In recent years, few areas of research have advanced as rapidly as cognitive science, the study of the human mind and brain. A fundamentally interdisciplinary field, cognitive science has both inspired and been advanced by work in the arts and humanities. In _Conversations on Cognitive Cultural Studies: Literature, Language, and Aesthetics,_ Frederick Luis Aldama and Patrick Colm Hogan, two of the most prominent experts on the intersection of mind, brain, and culture, engage each other in a lively dialog that (...) sets out the foundations of a cognitive neuroscientific approach to literature. Despite their shared premises, Aldama and Hogan differ—sometimes sharply—on key issues; their discussion therefore presents the reader not with a single doctrine, but with options for consideration—an appropriate result in this dynamic field. With clarity and learning, Aldama and Hogan consider five central topics at the intersection of literature and cognitive science. They begin with the fundamental question of the nature of the self. From here, they turn to language, communication, and thought before moving on to the central issue of the structure and operation of narrative. The book concludes with thought-provoking explorations of aesthetics and politics. Illustrating their arguments with work that ranges from graphic fiction and popular cinema to William Faulkner and Bertolt Brecht, Aldama and Hogan leave the reader with a clear sense of what cognitive cultural studies have already achieved and the significant promise the discipline holds for the future. (shrink)

L'ambition de cet ouvrage est d'éclairer la figure du philosophe telle que Nietzsche la redéfinit à travers dix études, chacune articulée autour d'une notion clé de la réflexion nietzschéenne. Ce que Nietzsche appelle la "philosophie de l'avenir" ne désigne pas un genre ni une variante de la philosophie, mais explicite la notion même de philosophie, une fois celle-ci mise en accord avec son exigence de radicalité en matière de questionnement - ambition que, selon Nietzsche, les philosophes ne sont jamais parvenus (...) à réaliser véritablement. Habitée par cette exigence, la philosophie se doit de prendre pour objet de réflexion ce qu'il y a de plus radical, ce qui conditionne toute pensée et plus largement toute activité humaine - c'est-à-dire le mode de conditionnement lui-même, ce que Nietzsche désigne par le terme de "valeurs". A titre de conséquence, on découvre alors que c'est le façonnement de l'homme et l'élaboration d'une nouvelle forme de vie qui est au coeur de son entreprise. (shrink)

Le propos de cet article est d’interroger l’usage déroutant de la première personne chez Nietzsche, qui semble tout à la fois, en introduisant des notations biographiques, constituer une entorse à l’analyse philosophique et entrer en contradiction avec son rejet de la réalité du moi. À l’examen, il s’avère que ces textes n’ont pas pour fonction de renvoyer à une unité empirique, mais doivent se comprendre comme le signe d’un problème que la philosophie bien entendue doit affronter, à savoir le défi (...) constitué par l’aptitude à évaluer les valeurs. Sous cet angle, l’écriture à la première personne ne vise pas la mise en avant d’un modèle qu’il s’agirait pour les penseurs d’imiter, mais a pour objet, tout au contraire, de révéler la situation atypique qui confère à Nietzsche un privilège quant à l’entreprise philosophique : l’étendue du spectre pulsionnel qui le caractérise, lui permettant de connaître et d’apprécier une vaste série de conditions d’existence, de la maladie à la santé. (shrink)

Cet article aborde à la fois l’histoire des idées, l’histoire des disciplines, l’archéologie du savoir, l’épistémologie historique, la sociologie du savoir. Selon le type d’étude entreprise, la réponse à la question des continuités ou discontinuités dans la culture, dans les corpus disciplinaires, dans les processus de connaissance, ou dans la pensée en général, est différente. Le chercheur se trouve face à une multiplicité méthodologique au sein de laquelle il est difficile de se situer sans arbitraire, d’autant qu’il est lui-même dans (...) l’histoire. Les réponses apportées doivent être relativisées aux principes des études qui ont été faites. (shrink)

