Le Code civil français, depuis juin 2013, permet aux couples de même sexe de se marier, d’adopter conjointement, et de recourir à l’adoption de l’enfant du conjoint. Malgré ces changements juridiques considérables, nombre de situations parentales sont difficilement prises en considération. Tel est le cas, par exemple, lorsque des couples de femmes recourent à une reproduction assistée avec don de sperme ou lorsque des couples d’hommes recourent à une gestation pour autrui, tous ces couples ayant élaboré conjointement le projet de (...) fonder une famille. Le choix du nom de famille et du prénom de leur enfant est alors une occasion d’affirmer le statut parental des deux membres du couple de même sexe. L’examen précis de quelques situations laisse entrevoir les pratiques spécifiques de ces couples mais aussi les différences entre couples de pères et couples de mères. Si les enquêtes disponibles montrent qu’en France les mères se soucient rarement de transmettre leur nom à leur enfant, les mères lesbiennes y portent au contraire une grande attention et vont même jusqu’à quelquefois donner en premier le nom de la mère non biologique. Les familles qu’elles composent ont ceci de particulier qu’à condition que l’état civil le leur permette, elles favorisent la transmission des noms féminins. (shrink)

Nous sommes aujourd’hui face à de nouvelles structures de la parenté permises par la procréation médicalement assistée et les adoptions internationales. Monoparentalité, homoparentalité et restructuration des rapports de filiation sont courants dans nos sociétés. La reproduction entre également en scène avec les débats juridiques, politiques, éthiques..

« Je m'en voudrais de ne pas parler ici d'un autre Canadien, ancien élève de cette maison [Petit Séminaire de Montréal], qui jette par sa science beaucoup de lustre sur notre nom dans les milieux scientifiques de l'Europe. Le P. Éphrem Longpré nous avait été révélé par M. Étienne Gilson. L'éminent professeur de philosophic médiévale en Sorbonne avait avoué ne pas connaître d'homme plus au courant de cette difficile science que le P. Éphrem ».

L'identité, dans les acceptions que ce terme revêt aujourd'hui, est une véritable énigme lexicale : elle désigne tout autant l'objet de contrôles sécuritaires policiers, un retour à la religion de ses parents, que, dans un guide touristique, la spécificité en voie de disparition d'un quartier. Reprenons. «Qui suis-je?», «Qui sommes-nous?», ce sont là ce qu'on appelle précisément des «questions d'identité». Nous comprenons spontanément de quoi il retourne parce que nous disposons d'un modèle : connaître l'identité de quelqu'un, c'est savoir comment (...) il s'appelle. Toutefois, lorsque la question de l'identité est posée à la première personne, mon intention n'est pas d'apprendre quels sont mes nom, prénoms et qualité, comme si je devais passer un «contrôle d'identité». Que signifie le mot dès lors qu'il est utilisé avec le possessif («mon identité», «notre identité») et qu'il ne désigne pas l'énoncé d'un état civil? Jadis le mot voulait dire exclusivement qu'il n'y a qu'une seule et même chose là où on aurait pu penser qu'il y en avait deux. Or, depuis quelques dizaines d'années, le mot a revêtu une signification autre, à savoir qu'il y a une chose ou un être qui possèdent la vertu d'être singulièrement eux-mêmes. Ainsi, que des guerres puissent éclater pour des questions qui ne relèvent pas strictement des intérêts matériels bien compris des antagonistes, nul ne saurait s'en étonner, sinon ceux qui nourrissent une conception utilitariste étriquée de l'être humain. En revanche, pourquoi est-ce le mot «identité» qui se trouve désormais chargé de signifier l'enjeu et l'objet de tels conflits? Tel est donc le point précis soulevé par Vincent Descombes : dans tout cela, que vient faire le mot «identit黠? Et que reste-t-il du concept d'identité? (shrink)

L’essor des sciences et techniques accompagne une mutation importante imposée à la filiation et à la famille. La procréation médicalement assistée permet diverses modalités d’accès à la maternité et à la paternité. Le lien parental ne peut plus être pensé sur un mode univoque, il se décline sur un mode pluriel. L’article propose de montrer que, à l’ère de la révolution des modèles familiaux, c’est plus la notion de parentalité que celle de paternité qui doit servir de boussole à l’étude (...) des phénomènes apparaissant dans les familles. La parentalité se révélant un outil pour penser, au-delà de l’apparent malaise dans la famille contemporaine, ce qu’est « faire famille » aujourd’hui. (shrink)

