guerre son célèbre affrontement avec Jean-Paul Sartre est l'épisode le plus souvent cité ; mais il y en aura d'autres... Et voilà bien sûr que, par d'autres voies, on interroge à nouveau, en s'efforçant de la saisir sous tous ses aspects et variations et dans sa grande profondeur, ce qui demeure la grande question de sa vie : qu'est-ce qu'un langage à la mesure et au service de l'homme? Homme de courage et de cœur autant qu'homme de lettres, Parain tire sans doute son opiniâtreté d'une enfance paysanne où l'on ne se payait pas de mots. Les témoignages abondent pour dépeindre la gentillesse, l'ouverture d'esprit, l'obstination aussi du " philosophe paysan " qui n'a jamais rien oublié de la campagne de son enfance. Ni de la Russie, d'ailleurs, qu'il connaissait intimement et dont il contribua à faire connaître les grands auteurs passés et contemporains en menant une politique active de publications et de traductions - des grandes traductions données par la " Pléiade " au Docteur Jivago de Boris Pasternak. Un Français à l'âme slave, donc. Et une personnalité très attachante. (shrink)

Souvent, la science est associée à l'idée de progrès et d'émancipation des peuples. Il en fut ainsi au temps des Lumières, puis sous la Révolution française. Elle est parfois aussi contestée en raison même du progrès et de ses conséquences: destruction de la nature, productivisme à outrance... Les scientifiques sont alors considérés comme indifférents aux valeurs humanistes, acteurs d'une " science sans conscience " au service des pires projets, totalitaires, racistes, brutalement colonisateurs. A quelles conditions la science peut-elle aujourd'hui avancer (...) et faire avancer l'homme? Faut-il généraliser le principe de précaution? Dans un monde où la science est financée, organisée ou stimulée d'une part par la puissance publique et d'autre part par le marché, qui décide in fine? Comment faire vivre le lien entre liberté des scientifiques et progrès social? Quels sont les rapports entre démocratie et science? Et, si la science a encore un avenir, quel est-il? (shrink)

Johnny Hallyday was France's first rock and roll star and was honored as a national hero at his funeral, which was attended by nearly a million people. The funeral of Pierre Boulez, on the other hand received little fanfare. This book attempts to resolve this discrepancy.

It is commonly thought that authors can make anything whatsoever true in their fictions by artistic fiat. Harry Deutsch originally called this position the Principle of Poetic License. If true, PPL sets an important constraint on accounts of fictional truth: they must be such as to allow that, for any x, one can write a story in which it is true that x. I argue that PPL is far too strong: it requires us to abandon the law of non-contradiction and (...) entails a radical revision of otherwise ordinary commitments about truth in fiction. (shrink)

The images of migrants and refugees arriving in precarious boats on the shores of southern Europe, and of the makeshift camps that have sprung up in Lesbos, Lampedusa, Calais and elsewhere, have become familiar sights on television screens around the world. But what do we know about the border places – these liminal zones between countries and continents – that have become the focus of so much attention and anxiety today, and what do we know about the individuals who occupy (...) these places? In this timely book, anthropologist Michel Agier addresses these questions and examines the character of the borderlands that emerge on the margins of nation-states. Drawing on his ethnographic fieldwork, he shows that borders, far from disappearing, have acquired a new kind of centrality in our societies, becoming reference points for the growing numbers of people who do not find a place in the countries they wish to reach. They have become the site for a new kind of subject, the border dweller, who is both 'inside' and 'outside', enclosed on the one hand and excluded on the other, and who is obliged to learn, under harsh conditions, the ways of the world and of other people. In this respect, the lives of migrants, even in the uncertainties or dangers of the borderlands, tell us something about the condition in which everyone is increasingly living today, a 'cosmopolitan condition' in which the experience of the unfamiliar is more common and the relation between self and other is in constant renewal. (shrink)

