En s'interrogeant sur les enjeux philosophiques, littéraires, culturels et linguistiques des notions de libéralité et de libéralisme, dans leur lien avec l'adjectif "libéral", cet ouvrage collectif suggère l'existence d'une généalogie commune à ces trois notions. Il dessine ainsi les rapports unissant ce qui convient à l'homme libre et par extension à ce qui permet de l'éduquer et d'élargir ses vues (arts libéraux et éducation libérale), la libéralité entendue comme largesse et générosité mais aussi comme vertu d'user avec mesure de l'argent, (...) et enfin le libéralisme propre aux sociétés commerçantes, mais dont l'appel au seul marché ne suffit pas à préserver la liberté et la civilisation. Philosophes, littéraires, historiens des idées et sociologues se sont réunis pour interroger les liens du libéralisme avec la libéralité et pour cerner de l'antiquité au XIXe siècle ce que recouvrait l'appellation "être libéral"."--Page 4 of cover. (shrink)

La pensée de Benjamin Constant se distingue par son intemporalité. Ce libéral en tout, né à Lausanne en 1767, est l’un des théoriciens et des praticiens les plus profonds de la philosophie libérale. Il fut l’un des membres illustres du groupe de Coppet, autour de Madame de Staël, dévolu à l’étude et au développement intellectuel de la liberté sous tous ses aspects. Dans la concurrence des idées qui caractérise l’Occident, ses principes demeurent à bien des égards inégalés jusqu’à ce jour. (...) Il fait notamment figure de précurseur de l’école (nobelisée) des choix publics. D’où l’intérêt de s’y replonger à une époque d’incertitudes sur l’avenir des démocraties libérales, que l’étatisme et le collectivisme ont tendanciellement éloignées de leurs vertus. La primauté du droit sur l’arbitraire, le respect des libertés des individus face aux majorités électorales, la garantie de la propriété envers l’excès fiscal et réglementaire, le rôle des constitutions, les questions religieuses, les conceptions même de liberté, d’individualité et de perfectibilité au vingt-et-unième siècle trouvent des points de départ ou des réponses dans la réflexion constantienne. Pour Constant, l’État doit s’articuler autour d’une seule tâche : celle de préserver la liberté individuelle. Et celle-ci ne se divise pas à l’envi. La liberté de conscience et la liberté de pensée sont indissociables de la liberté économique, de la liberté éducative ou encore de la liberté d’opinion et d’expression. Benjamin Constant anticipe et analyse ainsi de nombreux défis auxquels sont confrontées les sociétés contemporaines. Ce volume, qui réunit les contributions thématiques de certains des meilleurs experts de Constant et du libéralisme, offre une perspective appliquée et actuelle sur la philosophie politique à l’origine de l’harmonie et de la prospérité de nos régions. (shrink)

Fasıl ve vasıl konusu, nahvin atıf konusuyla da ilişkili olarak cümlelerin bağlanma hususunu ele alan belagatın me‘ânî alanının önemli bir konusudur. Bu konuda, cümleler arasındaki anlam ilişkilerine dair bir takım kavramlar geliştirilmiş, cümlelerin bağlanmasıyla ilgili esaslar oluşturulmuştur. Bu konunun ele aldığı cümleler, aralarında sebep-sonuç, zıtlık, karşılaştırma vb. anlam ilişkileri bulunan cümleler değil, bu tür anlam ilişkileri dışında art arda gelen ve paragrafın oluşumuna katkı sunan cümlelerdir. Bu cümleler, bağlama dışında başka bir anlamı olmayan vav bağlacıyla veya bağlaçsız biçimde sıralanır. Bağlaçsız (...) sıralanan cümleler arasında modern dönemde noktalama işaretleri kullanılmaktadır. Fasıl ve vasıl konusu kendi kavramları ve sistematiği içerisinde cümlelerin bağlanmasını ve bağlanma esaslarını açıklamaktadır. Ancak bu tür cümlelerin ve bunların bağlanma konusunun Türkçe dilbilgisindeki karşılığı tartışılmamıştır. Çalışmanın bir kısmında bu konunun Türkçe kavramsal karşılığı teorik olarak tartışılmakta ve sıralı bağlı cümleler olduğu tespiti yapılmaktadır. Çalışmanın diğer kısmında ise fasıl ve vasıl konusunda ele alınan cümleler Türkçe dilbilgisi perspektifinden hareketle yeni bir bakışla sunulmaktadır. Sıralı bağlı cümlelerin noktalama işaretleriyle ilişkisi olduğundan fasıl ve vasıl konusundaki cümlelerin bu işaretlerle olan ilişkisi de açıklığa kavuşturulmaktadır. (shrink)

A diplomatic edition of a commentary by Bcom-ldan-ral-gri (1227-1305), a Tibetan Buddhist scholar of the Kadampa (Bka-gdams-pa) tradition, on the "Pramāṇasamuccaya" written by the Indian Buddhist logician, Dignāga (c. 480-540 CE); includes extensive introductory material on the life and work of Dignāga, and reception of this treatise in Tibet.