L’essor des sciences et techniques accompagne une mutation importante imposée à la filiation et à la famille. La procréation médicalement assistée permet diverses modalités d’accès à la maternité et à la paternité. Le lien parental ne peut plus être pensé sur un mode univoque, il se décline sur un mode pluriel. L’article propose de montrer que, à l’ère de la révolution des modèles familiaux, c’est plus la notion de parentalité que celle de paternité qui doit servir de boussole à l’étude (...) des phénomènes apparaissant dans les familles. La parentalité se révélant un outil pour penser, au-delà de l’apparent malaise dans la famille contemporaine, ce qu’est « faire famille » aujourd’hui. (shrink)

L’étude des pratiques de nomination offre de précieux renseignements sur les rapports de pouvoir entre les sexes et le processus de leur différenciation symbolique. Hommes et femmes ont un pouvoir de nommer qui diffère selon les sociétés. Il vient renforcer ou contrebalancer l’effet de structuration exercé par le système de filiation sur les rapports intrafamiliaux et véhicule une image plus ou moins prestigieuse de l’homme et de la femme. On peut aussi étudier l’inégalité entre les sexes en observant les différences (...) qui existent parfois dans la construction, le contenu symbolique et l’usage des prénoms masculins et féminins. Mais le nom peut aussi être une arme redoutable, y compris aux mains des femmes de sociétés patrilinéaires, dans la lutte des sexes ou la rivalité entre personnes de même sexe. Le cas limite de sociétés où l’on peut prendre un nom du sexe opposé offre l’occasion de tester la théorie performative du nom pour qui le nom fait le genre et d’apercevoir certains des facteurs selon lesquels varient les effets de genre d’un nom. (shrink)

Le présent article s’appuie sur une recherche clinique référée à la théorie psychanalytique et menée à partir de trente entretiens semi-directifs réalisés auprès d’adultes homosexuels engagés dans la parentalité. L’auteur présente deux études de cas qui concernent des sujets ayant choisi la configuration de la coparentalité à quatre. Les hypothèses suivantes sont soumises à l’analyse du discours : d’une part, dans ce genre de configuration, on retrouve une permanence des processus psychiques liés au devenir parent (réactualisation des enjeux œdipiens, deuil (...) développemental, permutation symbolique des places); d’autre part ce genre de configuration met en évidence que ces processus peuvent trouver un étayage sur le lien amoureux entre personnes de même sexe ainsi que sur les liens qui se créent entre les membres du « quatuor » et dans lesquels les fantaisies hétérosexuelles jouent un rôle non négligeable. (shrink)

)L’auteur propose un retour sur certains travaux de sciences humaines à propos des familles homoparentales, son objectif étant d’interroger les notions qui nous permettent de rendre compte des changements dont ces familles sont porteuses. Il examine notamment deux notions souvent rencontrées dans les travaux sur les nouvelles formes de familles : la désinstitutionnalisation et la désexualisation. La première, spécifiquement sociologique, semble échouer à décrire le travail complexe de réinstitution de la famille qui est à l’œuvre tant dans le droit que (...) dans les familles homoparentales elles-mêmes. La seconde montre sa pertinence dans le champ socio-anthropologique mais pose question si l’on s’appuie sur les recherches d’orientation psychanalytique auprès de ces configurations familiales. En effet, si, du point de vue anthropologique, l’instauration de la disjonction entre sexualité et reproduction ne fait pas de doute, il en va tout autrement du point de vue des processus psychiques inconscients qui accompagnent le devenir parent en appui sur la représentation d’une scène primitive et sur des fantasmes de bisexualité psychique. (shrink)

Les maladies génétiques connues des parents pour être « à risque » chez leurs enfants lorsqu’ils engendrent, ou découvertes pendant la grossesse et plus tard dans l’enfance ou encore chez l’adulte à la faveur de son désir de procréation, perturbent, parfois gravement, l’établissement des liens généalogiques et de filiation selon la logique narcissique, ou leur maintien vivant entre parents et enfant, exposés qu’ils sont à la rupture, modifiant en conséquence les liens entre frères [frère et fils sont à entendre aux (...) sens générique, comprenant bien entendu sœurs et filles]. Il arrive même que ce soit l’enfant porteur de la maladie génétique qui révèle à son (ses) parent(s) qu’il(s) en est (sont) lui-même (eux-mêmes) porteur(s), opérant malgré lui une sorte de filiation inversée. La stabilité identitaire et la valeur narcissique des fils risquent de s’en trouver ébranlées ainsi que la qualité des liens qu’ils peuvent tisser et maintenir. L’exigence de reconnaissance du self authentique et du respect de sa continuité constitue un fil rouge. (shrink)