Ce livre de Michel Freitag interpelle "tous ceux qui s'interrogent sur la place qu'ils tiennent ou le rôle qu'ils jouent dans l'aventure de l'Université contemporaine." (Georges Leroux, Spirale) Une des constantes des écrits contenus dans ce livre "réside dans la comparaison systématique que Michel Freitag établit entre les caractéristiques de la modernité et celles de la postmodernité et les conséquences de celle-ci sur le traitement des enjeux et des problèmes actuels." (Louis Guay, Anthropologie et société) "Dans une société (...) réduite au bavardage, à l'insignifiance, à la poursuite de petits bonheurs mesquins, le tout sous contrôle bureaucratique de plus en plus envahissant, une telle réflexion est devenue essentielle. Voici un livre de bonne foi qui n'attend que ses lecteurs, qu'on souhaite nombreux." (Robert Major, Voix et images). (shrink)

In this reflection on the relation between nature and culture, Michel Serres relates the present environmental catastrophe to pollution generated by humanity's efforts to appropriate.

Les Leçons d'histoire de la philosophie du droit sont un jalon fondamental de la philosophie du droit de Michel Villey. Elles ambitionnent de construire une synthèse des apports nécessaires et successifs de l'histoire de la philosophie : " Il ne suffit plus de s'installer dans le sillage du seul Thomas, celui de Kant ou celui de Comte ; mais toutes ces doctrines ensemble sont les données de notre problème. Seule aura chance d'être acceptée par le corps social, seule pourra (...) devenir efficace, seule sera vraie la philosophie qui aura su réunir et réconcilier, sans en sacrifier aucun, ces aspects encore dispersés de la tradition. " A l'heure en particulier où les juges retrouvent progressivement leur rôle social fondamental, les juristes doivent relire ces développements qui leur confèrent collectivement le lourd privilège de réaliser la Justice, non pas idéale, mais simplement possible et concrète. (shrink)

« D’où jaillit la Musique? Des bruits du monde? Des clameurs issues des assemblées? De nos émotions? Et comment la définir? Rien de plus difficile que de répondre à ces questions. J’ai préféré dire ce qu’elle est en trois contes. Légendaire, le premier suit la vie d’Orphée, son initiation auprès des Bacchantes et des Muses, puis sa plongée dans les Enfers à la recherche d’Eurydice, son amante. Comment aimer en Musique? Autobiographique, le second envahit le Grand Récit de la connaissance (...) qui devient ici une Grande Symphonie. Peut-on penser en Musique? Biblique enfin, le dernier psalmodie, de la Genèse à la Nativité. Doit-on prier en Musique? » Michel Serres. (shrink)

During the last forty years, France has undergone a profound transformation, social, political, cultural and intellectual. This article locates Pierre Bourdieu's position on the French intellectual scene during these years. Analysing the relationship between general changes and Bourdieu's positions enables us to understand how the discussion of ideas can be perverted into a kind of sociological terrorism.

