Parole et sexualité sont à la fois modes d’expression et actes, avec des dimensions individuelles et plurielles. Leurs lointaines origines biopsychologiques les enracinent dans les fondements inconscients du psychisme humain, d’où elles émergent en constituant et le Moi individuel de la conscience humaine et la perception moins consciente d’une appartenance groupale, base narcissique d’un Nous, dont la résurgence est sensible au sein de tous les ensembles groupaux, familiaux, sociaux, et bien sûr dans la vie conjugale et sexuelle. Une thérapie approfondie (...) en couple impose à l’analyste cette compréhension psychanalytique double, individuelle et duelle, pour saisir l’intrication des deux dimensions dans tous leurs conflits, notamment à travers l’expression sexuelle. (shrink)

Cet article s’intéresse à l’évolution non seulement quantitative mais aussi qualitative du phénomène du divorce. Dans le divorce, d’un cas à l’autre, on observe de grandes différences suivant le degré d’accomplissement du travail psychique de deuil des ex-partenaires. Mais son extrême banalisation entraîne aussi un important changement d’état d’esprit général, avec des problèmes nouveaux, voire des mutations d’ordre psycho-culturel concernant la vie de couple. La puissante médiatisation contemporaine contribue à amplifier les transformations en cours, modifiant considérablement non seulement les comportements (...) et les mœurs, mais aussi certaines représentations, y compris dans leurs dimensions inconscientes. On voit poindre, entre autres, la représentation d’un « destin » inéluctable qui condamnerait à l’avance tout projet de vie amoureuse durable. Certaines conséquences cliniques en sont perceptibles dans le choix amoureux des couples actuels, où s’atténue parfois la distinction entre couple projeté à long terme et aventure passagère. (shrink)

La séduction est un phénomène universel, présent en toute relation, notamment en toute action thérapeutique, où son analyse s’impose. La séduction narcissique et son emprise entraînent diverses réactions défensives, crises et ruptures, notamment annulation du désir sexuel chez l’un ou l’autre partenaire, du fait de la menace d’assujettissement et d’atteinte identitaire. C’est à ce niveau profond, d’accès difficile, que doit se situer l’analyse de l’intervention thérapeutique.

L’analyse des relations d’argent dans les cures psychanalytiques en couple reste souvent trop superficielle. La double fonction à la fois réelle et symbolique de l’argent suscite de faciles résistances coalisées entre les deux partenaires avec parfois une complicité du thérapeute. L’usage nécessaire de l’argent dans la réalité sert à masquer son rôle prépondérant dans les jeux de relation et notamment de pouvoir. Dépasser ces résistances implique d’analyser l’argent dans sa fonction de signifiant fondamental du lien de couple et en particulier (...) le croisement inconscient des représentations que s’en font les deux partenaires, quitte à exploiter des dispositifs adaptés. (shrink)

Les thérapies psychanalytiques auprès des couples apportent un bénéfice thérapeutique personnel à chacun des patients et, souvent, à leur lien douloureux ambivalent, comme en témoigne une méta-analyse comparative des approches thérapeutiques anciennes ou contemporaines. Une compréhension psychanalytique plus groupale s’impose aujourd’hui pour mieux saisir les problématiques identitaires mises en jeu par les processus inconscients qui structurent tout groupe humain, mais aussi la spécificité groupale transgénérationnelle des familles et des couples, laquelle donne à leur vie émotionnelle et affective une si grande (...) intensité. (shrink)

Le lien de couple n’est pas seulement relation d’Objet intrapsychique, mais processus interactif étayé sur les pulsions d’attachement et d’emprise de chaque partenaire. Ce processus est, dans l’espace transitionnel de chacun, très proche de l’action intuitive et anticipatrice du « croire ». Les thérapeutes se doivent d’aider à son élaboration en séance conjointe permettant l’accès à la reconnaissance de Soi et de l’altérité du partenaire.

La nostalgie, contrairement au deuil, ne s’adresse pas à un Objet à jamais disparu, mais à un Objet partiel, idéalisé, inatteignable dans l’immédiat, souvent exprimé comme une atmosphère rappelant des expériences anciennes. Elle se vit dans une relation imaginaire qui renvoie à des satisfactions beaucoup plus archaïques de l’ordre de la toute-puissance infantile. Un travail psychique de nostalgie ne conduit pas à la disparition de cet Objet idéalisé, pérenne, mais plutôt à sa transformation.