Connu pour ses engagements et ses responsabilités politiques - il fut avocat, résistant, conseiller de la République, sénateur, député, ministre -, Léo Hamon a aussi été un grand universitaire, inaugurant sa carrière à la faculté de droit et de science politique de Dijon. Si ses travaux de jeunesse portent essentiellement sur le droit administratif, sa carrière universitaire, à partir de 1959, lui permet d'être l'un des premiers à s'intéresser à la jurisprudence naissante du Conseil constitutionnel et à consacrer des colloques (...) et des ouvrages à la science politique, irréductiblement liée, selon lui, au droit public. Lecteur infatigable et d'une curiosité intellectuelle insatiable, Léo Hamon est l'une des dernières figures d'un certain monde des juristes. Le colloque organisé à Dijon se propose de revenir sur cet itinéraire afin d'en montrer la cohérence et la diversité, à travers les thèmes du pouvoir, que Léo Hamon a souhaité à la fois restaurer, sous la Ve République, et contrôler, par l'Intermédiaire des juges, et les figures du gaulliste si particulier et de l'universitaire reconnu que Léo Hamon incarna. (shrink)

Dans son Histoire de la lecture, Alberto Manguel résumait ainsi les raisons de cette passion que nous entretenons : « Tous, nous nous lisons nous-mêmes et lisons le monde qui nous entoure afin d'apercevoir ce que nous sommes et où nous nous trouvons. Nous lisons pour comprendre, ou pour commencer à comprendre ». Jusque-là, tout va bien. Mais une question suit naturellement et il est difficile de lui résister : depuis le temps que nous nous lisons les uns les autres, (...) qu'est- ce que nous avons compris au juste? Que sommes-nous? Et dans quel monde vivons-nous? De la même manière qu'il y a des romans de formation, cet ouvrage est un récit d'apprentissage dans l'ordre des connaissances. Autobiographique tout autant que didactique, à la fois très personnel et encyclopédique, il propose une manière d'inventaire des questions que se pose celui qui, étonné devant le mystère des choses, veut apprendre sur soi-même et sur le monde. Qu'en est-il, par exemple, de notre liberté et qu'en reste-t-il lorsqu'on tient compte des déterminismes, physiologiques autant que sociaux et religieux, qui agissent sur nos vies? Comment entrevoir la vérité, plongés que nous sommes dans la diversité des pratiques et des croyances? L'incertitude à laquelle mènent ces interrogations n'est pas de celles qui angoissent, mais de celles qui ouvrent encore davantage à un constructif étonnement. (shrink)

La confusion entretenue parfois ad nauseam entre l’intellectuel et le philosophe est bien fondée. Elle ne se justifie pas seulement par une tradition socratique revisitée par les Lumières ; elle porte trace d’une nouvelle identité du philosophe et d’une redéfinition de la philosophie dont Emerson l’Américain montre exemplairement dans Confiance en soi qu’elles répondent à un besoin historique de l’humanité à l’époque de la démocratie : face au conformisme résultant du scepticisme ambiant et de la domination des esprits par l’opinion (...) publique, le philosophe est l’intellectuel conséquent qui exhorte l’homme démocratique à restaurer en lui l’indépendance d’esprit qui fonde la liberté de parole et d’action. (shrink)

Que Burke se soit vu rapproché de Rousseau peut déconcerter : l'intéressé d'abord, sans doute, le lecteur des deux ensuite. Burke fait en effet de Rousseau le responsable sur le plan de la moralité des divagations et des excès de l'époque révolutionnaire et lui confère ainsi la dimension d'un Contre-éducateur. Le rapprochement cependant n'est pas inconcevable à partir du moment où chez tous deux l'écart se marque avec les théories contractualistes et où l'on prend en compte la conception organique que (...) se fait Burke du corps social. Mais Rousseau est un bien médiocre théoricien à ses yeux et ses talents littéraires sont nettement plus dévastateurs. Ce qu'il fait des passions humaines provoque l'irruption de la sentimentalité intempérée dans le champ du politique et cet effet est bien plus décisif pour le juger. La réponse de Burke est donc morale; cela fait qu'il peut se dispenser d'une réfutation — qui aurait pu être plus délicate — des thèses politiques.It must have seemed strange enough for Burke to be told that there was a deep agreement between himself and Jean-Jacques Rousseau. Rousseau's ideas are for Burke the storehouse of revolutionary morals and the Nouvelle Héloïse provides the members of the National Assembly with a convenient textbook. This kind of thinking is unfit, in Burke's eyes, for a serious perusal and his followers must be hold in disgust. Nevertheless, likes and dislikes are not satisfactory explanations and as Burke is, even unwillingly, a political philosopher, he needed to be compared to Rousseau on some essential topics : the general will, the organic nature of society, the critique of contractualism. (shrink)

