Dans l’Europe médiévale, l’art de la guerre est considéré comme spécifiquement masculin. Et pourtant, au détour des chroniques et des documents d’archives, il est possible de croiser des guerrières qui combattent pour défendre leurs fiefs ou s’engagent parmi les rangs des croisés. Cette pratique de la guerre au féminin, très minoritaire, mais avérée, reposait-elle sur un droit, ou, bien au contraire, bravait-elle toutes les interdictions des lois civiles et religieuses? Si le droit civil l’interdit, la réponse de l’Église semble parfois (...) plus ambigüe. C’est le cas aux xie et xiie siècles où, dans le cadre de la Querelle des Investitures, la comtesse Mathilde de Toscane est à l’origine d’une polémique qui a vu s’opposer les partisans de la réforme grégorienne à ceux de l’empereur Henri iv et qui s’est précisément cristallisée sur cette question : les femmes ont-elles le droit de faire la guerre? (shrink)

Grâce à ce splendide ouvrage de 431 pages, richement illustré, Anne van Buren a composé une véritable encyclopédie du costume en France et aux Pays-Bas à la fin du Moyen Âge. Sa connaissance approfondie de l’enluminure médiévale lui a permis de cerner année après année les évolutions de la mode aristocratique des cours de France et de Bourgogne, sans omettre d’évoquer les costumes paysans ou bourgeois. Comme elle le souligne dans son introduction, le costume médiéval correspond à un statut :...

La revue des Études roussillonnaises propose pour son tome XXV un recueil d’articles consacré aux femmes dans l’espace nord-méditerranéen. Il ne s’agit pas ici d’un ouvrage de synthèse, mais de dix-huit contributions qui abordent selon différents points de vue des aspects de la vie des femmes de l’aristocratie, des sociétés urbanisées et des élites citadines de Catalogne, du Languedoc et de Provence, avec quelques incursions vers l’Italie et la Grèce. Si quelques figures contemporaines sont p...

Le beau livre de Caroline Schuster-Cordone a fait le pari réussi d’aborder un sujet tout à la fois difficile et novateur, celui des représentations de la vieillesse féminine. L’auteure souligne qu’aucune étude d’ensemble ne lui a été consacrée jusqu’ici et bien peu de travaux ont abordé ce thème, pourtant au cœur des préoccupations de nos sociétés contemporaines. Sa démarche s’inscrit dans une perspective d’histoire du genre appliquée à un vaste corpus d’images, souvent inédites, analysées a...

Danielle Régnier-Bohler a dirigé une œuvre collective d’une grande originalité et d’une réelle importance en offrant au grand public comme aux médiévistes, pour la première fois, une anthologie de la littérature féminine du Moyen Âge fort ample et agrémentée d’études réalisées par les meilleurs spécialistes. Au-delà des genres littéraires, des frontières linguistiques et des siècles, comme son nom l’indique, cette belle œuvre a pour premier désir de rendre leur voix aux femmes ; ces femmes si...

Entretien réalisé à Lyon, le 10 mai 2012, avec Martine Villelongue, directrice de l’université de la Mode. Historienne de l’Art, Martine Villelongue a soutenu une thèse sur l’œuvre de Lucien Bégule (1848-1935), maître-verrier lyonnais, à l’université de Lyon 2 en 1983, publiée en 2005. Elle a ensuite travaillé pendant une quinzaine d’années au musée des Tissus et des Arts Décoratifs de Lyon : montage d’expositions et création du service des publics de ce musée. Après avoir enseigné comme maît...

Fruit du colloque organisé en 2006 par les universités de Liège, de Saint-Louis de Bruxelles et Charles-de-Gaulle Lille 3, ce livre se présente sous la forme d’un imposant volume qui présente de nombreuses biographies. L’ouvrage est divisé en cinq parties, très déséquilibrées : la part du lion, réservée au politique, comprend dix contributions, mais celle qui traite des reines n’en comprend que deux et semble ignorer les très nombreux travaux de l’historiographie anglo-saxonne sur le queenshi...