A quasi un secolo da L’Opera d’arte all’epoca della sua riproducibilità tecnica di Walter Benjamin e mentre si svolge il dibattito sull’agency degli oggetti, il tema di questo articolo è la potenza del «classico» nella cultura contemporanea, per la quale l’ordine cronologico secondo cui gli artefatti vengono prodotti non è più dirimente per comprenderne la valenza storica e la qualità estetica. Se classica è per noi la Cnosso minoica inventata a Creta dall’archeologo Arthur Evans con ampio uso di cemento all’inizio (...) del Novecento, che cosa resta del classico una volta orfano della sua natura di passato? Seguendo l’indicazione dataci da Michel Foucault, per il quale la nostra epoca si organizza secondo criteri spaziali e non temporali, originali e copie dell’arte greco-romana vengono qui pensati come corpi naturali – variamente distribuiti su scala locale e globale –, e i loro rapporti sono descritti mettendo in luce le relazioni topologiche che essi intrattengono, piuttosto di quelle genetiche. Reperti e fossili. Il metodo di riferimento utilizzato è la cladistica: un sistema di visualizzazione in uso nella biologia evolutiva che concepisce la struttura della storia della vita in base a una serie di diagrammi ramificati che rappresentano l’ordine di parentela tra gli organismi, mostrando la via che li collega con maggior probabilità. Invece di spiegare i processi evolutivi come una serie di cause e successivi effetti il cui nesso produce eventi puntuali, la cladistica prevede un ventaglio di possibilità da visualizzare in un punto di congiunzione che rappresenta l’insieme delle caratteristiche condivise che ci aspetteremmo presenti in un ipotetico antenato comune a due o più specie, per differenza da altre. Questo approccio suffraga il paradigma indiziario con cui presenta più di qualche analogia. La storia dei prestiti tra scienze naturali e umane si trova così ulteriormente arricchita. Il fatto di inserire il possibile nel passato, come già suggeriva Henri Bergson, permette di ripensare il processo di imitazione in termini di metamorfosi, e in particolare di «pseudomorfosi». Oswald Spengler si valse di questo termine mineralogico per spiegare come nuove culture penetrino in culture loro aliene di cui assumono la forma pervertendone il contenuto, e venendone a loro volta pervertite, così da dar vita a uno straordinario processo di finzione: questo articolo termina suggerendo che il «classico» è, nelle sue varie incarnazioni, un processo squisitamente pseudomorfico e che proprio questo gli permette di partecipare a quella dialettica tra cultura alta e mondo profano che, secondo lo studioso dei media Boris Groys, è ciò che produce il nuovo. (shrink)

Annoncé à grand fracas, le décryptage do génome humain devait nous révéler le secret ultime de la vie et ouvrir la voie à de nouvelles thérapies miracles. Espoirs déçus : à l'ère de la post-génomique, les secrets du vivant sont maintenant recherchés dans les théories de la complexité, dans la convergence des efforts des biologistes, des physiciens et des mathématiciens. Comment comprendre la signification de cette succession rapide d'objectifs apparemment différents, de cette alternance d'espoirs et de désillusions? Dans ce livre (...) novateur, Michel Morange propose une clé pour rendre compte de ces difficultés, et de beaucoup d'autres analogues touchant toutes les branches de la biologie. Les annonces sensationnelles reflètent l'espoir toujours déçu qu'une explication unique pourrait suffire. Or les faits biologiques - comme ceux relevant de bien d'autres disciplines scientifiques -ne peuvent être expliqués par un principe d'intelligibilité unique. Exemples à l'appui et de façon très pédagogique, Michel Morange montre pourquoi des explications différentes doivent être articulées pour décrire le fonctionnement des macromolécules aussi bien que l'évolution humaine ou le développement des cancers. Admettre une idée aussi simple n'est pas évident, car tout scientifique a été formé à privilégier un principe d'intelligibilité particulier. L'articulation entre explications différentes est pourtant indispensable pour le progrès des connaissances ; elle est aussi une exigence éthique ; elle est requise pour que la science conserve sa place dans nos sociétés. (shrink)

Philosophy is traditionally understood as the search for universal truths, and philosophers are supposed to transmit those truths beyond the limits of their own culture. But, today, we have become skeptical about the ability of an individual philosopher to engage in "universal thinking," so philosophy seems to capitulate in the face of cultural relativism. In Introduction to Antiphilosophy, Boris Groys argues that modern "antiphilosophy" does not pursue the universality of thought as its goal but proposes in its place the (...) universality of life, material forces, social practices, passions, and experiences --angst, vitality, ecstasy, the gift, revolution, laughter or "profane illumination" --and he analyzes this shift from thought to life and action in the work of thinkers from Kierkegaard to Derrida, from Nietzsche to Benjamin. Ranging across the history of modern thought, Introduction to Antiphilosophy endeavors to liberate philosophy from the stereotypes that hinder its development. --Publisher. (shrink)