On ne résume pas une vignette clinique, surtout si elle est brève... Une croyance se couvre souvent du statut de la certitude, d’un « savoir », voire d’une « évidence », écartant tout doute ou toute critique jusqu’à l’irruption traumatique apportée par la violence d’une émotion. La clinique montre la confusion entre « croire », « savoir », croire qu’on croit, dire qu’on croit, et notamment « vouloir croire ». Les convictions les plus fragiles sont celles de ceux qui « (...) veulent croire ». Même non partagées, elles ont besoin d’être acceptées a priori par l’entourage ou les thérapeutes pour qu’une élaboration puisse se faire, qui les confirmera ou les infirmera. D’autant que la clinique montre que la vie conjugale permet souvent bien des aménagements. (shrink)

Si les expositions de peinture font l'objet d'une large fréquentation, Hegel est bien souvent décrié, surtout dans les milieux artistiques. Cette présentation de son Esthétique voudrait montrer, en privilégiant les analyses concrètes comme celle de la peinture hollandaise du XVIIe, toute la fécondité de cette approche philosophique. Loin du dogmatisme, Hegel conçoit l'art historiquement, jugeant les œuvres, mais récusant par avance toute norme académique. L'historicité de l'art est-elle solidaire de sa fin, de son dépassement? Dans quelle mesure art et religion (...) sont-ils dissociables? Questions auxquelles nous confronte cette lecture de Hegel. (shrink)

The COVID-19 pandemic provided an opportunity for management scholars to address large-scale and complex societal problems and strive for greater practical and policy impact. A brief overview of the most-cited work on COVID-19 reveals that, compared with their counterparts in other disciplines, leading management journals and professional associations lagged in providing a platform for high-impact research on COVID-19. To help management research play a more active role in responding to similar global challenges in the future, we propose an integrative framework (...) that emphasizes a phenomenon’s impact, the conditions that the phenomenon creates at multiple levels, and the responses of actors to such conditions, as well as the dynamic relationships and interactions among these actors. By shifting attention to phenomena and their overall impact, this framework can help scholars better position their work to address large-scale and complex problems and also to assess research for its contribution to generate impact beyond academia. (shrink)

The March 2002 symposium Human Dignity and Reproductive Technology brought together philosophers, theologians, scientists, lawyers, and scholars from across the United States. The essays of this book are the contributions of the symposium's participants.

Voici le premier livre, non seulement d'un fils de libraire, mais le premier livre fils des livres. Le De antiquissima sapientia italorum (1710) élève en effet soudainement à la hauteur métaphysique ce qui se préparait depuis dix ans dans les Discours inauguraux, et en particulier dans le dernier de ceux-ci, De la méthode des études de notre temps : L'union de la philologie et de la philosophie pour mener LE combat avec Descartes. On sait qu'il durera quinze ans pour Vico (...) (jusqu'à l'assaut final de la Scienza nuova en 1725). On sait aussi (au moins depuis l'essai de B. Croce de 1910, relayé en Allemagne par Windelband à partir de la 5e édition de sa Geschichte der neueren Philosophie, Leipzig, 1911, qui sortirent le Napolitain d'un oubli dont le "rayonnement" français était la cause principale) que ce combat ne s'arrêtera plus : venue de Platon et d'Aristote, mais aussi de tous les Latins (de Plaute, entre autres, dont le Cogito apparaît littéralement le "Sosie"), à travers les écoles scottiste et ockhamienne, passant ensuite par Marsile Ficin et Cardan, la pensée vichienne puise dans le trésor des langues la force de libérer la pensée moderne de ses limites cartésiennes, inaugurant une sorte de deuxième tradition (qui pourrait bien être la reprise de la modernité au sein de LA tradition, tout simplement). Reprise critique et extension en même temps, puisque, du centre métaphysique que constitue la pensée du VERUM IPSUM FACTUM, la pensée philologue s'étend, avant Rousseau, avant Nodier, avant Hegel, sur les langues, sur le droit, sur l'histoire. Non sans préfigurer (ce qui n'a pas été montré encore, malgré certaines prémonitions de Croce) la critique kantienne elle-même. Autant dire que notre temps appartient à ce livre et que Vico est bien, comme le nommait Gœthe, "der Altvater". (shrink)

The purpose of this valuable book is to consider recent cultural trends in bioethics from a Catholic perspective. Bioethics is intended for a lay audience interested in understanding bioethical issues from a Catholic perspective.