This article aims to draw a theoretical framework to discuss the role of religion in utopia's appeal to transcendence in Turkish literature. This aim entails interrogating the intricate relation between utopia and religion in order to demonstrate how religious discourse functions as a transcendent organizing principle in Turkish utopian vision. The employment of religious discourse in utopia often generates problematic moments in which utopia attains a transcendent position and comes closest to its sibling term, dystopia. This article seeks to identify (...) and describe this position of transcendence in Turkish utopia by resorting to Deleuzian distinction between the two types of utopia: “utopia of transcendence,” oriented toward authoritarianism, and “utopia of immanence,” oriented toward revolution. In so doing, it will engage with three early works from the Second Constitutional Period, Ruşeni Barkın's Müslümanların Gaye-i Hayâliyesi, İsmail Gaspıralı's Darürrahat Müslümanları, and Molla Davudzade's Rüyada Terakki ve Medeniyet-i İslamiyeyi Rü‘yet. (shrink)

Fasıl ve vasıl konusu, nahvin atıf konusuyla da ilişkili olarak cümlelerin bağlanma hususunu ele alan belagatın me‘ânî alanının önemli bir konusudur. Bu konuda, cümleler arasındaki anlam ilişkilerine dair bir takım kavramlar geliştirilmiş, cümlelerin bağlanmasıyla ilgili esaslar oluşturulmuştur. Bu konunun ele aldığı cümleler, aralarında sebep-sonuç, zıtlık, karşılaştırma vb. anlam ilişkileri bulunan cümleler değil, bu tür anlam ilişkileri dışında art arda gelen ve paragrafın oluşumuna katkı sunan cümlelerdir. Bu cümleler, bağlama dışında başka bir anlamı olmayan vav bağlacıyla veya bağlaçsız biçimde sıralanır. Bağlaçsız (...) sıralanan cümleler arasında modern dönemde noktalama işaretleri kullanılmaktadır. Fasıl ve vasıl konusu kendi kavramları ve sistematiği içerisinde cümlelerin bağlanmasını ve bağlanma esaslarını açıklamaktadır. Ancak bu tür cümlelerin ve bunların bağlanma konusunun Türkçe dilbilgisindeki karşılığı tartışılmamıştır. Çalışmanın bir kısmında bu konunun Türkçe kavramsal karşılığı teorik olarak tartışılmakta ve sıralı bağlı cümleler olduğu tespiti yapılmaktadır. Çalışmanın diğer kısmında ise fasıl ve vasıl konusunda ele alınan cümleler Türkçe dilbilgisi perspektifinden hareketle yeni bir bakışla sunulmaktadır. Sıralı bağlı cümlelerin noktalama işaretleriyle ilişkisi olduğundan fasıl ve vasıl konusundaki cümlelerin bu işaretlerle olan ilişkisi de açıklığa kavuşturulmaktadır. (shrink)

Le sceptique nous demande " Comment sais-tu que tu as deux mains? Peut-être rêves-tu, ou es-tu trompé par quelque Malin Génie? Peut-on même définir ce que c'est que la connaissance? Va savoir! " Lui rétorquer, comme le faisaient G.E. Moore et la tradition de la philosophie du sens commun : " Mais je sais bien que j'ai deux mains! " semble à la fois une pétition de principe et une bien mauvaise réponse. Le mieux, depuis que nous avons perdu le (...) souci de fonder nos croyance sur des raisons ultimes, serait, tout simplement, de ne pas se soucier des questions du sceptique. Ce que l'on sait dépend, nous dit-on, des circonstances, et toutes nos connaissances sont faillibles. N'y a-t-il pas plutôt des savoirs, dont l'histoire nous montre combien leurs modes de validations sont variés? Ce livre entend refuser ce type de réponse contextualiste et relativiste. Il propose de revenir à la réponse de sens commun de Moore, à partir des reformulations contemporaines des raisonnements sceptiques issues de la philosophie analytique de la connaissance. Personne ne peut nous envoyer savoir quelque chose que nous ne pourrions pas savoir. De fait, nous savons, mais notre savoir n'est pas transparent : nous n'avons pas besoin de savoir que nous savons. Pour parvenir à cette réponse, il faut replacer la notion de connaissance, plutôt que celle de croyance justifiée ou rationnelle, au centre de l'épistémologie, et reformuler des questions traditionnelles comme celles de la nature de la perception, du témoignage, et de la connaissance a priori. On peut aussi reprendre le vieux projet d'une enquête sur la nature de la connaissance en général. (shrink)