Quatre étapes jalonnent cet article. L’auteur procède d’abord à une clarification de ce que l’on entend par philosophie et théologie, le sens des mots et leurs rapports ayant beaucoup évolué au cours de l’histoire. La lecture du premier article de la Somme théologique de Thomas d’Aquin lui permet ensuite de faire prendre conscience du statut spécifique du geste théologique par rapport aux autres discours du sens. Dans une troisième étape, l’auteur trouve auprès de Karl Rahner, malgré des prémices et des (...) contextes différents, une confirmation du rapport philosophie / théologie sur le modèle chalcédonien, pour mettre ensuite en évidence, à l’aide de trois critères , différents styles de théologie dans leur rapport à la philosophie. This article will be developed in four stages. The author first undertakes to clarify what is understood by philosophy and theology, the meaning of these terms and their relationships having developed extensively over the course of history. Reading the first article of Thomas Aquinas’ Summa Theologica then makes it possible to clearly outline the specific status of the theological gesture in relation to other discourses on meaning. In a third step, the author finds in the work of Karl Rahner confirmation of the philosophy/theology relationship, on the Chalcedonian model, which enables us to cast light upon the different styles of theology in their relationship with philosophy, with the aid of three criteria. (shrink)

Le sens commun est au cœur des conceptions épistémologiques de Thomas Reid. Pourtant, tout comme sa théorie positive, la réponse de Reid au scepticisme – ce qu’elle est censée établir et la manière dont elle le fait – est sujette à débat. Certes, dans la mesure où elle respecte et défend notre conception ordinaire de nous-mêmes comme détenteurs de connaissances provenant d’une variété de sources, toute réponse au scepticisme relève bien du « bon sens », compris au sens large. Reste (...) que des commentateurs récents de Reid, de même que des penseurs contemporains s’inspirant de ses conceptions, s’opposent quant au rôle que pourrait jouer, s’il en a un, le sens commun dans la réponse de Reid au sceptique, et donc sur le fait de savoir si cette réponse peut bien être dite de « bon sens » d’une manière plus substantielle. Je soutiens que même ceux qui lui accordent une place dans la défense par Reid de nos conceptions épistémologiques préthéoriques sous-estiment l’importance qu’y a le sens commun tel que le conçoit Reid. En particulier, ils omettent le fait que, pour Reid, le sens commun a un aspect irréductiblement normatif et qu’une adhésion aux premiers principes du sens commun est, pour lui, une obligation minimale à laquelle doivent se soumettre le jugement et l’action rationnels, obligation à laquelle même le sceptique ne peut se soustraire. (shrink)

Résumé En 1880 fut créée au Collège de France une chaire d’Histoire des religions. Il s’agissait là d’un des moments forts de l’institutionnalisation de cette discipline en France. Il n’y eut pas alors d’élection, mais une nomination par le ministère. La presse rendit largement compte de l’affrontement entre les deux candidats. Jules Soury était alors le représentant d’un anticléricalisme virulent qui allait bien au-delà du catholicisme et qui affirmait que les religions étaient un archaïsme dont les sociétés évoluées finiraient par (...) se débarrasser. Le pasteur Albert Réville, qui l’emporta, était quant à lui le représentant du protestantisme libéral. On conserve aux Archives Nationales deux rapports défendant l’opportunité de cette création. L’un est de Jules Soury lui-même. Quant à l’autre, anonyme, nous pensons pouvoir l’attribuer à Ernest Renan. Nous publions ces deux textes inédits avec des notes explicatives. (shrink)