Lorsque parut en 1977 l’article de Joan Kelly Gadol, « Did women have a Renaissance? », on commençait à parler de gender. Dans sa formulation, qui appelait évidemment une réponse négative, c’était bien une question « renversante » : elle soumettait à interrogation une notion rarement mise en doute, la Renaissance, et introduisait comme critère possible de sa pertinence, le Féminin. Cet article a profondément marqué les générations suivantes d’historiens, spécialistes de l’histoire des femmes et du genre, suscitant de profondes (...) remises en question, des controverses et une multitude de textes reprenant ce questionnement des fondamentaux de nos disciplines. Trois historiennes, deux médiévistes et une moderniste tentent ici, plus de trente ans après, une relecture faisant le point sur les apports et les remises en question de ce texte fondateur. (shrink)

Point d’orgue de foisonnantes journées d’études organisées par Guyonne Leduc à l’Université de Lille iii, cet important volume qui regroupe une trentaine de contributions propose une vision kaléidoscopique et pluridisciplinaire d’un mythe à la fois historique et littéraire, celui des Amazones, présent dans notre imaginaire depuis plus de deux mille ans. Tourné vers l’histoire, le livre veut aussi rendre compte des dernières évolutions de ce mythe. Figures imaginaires, mythologiques, ou littér...

Longtemps dédaigné par les historiens, le costume fait aujourd’hui l’objet d’un retour en force dans les études historiques et sociologiques. Élément essentiel de la culture matérielle, il est l’un des marqueurs de toute société humaine, véritable langage destiné à signifier et pas seulement à protéger ou à orner. Le costume, mais aussi la façon de le porter, de le regarder et de l’interpréter, sont les reflets des normes sociales. Comme le souligne Daniel Roche : « l’histoire du vêtir témoig...

Katherine Wilson-Chevalier propose avec Patronnes et mécènes en France à la Renaissance une somme qui marquera l’histoire du mécénat féminin. Les Anglo-Saxons ont un joli nom pour définir ce patronage au féminin, ils parlent de matronage, et c’est précisément à cette pratique qu’est consacré cet ouvrage fondamental. Il nous propose une galerie de fortes femmes destinées à jouer un rôle politique dans la France du XVIe siècle, mais aussi protectrices des arts. Certaines sont fort connues et se...

Ces dernières années ont été marquées par un regain d’intérêt pour les héros. Deux expositions récentes en témoignent : Héros et merveilles autour de l’œuvre de Jacques Le Goff dans l’été 2007 à l’abbaye de Fontevraud et Héros, d’Achille à Zidane à la Bibliothèque nationale de France en 2007-2008. Les héros évoqués étaient, dans les deux cas, très majoritairement masculins : bien peu de femmes dans le Panthéon de Jacques le Goff et Jeanne d’Arc presque seule au milieu des héros (...) masculins à... (shrink)

Le mot ouvrier apparaît pour la première fois au milieu du xiie siècle pour désigner celui qui travaille de ses mains moyennant salaire. C’est dans un roman de chevalerie, écrit par Chrétien de Troyes entre 1176 et 1181, Yvain, le chevalier au lion, qu’est offerte l’une des premières descriptions d’ouvrières salariées du Moyen Âge. La brutale confrontation entre le preux chevalier et la réalité du travail féminin y donne naissance à l’une des pages les plus fortes de la littérature médiévale. (...) Elle témoigne d’une nouvelle réalité, celle du travail, de l’argent et de la condition ouvrière au cœur de la féérie arthurienne. (shrink)

Penthésilée, reine des Amazones, est représentée sous les traits d’une guerrière armée de pied en cap sur une tapisserie appartenant à la collection du château d’Angers. Cette tapisserie mille-fleurs qui date du début du XVIe siècle rappelle le succès rencontré par le thème des Neuf Preuses à la fin du Moyen Age. Ces figures de guerrières qui appartiennent toutes à l’Antiquité ou à la mythologie classique connaissent une mode qui répond à celle de leur pendant masculin, les Neuf Preux. Preux (...) et Preuses évoquent avec une certaine nostalgie un monde chevaleresque dont la réalité militaire du temps vient bouleverser tous les repères. (shrink)

L’ouvrage de Solène Daoudal, Sirènes romanes en Poitou, xie-xiie siècles. Avatars sculptés d’une figure mythique, signale les premiers pas prometteurs d’une chercheuse dans l’univers de l’histoire de l’art médiéval. Il a été couronné en 2007 par le Prix de l’association Mnémosyne récompensant un mémoire de master en langue française consacré à l’histoire des femmes ou du genre. Dans cette étude d’histoire de l’art, Solène Daoudal se livre à une lecture décapante d’un thème bien connu de la sc...