Etienne Bakissi cherche à trouver une "clef" explicative de l'essence du politique. Il évoque la finalité de celui-ci comme étant celle du Bien commun et s'interroge sur les manières d'y parvenir. Pour lui, c'est la subsidiarité dans sa double forme : ascendante et descendante, qui permet d'atteindre cet objectif. Ce moyen encouragé par l'Eglise de Rome permettrait de sortir de la "malédiction du politique" telle qu'elle s'exprime dans certains pays de l'Afrique francophone.

Ernst-Wolfgang Böckenforde a dressé le constat d’un écart historique entre la conception hégelienne de l’État moderne comme « État chretien » et la conception contemporaine de l’État libéral comme « neutre à l’égard des religions et des conceptions du monde ». D’après lui, Hegel aurait défendu la thèse selon laquelle l’État moderne trouve son « principe spirituel » dans le christianisme. L’auteur de l’article nuance cette interprétation en montrant, tout d’abord, que le processus de modernisation ne se réduit pas chez (...) Hegel à une simple application au monde du principe chrétien. Il revient ensuite sur la manière originale dont le philosophe berlinois conçoit, à partir de l’évènement fondateur de la Réforme, les rapports entre politique et religion à l’époque moderne. C’est à partir de la figure de « l’État protestant » que Hegel peut affirmer a la fois la separation de l’État et des Églises et l’identité spirituelle de l’État et d’une religion chrétienne « modernisée ». (shrink)

Cet ouvrage retrace le parcours de John Rawls du libéralisme vers l'égalité sociale à travers l'étude de son oeuvre et des archives de l'auteur à Harvard. Il montre que les derniers travaux de Rawls concluent à l'impossibilité pour le système capitaliste de répondre aux exigences de la justice sociale.

Il est courant de déplorer la perte d’un horizon politique fédérateur apte à mobiliser les membres de nos sociétés dans la poursuite de l’intérêt général. Entre autres responsables de la dissolution du lien politique et de l’affaiblissement du devoir civique, est convoquée la philosophie libérale dont la portée individualiste aurait rendu inconcevable le sacrifice des intérêts particuliers au nom de l’intérêt général. Il s’agit d’éclaircir cette critique en montrant que la reformulation moderne du bien commun par le libéralisme a surtout (...) introduit une indétermination qui rend compte de la difficulté pour ses membres à s’y rapporter. En vertu du droit de chacun à poursuivre ses propres buts, l’intérêt général peut aussi bien désigner la protection des droits que la satisfaction des intérêts particuliers. Or ces deux finalités sont non seulement distinctes mais peuvent également entrer en conflit, comme le révèlent aujourd’hui les débats autour des objectifs de l’Union européenne ou ceux entourant la protection des Biens Publics Mondiaux. Cet ouvrage se propose de montrer que cette tension est déjà présente chez les auteurs fondateurs du libéralisme qui oscillent entre la consécration d’un droit déterminant la sphère des intérêts légitimes et la préservation des intérêts dont découle le régime des droits. L’ambiguïté entre ce qui est d’intérêt général, la garantie des droits, et la poursuite de l’intérêt général sur le principe de composition des intérêts particuliers, contraint alors à redéfinir la nature de la participation politique et citoyenne, en particulier dans le cadre de nos démocraties. (shrink)