L'intelligence de la pensée de Marx suppose la mise hors jeu du marxisme. Le marxisme s'est constitué en doctrine achevée et officielle alors que les écrits philosophiques fondamentaux de Marx demeuraient inconnus, et notamment L'idéologie allemande, publié en 1932. Reposant sur des textes qui ne portent pas leur principe d'intelligibilité en eux-mêmes, il s'est, de plus, voulu en accord avec l'objectivisme moderne. Par une lecture entièrement neuve de l'oeuvre complète de Marx, Michel Henry en dévoile l'intuition fondatrice : la (...) subjectivité corporelle de l'individu vivant, qui définit à la fois son existence et sa condition de travailleur. Une phénoménologie de la vie concrète constitue identiquement chez Marx la mise à nu de tout le système économique et le principe unique de son explication : la philosophie de la réalité porte en elle la philosophie de l'économie. La valeur est produite exclusivement par le travail vivant. Le des-tin du capital est donc celui de la praxis subjective de l'individu. Dès qu'il s'en sépare - et le progrès technologique inaugure l'ère de cette séparation -, la valorisation et le capitalisme ne sont plus possibles. (shrink)

Cet article vise à décrire et comprendre un processus en cours, qui associe la formation d’espaces de mise à l’écart – des hors-lieux – et une nouvelle figure de l’étranger, défini selon une altérité non pas d’abord culturelle ou ethnique mais biopolitique, celle de l’étranger absolu. On cherche aussi à comprendre ce qui s’invente comme mondes à venir dans ces lieux-frontières et ces situations-limites.This article attempts to describe and understand an ongoing process that links the creation of places for keeping (...) things out – “outplaces” – with a new sense of the foreigner, whose otherness, no longer defined primarily as cultural or ethnic but bio-political, is absolute foreign-ness. We also attempt to understand what kinds of future worlds are being invented in these areas and situations where existence is “on the edge”. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Bataille and Sartre: The Modernity of MysticismJean-Michel Heimonet (bio)Translated by Emoretta Yang (bio)1It is always relatively surprising to see how the great minds of an era manifest a kind of blindness when it comes to judging their peers, whether one is thinking of Balzac as the reader of Stendhal or Gide as the reader of Proust. This is undoubtedly because any truly forceful mind is also a mind (...) so obsessed and fascinated by its own way of apprehending the world that it can admit no other system of reference, no other range of values than its own. From this point of view, “A New Mysticism,” the article that Sartre devoted in some bad faith to Bataille’s Inner Experience when the book was published in 1943, should be accorded a prime place in the annals of great literary misunderstandings. There is no doubt that the brilliant philosopher of Being and Nothingness commits a strange blunder—strange, at least, for an intellectual of his stature—with respect to the conceptual sacrifice by which Bataille seeks to reveal and, at the same time, cast out modern man’s nostalgia for the sacred. But is “blunder” the right word? Because everything in the book proceeds not as though Sartre had not understood, or badly understood, but rather as though he had pretended not to understand the true stakes that in turn are revealed and consumed by this impossible book. The harshness of his critiques, the vehemence of tone—poorly tempered by a forced irony—instead prove that Inner Experience had hit home, at a level unusual for intellectual polemics. Struck to the core, Sartre reacted. This explains why “A New Mysticism” is a “boomerang” text, or a revealing one, in the photographic sense, being more valuable for what it tells us about its author than for what it teaches about the object being criticized. It is a text in which the reader has to read what is not said, “between the lines,” seeking the cause for the text’s often flagrantly unjust and indeed petty and truistic assertions, in its defense system, or, to borrow a term from the field of psychoanalysis which Sartre so abhorred, in the author’s “denials.” To put it clearly, is not the presence of the sacred, this unknowable and virulent sacred, which seeps out of every part of Bataille’s book, through the cracks and tears in its “form” and the paradoxical gaps in its “content,” also the presence that ceaselessly haunts, with its shadow and disturbing light, the thinking of the last great philosopher-monster?In his didactic concern to be convincing, Sartre divided his article into three parts, the first two dealing respectively with “form” and “content,” the third functioning as a verdict. Viewed fifty years later, such a division applied to a text as anti-academic as Inner Experience might seem comical. It points, however, to the seriousness being accorded in Sartre’s text to knowledge as organized within the academy and to the institutional function of the academy. From one end of the text to the other, Sartre acts as censor and judge, pitilessly pointing out, with the derisive scorn of the specialist, the philosophical naiveté of “Mr. Bataille,” particularly his rapid and unprofessional reading of Jaspers and Heidegger, which Bataille knew only in translation [see “NM” 194]. Sartre’s superior mandarin attitude explains why his first task had been to divide literary and philosophical history into two “frames of mind.” Although original, Bataille’s style and writing already had their place in a “tradition,” which is that line from Pascal to the surrealists, by way of Nietzsche, made up of writers anxious to express (themselves), writing down their [End Page 59] thoughts as they come, helter-skelter, in the exalted illumination of the moment, even before being located and fixed within the design of an argument. In modern writers, this tradition had become even more intensified. Disregarding the classical writerly values of restraint and modesty, the writer seeks to express not only his mind but also his body and its living reality, to establish with the reader a sort of “carnal promiscuity.” Thus we get Breton, who... (shrink)