George Boole (1815-1864) is well known to mathematicians for his research and textbooks on the calculus, but his name has spread world-wide for his innovations in symbolic logic and the development and applications made since his day. The utility of "Boolean algebra" in computing has greatly increased curiosity in the nature and extent of his achievements. His work is most accessible in his two books on logic, "A mathematical analysis of logic" (1947) and "An investigation of the laws of thought" (...) (1954). But at various times he wrote manuscript essays, especially after the publication of the second book; several were intended for a non-technical work, "The Philosophy of logic", which he was not able to complete. This volume contains an edited selection which not only relates them to Boole's publications and the historical context of his time, but also describes their strange history of family, followers and scholars have treid to confect an edition. The book will appeal to logicians, mathematicians and philosophers, and those interested in the histories of the corresponding subjects; and also students of the early Victorian Britain in which they were written. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Direct Nuclear Reprogramming: Response to Condic, Lee, and GeorgeGerard Magill, Ph.D. and William B. NeavesWe read with great interest the response of Maureen Condic, Patrick Lee, and Robert George (2009) to our essay, “Ontological and Ethical Implications of Direct Nuclear Reprogramming” in the March 2009 issue of the Kennedy Institute of Ethics Journal (Magill and Neaves 2009). Much of their response addressed issues that are not in dispute: somatic (...) cells are not zygotes, neurons and hepatocytes are different, growth-factor signals from the trophoblast influence development of the inner cell mass, membranes derived from the trophectoderm are critically required for embryonic survival, and stem cells cannot produce a fetus “on their own.”The crucial point of disagreement deals with the fact that iPS cells are not totipotent but zygotes are. Zygotes can generate their own placental structures while iPS cells must be given them through tetraploid complementation. Condic, Lee, and George consider totipotency to be crucial to natural potentiality. We present an alternative view in our essay (Magill and Neaves 2009, pp. 28–29). Placental structures make no lasting contribution to the postnatal organism, and the equivalency of iPS cells with the inner cell mass of the blastocyst is apparent from tetraploid complementation experiments.The respondents acknowledge the following:... somatic cells can be “converted” into zygotes by the process of somatic cell nuclear transfer (SCNT) or direct reprogramming in combination with tetraploid complementation—just as sperm and egg cells can be “converted” into a zygote by the process of natural fertilization—....(Condic, Lee, and George 2009, p. 35)As the respondents recognize, different ways of manipulating cells can lead to embryogenesis: sperm and egg cells in the process of natural fertilization, the enucleated egg and an ordinary body cell in the process of somatic cell nuclear transfer, and reprogrammed skin cells and a tetraploid blastocyst in the case of induced pluripotent stem (iPS) cells. In each case, different cells are manipulated—or “converted” in the respondents’ terminology—in a process that alters their biological fate within a supportive environment facilitating embryogenesis.The developmental potential that resides in the human genome does not unfold in isolation, not even in a zygote. In all cases, whether involving a zygote or an iPS cell, interaction with a supportive environment is required to express the developmental program residing in the genome. [End Page 201]This biological reality supports what we have described as “early cellular development along the continuum of natural potentiality that can result in the formation of a fetus” (Magill and Neaves 2009, p. 30), and it presents a significant challenge to the natural potentiality argument.Gerard MagillVernon F. Gallagher Chair for the Integration of Science, Theology, Philosophy, and Law, and Professor, Center for Healthcare Ethics Duquesne University Pittsburgh, PA.William B. NeavesPresident and CEO Stowers Institute for Medical Research and Professor of Basic Medical Science University of Missouri at Kansas City School of Medicine Kansas City, MOReferencesCondic, Maureen L.; Lee, Patrick; and George, Robert P. 2008. Ontological and Ethical Implications of Direct Nuclear Reprogramming: Response to Magill and Neaves. Kennedy Institute of Ethics Journal 19: 33–40. Google ScholarMagill, Gerard, and Neaves William B. 2009. Ontological and Ethical Implications of Direct Nuclear Reprogramming. Kennedy Institute of Ethics Journal 19: 23–32. Google ScholarCopyright © 2009 The Johns Hopkins University Press... (shrink)

