From an evolutionary point of view, the function of moral behaviour may be to secure a good reputation as a co‐operator. The best way to do so may be to obey genuine moral motivations. Still, one's moral reputation maybe something too important to be entrusted just to one's moral sense. A robust concern for one's reputation is likely to have evolved too. Here we explore some of the complex relationships between morality and reputation both from an evolutionary and a cognitive (...) point of view. (shrink)

Le présent article vise à définir le rôle de l'imagination dans la philosophie aristotélicienne de l'action. Aristote dit souvent que les fins de l'action humaine sont déterminées par le désir, mais il fait aussi de l'intellect un facteur déterminant dans la production de l'action. Cette apparente incompatibilité est en grande partie réduite si l'on considère l'ensemble des facultés mentales qui interviennent dans la production de l'action et en particulier le rôle joué par les différentes formes d'imagination. This paper is arguing (...) that imagination plays an important role in Aristotle's philosophy of action. Aristotle often says that the ends of human action are determined by desire alone. But, on the other side, he gives intellect a real function in the production of actions. This apparent difficulty can be solved if we take into account the mental faculties, and especially the different forms of imagination, which play a part in the production of action. (shrink)

A l'occasion du soixante-dixieme anniversaire de Jacques Brunschwig, certains de ses disciples, amis et collegues, se sont reunis pour lui dedier un volume d'hommage.L'ouvrage s'ouvre par un entretien avec le recipiendaire, dans lequel celui-ci retrace les principales etapes de sa carriere et donne sans detour son avis sur quelques-unes des grandes questions de sa discipline (par exemple: pourquoi la faiblesse persistante des etudes aristoteliciennes en France?).Les contributions ont ete demandees a des specialistes des domaines dans lesquels Jacques Brunschwig s'est particulierement (...) illustre: pensee grecque classique (Platon et Aristote) et philosophie hellenistique.Le retentissement international du travail de Jacques Brunschwig est bien marque par le fait qu'un grand nombre des contributions du volume est du a des plumes anglo-saxonnes.L'ouvrage s'acheve sur un temoignage personnel de Pierre Vidal-Naquet. (shrink)