Lorsque parut en 1977 l’article de Joan Kelly Gadol, « Did women have a Renaissance? », on commençait à parler de gender. Dans sa formulation, qui appelait évidemment une réponse négative, c’était bien une question « renversante » : elle soumettait à interrogation une notion rarement mise en doute, la Renaissance, et introduisait comme critère possible de sa pertinence, le Féminin. Cet article a profondément marqué les générations suivantes d’historiens, spécialistes de l’histoire des femmes et du genre, suscitant de profondes (...) remises en question, des controverses et une multitude de textes reprenant ce questionnement des fondamentaux de nos disciplines. Trois historiennes, deux médiévistes et une moderniste tentent ici, plus de trente ans après, une relecture faisant le point sur les apports et les remises en question de ce texte fondateur. (shrink)

Les rencontres de Royaumont de 1998 ont donné naissance à un superbe volume, richement illustré, faisant le point sur l’histoire des femmes au sein de l’ordre cistercien, du Moyen Âge jusqu’à nos jours. Cet ouvrage vient à point nommé pour enrichir l’historiographie de cet ordre, largement dominée jusqu’ici par le masculin. Les communications, nombreuses et variées, se sont réparties en deux journées selon deux thèmes centraux. Le premier s’intéresse à l’architecture et à l’organisation de l’...

Héloïse est sans aucun doute l’une des figures féminines les plus illustres du Moyen Âge. Elle propose l’exemple même d’un mythe tellement universel qu’il masque la vraie femme. Associée à Abélard, Héloïse offre l’image de l’amour le plus profond, le plus éternel qui unit les amants au-delà même de la mort. La légende s’est emparée de la femme qui reste encore aujourd’hui une inconnue. Deux ouvrages essentiels viennent heureusement combler cette lacune. Le premier est la traduction et la prés...

Loin de se concevoir comme une énième biographie d’Anne de Bretagne, cette étude présente l’un des plus beaux manuscrits enluminés de la bibliothèque de la reine de France : les Vies des femmes célèbres. Actuellement conservé au musée Dobrée de Nantes (Ms. 17), cet ouvrage constitue l’unique exemplaire connu d’un texte composé en 1504, à la demande de la reine, par Antoine Dufour († 1509). Il fut agrémenté, en 1506, d’une splendide ornementation picturale attribuée à Jean Pichore. Ce manuscri...

La pédophilie et la pédo-criminalité demeurent encore peu abordées par les médiévistes. Spécialiste du genre et de l’histoire de l’enfance, il est tout à fait normal que Didier Lett se soit penché sur ces sujets. L’affaire n’est pas simple, mais l’auteur a bénéficié pour son enquête des extraordinaires registres de justice de la commune de Bologne entre 1343 et 1474. Didier Lett inscrit son étude dans une perspective de genre, se souciant des agressions sexuelles contre les filles et les garç...

« Héros et héroïnes sont le produit de discours historiques », écrivent Sophie Cassagnes-Brouquet et Mathilde Dubesset dans le numéro 30 de Clio. HFS, consacré aux Héroïnes (2009). C’est aussi le titre d’une collection éditée chez Grasset, dont l’intention n’est pas de célébrer encore une fois les femmes pionnières, connues depuis trente ans par les historien/ne/s du féminisme. Il s’agit plutôt, pour Fiammetta Vener et Caroline Fourest, qui la dirigent, de « sortir de l’obscurité » des femmes...

Many views rely on the idea that it can never be rational to have high confidence in something like, “P, but my evidence doesn’t support P.” Call this idea the “Non-Akrasia Constraint”. Just as an akratic agent acts in a way she believes she ought not act, an epistemically akratic agent believes something that she believes is unsupported by her evidence. The Non-Akrasia Constraint says that ideally rational agents will never be epistemically akratic. In a number of recent papers, the (...) Non-Akrasia Constraint has been called into question. The goal of this paper is to defend it... for the most part. (shrink)

Epistemologists often assume that rationality bears an important connection to the truth. In this paper I examine the implications of this commitment for permissivism: if rationality is a guide to the truth, can it also allow some leeway in how we should respond to our evidence? I first discuss a particular strategy for connecting permissive rationality and the truth, developed in a recent paper by Miriam Schoenfield. I argue that this limited truth-connection is unsatisfying, and the version of permissivism that (...) supports it faces serious challenges; so, for mainstream permissivism, the truth problem is still unsolved. I then discuss a strategy available to impermissivists, according to which rationality bears a quite strong connection to truth. I argue that this second strategy is successful. (shrink)

Believing rationally is epistemically valuable, or so we tend to think. It’s something we strive for in our own beliefs, and we criticize others for falling short of it. We theorize about rationality, in part, because we want to be rational. But why? I argue that how we answer this question depends on how permissive our theory of rationality is. Impermissive and extremely permissive views can give good answers; moderately permissive views cannot.