Les règles ne correspondent pas à un certain registre d'énoncés; ce sont des outils mentaux, affectés à rendre des services spécifiques et qui s'inscrivent dans la panoplie des instruments en tous genres utilisés par les hommes: telle est l'idée phare de cet ouvrage. Au-delà de la théorie du droit, les analyses originales et minutieuses exposées concernent également la théorie de l'éthique et la théorie de la science, qui ont aussi affaire à des règles ou « lois » et qui en (...) sont aussi restées à des vues sommaires bien peu satisfaisantes. En particulier, ces analyses mettent en lumière l'usage incongru de l'utilitaire éthique dans le domaine scientifique, les lois théoriques construites par le savant étant insidieusement assimilées à des règles pratiques « gouvernant » le monde, auxquelles la nature aurait à « obéir ». L'ouvrage explore, par ailleurs, les perspectives pragmatiques que la théorie des actes de langage ouvre à la théorie du droit: notamment, « édicter » du droit ne consiste pas à « dire » des règles, mais à prescrire leur observance; bien des faux problèmes découlent de ce que l'idée de prescriptif est confondue avec celle de normatif et aplatie en elle. Après un examen comparatif de l'interprétation des textes juridiques, des textes littéraires et théâtraux et des textes sacrés, l'ouvrage aborde la question cruciale, fort débattue, de la liberté de l'interprète juridique. Il propose une nouvelle approche renvoyant dos à dos les thèses « objectivistes » et les thèses « subjectivistes ». Prix Dupin Aîné 2013 décerné par l'Académie des Sciences Morales et Politiques. (shrink)

Le Conseiller d'Etat ou Recueil général de la politique moderne est l'un des grands traités politiques du XVIIe siècle. Son auteur, Philippe de Béthune, diplomate réputé et fin connaisseur de la vie publique, a écrit un livre étonnant de philosophie politique, de stratégie, d'économie et d'urbanisme. Œuvre d 'un homme de cour, habitué à côtoyer les princes, il est le produit de la réflexion et de l'expérience d'un personnage singulier, mais aussi d'une époque insolite de mutation entre deux mondes, - (...) celui de la Renaissance, des guerres de religion et des troubles de la Ligue, et celui de l'absolutisme monarchique et de l'État moderne, - marquée par une transformation profonde des valeurs politiques et morales. Personnalité peu commune, qui a voyagé à travers toute l'Europe, qui par deux fois a été ambassadeur à Rome et qui a bénéficié d'une longévité remarquable, Philippe de Béthune est le frère puîné de Sully Il naît sous Charles IX, commence sa carrière comme mignon, dans l'entourage de Joyeuse, l'archi-favori d'Henri III, sert Henri lV Louis XIII, Richelieu et termine sa vie sous le ministériat de Mazarin. Publié en 1633, avec l'accord du cardinal ministre, Le Conseiller d'Etat n 'a jamais été réédité depuis 1684. Cette nouvelle édition est précédée d'une longue introduction sur l'art politique de la première moitié du XVlle siècle et le paysage mental de l'époque. (shrink)

Une analyse de la dimension egoiste de la personnalite de Montaigne, prise dans un sens moral, qui romprait avec la traditionnelle emprise de la sphere publique sur le prive, posant les jalons d'une pensee liberale. Il confronte la pensee du philosophe a celle d'Habermas, d'Arendt, de Derrida et de Rand pour en devoiler l'heritage.

Lettre du général de Gaulle.--Préface du général de Lattre de Tassigny.--Biographie.--La morale, harmonie de la vie.--Esquisse d'une valeur de la vie humaine.--De la connaissance.

Essentialism in philosophy is the position that things, especially kinds of things, have essences, or sets of properties, that all members of the kind must have, and the combination of which only members of the kind do, in fact, have. It is usually thought to derive from classical Greek philosophy and in particular from Aristotle’s notion of “what it is to be” something. In biology, it has been claimed that pre-evolutionary views of living kinds, or as they are sometimes called, (...) “natu-ral kinds”, are essentialist. This static view of living things presumes that no tran-sition is possible in time or form between kinds, and that variation is regarded as accidental or inessential noise rather than important information about taxa. In contrast it is held that Darwinian, and post-Darwinian, biology relies upon varia-tion as important and inevitable properties of taxa, and that taxa are not, therefore, kinds but historical individuals. Recent attempts have been made to undercut this account, and to reinstitute essentialism in biological kind terms. Others argue that essentialism has not ever been a historical reality in biology and its predecessors. In this chapter, I shall outline the many meanings of the notion of essentialism in psychology and social science as well as science, and discuss pro- and anti-essentialist views, and some recent historical revisionism. It turns out that nobody was essentialist to speak of in the sense that is antievolutionary in biology, and that much confusion rests on treating the one word, “essence” as meaning a single notion when in fact there are many. I shall also discuss the philosophical implica-tions of essentialism, and what that means one way or the other for evolutionary biology. Teaching about evolution relies upon narratives of change in the ways the living world is conceived by biologists. This is a core narrative issue. (shrink)