L’ouvrage de Florence Weber, Le sang, le nom, le quotidien : une sociologie de la parenté pratique, s’inscrit dans une démarche ambitieuse, en croisant deux ensembles d’analyses généralement séparés : d’une part, les travaux sur le care et la prise en charge familiale des personnes dépendantes, enfants, malades et vieillards (domaine des spécialistes des politiques sociales et de la santé, économistes, sociologues et politistes) et, d’autre part, les analyses portant sur les transformations c...

En utilisant des exemples tirés d’une famille esclave de la Réunion et de l’île Maurice, cet article analyse comment le choix des prénoms ainsi que des noms de famille a marqué le statut de ses membres et a signalé ou bien dissimulé leurs relations de parenté. Selon le droit colonial français, les pères esclaves ne disposaient pas du statut de pères, mais les noms des esclaves et de leurs descendants conservaient les traces de leur ascendance maternelle en portant le nom (...) de famille de leur mère. Comme le statut des enfants esclaves était déterminé par la condition de leur mère, les archives coloniales préservaient souvent la trace de l’ascendance maternelle en effaçant la mémoire de leurs pères – esclaves ou libres. Quand le nombre des affranchis et de leurs descendants a augmenté pendant la première moitié du xixe siècle, la pratique d’adopter le prénom de la mère comme nom de famille est devenue commune. C’est ainsi que la féminisation des noms de famille des descendants d’esclaves les a marqués insidieusement et a favorisé leur discrimination officieuse jusqu’à présent. (shrink)

Les modes de transmission entre les générations sont structurés par les liens de filiation. Or, ceux-ci peuvent se trouver dérégulés sous la pression de traumatismes, là où règnent les secrets de famille, l’incestualité, la logique narcissique de la filiation au détriment d’une expérience instituée. La filiation peut également se trouver perturbée lorsque le sujet est confronté à des évènements symbolicides, tels la révélation d’un handicap ou un traumatisme génocidaire chez les parents. Dans tous ces cas de figure, ces personnes se (...) sentent assujetties à un passé et ne peuvent se le représenter. Aussi, est-il nécessaire de soutenir une démarche d’appropriation de la figure de filiation traumatique, sans anticiper sur tel ou tel dispositif thérapeutique. La présence, l’attitude du thérapeute et surtout sa capacité à faire résonner ses propres affects contre-transféren-tiels permettent au patient de réactualiser le passé, en suscitant une mobilisation de ses fantasmes. (shrink)

En utilisant des exemples tirés d’une famille esclave de la Réunion et de l’île Maurice, cet article analyse comment le choix des prénoms ainsi que des noms de famille a marqué le statut de ses membres et a signalé ou bien dissimulé leurs relations de parenté. Selon le droit colonial français, les pères esclaves ne disposaient pas du statut de pères, mais les noms des esclaves et de leurs descendants conservaient les traces de leur ascendance maternelle en portant le nom (...) de famille de leur mère. Comme le statut des enfants esclaves était déterminé par la condition de leur mère, les archives coloniales préservaient souvent la trace de l’ascendance maternelle en effaçant la mémoire de leurs pères – esclaves ou libres. Quand le nombre des affranchis et de leurs descendants a augmenté pendant la première moitié du xixe siècle, la pratique d’adopter le prénom de la mère comme nom de famille est devenue commune. C’est ainsi que la féminisation des noms de famille des descendants d’esclaves les a marqués insidieusement et a favorisé leur discrimination officieuse jusqu’à présent. (shrink)