Élie HALÉVY (1870-1937), philosophe et historien des idées, fut professeur à l'École libre des sciences politiques, l'ancêtre de l'actuel Sciences Po. Comme son autre grand ouvrage, l'Histoire du peuple anglais au XIXe siècle, paru en six tomes de 1913 à 1932, les trois tomes de La formation du radicalisme philosophique, parus en 1901 pour les deux premiers et en 1904 pour le troisième, reflètent pour partie ses enseignements de l'Ecole libre consacrés à l'histoire britannique. Le premier tome, La jeunesse de (...) Bentham 1776-1789, étudie la doctrine utilitariste non seulement chez celui qu'on regarde comme son fondateur principal, Jeremy Bentham, mais aussi chez les nombreux auteurs qui, en Grande-Bretagne et sur le continent, en dessinèrent avant lui les contours. Le deuxième tome, L’évolution de la doctrine utilitaire de 1789 à 1815, montre comment l'utilitarisme revêtit la forme non seulement d'une école de pensée, mais aussi d'un mouvement pour la réforme économique, sociale et politique. Le rôle coordonnateur nouveau de James Mill, ainsi qu'une convergence de vues avec les économistes, qui poussaient dans le sens des réformes, marquèrent notamment cette évolution. Le troisième tome, Le radicalisme philosophique, continue d'étudier la transformation de l'école en mouvement après la fin des guerres napoléoniennes, lorsque celle-ci commence à engranger ses premiers grands succès réformistes. Bentham, James Mill et les autres penseurs utilitaires sont alors réunis sous l'appellation de philosophic radicals. Le terme temporel de l'ouvrage est le Reform Act de 1932, première étape vers la modernisation du système électoral, que la propagande de ce groupe ne contribua pas peu à faire aboutir. Quoique l'ouvrage d'Halévy vaille en premier lieu par l'immense savoir qu'il déploie, et le nombre et l'excellence des citations qu'il propose, il comporte aussi des thèses historiques et philosophiques originales. On peut citer parmi les premières la thèse, qui relie les trois tomes, voulant que l'utilitarisme britannique trouve sa forme achevée dans l'intervention sur la société, lorsqu'il se mue en radicalisme philosophique, et parmi les secondes, la thèse, énoncée au début du premier tome, voulant qu'il existe trois modèles dominants de jonction des intérêts individuels (la fusion sympathique, l'identification naturelle et l'identification artificielle). Une autre grande thèse, à la fois historique et philosophique, affirme en substance que l'économie politique classique serait un département spécialisé de la pensée utilitaire. La question de savoir jusqu'à quel point Smith, Ricardo et Malthus ont pu adhérer au "principe d'utilité" de Bentham est toujours débattue. En même temps que les élucidations apportées à ce principe, elle contribue à expliquer l'intérêt que les historiens de la pensée économique continuent de porter à l'ouvrage. La réédition de La formation du radicalisme philosophique par les Presses Universitaires de France (P.U.F.) a impliqué un effort collectif. Monique Canto-Sperber en a conçu l'idée et assumé la direction, et l'ouvrage a paru en 1995 dans la collection Philosophie morale dont elle avait alors la responsabilité aux P.U.F. Chacun des trois tomes s'accompagne d'une postface, confiée au philosophe Jean-Pierre Dupuy pour le premier, au politologue Pierre Bouretz pour le second, et à l'économiste Philippe Mongin pour le troisième. Un travail de grande ampleur a été requis, d'une part, pour localiser les références de Halévy dans des sources plus récentes que celles dont il disposait, en particulier, s'agissant de Bentham, dans l'édition toujours en cours de ses œuvres, et d'autre part, pour traduire les très nombreux passages que Halévy citait en langue anglaise. Sophie Jallais et Mary Sokol se sont chargées de la première tâche et Jean-Pierre Cléro de la seconde. Prise après quelques années de circulation de l'ouvrage, la décision des P.U.F. d'en pilonner les exemplaires que ses responsables ne rachèteraient pas a semblé compromettre ce vaste travail. Mais grâce aux efforts du site québécois Les classiques des sciences sociales, et de son directeur Jean-Marie Tremblay, il est devenu possible d'accéder aux trois tomes électroniquement. Les adresses en sont : http://classiques.uqac.ca/classiques/halevy_elie/radicalisme_philo_t1/radicalisme_philo_t1.html http://classiques.uqac.ca/classiques/halevy_elie/radicalisme_philo_t2/radicalisme_philo_t2.html http://classiques.uqac.ca/classiques/halevy_elie/radicalisme_philo_t3/radicalisme_philo_t3.html Avant la réédition de 1995, l'ouvrage de Halévy n'était facilement accessible que grâce à la traduction anglaise plusieurs fois rééditée de Mary Morris, The Growth of Philosophic Radicalism, New York, Macmillan, 1928. (shrink)

Par son style et par son objet, cette histoire de la Philosophie grecque veut donner une vision nouvelle de la pensée antique. Les thèses et les arguments des auteurs anciens ainsi que l'histoire des traditions philosophiques qui traversent l'Antiquité depuis les penseurs présocratiques jusqu'aux byzantins du XVe siècle y sont exposés, analysés et parfois soumis à la critique. Dans un tel ouvrage, les étudiants apprendront ce qu'il faut savoir lorsqu'on aborde l'étude de la philosophie antique. Les spécialistes, les philosophes et (...) les esprits curieux y découvriront la fécondité d'une pensée, certes ancienne, mais dont tous les défis n'ont pas encore été relevés. (shrink)

Sur des questions aussi diverses que celles suscitées par l'économie contemporaine, la bioéthique et l'éthique médicale, le droit international et la gouvernance mondiale, la commercialisation du vivant, les nanotechnologies et la filiation, les conférences recueillies ici offrent l'occasion d'un dialogue entre les disciplines enseignées à l'École normale supérieure et les activités de recherche qui y sont menées. Les questions d'éthique sont intellectuellement passionnantes. Elles engagent une réflexion sur les règles d'action, les principes, les cas, les conséquences et les limites de (...) l'action humaine. Le présent ouvrage entend prouver sur pièces qu'elles peuvent aussi jouer un rôle dans la vie publique. À chaque lecteur de juger de leur exemplarité. (shrink)