Résumé Comme les avant-gardes artistiques qui l’ont précédé, le mouvement situationniste, tout au long des années 1950 et 1960, a mis en avant le caractère intrinsèquement subversif de son action dans la culture et dans la morale. Cette posture transgressive, radicalisée par le passage d’une logique de la représentation esthétique à une logique de l’action directe dans la vie quotidienne, lui a valu à l’époque un certain nombre d’ennuis avec la police et la justice. Pourtant, elle n’est pas séparable d’une (...) attitude en apparence contraire, consistant à revendiquer explicitement la dimension morale du projet situationniste. Il importe donc de comprendre ce dernier de manière dialectique, comme un projet de dépassement de la morale, incluant sa négation en tant qu’ensemble de normes et d’interdits posés par la société et la réalisation, dans la vie quotidienne, d’une nouvelle éthique dont le critère serait l’adéquation du comportement à ce que chaque situation a de plus passionnant en elle. (shrink)

« L’une des manifestations principales de l’emprise du néolibéralisme autoritaire sur la vie des individus consiste dans la destruction des systèmes publics d’éducation ayant pour fonction de former le citoyen et d’émanciper l’homme. s’agit-il seulement d’un échec des politiques d’éducation? Ou ne s’agit-il pas plutôt de projets de non-éducation? La philosophie de Theodor W. Adorno permet de penser les conditions de ce que nous appelons ici la non-éducation, en suivant une approche critique, négative et dialectique. Nous en actualisons, dans cet (...) article, plusieurs thèmes, permettant d’éclairer la situation présente : 1) la pensée mythique, 2) l’industrie culturelle, 3) les pratiques autoritaires. À cela s’ajoute une condition portant sur 4) les tabous liés à la sexualité. certes, lorsqu’Adorno traite de l’éducation et de l’émancipation, la question de la sexualité – ou de sa répression – n’apparaît pas au premier plan. permet-elle de mettre au jour des limites du projet critique lui-même? Ou d’éclairer certains tabous qui lui seraient inhérents, lesquels refléteraient aussi certains tabous du monde enseignant? ». (shrink)

L'étude passe en revue les principaux édifices connus, qui peuvent servir de repères pour une reconstitution des « itinéraires » de Pausanias, tout particulièrement dans la partie du site qui correspond à l'agora, celle-ci n'étant guère éloignée du rempart, comme la découverte d'un tronçon l'a révélé. Dans le cadre ainsi fixé on peut tenter d'établir la jonction entre les secteurs urbains et les ensembles cohérents que l'on parvient à cerner dans le texte du Périégète, comme celui relatif au « téménos (...) » de Zeus. Pour délimiter ce « chapitre » argien de la Description de là Grèce, il importe de découper adéquatement le texte, en interrompant une première chaîne de curiosités avant la mention du kritérion (II 20,7), et de rapprocher les passages relatifs à Méduse dont l'un (20,7) clôt la description du «téménos» de Zeus tandis que l'autre (21,5) débute la description de la deuxième partie de l'agora. On propose ensuite de localiser les édifices et les curiosités signalées par Pausa- nias de 20,1 à 20,7 dans la partie de l'agora limitée par la salle hypostyle, le portique Sud et la crépis récemment exhumée qui lui fait face. Les éléments essentiels en sont la salle hypostyle — probablement le mnèma Danaou —, l'orchestra — près de laquelle se dressaient les statues des chefs thébains et de Choreia notamment —, le nymphée — l'édifice où «les femmes argiennes adoraient Adonis» — et la piste de course, le lieu des courses nuptiales décrites par Pindare dans la IXe Pythique. (shrink)

Qu’est-ce que la pratique sans la théorie? Qu’est-ce que la théorie sans la philosophie? Qu’est-ce que la philosophie sans la dialectique? Et qu’est-ce que la dialectique sans Hegel? Adorno a certes entrepris sous le nom de « dialectique négative » la critique la plus radicale de la dialectique idéaliste. Il lui a opposé, dans ses principaux écrits, la pensée de l’antisystème, du non-identique,...