Cet article analyse l’effet du retour au nom juif (perdu/changé) de la troisième génération après la Shoah, rendu possible par la décision du ministère de la Justice en 2011 suite à l’action du collectif « La force du nom ». Il s’appuie sur le témoignage d’un homme revendiquant le retour au nom du grand-père (son propre père lui, n’ayant pas souhaité revenir au nom effacé). Cet exemple révèle la complexité du nom patronymique dans ce qu’il engage psychiquement dans la filiation, (...) le poids des secrets et de la dissimulation dans l’histoire familiale, la portée de l’acte symbolique du retour au nom juif pour redonner aux ascendants leur place dans le psychisme des membres de la famille. (shrink)

Cet article analyse l’effet du retour au nom juif (perdu/changé) de la troisième génération après la Shoah, rendu possible par la décision du ministère de la Justice en 2011 suite à l’action du collectif « La force du nom ». Il s’appuie sur le témoignage d’un homme revendiquant le retour au nom du grand-père (son propre père lui, n’ayant pas souhaité revenir au nom effacé). Cet exemple révèle la complexité du nom patronymique dans ce qu’il engage psychiquement dans la filiation, (...) le poids des secrets et de la dissimulation dans l’histoire familiale, la portée de l’acte symbolique du retour au nom juif pour redonner aux ascendants leur place dans le psychisme des membres de la famille. (shrink)

Nous sommes aujourd’hui face à de nouvelles structures de la parenté permises par la procréation médicalement assistée et les adoptions internationales. Monoparentalité, homoparentalité et restructuration des rapports de filiation sont courants dans nos sociétés. La reproduction entre également en scène avec les débats juridiques, politiques, éthiques..

Des couples ne peuvent pas avoir d’enfant à cause de la stérilité de l’homme. Dès lors, comment se négocie leur choix de recourir à une pma plutôt qu’à l’adoption? Y a-t-il des modalités particulières du passage du conjugal au parental lorsqu’un couple recourt à l’insémination artificielle avec donneur? Comment se construit précocement le lien à l’enfant à venir aussi bien pour le père que pour la mère? Ces questions font l’objet du présent article à partir de données cliniques tirées d’une (...) recherche menée par une équipe de psychologues et de médecins dans un cecos pendant deux ans. L’analyse des entretiens menés avec chaque membre de 24 couples hétérosexuels en attente d’ iad nous permet de montrer comment se nouent spécifiquement pour ces hommes et ces femmes devenant parents avec l’ iad les composantes instituée, narcissique, biologique et narrative de la filiation. (shrink)

Un colloque international et pluridisciplinaire a rassemblé les 4, 5 et 6 octobre 2006 au Collège de France des anthropologues, juristes, historiens et philosophes spécialistes des questions de parenté. La rencontre, inscrite dans la continuité d’un précédent colloque consacré à l’alliance, portait cette fois sur « L’argument de la filiation, aux fondements des sociétés européennes et méditerranéennes anciennes et actuelles ». L’objectif premier des organisateurs était de construire un objet...

Dans la relation éducative coexistent transfert et relation. Dans la relation familiale vont exister une dépendance et une relation réelles évoluant progressivement vers la construction d’imagos parentales. Les parents peuvent transmettre à leurs enfants un certain nombre de codes et de règles à condition de s’en sentir les dépositaires et les garants. À travers l’éducation de leurs enfants les parents doivent pouvoir assumer une façon de faire sous-tendus par une façon d’être. Ceci ne peut se comprendre qu’à la faveur d’un (...) véritable processus de filiation. (shrink)

Dès le tournant des xixe et xxe siècles en France, les féministes abordent la question du nom des femmes dans une perspective égalitaire et identitaire qui englobe la nomination, la dénomination et la filiation, à savoir le nom comme réputation et identité personnelle, le pseudonyme, le nom des femmes mariées, l’appellation Madame/Mademoiselle et la transmission du nom. À partir des moments forts du débat et des mobilisations autour du nom des femmes, une généalogie conceptuelle est retracée de la Belle Époque (...) aux premières années du xxie siècle. Les discours et pratiques féministes radicales de la Belle Époque, d’Hubertine Auclert et de Clémence Royer en particulier, posent les termes du débat qui est repris par les féministes modérées et par les féminismes d’État, à partir des années 1970, puis à nouveau par les féministes radicales qui œuvrent aux changements législatifs et administratifs (1985, 2002, 2012, 2013). Au-delà du droit, les pratiques égalitaires et l’inscription du nom des femmes dans l’espace public restent un objectif féministe. (shrink)

