A partir de la question de la possibilité de l’idéalisme transcendantal dans la deuxième section du SIT, nous analysons le statut des preuves de l’idéalisme transcendantal, en tentant d’en fournir une systématisation. Dans ce cadre, nous essayons de montrer, d’une part, que la problématique d’une preuve de l’idéalisme transcendantal dans le SIT rejoint la dimension critique de la philosophie kantienne et, d’autre part, que ce problème conduit Schelling à un dépassement de l’idéalisme transcendantal dans une philosophie de l’art.With a (...) view to the question of the possibility of transcendental idealism in the second section of the STI, the status of the proofs of transcendental idealism is analysed, and an attempt is made to systematize these proofs. In this context, it is shown that, firstly, the issue – a proof of transcendental idealism in the STI – remains within the critical dimension of Kantian philosophy and, secondly, that this problem leads Schelling beyond the limits of transcendental idealism into a philosophy of art. (shrink)

I examine three accounts of divine freedom. I argue that two recent accounts which attempt to explain God’s freedom without appealing to alternative possibilities fail. I then show how a view of divine freedom based on Robert Adams’s idea that God’s grace means he has no obligation to create the best world is able to explain how God can be free while also being perfectly good and perfectly rational.

L’objectif de cet article est de comprendre l’importance de la métaphysique analytique pour le travail philosophique et pour l’enseignement dans le contexte français. Pour cela, je commencerai par exposer ce qu’il faut entendre par métaphysique analytique, puis j’examinerai plusieurs conditions de possibilité de la métaphysique analytique en France : la relecture de l’histoire de la métaphysique, des découvertes en logique, une réflexion sur l’objectif et un examen rapide des conditions matérielles et sociales d’enseignement et de recherche.

La métaphysique analytique est bien vivante en France. Dans cet article, il est montré en quoi elle constitue un type de réflexivité philosophique nécessaire, quelles sont ses conditions de possibilité et les difficultés propres au système scolaire français qui empêchent sa pleine diffusion et donc son effectivité autre que dans les marges. Après avoir explicité ce que serait une métaphysique analytique, on insistera sur la relecture de l’histoire de la métaphysique, sur l’importance de la logique et de la théorie (...) de la connaissance en général, sur la visée non systématique de la vérité et enfin sur les conditions de son usage par les enseignants, élèves et étudiants. (shrink)

On sait que l'ontologie leibnizienne trace, pour ainsi dire, le plus court chemin de la possibilité à l'existence. On mesure moins que cette ligne est parcourue d'étapes dont la première, assurément, est l'existentiabilité des possibles. Cet article examine d'abord la conception leibnizienne de la possibilité, à travers cinq définitions. Il analyse ensuite la nature et le rôle de cette existentiabilité, dans ses rapports à la possibilité d'une part et à l'existence elle-même d'autre part, pour finalement conclure sur (...) l'existentialisme d'un auteur dont on souligne habituellement l'essentialisme. De cette manière, possibilité et existentiabilité permettent de redécouvrir à nouveaux frais tout un pan de la pensée de Leibniz. (shrink)

This book is a study ofthe psychology of Averroes and its influence on Roman philosophy. It addresses his famous doctrine of the intellect, and its critical defence by the English 14th-century theologian Thomas Wylton. The major questions related to the body-mind problem are tackled: the relation between soul and body, the status of imagination, the nature of the intellect s power, and the autonomy of the thinker.".

La notion de mondialisation est utilisée dans différents contextes et a des sens différents ; elle mélange les faits et la fiction, l’existant et le non-existant. La notion de mondialisation renvoie à des processus économiques, politiques et culturels qui dépassent les frontières des États-nations. Il n’y a pas de fondement philosophique, c’est-à-dire conceptuel, de la mondialisation : les méta-récits occidentaux sont interprétés au niveau local ; il n’y a pas d’interprétation globale du méta-récit. D’un point de vue étymologique, « l’entendement (...) » implique une position entre les divergences, par exemple, entre les faits et la fiction. La logique de l’expertise est une logique se situant entre l’espoir et la réalité, entre l’existant et le non-existant. La logique de l’expertise est une théorie générale de l’entendement. En tant que théorie générale, la logique de l’expertise dépasse les frontières au niveau global. Ainsi, la logique de l’expertise forme le fondement de la philosophie de la mondialisation. (shrink)

The European Constitution risks promoting a Europe cut off from two fundamental realities : the multitudes and the world. A double denial that could only be carried out in the form of a deadly neonationalism. In the face of that, let us recall that a Constitution is only one element in the self-organization of our societies. In the framework of the Great Deterritorialization of the planet, societies must now compose forms of reterritorialization open to the worlds that overflow them, and (...) they must give rights to all the forms of life they include. This inclusion, which is not assimilation, is what the author calls residence. A Europe able to encourage the powers of being would be quite the opposite of a power-hungry Europe. (shrink)