Beaucoup croient que le combat en faveur des libertés est achevé. C'est là une dramatique illusion. Notre monde est de plus en plus opaque et complexe. Nos libertés d'agir sont menacées. Défendre les idées libérales est aujourd'hui une exigence pour tous les mouvements politiques soucieux de favoriser l'autonomie et l'émancipation humaines. Les thèses défendues dans ce livre peuvent s'énoncer simplement. Contrairement aux idées reçues : le libéralisme ne se réduit pas au libéralisme économique ; la pensée libérale est encore une (...) source d'inspiration politique ; les idées libérales peuvent recevoir une interprétation sociale ; une part de l'histoire du socialisme est marquée par la persistance d'une orientation libérale ; libéralisme et socialisme peuvent être conciliés. Si le socialisme ne peut prendre en charge la cause des libertés, il faudra en conclure que son rôle émancipateur est définitivement révolu. L'orientation libérale au sein du socialisme n'est pas une nécessité malheureuse, une compromission, encore moins le sacrifice de la pureté socialiste sur l'autel des contraintes économiques. Cette orientation doit bien plutôt être assumée, revendiquée, car elle correspond à une interprétation du socialisme manifeste dès son origine. Elle incarne aujourd'hui l'avenir du socialisme. (shrink)

Les rapports entre parti et État en Chine aujourd’hui : une clé de lecture soviétique L’architecture politique chinoise actuelle a été héritée de l’URSS ; pourtant elle est rarement appréhendée à l’aune de ce précédent historique. Cette étude analyse la relation asymétrique entre le Parti communiste chinois et la puissance publique à la lumière des formes et des pratiques du Parti communiste de l’Union soviétique post-stalinien. On relève l’homologie des structures partidaires et étatiques en URSS et en Chine, ainsi que (...) la pénétration de l’État par le Parti dans ces deux configurations. Dans le cas chinois, cependant, des mécanismes institutionnels propres – tels que les groupes du Parti ( dangzu ) – constituent des moyens de contrôle sur l’appareil étatique inconnus en URSS. Le pouvoir chinois actuel se distingue par une conception absolutiste du rôle dirigeant du Parti, à rebours d’efforts entrepris par le passé pour circonscrire son périmètre d’intervention et pour le rapprocher du fonctionnement alors en vigueur en Union soviétique. (shrink)

What follows is a brief commentary to Dan Sperber's plenary lecture at ECAP7 "The deconstruction of social unreality". Sperber's main criticism to Searle's socia lontology is that Searle attributes a causal role to mere Cambridge properties. Sperber then argues that declarations do not create institutional facts causally, criticizes the Serlean theory of recognition/acceptance and put forward his thesis using the concept cognitive causal chains.

The standard view of the function of reason is that it emerged to enable individuals to make better judgements and choices. Once individuals could think better, and once we had suitable communicative tools, individual reasoning acquired a public face; we reasoned together as well as privately, in our own mind. Hugo Mercier and Dan Sperber argue that this gets the story the wrong way around: reasoning evolved for public purposes: to persuade, negotiate, assess. Once it was established publically, perhaps it (...) acquired a private function too. With the exception of a few minor complaints, this evolutionary case is well made. However, Mercier and Sperber embed their evolutionary case within a modular view of the mind and suggest a modular view of public reasoning itself. While I find the evolutionary case persuasive, I am sceptical of the cognitive science framework. (shrink)

Le présent article vise à montrer qu'on ne peut ranger Aristote parmi les « intellectualistes tempérés » que si l'on privilégie la représentation de l'objet désirable par rapport à la faculté motrice elle-même, qui est bien la faculté désirante et elle seule. Si la phantasia semble être finalement la seule faculté cognitive dont on ne saurait se passer pour se mouvoir et agir, c'est parce qu'elle régit la forme de base du mode de présentation du désirable ou bien pratique, qui (...) est celle de l'apparaître. The present article is arguing that Aristotle can be ranked amongst the « moderate intellectualists » only if we put the stress on the representation of the desirable rather than on the faculty which produces movement, which is really the faculty of desire alone. If the phantasia seems to be ultimately the alone cognitive faculty which is needed for moving and acting, it is because it rules the most basic form of mode of presentation for the desirable or practical good, which is appearing. (shrink)