The dominant view amongst contemporary Western philosophers about the essence of a natu­ ral object is that it is constituted by its intrinsic properties. The ontological approach salient in the African philosophical tradition, in contrast, accounts for a thing’s essence by appeal to its relational properties. The Afro­relational ontology is under­developed, with the primary aim of this article being to help rectify that weakness. Specifically, this article’s aims are: to articulate an African approach to understanding the essence of a concrete, (...) natural thing in terms of its relationships; to illustrate the Afro­relational approach with the examples of the self and of water; to contrast the Afro­relational characterization of the essence of the self and of water with a typically Western construal in terms of their intrinsic properties; and finally to provide an initial defence of the Afro­relational approach, both by responding to some objections facing it and by providing some new, positive reasons to take it seriously. (shrink)

Being-in-the-world defines in Heidegger an ontological and practical existential situation that in a first approach characterizes intellectual knowledge, an approach related to the Husserlian notion of intentionality. In his Curso de teoría del co- nocimiento, Polo rectifies this characterization, stressing the primacy of theory regarding action, and interpreting the practical (technical) relation- ship with the world as a lower level of “having”. Ma- king some comparisons between Husserl, Scheler and Jonas, in connection with Polo’s thought, the article presents different accounts (...) of the notion of the world (phenomenological, metaphysical, mo- ral) that allow to clarify the problem of the rela- tionship between contemplation and action in the world. (shrink)

As products of the "new biotechnology," genetically modified organisms have provoked a wide-ranging risk debate on potential harm, especially from herbicide-tolerant crops. In response to this legitimacy problem, the European Community adopted precautionary legislation, which left open the definition of environmental harm. When the U.K. proposed Europe-wide market approval of a herbicide-tolerant oilseed rape, the proposal encountered dissent from some countries and environmentalist groups. Further debate on normative judgments became necessary to implement the precaution ary legislation. In dispute were several (...) regulatory boundaries—of administrative re sponsibility, causality, acceptability, and evidence. The boundary disputes expressed divergentframings of biotechnological risk, each with its implicit model of the socionatu ral order. In this way, the disputes can illuminate the sorts of risk framings that have already become embedded and standardized in other regulatory sectors. (shrink)

Il n'y a plus d'évidence aujourd'hui dans le fait de vivre sur Terre. Effondrement général de la biodiversité, accélération du réchauffement climatique, catastrophes sanitaires et sociales, les faits sont innombrables et bien d'autres cataclysmes sont à venir. Il ne suffit - pas d'en avoir conscience. Il faut aussi savoir comment vivre si chacun de nos gestes compte et si nous n'avons presque plus de temps. L'Anthropocène réclame un souci infini de la terre et des vivants, qui risque à chaque instant (...) de se retourner en ressentiment contre la vie. L'écologie menace de nous rendre fous ou malades. C'est pourquoi, du fond de notre détresse, nous avons besoin qu'elle puisse devenir un "gai savoir". Peut-on concevoir ainsi une pensée écologique qui soit aussi une philosophie de la puissance, ne se résumant ni à sa célébration prométhéenne, ni à son déni ascétique? Si la vie est volonté de puissance, alors il s'agit de chercher à dégager les conditions auxquelles l'accroissement de la puissance peut aussi prendre la forme d'un retour vers la terre. En quête d'une telle philosophie, ce livre chemine en compagnie de Nietzsche. Car il est peut-être encore temps de répondre à ce mystérieux appel de Zarathoustra : "Que le surhumain soit le sens de la terre!""--Page 4 of cover. (shrink)