La philosophie est-elle une fin en soi ou un moyen en soi? Cette question, qui peut paraître étrange, traduit cette alternative problématique : s’agit-il de penser prioritairement ce qui rend possible la philosophie (qui serait une fin) ou bien ce que la philosophie (comme moyen) rend possible? Dans cet article, il ne s’agit pas de hiérarchiser la dignité de ces questions (celle-ci pouvant sembler plus instrumentale et moins noble, à première vue, que celle-là), mais de cerner ce que ces problèmes (...) disent de la philosophie et de la place qu’elle peut prendre, aujourd’hui, aussi bien dans l’institution scolaire que pour la réflexion collective et démocratique. Dans tous les cas, nous essaierons de ne pas rire, ni de pleurer, mais de comprendre - la référence à Spinoza signifiant : il est ontologiquement vain de croire qu’il puisse y avoir de meilleures conditions actuelles que les présentes, puisque ce sont les conditions réelles. (shrink)

Pensant la philosophie selon son déroulement dans le temps, Rorty suggère que le projet qui l’a soutenue au cours de plusieurs siècles, fonder la connaissance sur des principes sûrs, s’est avéré inachevable parce que circulaire. Est-ce donc que la philosophie serait finalement impossible? Non, parce qu’alors une nouvelle démarche philosophique émerge, consistant à « soutenir la conversation », c’est-à-dire à empêcher que la libre recherche du meilleur discours sur le monde ou sur la conduite ne soit entravée par des prétentions (...) fondationnalistes à définir les règles définitives. Enfin, il serait faux de voir là une chute dans le relativisme, sur le plan cognitif ou moral ; une telle critique méconnaîtrait la dynamique réelle de la pratique humaine du jugement. (shrink)

Alexander Schnell | : La position défendue dans cette contribution consiste à montrer que la compréhension de la phénoménologie comme philosophie transcendantale implique le recours à la philosophie allemande classique. L’auteur étudie, à ce dessein, une perspective d’abord gnoséologique puis ontologique, commandées sur différents registres par les concepts d’« intuition », de « construction » et de « possibilisation ». Dans un troisième moment, il établit comment, dans une perspective tirant les conclusions « métaphysiques » de ces élaborations phénoménologiques, ces (...) deux volets peuvent être envisagés dans un projet unitaire où la « possibilisation » est conçue comme une « réflexion de la réflexion ». | : In this paper I defend the idea, that the comprehension of Phenomenology as “transcendental philosophy” requires to establish the link between Phenomenology and Classical German Philosophy. I analyze for this purpose an epistemological and than an ontological perspective where the concepts of “intuition”, of “construction”, and of “possibilisation” play a first role. Then I try to show — in a perspective drawing the metaphysical conclusions of these phenomenological analyses — that these two perspectives can be integrated in a common project where “possibilisation” is conceived of as a “reflexion of the reflexion”. (shrink)

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Deux choses sont en contact s'il n'y a rien entre elles (ni volume, ni ligne, ni point) et qu'elles ne se chevauchent pas (en un volume, un ligne ou un point). Le contact est la limite de proximité des choses : si deux choses sont en contact, deux autres choses ne peuvent être pas être plus près l'une de l'autre sans se pénétrer.

La phénoménologie se trouve dans une impasse et cela est la conséquence du refus de dialoguer avec les sciences empiriques. On s'interroge ici sur la possibilité de dépasser l'intreprétation transcendantale du sujet pour l'inscrire définitivement dans la réalité naturelle. En prenant l'idée de la reconstruction cognitive-intentionnelle comme hypothèse de travail, on élabore un concept du sujet naturel. Ainsi, l'analyse des expressions phénoménologiques montre que la structuration ontologique du sujet se réalise dans et à travers la réalité.

"Heidegger est la dernière autorité philosophique de notre histoire. Il est le dernier grand initiateur dont le jugement soit assuré. Il est aussi le dernier homme de l'ancien monde selon ses trois destinations élevées : le culte, la guerre militaire, l'aristocratie native. En partant d'une lecture de Être et Temps, cet essai se confronte aux grands thèmes de la pensée initiée par Heidegger et propose un nouveau sens de l'individuation appelé l'individualité moderne.".

Prenant appui sur l’œuvre du philosophe japonais Nakai Masakazu (1900-1952), cet article expose une conception de la photographie qui permet de sortir le déploiement technique de l’horizon des fins catastrophiques. Il s’en dégage les linéaments d’une philosophie qu’on peut qualifier à proprement parler de photographique où se mêlent des schémas issus du bouddhisme et de la théorie marxienne du reflet.

