L'éternalisme, la thèse selon laquelle les entités que nous catégorisons comme étant passées, présentes et futures existent tout autant, est la meilleure approche ontologique de l'existence temporelle qui soit en accord avec les théories de la relativité restreinte et de la relativité générale. Cependant, les théories de la relativité restreinte et générale ne sont pas fondamentales si bien que plusieurs programmes de recherche tentent de trouver une théorie plus fondamentale de la gravité quantique rassemblant tous les enseignements de (...) la physique relativiste et de la physique quantique. Certaines de ces approches soutiennent que le temps n'est pas fondamental. Toutefois, si le temps n'est pas fondamental, quelles en sont les conséquences pour l'éternalisme et les débats sur l'existence dans le temps ? Premièrement, je soutiendrai que la non-fondamentalité du temps que l'on rencontre dans la théorie des cordes mène à l'éternalisme standard. Deuxièmement, je soutiendrai que la non-fondamentalité du temps rencontrée dans la gravité quantique à boucles implique l'éternalisme atemporel, à savoir une nouvelle position qui demeure fidèle à l'esprit de l'éternalisme standard. (shrink)

« Les inventions et révolutions scientifiques ont toujours sinon fondé du moins suscité des inventions et révolutions métaphysiques susceptibles de leur faire écho. La physique contemporaine, depuis le début du xx e siècle, avec l’avènement des relativité restreinte et générale et de la physique quantique, jusqu’à aujourd’hui, avec l’élaboration (toujours en cours d’achèvement et de validation) d’une théorie quantique adéquate de la gravitation, est riche de telles révolutions, notamment concernant la nature du temps, concept complexe dont ces théories (...) nous ont appris à distinguer les multiples feuillets et aspects enchevêtrés. Toute théorie quantique de la gravitation (notamment la théorie quantique à boucles) semble ainsi ne pouvoir aboutir qu’en envisageant le temps comme une réalité seconde, dérivée et non plus originaire ou fondamentale. Mais à partir de quelle autre réalité plus fondamentale que lui, le temps pourrait-il être engendré? Cette réalité pourrait-elle elle-même être en quoi que ce soit non changeante? N’a-t-on pas ainsi tort de confondre le temps et la variation (ou le changement)? L’enjeu de cet article est de distinguer soigneusement ces deux concepts en montrant, d’une part, que la variation est en vérité, sous certaines conditions théoriques à énoncer, un concept plus fondamental que celui de temps, et d’autre part, que ce dernier peut être engendré à partir d’une variation – ainsi pensée comme non empirique ou pure – en lui ajoutant un certain nombre de contraintes – qui la rendent alors empirique et dotée des principales propriétés constitutives du temps. Ces contraintes ou conditions restrictives nous semblent essentiellement de trois sortes : subsistance ou invariance, continuité et succession. Nous les développons successivement en montrant comment les relativités restreinte et générale et la physique quantique tendent déjà à violer partiellement ces contraintes. Nous en concluons que la variation doit être ainsi fondamentalement pensée comme n’étant de rien en particulier quand le temps est toujours en vérité le temps de quelque chose. ». (shrink)

La physique contemporaine pourrait bien nous livrer un enseignement incroyable, à savoir que l'espace et le temps n'existent pas fondamentalement. Je présenterai succinctement les ontologies suggérées par les deux principaux programmes de recherche en gravité quantique : la théorie des cordes et la gravité quantique à boucles. Je soutiendrai ensuite qu'il est fructueux de prendre les différentes conceptions ontologiques de la conscience en philosophie de l'esprit en modèles pour la construction de solutions au problème de l'émergence (...) de l'espace-temps. (shrink)