Les problèmes de classification des noms de parenté tels que papa, maman, tonton, fiston, etc., comme noms propres ou comme noms communs, prennent une nouvelle dimension si l’on intègre, d’une part, certains emplois sans déterminant du nom commun tel que bébé (ex : Si maman va bien, bébé va bien), et d’autre part certains emplois sans déterminant de noms déposés (ex : Restez zen, Twingo maintient la pression de freinage automatiquement). L’objectif principal de cet article est d’utiliser ces emplois pour (...) faire évoluer les théories des noms, propres et communs. A partir de la proposition d’Alan Gardiner, qui fait jouer un rôle central au signifiant du nom propre, complétée par le concept de « sphère de validité » inspiré de Benoit de Cornulier, ce travail jette les bases d’une description unifiée. (shrink)

Les données présentées sont extraites d’une étude exploratoire française portant sur le développement socio-affectif de vingt enfants élevés au sein de douze familles homoparentales. Elles portent sur la qualité des relations entre les enfants et leur parent biologique, d’une part, et leur parent non biologique, d’autre part, l’évaluation étant réalisée à la fois par les parents et par les enfants. Si la qualité des relations apparaît globalement satisfaisante, la qualité des relations enfant-parent non biologique apparaît davantage marquée par les caractéristiques (...) de l’environnement social que ne l’est la qualité des relations enfant-parent biologique. Les hypothèses explicatives proposées portent sur l’originalité du modèle familial en construction tant dans son rapport à la (non-)institutionnalisation de sa reconnaissance qu’à la spécificité du rapport sexué aux adultes assurant les fonctions parentales. (shrink)

Les études anthroponymiques visent généralement à faire du nom un outil pour comprendre les usages sociaux et culturels dans un espace donné. Le statut spécifique des femmes dans la société du haut Moyen Âge invite donc à s’appuyer sur leurs noms pour comprendre quelle était leur condition. La rareté de la documentation ne facilite pas cette tâche. Néanmoins, en s’appuyant sur les noms, il est possible d’analyser le rôle des femmes dans la parenté : il s’avère qu’elles ont plus de (...) peine à transmettre leurs noms et qu’elles transmettent également les noms de leurs ancêtres plus difficilement que ne le font les hommes, sauf dans de rares cas d’hypogamie. Il serait toutefois imprudent de postuler l’existence de différences radicales entre noms des hommes et des femmes, et tout aussi dangereux d’attacher aux noms une sémiotique genrée. (shrink)

Nombreux couples arrivent en thérapie avec une demande d’amélioration de leur communication. Or les mots semblent dangereux, investis d’un pouvoir sur l’autre. Quel danger représente le fait de dire? L’exposition de la situation d’un couple recomposé permet d’évoquer différentes dimensions de la thérapie psychanalytique en couple dont celle du discours. Contradictions et paradoxes mettent en lumière les conflits identitaires d’appartenance constitutifs du lien du couple. L’usage du verbe et ses effets fâcheux montrent combien au nom du discours s’organisent les résistances (...) en groupe. C’est au thérapeute que revient la tâche de rendre possible le passage par le verbe, en travaillant les interactions et projections inconscientes dans l’interrelation, de cette difficulté à dire pour chacun. (shrink)

Nombreux couples arrivent en thérapie avec une demande d’amélioration de leur communication. Or les mots semblent dangereux, investis d’un pouvoir sur l’autre. Quel danger représente le fait de dire? L’exposition de la situation d’un couple recomposé permet d’évoquer différentes dimensions de la thérapie psychanalytique en couple dont celle du discours. Contradictions et paradoxes mettent en lumière les conflits identitaires d’appartenance constitutifs du lien du couple. L’usage du verbe et ses effets fâcheux montrent combien au nom du discours s’organisent les résistances (...) en groupe. C’est au thérapeute que revient la tâche de rendre possible le passage par le verbe, en travaillant les interactions et projections inconscientes dans l’interrelation, de cette difficulté à dire pour chacun. (shrink)

Les espaces de rencontre enfants/parents (ou erep ) sont des lieux dédiés aux rencontres d’un parent et de son ou ses enfants, dans un contexte de conflit conjugal rendant impossible l’exercice de droits de visite classiques. Ils peuvent être la scène de vécus difficiles pour les enfants concernés. Cet article propose, à travers le récit détaillé puis une lecture interprétative d’une vignette clinique concernant un enfant de 6 ans venant rencontrer son père en erep, la mise en évidence, à l’aide (...) d’outils théoriques issus de la littérature psychanalytique, des conséquences négatives du clivage des discours parentaux sur le travail d’élaboration identitaire de l’enfant, en lien avec sa filiation. Il est également question du rôle actif que peuvent jouer les professionnels de l’espace de rencontre dans la réduction de tels clivages, défendant ainsi l’intérêt supérieur de l’enfant. (shrink)

