Traducción al español de De Libera, A., “Les sources gréco-arabes de la théorie médiévale de l’analogie de l’être”, _Les Études Philosophiques_, n° 3-4, julio-diciembre de1989, pp. 319-345.

An interview with Alain de Benoist -- Confronting globalization -- Nazism and communism : evil twins -- What is sovereignty? -- The first federalist : Johannes Althusius -- On politics -- On the French right-new and old : an interview with Alain de Benoist -- On identity -- On the French referendum -- Our American friend Paul Piccone was a free spirit and a loud talker -- The current crisis of democracy -- Dismantling the left-right divide -- What (...) is populism? (shrink)

We review the history of the philosophy of fondue since Aristotle so as to arrive at the formulation of the paradox of Swiss fondue. Either the wine and the cheese cease to exist (Buridan), but then the fondue is not really a mixture of wine and cheese. Or the wine and the cheese continue to exist. If they do, then either they continue to exist in different places (the chemists), but then a fondue can never be perfectly homogenous (it is (...) a French fondue). Or the wine and the cheese continue to exist in the same place (the Stoïcs), but then wine and cheese have to be, oddly, penetrable and spatially expansible. Aristote attempted to solve this paradox by arguing that the cheese and wine continue to exist, but only potentially in the fondue. We sketch an alternative answer. The wine and the cheese continue to exist, but only non-spatially in the fondue. Wine and cheese, once mixed, become non-spatial constituents of the fondue, a bit like character traits are non-spatial constituents of persons. The wine and the cheese are in the fondue, but only the fondue is there in the fondue pot. (shrink)

In his “Liberality versus Liberalism,” John Milbank certainly begins with good intentions, but the article is open to ambiguous understandings.1 Personally I have no difficulties agreeing with parts of his criticism. Like Milbank, I believe that since the collapse of “really existing socialism,” which the soviet systems claimed to represent, “liberalism” is without a doubt the contemporary “bearer of modernity” and “progress.” In addition, globalization is primarily a “liberal” phenomenon: the transformation of the planet into an immense single market. Milbank (...) is equally correct when he evokes the “vicious global spiral” that tends to transform today's liberal democracies into societies…. (shrink)

IntroductionThe French New Right was born in 1968. It is not a political movement, but a think-tank and school of thought. For more than thirty years—in books and journals, colloquia and conferences, seminars and summer schools, etc.—it has attempted to formulate a metapolitical perspective. Metapolitics is not politics by other means. It is neither a “strategy” to impose intellectual hegemony, nor an attempt to discredit other possible attitudes or agendas. It rests solely on the premise that ideas play a fundamental (...) role in collective consciousness and, more generally, in human history. Through their works, Heraclitus, Aristotle, St. Augustine, St.…. (shrink)

Peut-on prouver que l’âme raisonnable est par elle-même et essentiellement forme du corps? C’est pour résoudre cette question que des générations de lecteurs d’Averroès recourent à la distinction entre forme inhérente et forme assistante. On examine l’histoire de cette distinction dans l’après-coup du concile de Vienne (1312) et du concile de Latran V (1513), dans sa triple dimension noétique, ontologique et anthropologique. On présente les sources et les divers aspects de la théorie averroïste de la forme assistante, de Siger de (...) Brabant à la scolastique tardive et à la première modernité, selon laquelle l’intellect n’est ni forme inhérente ni moteur séparé, mais forme séparée. (shrink)

L'objet des conférences ici rassemblées est de réfléchir sur les limites du dialogue entre pensée médiévale et pensée moderne en se concentrant sur une difficulté récurrente de la sémantique des propositions : la question de la référence vide, proposant ainsi une histoire des théories du signifié prépositionnel.