« Les inventions et révolutions scientifiques ont toujours sinon fondé du moins suscité des inventions et révolutions métaphysiques susceptibles de leur faire écho. La physique contemporaine, depuis le début du xx ème siècle, avec l’avènement des relativité restreinte et générale et de la physique quantique, jusqu’à aujourd’hui, avec l’élaboration (toujours en cours d’achèvement et de validation) d’une théorie quantique adéquate de la gravitation, est riche de telles révolutions, notamment concernant la nature du temps, concept complexe dont ces théories (...) nous ont appris à distinguer les multiples feuillets et aspects enchevêtrés. Toute théorie quantique de la gravitation (notamment la théorie quantique à boucles) semble ainsi ne pouvoir aboutir qu’en envisageant le temps comme une réalité seconde, dérivée et non plus originaire ou fondamentale. Mais à partir de quelle autre réalité plus fondamentale que lui le temps pourrait-il être engendré? Cette réalité pourrait-elle elle-même être en quoi que ce soit non changeante? N’a-t-on pas ainsi tort de confondre le temps et la variation (ou le changement)? L’enjeu de cet article est de distinguer soigneusement ces deux concepts en montrant, d’une part, que la variation est en vérité, sous certaines conditions théoriques à énoncer, un concept plus fondamental que celui de temps, et d’autre part, que ce dernier peut être engendré à partir d’une variation – ainsi pensée comme non empirique ou pure – en lui ajoutant un certain nombre de contraintes – qui la rendent alors empirique et dotée des principales propriétés constitutives du temps. Ces contraintes ou conditions restrictives nous semblent essentiellement de trois sortes : subsistance ou invariance, continuité et succession. Nous les développons successivement en montrant comment les relativités restreinte et générale et la physique quantique tendent déjà à violer partiellement ces contraintes. Nous en concluons que la variation doit être ainsi fondamentalement pensée comme n’étant de rien en particulier quand le temps est toujours en vérité le temps de quelque chose. ». (shrink)

Le but de ce travail est d’examiner l’incidence philosophique de la gravitation quantique sur le concept de temps. Je cherche à montrer qu’elle conduit à une disparition du temps comme dimension et ouvre la voie à une compréhension du temps comme variation et même à l’idée de variation pure. En l’absence de temps mécanique, il est cependant possible de définir un temps d’origine thermodynamique. Je montre en quoi cette dissociation du temps mécanique et du temps thermodynamique, fait écho à (...) l’ambivalence — qui est au cœur de la physique comme de la philosophie — entre le devenir et le temps comme mesure du changement. Enfin, je suggère que la gravité quantique concourt à l’inversion de la définition aristotélicienne du temps. (shrink)

Le but de ce travail est d’examiner l’incidence philosophique de la gravitation quantique sur le concept de temps. Je cherche à montrer qu’elle conduit à une disparition du temps comme dimension et ouvre la voie à une compréhension du temps comme variation et même à l’idée de variation pure. En l’absence de temps mécanique, il est cependant possible de définir un temps d’origine thermodynamique. Je montre en quoi cette dissociation du temps mécanique et du temps thermodynamique, fait écho à (...) l’ambivalence — qui est au cœur de la physique comme de la philosophie — entre le devenir et le temps comme mesure du changement. Enfin, je suggère que la gravité quantique concourt à l’inversion de la définition aristotélicienne du temps. (shrink)

Le voyage en boulet occupe une place importante dans _Durée et Simultanéité_. Les arguments avancés par Bergson – pour conclure à tort à la réciprocité des expériences des jumeaux – ne sont pas sans rappeler ceux de Herbert Dingle dans sa controverse avec McCrea. Les versions épurées du pseudo-paradoxe des jumeaux, avec accélération et sans différence d’âge et celles sans accélération et avec différence d’âge, montrent qu’il n’y a pas de sens à vouloir localiser en un point précis d’une ligne (...) d’univers – en l’occurrence au point de rebroussement – la discordance des âges. Si l’ouvrage de Bergson souffre indéniablement de maladresses et de contre-sens, parfois partagés par les physiciens de son époque, il n’en demeure pas moins notable que les tentatives contemporaines de construction d’une théorie quantique de la gravité sont traversées par d’inédits questionnements sur la nature du temps et résonnent tout particulièrement avec certaines intuitions bergsoniennes. (shrink)