La situation de handicap fragilise la construction du lien du parent à l’enfant. Une recherche menée auprès de sujets handicapés montre la diversité de la construction de leur lien et conduit à interroger les facteurs en jeu. Deux études de cas reprennent l’analyse des génogrammes des sujets, et permettent de discuter de l’effet du genre et de la limitation de la fratrie. L’approche familiale laisse entrevoir des facteurs de remaillage du lien. Ces résultats permettent d’envisager de nouvelles modalités d’accompagnement.

Tout enfant adopté a deux filiations. Sa filiation d’origine pose souvent question aux parents adoptants. Au moment de l’adolescence et de ses remaniements identitaires, les parents sont confrontés à la nécessité d’un travail psychique : reconnaître que d’autres lui ont donné la vie, et accepter de laisser une place à ce temps où l’enfant n’était pas encore le leur. Pour un couple, adopter un enfant, c’est accepter de se confronter à l’originel de ce dernier et de d’interroger le sens de (...) sa démarche. (shrink)

La parentalité impose au sujet un travail psychique intense qui s’appuie sur des aspects narcissiques, archaïques, sur l’histoire de la filiation et de la transmission psychique. La parentalité est, avant tout, liée à un processus qui comporte des risques psychiques particuliers face aux événements de vie. Identifier ces enjeux dans la relation parent-enfant et comprendre ce qui est sollicité pour le sujet face à des événements nécessite de remodeler les alliances et de trouver un nouvel équilibre psychique. Dans le cadre (...) d’une recherche clinique, les auteures, impliquées dans un dispositif d’écoute psychanalytique de la parentalité, proposent une discussion quant aux repères cliniques des enjeux qui sous-tendent la relation parent-enfant. Ce questionnement est discuté par deux vignettes cliniques, celle de Maria qui, après son accouchement, expérimente des vécus corporels primitifs projetés sur son bébé et celle de Camila, qui commence son analyse après la tentative de suicide de sa fille. Dans l’ensemble de ces vignettes, on observe une réorganisation de la dynamique psychique et une possibilité de symboliser davantage les modes d’alliance de la dyade parent-enfant. (shrink)

L’auteur de cet article se propose de travailler sur les mouvements transférentiels et contre-transférentiels opérant dans la cure d’une de ses patientes qui, ayant révélé son homosexualité manifeste en analyse, exprime dans l’après-coup un désir de parentalité sans renier pour autant son choix d’objet sexuel. Ce texte fait état de l’univers d’images susceptibles d’enfermer l’analyste dans des frontières morales ou éthiques. Il montre comment l’identité de l’analyste peut se trouver momentanément troublée et comment il opère cependant pour que sa patiente (...) reste l’ordonnatrice de son propre destin. (shrink)

Les titres donnés à la parabole de Luc 15,11-32 évoquent le plus souvent l’un de ses personnages, le fils cadet. Les deux frères ont cependant chacun leur importance. L’élément inattendu du récit n’est ni le retour du cadet ni l’accueil qui lui est fait. Les v. 12-24, centrés sur lui, ont suscité l’empathie du lecteur et certains acquis de lecture l’ont préparé à cet accueil. La surprise du récit se trouve dans l’intervention du fils aîné: son arrivée et le sommaire (...) du v. 27 révèlent le décalage entre cette fête et celles évoquées au début du chapitre 15: la thématique ‘perdu / trouvé’ et la dimension collective de la fête ont ici disparu. Alors que l’aîné est pris dans une logique de rétribution, le père évoque la fraternité en plus de la filiation, le basculement de valeurs en plus de la rétribution. L’irruption du fils aîné, en provoquant un décalage entre l’attente du lecteur et la situation racontée, est l’occasion de réaffirmer l’importance du retournement provoqué par «trouvé / perdu». Ce changement-là permet d’entrer dans la vraie joie, celle du royaume. Le retour du cadet n’est donc pas ce qui exclut l’aîné de la fête, mais au contraire ce qui permet la fête, et permet à l’aîné d’y être invité. (shrink)