Philosophe apatride, porte-voix des 'bons Européens' au XIXe siècle, Nietzsche se fit le représentant d'un européanisme assez contraire aux vues de son temps. Une posture intempestive et paradoxale car elle signifiait la dévalorisation des valeur suprêmes qui régissaient la vie des Européens, depuis deux millénaires. Dès lors, comment Nietzsche entendait-il 'penser l'Europe', au moment même où celle-ci menaçait, selon lui, de voir ses fondements culturels remis en question? Sans doute en prophétisant l'avènement du 'nihilisme européen', tout en remontant le cours (...) du temps et en pensant une généalogie de l'Europe pour, ensuite, dresser sa vision de 'deux siècles' à venir. C'est, en somme, une sorte de futurologie, adressée aux 'Européens d'après-demain'. Ce que nous sommes désormais. Ce livre rassemble des contributions majeures qui tentent de cerner ces 'pensées pour après-demain' et l'européanisme nietzschéen, mais aussi ce qu'ils disent de son actualité, toujours féconde pour éclairer les questions de notre temps. (shrink)

L’article exploite l’occasion rare d’étudier ensemble une statue et la construction où elle était présentée et mise en valeur. Les fragments de la statue comme de son baldaquin ont été trouvés ensemble lors de la fouille de 1931. Le baldaquin consiste en un petit édicule corinthien à deux colonnes, ouvert en façade et sur les côtés, accolé au mur Sud de la curie. La légèreté de sa construction comparée à la massivité de la statue exécutée d’un seul bloc, implique qu’il (...) a été construit autour de la statue, après sa mise en place et son achèvement. La statue assise de Fortuna se présentait de face, tournée vers l’espace qui tenait lieu de basilique civile au forum. L’emplacement où elle se trouve lui donne ainsi tout son sens. L’ensemble a été mis en place au moment des grands travaux de la deuxième phase architecturale du forum, dans le troisième quart du iie s. p.C., et détruit par le séisme qui a gravement affecté les bâtiments du forum vers le début du vie s. (shrink)

Heightened political polarization challenges civic educators seeking to prepare youth as citizens who can navigate affective boundaries. Current approaches to civic education do not yet account for the emotional basis of citizenship. This paper presents an argument for critical affective literacy in civic education classrooms. Drawing from concepts and theories in critical emotion studies, affective citizenship, and agonistic political theory, critical affective civic literacy challenges the rationalistic bent of civic education, and offers instructional strategies for educating the political emotions of (...) students. The voices of late-arrival migrant youth enacting affective citizenship are featured in order to help illuminate the contributions of critical affective literacy to social studies research and practice. (shrink)

Roughly, animalism is the doctrine that each of us is identical with an organism. This paper explains and defends a hylemorphic version of animalism. I show how hylemorphic animalism handles standard objections to animalism in compelling ways. I also show what the costs of endorsing hylemorphic animalism are. The paper's contention is that despite the costs, the view is worth taking seriously.

This paper uses a novel account of non-ideal political action that can justify radical responses to severe climate injustice, including and especially deliberate attempts to engineer the climate system in order reflect sunlight into space and cooling the planet. In particular, it discusses the question of what those suffering from climate injustice may do in order to secure their fundamental rights and interests in the face of severe climate change impacts. Using the example of risky geoengineering strategies such as sulfate (...) aerosol injections, I argue that peoples that are innocently subject to severely negative climate change impacts may have a special permission to engage in large-scale yet risky climate interventions to prevent them. Furthermore, this can be true even if those interventions wrongly harm innocent people. (shrink)

Stokes’ earlier chapter in this volume argued that, given the role ethical considerations play in our judgments of what to believe, ethical factors will put limits on the extent to which we can embrace particularism about conspiracy theories. However, that will only be the case if there are ethical problems with conspiracy theory as a practice (rather than simply as a formal class of explanation). Utilising the Lakatosian framework for analysing conspiracy theories developed by Steve Clarke, this paper identifies a (...) morally costly feature of conspiracy theorizing: its tendency to generate and expand new accusations purely to defend the core theory from countervailing evidence. Such 'auxiliary accusations' violate important norms around justified accusation, which supplies a defeasible, but important, reason to be reluctant to take part in the practice of conspiracy theorizing. (shrink)