“This book will certainly prove to be a useful resource and reference point … a good addition to anyone’s bookshelf.” Network "This is a superb collection, expertly presented. The overall conception seems splendid, giving an excellent sense of the issues... The selection and length of the readings is admirably judged, with both the classic texts and the few unpublished pieces making just the right points." William Outhwaite, Professor of Sociology, University of Sussex "... an indispensable book for all of us (...) in philosophy and the social sciences who teach and care about the shape of social knowledge in the future." Steven Seidman, Professor of Sociology, State University of New York Albany "For a comprehensive account of the ways in which world transformations affect claims to social scientific knowledge, one need look no further than Gerard Delanty and Piet Strydom's Philosophies of Social Science . ...this collection captures nicely the increasingly engaged political nature of the philosophy of social science. Debates about pragmatism, feminism and postmodernism are particularly well represented" The Australian What is social science? How does it differ from the other sciences? What is the meaning of method in social science? What is the nature and limits of scientific knowledge? This collection of over sixty extracts from classic works on the philosophy of social science provides an essential textbook and a landmark reference in the field. It highlights the work of some of the most influential authors who have shaped social science. The texts explore the question of truth, the meaning of scientific knowledge, the nature of methodology and the relation of science to society, including edited extracts from both classic and contemporary works by authors such as Emile Durkheim, Georg Simmel, Max Weber, Alfred Schutz, Max Horkheimer, Jurgen Habermas, Alvin Gouldner, Karl-Otto Apel, Michel Foucault, Pierre Bourdieu, Anthony Giddens, Dorothy Smith, Donna Haraway, Sigmund Freud, Jacques Derrida and Claude Levi-Strauss. The readings are representative of the major schools of thought, including European and American trends in particular as well as approaches that are often excluded from mainstream traditions. From a teaching and learning perspective the volume is strengthened by extensive introductions to each of the six sections, as well as a general introduction to the reader as a whole. These introductions contextualise the readings and offer succinct summaries of them. This volume is the definitive companion to the study of the philosophy of social science, taught within undergraduate or postgraduate courses in sociology and the social sciences. (shrink)

Il s?agit de nuancer l?opposition massive, mise en place par Michel Foucault dans sa préface à la traduction anglaise du Normal et le patho­logique , entre la tradition phénoménologique et l?épistémologie française. Cette opposition est raffinée sur la base d?une confrontation entre la pensée de Georges Canguilhem et celle du psychiatre allemand Erwin Straus, qui tâche, dans son ouvrage majeur Vom Sinn der Sinne , de poser les fondements d?une psychologie phénoménologique. La confrontation s?organise autour de deux thématiques abordées (...) de manière centrale par les deux auteurs, l?une portant sur la physiologie, le problème du réflexe et les rapports entre le vivant et son milieu, l?autre sur les notions de normal et de pathologique. (shrink)

Les fractures du temps laissent-elles paraître la durée? Face à l'impossible " omnitemporalité ", l'expérience de la durée. Le geste créateur, l'idée instantanée ou la satisfaction inspirée des artistes interrogent notre lien charnel au monde, qui oscille entre l'abandon au temps morcelé et des synthèses imaginaires. Quand Vénus exauce le désir de Pygmalion, le sculpteur, de voir sa création accéder à la vie, le poète atteste son rêve d'incarnation. Des paradoxes de la physique à la musique répétitive, du cinéma documentaire (...) à la poésie de Michaux, de la synthèse autobiographique de Paul Valéry ou des réflexions de Merleau-Ponty sur l'intersensorialité aux méditations de Heidegger, ces esquisses indiquent les modalités contemporaines de notre présence au monde, dont le cinéma de Wim Wenders ou l'œuvre de Georges Perec portent particulièrement la marque. La sensibilité n'est qu'un autre mot pour dire notre présence au monde. Cet ouvrage approche l'expérience de la durée à travers diverses expressions où s'entrelacent l'attente et l'oubli, le rêve et le récit. Ce souci anime l'action des commissaires d'exposition et des artistes d'aujourd'hui. (shrink)