Do you know who you are? If the question seems unclear, it might owe to the notion of ‘knowing-wh’ (knowing-who, knowing-what, knowing-when, etc.). Such knowledge contrasts with ‘knowing-that’, the more familiar topic of epistemologists. But these days, knowing-wh is receiving more attention than ever, and here we will survey three current debates on the nature of knowing-wh. These debates concern, respectively, (1) whether all knowing-wh is reducible to knowing-that (‘generalized intellectualism’), (2) whether all knowing-wh is relativized to a contrast proposition (...) (‘contrastivism about knowing-wh’), and (3) whether the context-sensitivity of knowing-wh is a semantic or purely pragmatic phenomenon (‘contextualism vs. invariantism about knowing-wh’). (shrink)

The purpose of this article is to examine stakeholder identification and prioritization by managers using the power, legitimacy, and urgency framework of Mitchell et al. (Academy of Management Review 22, 853–886; 1997). We use a multi-method, comparative case study of two large-scale sporting event organizing committees, with a particular focus on interviews with managers at three hierarchical levels. We support the positive relationship between number of stakeholder attributes and perceived stakeholder salience. Managers’ hierarchical level and role have direct and moderating (...) effects on stakeholder identification and perceived salience. We also found that most stakeholders were definitive, dominant, or dormant types – the other five types were rare. Power has the most important effect on salience, followed by urgency and legitimacy. Based on our case study, we offer several ways to advance the theory of stakeholder identification and salience. (shrink)

_Self-Reflection for the Opaque Mind_ attempts to solve a grave problem about critical self-reflection. Psychological studies indicate not just that we are bad at detecting our own "ego-threatening" thoughts; they also suggest that we are ignorant of even our ordinary thoughts. However, self-reflection presupposes an ability to know one’s own thoughts. So if ignorance is the norm, why attempt self-reflection? While admitting the psychological data, this book argues that we are infallible in a limited range of self-discerning judgments—that in some (...) cases, these judgments are self-fulfilling or self-verifying. Even so, infallibility does not imply indubitability, and the author does not wish to provide a "foundation" for empirical knowledge. The point is rather to explain how self-reflection as a rational activity is possible. The book will be of interest to scholars working on the issue of self-reflection across a wide range of disciplines, including philosophy, psychology, and cognitive science. (shrink)

Entry on the Stanford Encyclopedia of Philosophy. A summary of the literature on whether externalism about thought content precludes non-empirical knowledge of one's own thoughts.

This paper examines the logic of conditional obligation, which originates from the works of Hansson, Lewis, and others. Some weakened forms of transitivity of the betterness relation are studied. These are quasi-transitivity, Suzumura consistency, acyclicity and the interval order condition. The first three do not change the logic. The axiomatic system is the same whether or not they are introduced. This holds true under a rule of interpretation in terms of maximality and strong maximality. The interval order condition gives rise (...) to a new axiom. Depending on the rule of interpretation, this one changes. With the rule of maximality, one obtains the principle known as disjunctive rationality. With the rule of strong maximality, one obtains the Spohn axiom (also known as the principle of rational monotony, or Lewis’ axiom CV). A completeness theorem further substantiates these observations. For interval order, this yields the finite model property and decidability of the calculus. (shrink)

Over 115 000 people are waiting for life-saving organ transplants, of whom a small fraction will receive transplants and many others will die while waiting. Existing efforts to expand the number of available organs, including increasing the number of registered donors and procuring organs in uncontrolled environments, are crucial but unlikely to address the shortage in the near future and will not improve donor/recipient compatibility or organ quality. If successful, organ bioengineering can solve the shortage and improve functional outcomes. Studying (...) manufactured organs in animal models has produced valuable data, but is not sufficient to understand viability in humans. Before risking manufactured organ experimentation in living humans, study of bioengineered organs in recently deceased humans would facilitate evaluation of the function of engineered tissues and the complex interactions between the host and the transplanted tissue. Although such studies do not pose risk to human subjects, they pose unique ethical challenges concerning the previous wishes of the deceased, rights of surviving family members, effective operation and fair distribution of medical services, and public transparency. This article investigates the ethical, legal and social considerations in performing engineered organ research on the recently deceased. (shrink)