Aristotelian substance theory tells us that substances have structures (read: forms) as proper parts. This claim has recently been defended by Kathrin Koslicki who dubbed it the ‘Neo-Aristotelian Thesis.’ Strangely, Aristotelianism has not yet been universally embraced by philosophers – partly because some of its claims, such as the Neo-Aristotelian Thesis – are viewed by some as counterintuitive at best. In this paper, I argue for Aristotelianism by showing its philosophical usefulness: specifically, I put it to use in saving the (...) metaphysical doctrine of endurantism and some central mereological doctrines (such as Transitivity) from recent attacks. This utility gives us reason to endorse Aristotelianism. Along the way, I defend Koslicki's argument for the Neo-Aristotelian Thesis from a recent criticism, thus helping provide still more reason to endorse Aristotelianism: namely, Koslicki's vindicated argument. (shrink)

Central to Fischer and Ravizza's theory of moral responsibility is the concept of guidance control, which involves two conditions: (1) moderate reasons-responsiveness, and (2) mechanism ownership. We raise a worry for Fischer and Ravizza's account of (1). If an agent acts contrary to reasons which he could not recognize, this should lead us to conclude that he is not morally responsible for his behaviour; but according to Fischer and Ravizza's account, he satisfies the conditions for guidance control and is therefore (...) morally responsible. We consider ways in which the account of guidance control might be mended. (shrink)

Kant’s claims about supersensible objects, and his account of the epistemic status of such claims, remain poorly understood, to the detriment of our understanding of Kant’s metaphysical and epistemological system. In the Critique of Practical Reason, and again in the Critique of Judgment, Kant claims that we have practical cognition (Erkenntnis) and knowledge (Wissen) of the moral law and of our supersensible freedom; that this cognition and knowledge cohere with, yet go beyond the limits of, our theoretical cognition; and that (...) this knowledge grounds rational belief (Vernunftglaube) in the existence of God, the immortality of our soul, and the real possibility of the “highest good.” This essay untangles some of these claims about practical cognition, practical knowledge, and practical belief and their relation to Kant’s account of theoretical cognition and theoretical knowledge. There is a core conception of cognition and knowledge underlying the accounts of theoretical cognition and practical cognition, which allows for a principled distinction between cases of practical knowledge and practical belief. Kant’s doctrine of the “fact of reason” turns out to be crucial to his claims about legitimacy of and distinction between the two forms of practical cognition, one which constitutes knowledge and another which cannot. (shrink)

This paper develops a novel, neo-republican account of just state surveillance in the information age. The goal of state surveillance should be to avoid and prevent domination, both public and private. In light of that conception of justice, the paper makes three substantive points. First, it argues that modern state surveillance based upon information technology and predicated upon a close partnership with the tech sector gives the state significant power and represents a serious potential source of domination. Second, it argues (...) that, nonetheless, state surveillance can serve legitimate republican ends and so unilateral and private technological attempts to block it may be wrongful. Third, it argues that, despite the serious normative failings of current institutions, state surveillance can be justly regulated and made accountable through a legal liability regime that incentivizes tech company intermediaries to ally with civil society groups in order to safeguard the privacy rights of potential subjects of state surveillance. (shrink)

Scheduling surgical procedures among operating rooms is mistakenly regarded as merely a tedious administrative task. However, the growing demand for surgical care and finite hours in a day qualify OR time as a limited resource. Accordingly, the objective of this manuscript is to reframe the process of OR scheduling as an ethical dilemma of allocating scarce medical resources. Recommendations for ethical allocation of OR time—based on both familiar and novel ethical values—are provided for healthcare institutions and individual surgeons.