To see what might be at stake in the question of Pope’s place in the poetic canon—in the question as such, before anything is said of critical theory—we must understand that late eighteenth-century England was developing a different sort of canon from the one which Pope and the Augustans had in view. As everyone knows, Pope’s classics were, well, classical. His pantheon was populated with poets of another place and time whose stature was globally recognized. One recalls the tribute to (...) these “Bards triumphant” in An Essay on Criticism : Still green with Bays each ancient Altar stands, Above the reach of Sacrilegious Hands, Secure from Flames, from Envy’s fiercer Rage, Destructive War, and all-involving Age. See, from each Climes the Learn’d their Incense bring; Hear, in all Tongues consenting Paeans ring! In Praise so just, let ev’ry Voice be join’d, And fill the Gen’ral Chorus of Mankind!14Pope’s song of praise here forms just a part of mankind’s “Gen’ral Chorus.” These are poets for all climates and languages, and for all nations, even “Nations unborn” and “Worlds…that must not yet be found” . Although I want to place adequate stress on Pope’s deep commitment to this universalized canon, it would be misleading to suggest that he was completely uninterested in the poetry of his own nation. He studied it an imitated it. He even sketched a plan for a possible history of poetry in England. It is to the point here, however, that this project remained only a sketch and that England would have no major overview of its national accomplishment until the 1770s and 1780s, when Thomas Warton issued the first three volumes of his pioneering History of English Poetry, and Johnson, his Lives of the English Poets.Building on the scholarship of René Wellek, Lawrence Lipking has offered a compelling account of the emergence of these great works at that time, buy reference to the “interested and demanding public” that called for them.15 What the public wanted and got, Lipking explains, “was a history of English poetry, or a survey of English poets, that would provide a basis for criticism by reviewing the entire range of the art. Warton and Johnson responded to a national desire for an evaluation of what English poets had achieved” . Such terms are most useful, although “evaluation” connotes a greater degree of neutrality than even Lipking’s own subsequent analysis permits. For example, among the public needs served by such work as Johnson’s and Warton’s, Lipking lists the “patriotic” and the “political” as primary. These needs are obviously related. The patriotic need expresses itself as a hunger for “a glorious national poetic pantheon” ; that is, for a specifically national rather than a global canon of classics. Such a canon would in turn serve political purposes that Lipking sees motivating “the poets” of mid-century, Thomson and Akenside and Collins and Gray and Mason and Smart,” who all “wrote variations on the mythopolitical them of Milton: sweet Liberty, the nymph who had freed English pens to outstrip the cloistered conservative rule-bound verses of less favored nations.” Politically, in other words, and this is the crucial point, “English literary history was shaped by the need for a definition of the superiority of the national character” . James Chandler, assistant professor of English at the University of Chicago, is the author of Wordsworth’s Second Nature: A Study of the Poetry and Politics . His previous contribution to Critical Inquiry was “Romantic Allusiveness”. (shrink)

La phénoménologie vise à décrire les choses mêmes telles qu'elles se donnent à la conscience, sans y ajouter des éléments tirés d'héritages métaphysiques ou d'interprétations traditionnelles. Mais à cette fin, elle doit élucider le langage dans lequel elle tend à réaliser ce programme. Ce langage peut-il consister en une expression 'pure,' spontanée, ou doit-il se démarquer des usages quotidiens? N'est-il pas nécessairement marqué par une histoire, et n'obéit-il pas, qu'il le veuille ou non, à une rhétorique? Ne reconnaît-on d'ailleurs pas (...) la phénoménologie à un certain style? De telles questions n'ont été ignorées ni par Husserl, ni par Heidegger, ni par Merleau-Ponty, ni par Ricoeur, ni par Hans Blumenberg, ni par Marc Richir--autant d'auteurs ici étudiés pour les réponses très variées qu'ils y ont apportées, pour la façon dont ils ont thématisé le rapport de la philosophie à son médium linguistique et au langage ordinaire, les modalités de la description, l'histoire de la rhétorique ou encore les apports possibles de la littérature (Goethe, Claude Simon...), de l'herméneutique, de la linguistique (Jakobson) et de l'art en général. Les études réunies ici explorent ces 'langages de la phénoménologie,' avec aussi la traduction d'un texte inédit en français de Hans Blumenberg sur le traitement husserlien des 'significations occasionnelles'."--Page 4 of cover. (shrink)

In conclusion of his Being and Nothingness Sartre articulated the problem of freedom as a moral one, promising to write a book concerning the problem. The work was published only posthumously. As a consequence of it he was reproached by his critics either for the absence of the moral problematic in his existentialism or for that in the long run the moral problem disappears . Some of them recognized his moral vision, but only in its negative form . In contrast (...) to these views the author tries to show, that the perspective of meaning and values is the core of Sartre’s phenomenological ontology, which is the necessary background of the ultimate objective of the French philosopher: a conception of morals, which would be concrete and historical at he same time. Her argumentation is based on the passages from Being and Nothingness, as well as from Sartre’s posthumous Cahiers pour un morale . A special attention is paid to problems such as the distinction between ethical anxiety and the everyday mo_rals, the spirit of seriousness, understanding man as useless passion and also the problema_tic of the motive and sense of moral conversion, articulated by Sartre. (shrink)