Here I explore the prospects for fictionalism about the mental, modeled after fictionalism about possible worlds. Mental fictionalism holds that the mental states posited by folk psychology do not exist, yet that some sentences of folk psychological discourse are true. This is accomplished by construing truths of folk psychology as “truths according to the mentalistic fiction.” After formulating the view, I identify five ways that the view appears self-refuting. Moreover, I argue that this cannot be fixed by semantic ascent or (...) by a kind of primitivism. Even so, I also show that the “self-refutation” charges are subtly question-begging. Nevertheless, the reply reveals that a mental fictionalist ought to be a kind of quietist. (shrink)

In this seminal work, acclaimed philosopher Bernhard Waldenfels deals with the problem of the nature of order after the “shattering of the world,” and the loss of the idea of a universal or fundamental order._ _ Order in the Twilight__ unites phenomenological methodology with recent work on the theory of order, normativity, and dialogue, as well as structuralism and Gestalt theory. Philosophically stringent, it expresses a more optimistic attitude than much modern philosophy, especially deconstruction._ Waldenfels passes the question of order (...) through numerous defining aspects, and concludes that there is not one global order, but rather various conflicting domains of order. Whenever the boundary of a vital or experiential domain is crossed, a discourse speaks at the boundary, not about it, and across a threshold without abolishing it. The rest is rationalization, i.e., an attempt to find a place in the respective order for what is to-be-ordered. But why, the author concludes, should a theory be more unambiguous than reality? _ Order in the Twilight__ is an important book at this time, because it may help lift the humanities out of the skeptical, relativistic disarray in which they have been embroiled in recent decades. Waldenfels does not attempt to dictate what reality should be; rather, he is open to any valid evidences. His book offers a solid footing to the human and social sciences as they seek to escape from deconstructive irrationalism. (shrink)

Wittgenstein’s rule-following argument suggests that linguistic understanding does not consist in knowing interpretations, whereas Kripkenstein’s version suggests that meaning cannot be metaphysically fixed by interpretations. In the present paper, rule-following considerations are used to suggest that certain ontological questions cannot be answered by interpretations. Specifically, if the aim is to specify the ontology of a language, an interpretation cannot answer what object an expression of L denotes, if the interpretations are themselves L-expressions. Briefly, that’s because the ontology of such interpretations (...) would naturally be in question as much as the expressions they interpret. So in order to settle the question of ontology, the interpretations themselves would need to be interpreted, and thus a regress. I conclude that knowing the answer to what ontology underlies L cannot be a matter of knowing interpretations. The paper ends with a quietist conclusion; the slogan is that empirical science is ontology enough, or rather, it is about all the ontology one should expect. (shrink)

This paper reports completeness results for dyadic deontic logics in the tradition of Hansson’s systems. There are two ways to understand the core notion of best antecedent-worlds, which underpins such systems. One is in terms of maximality, and the other in terms of optimality. Depending on the choice being made, one gets different evaluation rules for the deontic modalities, but also different versions of the so-called limit assumption. Four of them are disentangled, and compared. The main observation of this paper (...) is that, even in the partial order case, the contrast between maximality and optimality is not as significant as one could expect, because the logic remains the same whatever notion of best is used. This is established by showing that, given analogous properties for the betterness relation, the same system is sound and complete with respect to its intended modelling. The chief result of this paper concerns Åqvist’s system F supplemented with the principle of cautious monotony. It is established that, under the maximality rule, F + is sound and complete with respect to the class of models in which the betterness relation is required be reflexive and smooth . From this, a number of spin-off results are obtained. First and foremost, it is shown that a similar determination result holds for optimality; that is, under the optimality rule, F + is also sound and complete with respect to the class of models in which the betterness relation is reflexive and smooth . Other spin-off results concern classes of models in which further constraints are placed on the betterness relation, like totalness and transitivity. (shrink)

Descartes held the view that a subject has infallible beliefs about the contents of her thoughts. Here, I first examine a popular contermporary defense of this claim, given by Burge, and find it lacking. I then offer my own defense appealing to a minimal thesis about the compositionality of thoughts. The argument has the virtue of refraining from claims about whether thoughts are “in the head;” thus, it is congenial to both internalists and externalists. The considerations here also illuminate how (...) a subject may have epistemicially priviledged and a priori beliefs about her own thoughts. (shrink)