Rawls’s difference principle and the position dubbed ‘luck egalitarianism’ are often viewed as competing theories of distributive justice. However, recent work has emphasised that Rawlsians and luck egalitarians are working with different understandings of the concept of justice, and thus not only propose different theories, but different theories of different things. Once they are no longer seen in direct competition, there are some questions to be asked about whether these two theories can be consistently endorsed alongside one another. In this (...) essay, I (begin to) investigate whether Rawls’s theory (or elements of it) and (some form of) luck egalitarianism can be consistently endorsed. -/- I begin by outlining the main aspects of Rawls’s theory and luck egalitarianism, showing them to be different kinds of theory and therefore not in direct competition. I then propose an understanding of how these ideas came to be seen to be in direct competition. Finally, I outline five different ways in which one might consistently be (some kind of) a luck egalitarian and (some kind of) a Rawlsian, and try to say something about what is to be said for and against each of these ways of combining the theories. (shrink)

The subject matter of this essay is a certain understanding of the value of equality which I will call ‘relational egalitarianism’ – a view which locates the value of equality not in distributions but in social and political relationships. This is a suitable topic for a contribution to a volume based on themes from the work of G.A. Cohen for two, somewhat contradictory, reasons.

Literature provides us with otherwise unavailable insights into the ways emotions are produced, experienced and enacted in human social life. It is particularly valuable because it deepens our comprehension of the mutual relations between emotional response and ethical judgment. These are the central claims of Hogan's study, which carefully examines a range of highly esteemed literary works in the context of current neurobiological, psychological, sociological and other empirical research. In this work, he explains the value of literary study for a (...) cognitive science of emotion and outlines the emotional organization of the human mind. He explores the emotions of romantic love, grief, mirth, guilt, shame, jealousy, attachment, compassion and pity - in each case drawing on one work by Shakespeare and one or more works by writers from different historical periods or different cultural backgrounds, such as the eleventh-century Chinese poet Li Ch'ing-Chao and the contemporary Nigerian playwright Wole Soyinka. (shrink)

Awareness that moral beliefs and practices have changed across time threatens our confidence in our current moral beliefs: if past moral beliefs turned out to be wrong, how can we be sure ours aren't likewise mistaken? In this paper, I set up four desiderata for a successful theory of moral progress: it must allow us to judge that progress has occurred, avoid the image of increasing correspondence towards ahistorical truthmakers, allow for revision in belief, and yet not be disobligating. Rorty's (...) pragmatist account of moral progress delivers on the first three, but at the cost of failing to meet the fourth: it drains moral beliefs of their categorical force. I then outline K.E. Løgstrup’s understanding of the relation between the ‘ethical demand’ and changing, socially mediated norms. While Løgstrup does posit an unchanging ground of normativity - the "ethical demand" to act for the sake of the other whose welfare is in our hands – he also thinks that changing social norms are an indispensable part of ethical life. I argue that Løgstrup's discussion of the ‘refraction’ of the ethical demand through changing social norms provides resources for an account of moral progress that fulfils these four desiderata. (shrink)

This book is an introduction, entirely by example, to the possibilities of using computer models as tools in phosophical research in general and in philosophical logic in particular. Topics include chaos, fractals, and the semantics of paradox; epistemic dynamics; fractal images of formal systems; the evolution of generosity; real-valued game theory; and computation and undecidability in the spatialized Prisoner's Dilemma.

The individualist nature of much contemporary just war theory means that we often discuss cases with single attackers. But even if war is best understood in this individualist way, in war combatants often have to make decisions about how to distribute harms among a plurality of aggressors: they must decide whom and how many to harm, and how much to harm them. In this paper, I look at simultaneous multiple aggressor cases in which more than one distribution of harm among (...) aggressors is available. I show how such cases pose deep questions concerning the nature, role, and scope of the necessity principle, and its relationship to both liability and narrow proportionality. I argue that a hitherto unrecognised measure – ‘narrow proportionality shortfall’ – and its distribution is relevant in choosing how to distribute harms across aggressors. I then extend this analysis to show how this may help us with a puzzle concerning sequential attacks. (shrink)