To understand Kantian moral philosophy as it is presented in the Foundations of the Metaphysics of Mo rals it is important to grasp not only Kant's strictly metaphysical exposition but also his analyses of the application of his doctrine to particular cases of everyday morality. At the same time each of the four examples he presents should serve, according to Kant, as a kind of type for a whole class or list of moral norms, a type that visibly represents a (...) recognized class of duties to oneself or others. A careful examination, however, reveals that even the so-called duties to oneself can be represented consistently only as duties to that law-giving power of the moral world that raises the dignity of moral freedom in man above any nonrational nature in the world. Yet, in reality the dignity of humanity is not absolute, for without assuming the existence of a supreme will we cannot have a genuine grounding for these duties in the exact form in which they appear to Kant. This is quite obvious in the first of Kant's four examples, his discussion of suicide from weariness with life. (shrink)

The Moral Self addresses the question of how morality enters into our lives. Pauline Chazan draws upon psychology, r ral philosophy and literary interpretation to rebut the view that morality's role is to limit desire and control self-love. Perserving the ancients' connection between what is good for the self and what is morally good, Chazan argues that a certain kind of care for the self is central to moral agency. Her intriguing argument begins with a critical examination of the views (...) of Hume, Rousseau and Hegel. The constructive part of the book takes a more unusual turn by synthesising the work on the analyst Heinz Kohut and Aristotle into Chazan's own positive account, which is then illustrated by the use of Russian literature. (shrink)

Supporters of neutrality as benign neglect argue that a neutral state should not grant any type of recognition to cultural or religious groups. Liberal multiculturalists argue instead that due to the non-neutral nature of public institutions, democratic states must adopt policies that recognize and accommodate the distinctive needs of ethnocultural groups. This article examines a different way of conceiving the principle of neutrality. In this conception, developed by Alan Patten in the framework of liberal multiculturalism, a state can only be (...) neutral when it extends equivalent levels of assistance/hindrance to rival conceptions of the good. Neutrality is thus reinterpreted to become a principle justifying the religious exemptions. The article highlights some aspects of this theory that should be reconsidered.// -/- Les défenseurs de la neutralité bienveillante soutiennent qu’un État neutre ne doit accorder aucun type de reconnaissance aux groupes culturels ou religieux. Les multiculturalistes libéraux avancent pour leur part que, en raison de la nature non neutre des institutions publiques, les États démocratiques doivent adopter des politiques vi-sant la reconnaissance et l’accommodement des besoins distinctifs des groupes ethnoculturels. Cet article examine une manière diffé-rente de concevoir le principe de neutralité. Dans cette conception, développée par Alan Patten dans le cadre du multiculturalisme libé-ral, un État ne peut être neutre que s’il assiste ou entrave de manière équivalente les différentes conceptions du bien. La neutralité est ainsi réinterprétée pour devenir un principe permettant de justifier les exemptions religieuses. L’article souligne certains aspects de cette théorie qui méritent d’être repensés. (shrink)