Les théories de la mécanique quantique et de la gravité quantique exigent-elles que l’espace-temps soit un trait fondamental de bas niveau, ou l’espace-temps peut-il être conçu comme un élément émergent de ces théories? Tandis que plusieurs commentateurs ont émis de sérieux doutes sur l’idée de se dispenser de l’arrière-plan d’un espace-temps standard, nous ferons valoir qu’une défense de ces interprétations de l’espace-temps émergeant des hypothèses de la mécanique et de la gravité quantiques peut être conduite soit (...) par inférence à la meilleure explication, soit en mobilisant une autre stratégie. De plus, on montrera que l’idée que l’espace et le temps peuvent émerger d’un niveau du réel tout à fait différent et non spatiotemporel a des précédents historiques variés, en particulier aux xviie et xviiie siècles. Cette prise de conscience peut aider à dissiper une partie du mystère associé à ces types d’hypothèses. (shrink)

Comme le suggère le sobriquet « Zweistein », Wolfgang Pauli fut considéré par la communauté des théoriciens de la physique comme son membre le plus éminent après Albert Einstein. Durant plus de trente-cinq ans, les deux hommes entretinrent des relations intellectuelles et personnelles. Cet article analyse les relations entre quatre thèmes récurrents de leurs discussions. 1) La théorie de la relativité: à l'âge de 20 ans, Pauli préparait un manuel qui fera autorité sur la relativité, manuel qu'il révisera vers la (...) fin de sa vie et qui demeure incomparable aux yeux des physiciens et des historiens de la physique. 2) La théorie du champ unifié: même s'il éprouvait de la sympathie, à l'origine, pour les recherches d'Einstein en vue d'une unification des théories de l'électromagnétisme et de la gravitation, à laquelle il apporta plusieurs contributions majeures, Pauli en vint à considérer une telle entreprise comme stérile. 3) Les fondements de la mécanique quantique: le jugement négatif porté par Pauli sur le programme de recherche d'Einstein s'accentua en raison de leur profond désaccord sur le rôle que la mécanique quantique était appelée à jouer dans les développements futurs de la physique théorique. 4) La gravitation quantique: Pauli reconnaissait toutefois que, tant qu'une réconciliation fructueuse de la mécanique quantique et de la relativité générale ne serait pas accomplie - réconciliation qui nous échappe toujours-, les scientifiques ne pourraient ignorer le défi qu'Einstein adressait à la mécanique quantique. (shrink)

Ce livre propose une étude détaillée et une défense systématique d’une intuition-clé que nous partageons tous à propos de la nature du temps : celle que le futur est ouvert, tandis que le passé est fixé. Si l’occurrence d’une Troisième Guerre mondiale semble indéterminée, il y a bel et bien eu une Première Guerre mondiale. -/- Dans le présent ouvrage, l’auteur fournit une élucidation cohérente, non métaphorique et métaphysiquement éclairante de l’intuition ; il détermine quel modèle de structure temporelle du (...) monde est le plus approprié pour intégrer l’intuition, et s’attarde sur une version spécifique de la théorie du bloc en croissance (GBT) ; enfin, il offre une base naturaliste à GBT, en exploitant les résultats récents des meilleures théories physiques. Trois défis principaux sont ainsi abordés : la réduction des asymétries temporelles à des phénomènes non fondamentaux (par exemple des phénomènes thermodynamiques ou causaux), l’objection épistémique contre GBT ainsi que la tension apparente entre GBT et la physique relativiste. L’auteur conclut que l’asymétrie entre le futur ouvert et le passé fixé doit être ancrée dans la structure temporelle du monde, et que cela n’est ni exclu par notre dispositif épistémique, ni par certaines approches émergentes de la gravité quantique. (shrink)