Over the last decade, Hugo Mercier and Dan Sperber have elaborated an influential naturalistic account of human reasoning. Their distinctive hypothesis is that its adaptive rationale – and primary function – is to produce and assess reasons in interpersonal justification and argumentation. In this paper I argue, first, that their characterisation of reasoning as based on metarepresentations threatens to oversophisticate reasoning and faces the problem of vicious regress. Second, I argue that they owe us a coherent account of the cognitive (...) role of reasons in reasoning. (shrink)

In order to explain why cultural traits remain stable despite the error-proneness of social learning, Dan Sperber has proposed that human psychology and ecology lead to cultural traits being transformed in the direction of attractors. This means that simple-minded Darwinian models of cultural evolution are not appropriate. Some scientists and philosophers have been concerned that Sperber’s notion of attractors might show more than this, that attractors destroy subtle cultural variation and prevent adaptive cultural evolutionary processes from occurring. I show that (...) Sperber’s view does not have this consequence—that even if there are attractors, cumulative cultural evolution can still occur. (shrink)

This paper aims to accessibly present, and then critique, Hugo Mercier and Dan Sperber's recent proposals for the evolutionary function of human reasoning. I take a critical look at the main source of experimental evidence that they claim as support for their view, namely the confirmation or “myside” bias in reasoning. I object that Mercier and Sperber did not adequately argue for a claim that their case rests on, namely that it is evolutionarily advantageous for you to get other people (...) to believe whatever you antecedently believe. And I give my own argument that this claim is false. I also critically look at their suggestion that reasoning has a justificatory function, functioning as a kind of reputation management tool. I argue this suggestion does not amount to a plausible evolutionary function. (shrink)

Cultural transmission in non-literate societies (including that of Homer) is first discussed, partly to test some theories of Dan Sperber, and partly to consider thetheory of memes, which is sometimes held applicable to Homeric formulae, and is considered next. After discussing Sperber's criticism of memeticism, I turn toSperber's susceptibility theory of culture, and his discussions of religion and of music. Further examples drawn from Homeric religion are found to be in tension with aspects of this theory. Two diverse interpretations of (...) susceptibility present in Sperber's text are elicited and contrasted, of which one is criticised and the other welcomed as consistent with the role of reflection, artifice and rationality in the development of culture, activities that theories of culture cannot afford to disregard. (shrink)

In The Enigma of Reason, Hugo Mercier and Dan Sperber (2017) defend the proposal that reason is a specialized module which produces intuitions about reasons. Reason serves two functions: for individuals to justify their own judgments and actions to themselves and others, and to persuade others. In this review, I briefly summarize the central claims of the book, critically examine Mercier and Sperber’s arguments that reason is not a general faculty underlying our inferential abilities, and explore the pedagogical implications of (...) their work. (shrink)