Felsefe, kümülatif yapısı ile ele alınmalıdır. Bu yüzden, bir filozofun düşünceleri anlaşılmak istendiğinde, o kendi çağındaki mevcut ve geçmiş teorilerden soyutlanmamalı ve bu kümülatif ve devamlılık arz eden yapı dikkate alınarak incelenmelidir. Bu bağlamda, Kant, Bergson ve İkbal’in zaman anlayışları, bazı uyumsuz noktalara sahip gibi anlaşılabilseler de, dikkatle incelendiğinde birbirleri arasında bir devamlılığın bulunduğu göze çarpar. Kant’ın zaman anlayışı, Kritik öncesi ve Kritik dönemi olmak üzere iki dönemde incelenebilir. Kritik öncesi döneminde Kant, zamanın insan zihninin dışında kendinde bir gerçekliğe ve (...) varlığa sahip olduğunu kabul eder. Fakat Kant, zamanı bütün duyuları önceleyen bir görü olarak anlamasının tohumlarını da hala Kritik öncesi dönemde iken eker. Bu doğrultuda, onun odağı özneyi merkeze alan bir tutuma doğru ilerler görünür. Kritik döneminde özne merkezci konumu daha da belirginleşir ve Kant, zamanın bütün dışsallıkları öncelediğini iddia eder. Ona göre zaman, duyulur bir görü olarak, eşyayı zihnin algılayabilmesi için eşzamanlılık ve ardışıklık içinde konumlandırır. Diğer taraftan Bergson, Kant’ı pek çok açıdan eleştirmekle beraber onun düşüncelerinden açık bir şekilde faydalanır. Bergson’un zaman anlayışı iki bileşenden oluşur: Salt süre ve homojen zaman. Salt süre, özne-merkezci olması bakımından üzerinde Kant’ın düşünce pratiğinin etkisinin görünür olduğu bir kavramsallaştırmadır. Bu, her bir bilincin, kişinin geçmiş ve şimdisini bir bütünde birleştirerek bireysel olarak sahip olduğu ve özünde heterojen, sırasız bir şekilde ardışık ve bölünemez zamandır. Homojen zaman ise sıralı ve eşzamanlı olması bakımından köklerini yine Kant’ta bulur. Homojen zaman, salt sürelerin uyum içinde çalışmasını sağlayan, bireyler için ortak zemini teşkil eden zamandır. Bu iki filozofun düşünceleri doğrultusunda İkbal’in zaman teorisi incelendiğinde, onun hem duyulabilir görünün bir formu olan Kant’ın zamanından hem de Bergson’un salt süresinden faydalandığı ortaya çıkar. İkbal, bu iki zaman anlayışını kullanarak İslam düşüncesinde İlahi Zaman’ı ve dolayısıyla da özgür iradeyi yeniden inşa eder. Salt süre ve yaratıcılık açısından, evrene yönelik mekanik bir anlayış Bergson ve İkbal tarafından reddedilir. Böylece İkbal, özgür iradenin Tanrı’nın salt süresi, yani İlahi Zaman, aracılığı ile yayılmasına ve tüm benliklere ait salt sürelere nüfuz etmesine izin verir. Biz, bu makale aracılığı ile, İkbal’in salt süre mefhumunu ve Tanrı’ya ait salt süre olarak İlahi Zaman’ı kullanarak özgür irade anlayışını yeniden inşa etmesinin köklerine gitmek niyetindeyiz. (shrink)

Some naturalistic theories of consciousness give an essential role to teleology.1 This teleology is said to arise due to natural selection. Thus it is claimed that only certain states, namely, those that have been selected for by evolutionary pro- cesses because they contribute to (or once contributed to) an organism’s fitness, are conscious states. These theories look as if they are assigning a creative role to natural selection. If a state is conscious only if it has been selected for, then (...) selec- tion appears to be able to create a new feature of states, namely, their conscious nature. Yet, intuitively, natural selection cannot create anything. Natural selec- tion chooses certain features that already exist and makes them more (or less) prevalent in a population, but it cannot bring features into existence itself. Natu- ral selection can select for conscious states, but it cannot create them. This con- clusion has recently been argued for by Steven Horst (1999). If it is right, then teleological theories of conscious states should be rejected. A state cannot become a conscious experience in virtue of having been selected for by evolu- tionary process. (shrink)

Cette étude est consacrée à l'examen de la théorie du monde social qui se découvre dans la phénoménologie d'Edmund Husserl: est-elle à même de dire les phénomènes sociaux, sur quel mode et avec quels résultats? Dans un premier moment, nous reconstituons le propos des deux 'ontologies sociales' qui pensent le monde social en son essence et en ses essences : d'une part, l'ontologie de la région 'monde social, ' subordonnée à la région de l''esprit' et élaboreée à partir d'une phénoménologie (...) de la communication ; d'autre part, l'ontologie morphologique et eidétique des formes essentielles de communautés sociales. Dans un second moment, nous suivons l'élaboration d'une 'sociologie transcendantale' qui reconsidère le rapport de la subjectivité transcendantale au monde social. Nous montrons comment les développements de la théorie de la personne dans la perspective de la phénoménologie génétique, qui semblent nous détourner de la considération de sa socialité, précisent en réalité le rapport du sujet personnel au monde social sous l'angle de sa 'mienneté', de l'habitualité et de la familiarité d'une part, et dans la perspective d'une éthique sociale d'autre part. On établit enfin comment, autour de la Krisis, la théorie du monde de la vie fournit le cadre théorique d'une 'sociologie transcendantale' qui se développe, sur le fond d'une anthropologie du monde commun, comme théorie de la générativité. De l'ontologie sociale à la sociologie transcendantale, cette recherche est conçue comme une investigation des ressources et des difficultés de la voie d'accès à la réduction transcendantale par l'ontologie, relativement à la question du 'social.' Remarquable enquête menée sur l'expérience sociale du sujet, la phénoménologie husserlienne du monde social est susceptible d'intéresser le sociologue tout autant que le philosophe qui s'interroge sur la nature du 'social' en général."--Publisher's website. (shrink)