The General Theory of Relativity (GR) and the Dynamic Universe (DU) are evaluated in how they explain frequencies of atomic clocks. DU and GR predict the frequencies with equal accuracy, but their explanations, the postulates they apply in the explanations and the word-views that come along with them are entirely different. The central argument is that if unified and under- standable physics is appreciated, then DU deserves to be taken as a viable alternative to GR. In GR different frequencies of (...) identical atomic clocks are explained by letting rates of the flow of time in their frames of reference vary as functions of the clocks’ states of motion and gravitation. The GR- based world-view is nonunderstandable because GR violates absolute simultaneity, and disunified because quantum mechanics is built on different postulates than GR. In DU different frequencies of identical atomic clocks are explained by letting their frequencies vary as functions of their states of motion and gravitation. As DU commits to absolute simultaneity and as the postulates of DU suffice as the ontological ground of quantum mechanics at least partially, DU provides an under- standable and unified scientific world-view. -/- Résumé: La théorie de la relativité générale (RG) et de l’univers dynamique (UD) sont évalués sur la fac ̧on dont ils expliquent les fréquences des horloges atomiques. La RG et l’UD prédisent les fréquences avec une précision égale, mais leurs explications, les postulats qu’ils appliquent aux explications et les visions du monde qui les accompagnent sont entie`rement différents. L’argument central est que si l’on reconnaˆıt la physique unifiée et compréhensible, alors l’UD mérite d’ être considéré comme une alternative viable à la RG. En RG, différentes fréquences d’horloges atomiques identiques sont expliquées en faisant varier les vitesses de l’écoulement du temps dans leurs cadres de référence en fonction des états de mouvement et de la gravitation des horloges. La vue du monde basée sur la RG est incompréhensible parce que la RG viole la simultanéité absolue, et est désunifiée parce que la mécanique quantique est construite sur des postulats différents de ceux de la RG. Dans l’UD, différentes fréquences d’horloges atomiques identiques sont expliquées en laissant leurs fréquences varier en fonction de leurs états de mouvement et de gravitation. Comme l’UD s’engage à la simultanéité absolue et que les postulats de l’UD suffisent, au moins en partie, comme fondements ontologiques de la mécanique quantique, l’UD fournit une vision du monde scientifique compréhensible et unifiée. (shrink)

L’économie des jeux vidéo s’est progressivement développée autour d’une forme canonique qui a culminé dans les années 2000 : la commercialisation de jeux coûteux, dits « AAA », vendus en boîte dans des magasins, et appuyés par de lourdes campagnes de promotion. Ce modèle a non seulement représenté la grande majorité des ventes, mais il a aussi dicté les stratégies industrielles et façonné les mentalités professionnelles des salariés du secteur. Depuis quelques années, ce modèle est désormais en crise, crise (...) sanctionnée par un grave désaveu sur les marchés financiers, et le déplacement du centre de gravité du secteur vers des modèles nouveaux, moins bien maîtrisés, fondés sur les terminaux mobiles et les réseaux.The video games economy developed steadily on traditional lines to reach its peak in the 2000s: games were expensive, boxed and labelled “AAA” and heavily promoted for sale through retail outlets. This model not only supported the vast majority of sales, but also dictated industrial strategies and shaped the professional mentalities of employees in the sector. However, this model began to founder a few years ago, hitting a crisis that was severely sanctioned on the financial markets and shifted the sector’s centre of gravity towards new and less well-tried models based on mobile devices and networks. (shrink)

A la fin du XIXe siècle, beaucoup de physiciens pensaient être arrivés au bout de leur discipline. La gravitation de Newton, la thermodynamique de Carnot, les équations de Maxwell : on pensait avoir tout compris ou presque. Il restait bien quelques observations inexpliquées, que l'on pensait être des points de détail. Il n'en était rien. Au tout début du XXe siècle un phénomène anodin allait conduire les physiciens à la découverte des rayons cosmiques, ces particules extra-terrestres qui bombardent la Terre. (...) Leur étude va les accompagner pendant près d'un siècle et les aider à formuler, à comprendre et à mettre en lumière de nouvelles théories. Pas à pas, l'observation attentive de ces rayons et de leurs propriétés nous guide vers d'étonnantes découvertes comme celle de l'antimatière. Peu à peu, le monde de la physique quantique s'ouvre à nous, servant de base arrière à la physique fondamentale moderne, et repoussant sans cesse les limites de nos connaissances.. C'est cette aventure scientifique et humaine que nous raconte Antoine Letessier Selvon qui mêle avec talent la grande épopée historique au récit de son expérience personnelle et de son quotidien de chercheur. (shrink)