Élie HALÉVY (1870-1937), philosophe et historien des idées, fut professeur à l'École libre des sciences politiques, l'ancêtre de l'actuel Sciences Po. Comme son autre grand ouvrage, l'Histoire du peuple anglais au XIXe siècle, paru en six tomes de 1913 à 1932, les trois tomes de La formation du radicalisme philosophique, parus en 1901 pour les deux premiers et en 1904 pour le troisième, reflètent pour partie ses enseignements de l'Ecole libre consacrés à l'histoire britannique. Le premier tome, La jeunesse de (...) Bentham 1776-1789, étudie la doctrine utilitariste non seulement chez celui qu'on regarde comme son fondateur principal, Jeremy Bentham, mais aussi chez les nombreux auteurs qui, en Grande-Bretagne et sur le continent, en dessinèrent avant lui les contours. Le deuxième tome, L’évolution de la doctrine utilitaire de 1789 à 1815, montre comment l'utilitarisme revêtit la forme non seulement d'une école de pensée, mais aussi d'un mouvement pour la réforme économique, sociale et politique. Le rôle coordonnateur nouveau de James Mill, ainsi qu'une convergence de vues avec les économistes, qui poussaient dans le sens des réformes, marquèrent notamment cette évolution. Le troisième tome, Le radicalisme philosophique, continue d'étudier la transformation de l'école en mouvement après la fin des guerres napoléoniennes, lorsque celle-ci commence à engranger ses premiers grands succès réformistes. Bentham, James Mill et les autres penseurs utilitaires sont alors réunis sous l'appellation de philosophic radicals. Le terme temporel de l'ouvrage est le Reform Act de 1832, première étape vers la modernisation du système électoral, que la propagande de ce groupe ne contribua pas peu à faire aboutir. Quoique l'ouvrage d'Halévy vaille en premier lieu par l'immense savoir qu'il déploie, et le nombre et l'excellence des citations qu'il propose, il comporte aussi des thèses historiques et philosophiques originales. On peut citer parmi les premières la thèse, qui relie les trois tomes, voulant que l'utilitarisme britannique trouve sa forme achevée dans l'intervention sur la société, lorsqu'il se mue en radicalisme philosophique, et parmi les secondes, la thèse, énoncée au début du premier tome, voulant qu'il existe trois modèles dominants de jonction des intérêts individuels (la fusion sympathique, l'identification naturelle et l'identification artificielle). Une autre grande thèse, à la fois historique et philosophique, affirme en substance que l'économie politique classique serait un département spécialisé de la pensée utilitaire. La question de savoir jusqu'à quel point Smith, Ricardo et Malthus ont pu adhérer au "principe d'utilité" de Bentham est toujours débattue. En même temps que les élucidations apportées à ce principe, elle contribue à expliquer l'intérêt que les historiens de la pensée économique continuent de porter à l'ouvrage. L'auteur a participé à la réédition de La formation du radicalisme philosophique en 1995 par les Presses Universitaires de France (P.U.F.), suivant un projet collectif lancé par Monique Canto-Sperber. Dans le présent article, antérieur à cette réédition, l'auteur tentait de résumer brièvement un livre qui demeure irremplaçable en dépit d'une conception et d'un style quelque peu datés. (shrink)

This paper considers Dan Sperber’s arguments that a more scientific, ‘natural’, approach to anthropology might be pursued by abstracting from interpretive questions as much as possible, and replacing them with questions amenable to a cognitive psychological investigation. It attempts to show that Sperber’s main argument rests on controversial assumptions about the nature of the mental states that are ascribed within our commonsense psychological practices and that any theoretical psychology that accepts these assumptions will be revisionist concerning mental concepts. Sperber is (...) right to point out that there must be constraints on what should count as appropriate interpretations of cultural phenomena. It is argued however, that in hoping to assimilate anthropological investigations to scientific ones, Sperber misconstrues the nature of anthropological claims. (shrink)

L'intérêt considérable de la théorie de la culture défendue par Dan Sperber, dans son livre La contagion des idées, est d'expliciter plus fermement que de coutume les présupposés ontologiques d'une approche atomiste dans ce domaine. L'ethnographe présuppose qu'il y a dans le monde, non seulement des personnes, mais des idées. Comment les idées sont-elles dans le monde ? Le 'monisme ontologique' de Sperber consiste à refuser de multiplier les genres d'entités. Les idées sont donc, selon lui, des entités matérielles au (...) même titre que les personnes. Pourtant, le véritable problème ontologique qui se pose au sujet des idées n'est pas de décider si elles sont des objets matériels ou plutôt des objets immatériels, mais de savoir si leur mode d'être est celui des objets ou s'il est d'une autre catégorie que celle des objets. (shrink)

It is traditionally thought that metaphorical utterances constitute a special— nonliteral—kind of departure from lexical constraints on meaning. Dan Sperber and Deirdre Wilson have been forcefully arguing against this: according to them, relevance theory’s comprehension/interpretation procedure for metaphorical utterances does not require details specifi c to metaphor (or nonliteral discourse); instead, the same type of comprehension procedure as that in place for literal utterances covers metaphors as well. One of Sperber and Wilson’s central reasons for holding this is that metaphorical (...) utterances occupy one end of a continuum that includes literal, loose and hyperbolic utterances with no sharp boundaries in between them. Call this the continuum argument about interpreting metaphors. My aim is to show that this continuum argument doesn’t work. For if it were to work, it would have an unwanted consequence: it could be converted into a continuum argument about interpreting linguistic errors, including slips of the tongue, of which malaprops are a special case. In particular, based on the premise that the literal–loose–metaphorical continuum extends to malaprops also, we could conclude that the relevance-theoretic comprehension procedure for malaprops does not require details specifi c to linguistic errors, that is, details beyond those already in place for interpreting literal utterances. Given that we have good reason to reject this conclusion, we also have good reason to rethink the conclusion of the continuum argument about interpreting metaphors and consider what additional (metaphor-specifi c) details—about the role of constraints due to what is lexically encoded by the words used—might be added to relevance-theoretic comprehension procedures. (shrink)