L’opposition de la transcendance à l’immanence exige qu’on localise l’immanence dans le temps. La transcendance devient alors passage du temps à l’intemporel. Mais l’intemporel peut être soit l’éternel, soit l’instant. Il y a donc deux transcendances, l’une vers l’éternel, qui est ascendante et active : la transcendance pratique ; l’autre vers l’instant, qui est descendante et esthétique : la transcendance sensible.

La figure de l’il y a dans Autrement qu’être témoigne d’une fragilité intrinsèque de la responsabilité chez Lévinas. La réponse du sujet convoqué à cette responsabilité ne peut s’autoriser d’aucune certitude, pas même celle d’être au service du Bien ou d’autrui, plutôt que d’être soumise au non-sens de l’il y a. Selon la lecture proposée ici, une incertitude aussi radicale est la condition même de toute action pratique et politique, qui ne condamne pas celle-ci à l’impuissance, mais l’ouvre au contraire (...) sur un renouvellement et une fécondité qui en font toute l’endurante exigence.In Otherwise than Being, Levinas’ notion of the there is points towards an inherent fragility of all human responsibility. The answer of the responsible subjectivity can’t rely on any certainty, not even that of being well inspired by the Good or by the other, instead of being submitted to the nonsense of the there is. Such a radical uncertainty is to me the condition of all practical and political action. This condition doesn’t condemn us to be powerless, but leads on the contrary to a constant renewal and fecundity of the action, which makes its requiring endurance. (shrink)

Some anthropologists advocate going back to Boas’s anthropology to retrieve his sense of the individual and agency, among other things. Such a "psycho-logical Boas" could only exist in his holistic works. Elsewhere, I argued in a very synthetic way that Boas’s ethnography was not holistic. Here, I move a step further; perusing the very texts that famous commentators have singled out to prove Boas’s holism, I discover no holism; I find history as mere movement in space, and no individual agents; (...) hence, no real psychology or agency. I only discern cultural fragments randomly assembling to form regional cultures. Key Words: neo-Boasian anthropology • Boas • holism • history of anthropology. (shrink)

It is presumed that the evolution of morphological diversity in animals and plants is driven by changes in the developmental processes that govern morphology, hence basically by changes in the function and/or expression of a defined set of genes that control these processes. A large body of evidence has suggested that changes in developmental gene regulation are the predominant mechanisms that sustain morphological evolution, being much more important than the evolution of the primary sequences and functions of proteins. Recent reports1, (...) 2 challenge this idea by highlighting functional evolution of Hox proteins during the evolutionary history of arthropods. BioEssays 24:775–779, 2002. © 2002 Wiley Periodicals, Inc. (shrink)