Le démiurge de Platon et l'atome primitif de Lemaître sont deux intuitions inédites, artifices théoriques d'astronomie anti-observationnelle. La genèse de ces artifices remonte à la thématisation présocratique de l'unité cosmique. Platon institutionnalise les Formes intelligibles et platonise les présocratiques. Lemaître, contemporain d'Einstein, est tributaire d'une unité cosmique marquée par la gravitation relativiste, qui disqualifie le système classique ayant, en son temps, déclassé les substances et le mouvement aristotéliciens. La théorisation montre comment Platon fait du démiurge le concept axial de son (...) astronomie géométrique. L'univers est conforme aux normes mathématiques. La perspective dynamique de Lemaître émerge contre le modèle stationnaire d'Einstein/De Sitter, aristotélicien en son fond. Au bout, deux configurations apparaissent : sphérique et homogène, l'univers de Platon repose sur le triangle. L'« âme du monde » en assure la dynamique. D'interprétation quantique, la singularité cosmique de Lemaître développe le modèle d'un univers issu de l'explosion (big bang) d'un atome primitif : l'isotope du neutron. (shrink)

Weinberg's 1972 work, in his description, had two purposes. The first was practical to bring together and assess the wealth of data provided over the previous decade while realizing that newer data would come in even as the book was being printed. He hoped the comprehensive picture would prepare the reader and himself to that new data as it emerged. The second was to produce a textbook about general relativity in which geometric ideas were not given a starring role for (...) (in his words) too great an emphasis on geometry can only obscure the deep connections between gravitation and the rest of physics. (shrink)

Resenha de: BITBOL, M. Mécanique Quantique: Une Introduction Philosophique . Paris: Flammarion,1996, 471p. http://dx.doi.org/10.5007/1808-1711.2012v16n1p185.

Le présent tome traite de la mécanique quantique non relativiste. Il comprend, outre ses fondements, de multiples applications de la mécanique quantique dans une plus large mesure que dans les cours généraux. Dans leur exposé des questions générales, les auteurs dégagent au maximum l'essence physique de la théorie, à partir de laquelle ils développent l'appareil mathématique. Contrairement au schéma habituel allant des théorèmes mathématiques relatifs aux opérateurs linéaires, les auteurs déduisent les exigences mathématiques auxquelles doivent répondre les opérateurs (...) et les fonctions propres à partir de la position physique du problème. Des compléments mathématiques sont donnés en appendice. (shrink)

Gravitational decoherence (GD) refers to the effects of gravity in actuating the classical appearance of a quantum system. Because the underlying processes involve issues in general relativity (GR), quantum field theory (QFT), and quantum information, GD has fundamental theoretical significance. There is a great variety of GD models, many of them involving physics that diverge from GR and/or QFT. This overview has two specific goals along with one central theme:(i) present theories of GD based on GR and QFT and explore (...) their experimental predictions;(ii) place other theories of GD under the scrutiny of GR and QFT, and point out their theoretical differences. We also describe how GD experiments in space in the coming decades can provide evidence at two levels:(a) discriminate alternative quantum theories and non-GR theories;(b) discern whether gravity is a fundamental or an effective theory. (shrink)

Does the gravitational field described in general relativity possess genuine stress-energy? We answer this question in the affirmative, in a weak sense applicable in a certain class of frames of a certain class of models of the theory, and arguably also in a strong sense, applicable in all frames of all models of the theory. In addition, we argue that one can be a realist about gravitational stress-energy in general relativity even if one is a relationist about spacetime ontology. In (...) each case, our reasoning rests upon a functionalist approach to the definition of physical quantities. (shrink)

This article centers on Hume’s position on the intelligibility of natural philosophy. To that end, the controversy surrounding universal gravitation shall be scrutinized. It is very well-known that Hume sides with the Newtonian experimentalist approach rather than with the Leibnizian demand for intelligibility. However, what is not clear is Hume’s overall position on the intelligibility of natural philosophy. It shall be argued that Hume declines Leibniz’s principle of intelligibility. However, Hume does not eschew intelligibility altogether; his concept of causation itself (...) stipulates mechanical intelligibility. (shrink)