William James famously tells us that there are two main goals for rational believers: believing truth and avoiding error. I argues that epistemic consequentialism—in particular its embodiment in epistemic utility theory—seems to be well positioned to explain how epistemic agents might permissibly weight these goals differently and adopt different credences as a result. After all, practical versions of consequentialism render it permissible for agents with different goals to act differently in the same situation. -/- Nevertheless, I argue that epistemic consequentialism (...) doesn’t allow for this kind of permissivism and goes on to argue that this reveals a deep disanalogy between decision theory and the formally similar epistemic utility theory. This raises the question whether epistemic utility theory is a genuinely consequentialist theory at all. (shrink)

This book develops a unique phenomenology of plurality by introducing Hannah Arendt’s work into current debates taking place in the phenomenological tradition. Loidolt offers a systematic treatment of plurality that unites the fields of phenomenology, political theory, social ontology, and Arendt studies to offer new perspectives on key concepts such as intersubjectivity, selfhood, personhood, sociality, community, and conceptions of the "we." _Phenomenology of Plurality_ is an in-depth, phenomenological analysis of Arendt that represents a viable third way between the "modernist" and (...) "postmodernist" camps in Arendt scholarship. It also introduces a number of political and ethical insights that can be drawn from a phenomenology of plurality. This book will appeal to scholars interested in the topics of plurality and intersubjectivity within phenomenology, existentialism, political philosophy, ethics, and feminist philosophy. (shrink)

Although the word-frequency effect is one of the most established findings in spoken-word recognition, the precise processing locus of this effect is still a topic of debate. In this study, we used event-related potentials (ERPs) to track the time course of the word-frequency effect. In addition, the neighborhood density effect, which is known to reflect mechanisms involved in word identification, was also examined. The ERP data showed a clear frequency effect as early as 350 ms from word onset on the (...) P350, followed by a later effect at word offset on the late N400. A neighborhood density effect was also found at an early stage of spoken-word processing on the PMN, and at word offset on the late N400. Overall, our ERP differences for word frequency suggest that frequency affects the core processes of word identification starting from the initial phase of lexical activation and including target word selection. They thus rule out any interpretation of the word frequency effect that is limited to a purely decisional locus after word identification has been completed. (shrink)

In the wake of the Supreme Court Decision, Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization, Minkoff, Vullikanti, and Marshall (2024) argue that the unraveling of the constitutional right to abortion t...

Does motor behavior early in development have the same signatures of habituation, dishabituation, and Spencer-Thompson dishabituation known from infant perception and cognition? And do these signatures explain the choice preferences in A not B motor decision tasks? We provide new empirical evidence that gives an affirmative answer to the first question together with a unified neural dynamic model that gives an affirmative answer to the second question.In the perceptual and cognitive domains, habituation is the weakening of an orientation response to (...) a stimulus over perceptual experience. Switching to a novel stimulus leads to dishabituation, the re-establishment of the orientation response. In Spencer-Thompson dishabituation, the renewed orientation response transfers to the original stimulus. The change in orientation responses over perceptual experience explains infants' behavior in preferential looking tasks: Familiarity preference early during exposure and novelty preference late during exposure. In the motor domain, perseveration in the A not B task could be interpreted as a form of familiarity preference. There are hints that this preference reverses after enough experience with the familiar movement. We provide a unified account for habituation and patterns of preferential selection in which neural dynamic fields generate perceptual or motor representations. The build-up of activation in excitatory fields leads to familiarity preference, the build-up of activation in inhibitory fields leads to novelty preference. We show that the model accounts for the new experimental evidence for motor habituation, but is also compatible with earlier accounts for perceptual habituation and motor perseveration. We discuss how excitatory and inhibitory memory traces may regulate exploration and exploitation for both orientation to objects and motor behaviors. (shrink)