Name der Zeitschrift: Semiotica Jahrgang: 2016 Heft: 213 Seiten: 43-61.

Résumé — Cet article examine les raisons pour lesquelles Kant a nié que la concevabilité soit un guide pour la possibilité. Nous montrons que ces raisons tiennent à la relation interne entre possibilité et existence et à la facticité de l’existence. Nous comparons la facticité de l’existence selon Kant à la facticité de certaines nécessités selon Kripke. Nous concluons que, tandis que Kripke conteste seulement la fiabilité de la méthode de concevabilité, Kant soutient qu’elle débouche, au mieux, sur (...) des concepts possibles de choses et non point sur des concepts de choses possibles.— We examine the reasons why Kant has denied that possibility should be a guide to possibility. We show that the main reasons are the internal relation between possibility and existence and the facticity of existence. We compare the facticity of existence, according to Kant, and the facticity of some necessities, according to Kripke. We conclude that, while Kripke’s conception only addresses the reliability of the conceivability method, Kant argues that conceivability gives access to possible concepts of things, and not to concepts of possible things. (shrink)

Guillaume St-Laurent | : Dans ses récentes méditations philosophiques, Claude Romano soutient non seulement que la phénoménologie ne devrait plus être cartésienne, mais qu’elle ne peut plus l’être, car un doute universel serait lui-même foncièrement absurde du point de vue phénoménologique. L’objectif du présent essai est de contester qu’une telle réfutation phénoménologique du cartésianisme soit possible. En ce sens, nous soutiendrons que les arguments anti-sceptiques de Romano s’avèrent insuffisants parce que le doute hyperbolique est une possibilité de pensée qui, (...) bien que spéculative, demeure à la fois intelligible et plus radicale que toute description d’essence ou « réduction eidétique ». | : In his recent philosophical contributions, French phenomenologist Claude Romano maintained not only that phenomenology should not be Cartesian, but that it cannot be Cartesian because the very idea of a universal doubt would be utterly absurd from a phenomenological perspective. Our objective is to show that such a phenomenological refutation of Cartesianism is impossible. After reviewing the two main anti-skeptical arguments propounded by Romano, we will support a simple critical thesis : the hyperbolical doubt is an irreducible possibility of thought which, although “speculative,” remains nevertheless actual and more radical than any phenomenological description. (shrink)

Introduction Le but de ce travail est d’examiner la possibilité d’analyser avec précision l’expérience religieuse d’un point de vue phénoménologique et de considérer la manière dont cette analyse peut être effectuée. Pour cela, nous nous appuierons tout d’abord sur certaines questions méthodologiques soulevées par le modèle phénoménologique husserlien. Une caractéristique essentielle de cette méthode est la réduction de l’expérience du sujet à l’évidence originale qui donne un sens à cette ex...

Leibniz tries to prove God’s possibility on the basis of absolutely positive and simple perfections. I primarily want to show, how these controversial perfections can be made comprehensible by working out their foundations in Plato’s theory of ideas. After having concentrated on the Cartesian proof and Leibniz’s criticism in the first part of my paper, I now focus on his own version of the proof and its Platonic background. First, I discuss the structure, the advantages and disadvantages of the famous (...) argument in “Quod ens perfectissimum existit” [1676]. Then I investigate his reasons for assuming absolutely positive and simple perfections by tracing them back to Platonic ideas, including the paradigmatic role of the kosmos noȇtos for the compossibility of essences in the regio idearum. I also consider in which sense Plato’s theory of ideas already preforms the structure of ontological proofs, and how it tells against the assumption of a strictly univocal meaning of existence. (shrink)

Si la philosophie engendre des problèmes qui ne peuvent ni se poser ni avoir de réponse, a-t-elle lieu d’être? Cela dit en réalité que nous avons là une activité qu’aucun objet, aucune fin, pas même la vérité, ne permet de définir préalablement ; elle ne peut rien postuler de ce qui est en question : aussi bien, la question de sa possibilité n’a-t-elle pas de sens. Pensée interrogative, où le savoir est lui-même d’abord en question, loin de se dire (...) parce que recherche de la vérité, la philosophie se heurte à ce qui ne peut se dire – et qui philosophe est voué à penser différemment. « Il faut philosopher » (Platon), toujours. Ce n’est pas là article de foi ; seulement, rien de plus incompréhensible à qui veut en juger et à l’opinion : naître du désir d’apprendre et de comprendre est à jamais ici la seule possibilité! (shrink)