According to Sperber and Wilson, relevance theory’s comprehension/interpretation procedure for metaphorical utterances does not require details specific to metaphor (or nonliteral discourse); instead, the same type of comprehension procedure as that in place for literal utterances covers metaphors as well. One of Sperber and Wilson’s central reasons for holding this is that metaphorical utterances occupy one end of a continuum that includes literal, loose and hyperbolic utterances with no sharp boundaries in between them. Call this the continuum argument about interpreting (...) metaphors. My aim is to show that this continuum argument doesn’t work. For if it were to work, it would have an unwanted consequence: it could be converted into a continuum argument about interpreting linguistic errors, including slips of the tongue, of which malaprops are a special case. In particular, based on the premise that the literal–loose–metaphorical continuum extends to malaprops also, we could conclude that the relevance theoretic comprehension procedure for malaprops does not require details specific to linguistic errors, that is, details beyond those already in place for interpreting literal utterances. Given that we have good reason to reject this conclusion, we also have good reason to rethink the conclusion of the continuum argument about interpreting metaphors. (shrink)

Jerry Fodor argues that the massive modularity thesis – the claim that (human) cognition is wholly served by domain specific, autonomous computational devices, i.e., modules – is a priori incoherent, self-defeating. The thesis suffers from what Fodor dubs the input problem: the function of a given module (proprietarily understood) in a wholly modular system presupposes non-modular processes. It will be argued that massive modularity suffers from no such a priori problem. Fodor, however, also offers what he describes as a really (...) real input problem (i.e., an empirical one). It will be suggested that this problem is real enough, but it does not selectively strike down massive modularity – it is a problem for everyone. (shrink)

All levels of semiosis, from the materiality of signs to their contents and the contexts of their application, are structured by a selectivity in human experience and action that foregrounds only a fraction of the situation here and now. Before Sperber and Wilson, concepts of “relevance” were proposed in both semiotics and phenomenology to analyze this selectivity. Building critically on Alfred Schutz’s phenomenology, I suggest that a productive way to capture the fundamental role of relevance in processes of meaning-making is (...) to see relevance as the outcome of an interplay between two antagonistic tendencies. On the one hand, socially stabilized and individually sedimented “types” guide our experience and action along established patterns. On the other hand, we are actively open to new and unexpected aspects; we are ready to deviate from types and to change typical patterns. Only both tendencies taken together account for our semiotic behavior in context. Spatial metaphors such as “ground” illuminate only a part of this interplay. Due to the double movement in what becomes relevant to us, the typical ground on which we produce and interpret signs is constantly being shifted and re-grounded, which keeps driving on an endless process of semiosis. (shrink)

In two recent papers, Dan Sperber and Peter Carruthers have addressed the issue of cognitive flexibility, giving us different but somehow complementary accounts of it. Here I intend to focus on another cognitive mechanism which plays some role in allowing flexibility, and has been given little emphasis in their accounts. This mechanism is sensory imagination. In so doing, I have to confront with the assumption, which is widespread in the philosophical domain, that perceptual representations cannot convey any thought process. In (...) the first place, I argue that this assumption rests more on the notion of accessibility than on that of systematicity. In the second place, I argue that – as an argument from the frame problem seems to show – accessibility of propositional representation has been largely overestimated; besides, there are reasons to think that systematicity and accessibility of perceptual representations have been largely underestimated. Those arguments are held to support the conclusion that people, and nonhuman animals too, can make use of sensory imagination as a cognitive strategy to confront with novel state of affairs. This conclusion fits well with a large amount of research in comparative psychology, and converges with current models of controlled thought processes which are based on the notion of a mental global workspace. The differences with the accounts of Carruthers and Sperber are briefly investigated. (shrink)