Credences, unlike full beliefs, can’t be true or false. So what makes credences more or less accurate? This chapter offers a new answer to this question: credences are accurate insofar as they license true educated guesses, and less accurate insofar as they license false educated guesses. This account is compatible with immodesty; : a rational agent will regard her own credences to be best for the purposes of making true educated guesses. The guessing account can also be used to justify (...) certain coherence constraints on rational credence, such as probabilism. The chapter concludes by discussing some advantages of the guessing account over rival accounts of accuracy. (shrink)

What determines qualitative sameness and difference? This book explores four principal accounts of the ontological basis of properties, including universals, trope theory, resemblance nominalism, and class nominalism, considering the assumptions and ontolological commitments which are required to make each into a plausible account of properties. -/- The latter half of the book investigates the applications of property theory and the different conceptions of properties which might be adopted with these in mind: first, the possibility and desirability of individuating properties, and (...) the distinction between sparse and abundant conceptions of properties; second, the distinction between intrinsic and extrinsic properties; third, the relationship between properties and their causal powers, and whether this is necessary or contingent; fourth, the relationship between properties and causation, modality, and laws of nature; finally, whether properties exist objectively, and if they do, what our epistemic position is with respect to such entities. (shrink)

Sophie Grace Chappell develops a picture of what philosophical ethics can be like, once set aside from the idealising and reductive pressures of conventional moral theory. Her question is 'How are we to know what to do?', and the answer she defends is 'By developing our moral imaginations'.

In science policy, it is generally acknowledged that science-based problem-solving requires interdisciplinary research. For example, policy makers invest in funding programs such as Horizon 2020 that aim to stimulate interdisciplinary research. Yet the epistemological processes that lead to effective interdisciplinary research are poorly understood. This article aims at an epistemology for interdisciplinary research, in particular, IDR for solving ‘real-world’ problems. Focus is on the question why researchers experience cognitive and epistemic difficulties in conducting IDR. Based on a study of educational (...) literature it is concluded that higher-education is missing clear ideas on the epistemology of IDR, and as a consequence, on how to teach it. It is conjectured that the lack of philosophical interest in the epistemology of IDR is due to a philosophical paradigm of science, which prevents recognizing severe epistemological challenges of IDR, both in the philosophy of science as well as in science education and research. The proposed alternative philosophical paradigm entails alternative philosophical presuppositions regarding aspects such as the aim of science, the character of knowledge, the epistemic and pragmatic criteria for accepting knowledge, and the role of technological instruments. This alternative philosophical paradigm assume the production of knowledge for epistemic functions as the aim of science, and interprets ‘knowledge’ as epistemic tools that must allow for conducting epistemic tasks by epistemic agents, rather than interpreting knowledge as representations that objectively represent aspects of the world independent of the way in which it was constructed. The engineering paradigm of science involves that knowledge is indelibly shaped by how it is constructed. Additionally, the way in which scientific disciplines construct knowledge is guided by the specificities of the discipline, which can be analyzed in terms of disciplinary perspectives. This implies that knowledge and the epistemic uses of knowledge cannot be understood without at least some understanding of how the knowledge is constructed. Accordingly, scientific researchers need so-called metacognitive scaffolds to assist in analyzing and reconstructing how ‘knowledge’ is constructed and how different disciplines do this differently. In an engineering paradigm of science, these metacognitive scaffolds can also be interpreted as epistemic tools, but in this case as tools that guide, enable and constrain analyzing and articulating how knowledge is produced. In interdisciplinary research, metacognitive scaffolds assist interdisciplinary communication aiming to analyze and articulate how the discipline constructs knowledge. (shrink)

The conventional view of Hobbes’s commonwealth is that it was inspired by contemporary theories of tyranny. This article explores the idea that a paradigm for Hobbes’s state could in fact be found in early modern readings of Aristotle on democracy, as found in Book Three of the Politics. It argues that by the late sixteenth century, these meditations on the democratic body politic had developed claims about unity, mythology, and personation that would become central to Hobbes’s own theory of the (...) commonwealth. Tracing the history of commentary on the relevant passages in Aristotle reveals new perspectives not only on the political theories of both Aristotle and Hobbes but also introduces modern readers to the richness of early modern commentaries on classical political texts. The article ends with some thoughts on why attention to traditions of commentary might be valuable for political theorists today. (shrink)