L’A. retrace l’histoire des propriétés individuelles de l’Antiquité et du Moyen Âge à la lumière de la théorie des tropes de D.C. Williams et Campbell. Il insiste sur l’importance de la relation de co-présence et la compare avec des notions apparentées (comme le « syndrome des qualités » ou le « rassemblement des qualités »). L’A. examine également la validité des principes du particularisme ontologique pour la philosophie d’Abélard. Il s’attache à l’examen de la thèse de la non-transférabilité des tropes, (...) chez Boèce, Abélard, et il en rappelle les origines dans l’Islam classique (théologie ash’arite). L’A. insiste sur le fait, en conclusion, que ce particularisme ontologique n’a pas forcément partie liée avec le nominalisme. (shrink)

ExcerptDemocracy of opinion? Television democracy? Market democracy? Whether one studies them in the context of the crisis or evaluates them in relation to the dynamic of postmodernism, the pathologies affecting contemporary democracies are attracting more and more attention. The general opinion is that these pathologies, far from being inherent to democracy itself, are the result of a corruption of its principles. The most superficial observers attribute this corruption to external factors or phenomena (hence the ritualistic denunciations of fundamentalism, populism, communitarianism, (...) globalization, etc.), which amounts to questioning solely the changes in morals and the transformation of society. Yet this confuses…. (shrink)

Édition du troisième sophisma « Omnis homo de necessitate est animal » du ms. Paris, BnF Lat. 16135. Le texte anonyme, contenu aux f. 99rb-103vb, appartient à la seconde collection de sophismata transmis dans ce codex légué à l’Université de Paris par Étienne de Genève socius du Collège de Sorbonne, après avoir été maître ès arts à Paris dans les années 1270. Il offre un panorama des principales positions soutenues au xiiie siècle par les Antiqui et les Moderni sur la (...) sémantique des termes vides, la distinction entre l’esse essentiae et l’esse existentiae, l’être effectif et l’être logique, le temps et la modalité. (shrink)

L’interprétation d’Augustin à partir des Confessions par J.-L. Marion est une topologie de la charité (c’est-à-dire aussi une topique ou logique de l’amour), qui propose à la fois une théologie de l’adonné et une phénoménologie de la grâce. On en présente les principales thèses et quelques concepts fondamentaux en montrant et défendant l’arrière-plan théologique de la troisième voie explorée avec Augustin entre ego transcendantal et moi empirique : celle, précisément, de l’adonné, incompatible avec toute notion de sujet au sens aristotélicien (...) du terme. La lecture d’Augustin par Marion est enracinée dans la lecture augustinienne des Psaumes. Elle ne fait intervenir ni Es gibt heideggérien ni Es denkt anticartésien. Elle est aussi non gilsonienne. Comme telle elle échappe à l’horizon de la métaphysique, qu’il s’agisse de la métaphysique de l’Exode ou de la métaphysique de la conversion, en plaidant pour une lecture apophatique de l’Idipsum (« Lui-même ») comme principal Nom divin. (shrink)

Résumé L’article est consacré à l’histoire des chaires de philosophie du Collège entre 1921 et 1951, considérée à partir du double échec subi en 1941 par le médiéviste Etienne Gilson, au moment de repourvoir la chaire de « Philosophie » définie pour Édouard Le Roy en 1921 après le départ de Henri Bergson. Sur la base d’un arbre généalogique de la philosophie au Collège de France depuis 1542, l’article restitue les enjeux des deux phases du duel entre Gilson et son (...) principal opposant Mario Roques : a) le maintien de l’intitulé de Édouard Le Roy contre la proposition gilsonienne : Histoire des idées philosophiques dans la France moderne, b) l’élection du spiritualiste Louis Lavelle contre le philosophe psychologue Maurice Pradines, à la chaire de philosophie. L’article analyse les différents biais (statut de la philosophie à l’université, dans les lycées et collèges, laïcité, statut de la métaphysique, situation politique), affectant l’affrontement entre philosophie et histoire de la philosophie, lieu commun rhétorique des débats idéologiques depuis 1874. (shrink)

Le XIVe siècle allemand a vu l'apparition et le développement d'une forme de philosophie autonome, fortement influencée par le péripatétisme grécoarabe, mais s'orientant de façon croissante vers le néoplatonisme le plus authentique: celui de Proclus. Si la transition de l'aristotélisme à la «théologie platonicienne» a connu son point culminant dans le Commentaire des Éléments de théologie de Berthold de Moosburg, elle a été préparée par une série de décisions philosophiques, acquises pour l'essentiel chez Albert le Grand. L'objet du présent article (...) est de montrer comment la théorie albertinienne de la contemplation philosophique, avec ses notions spécifiques de «conjonction» et d'«intellect acquis», a servi de point de départ à la reviviscence de l'idéal antique de sagesse contemplative qui caractérise l'école dite «de Cologne», de Dietrich de Freiberg à Berthold lui-même, en passant par Maitre Eckhart. (shrink)