Dan Sperber est un anthropologue français dont les travaux sont bien connus dans le monde anglo-saxon. Le livre qu’il nous propose, Explaining Culture: A Naturalistic Approach, réunit quelques-uns de ses meilleurs textes publiés au fil des ans. Il s’agit d’un ensembles d’articles qui doit d’abord être vu comme une contribution à l’épistémologie de l’anthropologie, mais dont les ramifications sont si vastes et les thèmes abordés si divers, qu’elle intéressera à coup sûr les philosophes, psychologues, sociologues et biologistes qui se préoccupent (...) de la culture. (shrink)

Hugo Mercier and Dan Sperber have proposed an “argumentative theory of rea-soning” in which the function of reasoning is to devise and evaluate arguments intended to persuade. Mercier and Sperber note that the theory does not work when we reason alone or with people who share our beliefs. However, the theory also fails in deliberations involving “framework beliefs”—beliefs that are only indirectly related to empirical evidence but that have a particular importance for the believer because of their centrality to a (...) dense web of other beliefs and their connections to social practices. Framework beliefs not only include many ethical, religious, and political beliefs, but also paradigmatic scientific beliefs. An alterna-tive theory of reasoning, derived from philosophical pragmatism, is presented that explains the rigidity of framework beliefs and is more optimistic about individual reasoning. A consequence of the pragmatist theory is that certain types of bias and polarization are functional. (shrink)

Darwinizing culture: the status of memetics as a science pits leading intellectuals, against each other to battle it out, in this, the first debate over 'memes'. With a foreword by Daniel Dennett, and contributions from Dan Sperber, David Hull, Robert Boyd, Susan Blackmore, Henry Plotkin, and others, the result is a thrilling and challenging debate that will perhaps mark a turning point for the field, and for future research.

Creations of the Mind presents sixteen original essays by theorists from a wide variety of disciplines who have a shared interest in the nature of artifacts and their implications for the human mind. All the papers are written specially for this volume, and they cover a broad range of topics concerned with the metaphysics of artifacts, our concepts of artifacts and the categories that they represent, the emergence of an understanding of artifacts in infants' cognitive development, as well as the (...) evolution of artifacts and the use of tools by non-human animals. This volume will be a fascinating resource for philosophers, cognitive scientists, and psychologists, and the starting point for future research in the study of artifacts and their role in human understanding, development, and behaviour.Contributors: John R. Searle, Richard E. Grandy, Crawford L. Elder, Amie L. Thomasson, Jerrold Levinson, Barbara C. Malt, Steven A. Sloman, Dan Sperber, Hilary Kornblith, Paul Bloom, Bradford Z. Mahon, Alfonso Caramazza, Jean M. Mandler, Deborah Kelemen, Susan Carey, Frank C. Keil, Marissa L. Greif, Rebekkah S. Kerner, James L. Gould, Marc D. Hauser, Laurie R. Santos, Steven Mithen. (shrink)

Empirical evidence indicates that bereaved spouses are surprisingly muted in their responses to their loss, and that after a few months many of the bereaved return to their emotional baseline. Psychologists think this is good news: resilience is adaptive, and we should welcome evidence that there is less suffering in the world. I explore various reasons we might have for regretting our resilience, both because of what resilience tells us about our own significance vis-à-vis loved ones, and because resilience may (...) render us incapable of comprehending how things really stand, valuewise. I also compare our actual dispositions to extreme alternatives (“sub-resilience” and “super-resilience”), and consider whether we might endorse (plain) resilience as a kind of mean. (shrink)

In this chapter we focus on the debate over publicly-maintained racist monuments as it manifests in the mid-2010s Anglosphere, primarily in the US (chiefly regarding the over 700 monuments devoted to the Confederacy), but to some degree also in Britain and Commonwealth countries, especially South Africa (chiefly regarding monuments devoted to figures and events associated with colonialism and apartheid). After pointing to some representative examples of racist monuments, we discuss ways a monument can be thought racist, and neutrally categorize removalist (...) and preservationist arguments heard in the monument debate. We suggest that both extremist and moderate removalist goals are likely to be self-defeating, and that when concerns of civic sustainability are put on moral par with those of fairness and justice, something like a Mandela-era preservationist policy is best: one which removes the most offensive of the minor racist monuments, but which focuses on closing the monumentary gap between peoples and reframing existing racist monuments. (shrink)