Philosophical discussion on control has largely centred around control over our actions and beliefs. Yet this overlooks the question of whether we also have control over the reasons for which we act and believe. To date, the overriding assumption appears to be that we do not, and with seemingly good reason. We cannot choose to act for a reason and acting-for-a-reason is not itself something we do. While some have challenged this in the case of reasons for action, these claims (...) seem especially untenable regarding believing for a reason. And extending the scope of control in this way also faces the threat of regress. In the face of this orthodoxy, the present paper argues that we do in fact have control over both believing and acting for a particular reason. It also starts to develop an account of the way in which this would be possible. Given the broad importance of understanding control and agency, this paper bears on a number of topics in epistemology, the philosophy of mind, and ethics. (shrink)

Epiphanies is a philosophical exploration of epiphanies, peak experiences, 'wow moments', or ecstasies as they are sometimes called. What are epiphanies, and why do so many people so frequently experience them? Are they just transient phenomena in our brains, or are they the revelations of objective value that they very often seem to be? What do they tell us about the world, and about ourselves? How, if at all, do epiphanies fit in with our moral systems and our theories of (...) how to live? And how do epiphanic experiences fit in with the rest of our lives? These are Sophie Grace Chappell's questions in this ground-breaking new study of an area of inquiry that has always been right under our noses, but remains surprisingly under-explored in contemporary philosophy. (shrink)

Mental causation has been a hotly disputed topic in recent years, with reductive and non-reductive physicalists vying with each other and with dualists over how to accommodate, or else to challenge, two widely accepted metaphysical principles—the principle of the causal closure of the physical domain and the principle of causal non-overdetermination—which together appear to support reductive physicalism, despite the latter’s lack of intuitive appeal. Current debate about these matters appears to have reached something of an impasse, prompting the question of (...) why this should be so. One possibility well worth exploring is that, while this debate makes extensive use of ontological vocabulary—by talking, for instance, of substances, events, states, properties, powers, and relations—relatively little attempt has been made within the debate itself to achieve either clarity or agreement about what, precisely, such terms should be taken to mean. Hence, the debate has become somewhat detached from broader developments in metaphysics and ontology, which have lately been proceeding apace, providing us with an increasingly rich and refined set of ontological categories upon which to draw, as well as a much deeper understanding of how they are related to one another. In preparing this volume, the editors invited leading metaphysicians and philosophers of mind to reflect afresh upon the problem of mental causation in the light of some of these recent developments, with a view to making new headway with one of the most challenging and seemingly intractable issues in contemporary philosophy. (shrink)

Cet ouvrage collectif porte sur la place qu’occupent les femmes dans différentes parties de l’Empire romain d’Orient hellénophone. Il résulte de trois rencontres scientifiques organisées dans le cadre du programme GRECS d’ANIHMA entre 2012 et 2014. Comme l’explique Sophie Lalanne dans son introduction, le volume ne reflète que partiellement le contenu de ces rencontres ; l’éditrice formule d’ailleurs des réflexions intéressantes sur la place de l’histoire des femmes et du genre dans le domain...

This paper introduces the reconstitutor as a comprehensive unit of heredity within the context of evolutionary research. A reconstitutor is the structure resulting from a set of relationships between different elements or processes that are actively involved in the recreation of a specific phenotypic variant in each generation regardless of the biomolecular basis of the elements or whether they stand in a continuous line of ancestry. Firstly, we justify the necessity of introducing the reconstitutor by showing the limitations of other (...) evolutionary conceptions of the unit of heredity, such as the replicator, the reproducer, and the Darwinian individual. We argue that these conceptions are based on the requirement of lineage formation, which we argue to be unnecessary for the existence of evolutionary heredity. In the second part, we introduce the reconstitutor, which we base on the concept of Stability of Traits, and illustrate how it covers cases of hereditary phenomena not covered by the previous accounts. Secondly, we illustrate how the reconstitutor could serve as a platform to rethink ecological inheritance and other forms of inheritance that have been recently introduced under the song/singer model of evolution. (shrink)

The actions of able agents are often reliably successful. I argue that their success may be modally robust along two dimensions. The first dimension helps distinguish the exercise of abilities, which requires local control, from lucky success. The second concerns the global availability of acts: agents with the ability to φ can φ across a variety of circumstances. I introduce a framework that captures the two dimensions and their interaction, and show how it bears on a disagreement about the modal (...) force the robustness of ability requires: while local control involves a kind of local necessity, global availability does not. (shrink)