Brentano’s relationship to Alexander Bain has so far received little attention. The first part of this paper argues that the basic tenets of the so-called Intentionality thesis should be considered as systematically opposed to a complex of principles borrowed by Brentano from two major works by the scottish philosopher and psychologist: The Senses and the Intellect and the ‘Compendium’ on Mental and Moral Science. Bain’s doctrine is based on two sets of claims: T1 There is only a negative definition of (...) Mind: a definition “by contrast” as the “unextended”; There is a small number of general properties, whose divison under “three heads” is all that can be offered as a positive definition of Mind; those heads are Feeling, Volition, Thought or Cognition. T2 There is no one fact or property that embraces all the three; the three classes of mental phenomena do not imply each other. Brentano’s reply is based on the very opposite claims: *T1 there are several negative definitions of mind, all questionable, but there is a positive definition of Mind, that is well-grounded and not subjected to further criticisms; the division of mental phenomena must be restated on this new positive basis; the new “heads”of the new division are: Presentation, Judgement and Feeling. *T2 there is one common property that does characterize every mental phenomenon : Intentional In-existence; the phenomena of the three fundamental classes are most intimately “intertwined”; “there is no mental act in which all three are not present”. The second part of the paper discusses at length Brentano’s criticism of Bain’s theory of volition as a feeling-prompted activity. (shrink)

Alain de Lattre. IV RÊVERIE ET PROFONDEUR Avant d'aller plus loin, tâchons de rassembler sur quelques traits ce que nous avons vu. Il y a de la distance dans les choses, disions-nous '. Fort bien. Quelle distance ? Celle qu'on pourrait voir ...

This article offers a tentative deconstruction of Heidegger’s account of the “modern,” that is, the “Cartesian,” “subject.” It argues that subjectivity, understood as the idea of some “thing” that is both the owner of certain mental states and the agent of certain activities, is a medieval theological construct, based on two conflicting models of the mind (nous, mens) inherited from ancient philosophy and theology: the Aristotelian and the Augustinian (or perichoretic) one, developed in connection with such problems as that of (...) the two wills in the incarnate Christ. Starting with Nietzsche’s criticism of the “superstition of logicians” (the belief that“the subject I is the condition of the predicate think”) and Peter Strawson’s question in Individuals (“Why are one’s states of consciousness ascribed to anything at all?”), the article discusses Peter Olivi’s and Thomas Aquinas’s treatments of the problem, as well as the principle invoked to resolve it: actiones sunt suppositorum, “actions belong to subjects.” Against this background, the discussion refers to Heidegger’s notion of “subjecticity” and Armstrong’s “attribute-theory” in order to reappraise the Hobbesian and Leibnizian contributions to the history of the Self. (shrink)

This article offers a tentative deconstruction of Heidegger’s account of the “modern,” that is, the “Cartesian,” “subject.” It argues that subjectivity, understood as the idea of some “thing” that is both the owner of certain mental states and the agent of certain activities, is a medieval theological construct, based on two conflicting models of the mind (nous, mens) inherited from ancient philosophy and theology: the Aristotelian and the Augustinian (or perichoretic) one, developed in connection with such problems as that of (...) the two wills in the incarnate Christ. Starting with Nietzsche’s criticism of the “superstition of logicians” (the belief that“the subject I is the condition of the predicate think”) and Peter Strawson’s question in Individuals (“Why are one’s states of consciousness ascribed to anything at all?”), the article discusses Peter Olivi’s and Thomas Aquinas’s treatments of the problem, as well as the principle invoked to resolve it: actiones sunt suppositorum, “actions belong to subjects.” Against this background, the discussion refers to Heidegger’s notion of “subjecticity” and Armstrong’s “attribute-theory” in order to reappraise the Hobbesian and Leibnizian contributions to the history of the Self. (shrink)