The publication of John Rawls’ A Theory of Justice in 1971 coincided with a complex set of changes in the political situation of the west, the role of intellectuals, the state of the social sciences and humanities, and in the development of the welfare state itself. These changes provided the conditions for the creation of a body of thought quite different from the one the sixties had produced, and a significant change from the discipline-dominated thinking of the period after the (...) Second World War. The immediately relevant events included the effective demise of Parsons’ systems theory, the waning of the passions of 1968, and an enrollment crisis in universities’ humanities and social science departments as economic fear drove students into professional programs, creating a sharp downturn in demand for faculty. The optimism that had characterized disciplines in these fields during the 1960s quickly faded. The idea that sociology was soon to become a “science,” the source of the positivism dispute of the sixties, faded along with it. Logical Positivism as a coherent movement collapsed under the weight of the problems of the theory-observation distinction. At the same time Political Theory, which had been taught largely as an historical study – a history of error, as Leo Strauss described the standard textbook of the time, George Sabine’s A History of Political Theory, or as a continuation of the mood of Kulturpessimismus, as in the writings of Sabine’s critic, Leo Strauss – revived, partly in response to the stimulus from the success of Rawls, partly in response to new ideas about participatory democracy rooted in the experience of the sixties. Social theory also changed: the role that Parsons had played as a focus of theoretical discussion was replaced; the work of Ju˝rgen Habermas, particularly his Theory of Communicative Action, reassessed and re-appropriated the classical theoretical tradition in social theory to replace Parsons’ synthetic account, and this work coincided with a systematic reconsideration of the classic social theorists, especially Weber. An additional source of new thinking came from the “dependent” periphery, as thinkers such as Ernesto Laclau and Chantal Mouffe, which emancipated Socialist theory from received dogmas about class struggle and recognized the centrality of other antagonisms and the need for open democracy. (shrink)

The Century of Taste offers an exposition and critical account of the central figures in the early development of the modern philosophy of art. Dickie traces the modern theory of taste from its first formulation by Francis Hutcheson, to blind alleys followed by Alexander Gerard and Archibald Allison, its refinement and complete expression by Hume, and finally to its decline in the hands of Kant. In a clear and straightforward style, Dickie offers sympathetic discussions of the theoretical aims of these (...) philosophers, but does not shy from controversy--pointing out, for instance, the obscurities and inconsistencies in Kant's aesthetic writings, and arguing that they have been overrated. (shrink)

This essay, by the editor of Common Knowledge, introduces the sixth and final installment of “Fuzzy Studies,” the journal's “Symposium on the Consequence of Blur.” Suggesting that “Fuzzy Studies” should be understood in the context of a desultory campaign against zeal conducted in the journal for almost twenty years, he explains that the editors' assumption has been that any authentic case for the less adamant modes of thinking, or the less focused ways of seeing, needs to be unenthusiastic and carefully (...) ramified. To establish the distinction between overenthused and unemphatic approaches to blur, he contrasts the ecstatically amorphous “Blur building” with examples of classical Chinese landscape painting. Elizabeth Diller and Richard Scofidio, in their book blur: the making of nothing, chronicle the development of their plans for the Blur building and, in the process, inadvertently show that, to overbear various negative associations of blur and fog, the authors/architects grew self-contradictorily emphatic about the need to produce de-emphasis in architecture and in modern life. Perl shows how this self-contradiction appears also in phenomenology-inflected writings on blur by T. J. Clark, Yve-Alain Bois and Rosalind Kraus, J.-P. Sartre, and Georges Bataille, but not in the work of the phenomenologist François Jullien, whose book The Great Image Has No Form analyzes the role of blur in classical Chinese art theory and practice. Where traditional Western painting, Jullien argues, calls for voyeuristically intense focus, traditional Chinese painting stimulates “dé-tente, relaxation or ‘untensing’.” Intense focus on a blur is still, Perl observes, an intense focus. In describing a painting by the Yuan Dynasty master Ni Zan, Perl concludes that the only way to be un-self-contradictorily positive about fuzziness, whether in logic or aesthetics, is to de-reify and de-differentiate with the aim of achieving blandness. (shrink)