The recent detection of gravitational waves by the LIGO team has rightly been hailed as “the crowning achievemen of classical physics”. This detection, which came at the end of a decade-long quest, involved 950 investigators, and cost around one billion US dollars, was the scientific star of the year 2015. What, if any, is the philosophical impact of this scientific breakthrough, which Albert Einstein had anticipated one century earlier? To answer this question we start by examining the central equations of (...) Einstein’s theory of gravitation, also known as general relativity. Subsequently we analyze the special case of a hollow sphere, in an attempt to answer the question of the reality and even materiality of space or, rather, spacetime. As well, the view that gravitation is a manifestation of the curvature of spacetime is discussed, and the reality of gravitational waves is regarded as the coup de grâce to that view. (shrink)

Exact solutions of the Einstein field equations are found for the exterior and interior gravitational field of an infinitely long circulating cylinder of light. The exterior metric is shown to contain closed timelike lines.

Ce livre a pour objet d’évaluer l’apport de la physique quantique à l’explication du phénomène de la conscience. Après un état des lieux d’ordre sémantique, philosophique et neurobiologique de la question de la relation entre cerveau et conscience, les principaux modèles « classiques » actuels de la conscience sont exposés. Nous montrons que ces modèles laissent en suspens deux questions importantes : a) celle d’expliquer la synchronisation quasi-instantanée de régions éloignées du cerveau qui semble nécessaire à la constitution de (...) percepts conscients; b) celle du fossé explicatif qui existe entre l’expérience subjective, relevant de ce que le sujet est capable de ressentir de façon privée, et la description de ses corrélats neurophysiologiques dans le langage de la science, à la troisième personne – comment ces derniers « donnent-ils lieu » à l’expérience subjective?Les approches quantiques de la conscience plus récentes sont alors exposées de façon détaillée. Nous examinons dans quelle mesure elles peuvent contribuer à répondre à ces questions et proposer une représentation unificatrice intégrant les deux aspects psychique et physiologique du phénomène de conscience. (shrink)

The aim of this paper is to discuss some aspects of the nature gravitational energy within the general theory of relativity. Some aspects of the difficulties to ascribe the usual features of localization and conservation to gravitational energy are reviewed and considered in the light of the dual of role of the dynamical gravitational field, which encodes both inertio-gravitational effects and the chronogeometrical structures of spacetime. These considerations will lead us to discuss the fact that the very notion of energy (...) - gravitational or not - is actually well-defined in the theory only with respect to some background structure. (shrink)

This article gives an explicit presentation of Newtonian gravitation on the backdrop of Maxwell space-time, giving a sense in which acceleration is relative in gravitational theory. However, caution is needed: assessing whether this is a robust or interesting sense of the relativity of acceleration depends on some subtle technical issues and on substantive philosophical questions over how to identify the space-time structure of a theory.

There are well-known problems associated with the idea of gravitational energy in general relativity. We offer a new perspective on those problems by comparison with Newtonian gravitation, and particularly geometrized Newtonian gravitation. We show that there is a natural candidate for the energy density of a Newtonian gravitational field. But we observe that this quantity is gauge dependent, and that it cannot be defined in the geometrized theory without introducing further structure. We then address a potential response by showing that (...) there is an analogue to the Weyl tensor in geometrized Newtonian gravitation. (shrink)

The gravitational influence of Jupiter on Saturn produces, among other things, non-negligible changes in the eccentricity of Saturn that affect the magnitude of error of Ptolemaic astronomy. The value that Ptolemy obtained for the eccentricity of Saturn is a good approximation of the real eccentricity—including the perturbation of Jupiter—that Saturn had during the time of Ptolemy's planetary observations or a bit earlier. Therefore, it seems more probable that the observations used for obtaining the eccentricity of Saturn were done near Ptolemy’s (...) time, and rather unlikely earlier than the first century AD. Even if this is not quite a demonstration that Ptolemy used observations of his own, my argument increases its probability and practically discards the idea that Ptolemy borrowed values or observations from astronomers further back than the first century AD, such as Hipparchus or the Babylonians. (shrink)

Using the linearized Einstein gravitational field equations and the Maxwell field equations it is shown that the plane of polarization of an electromagnetic wave is rotated by the gravitational field created by the electromagnetic radiation of a ring laser. It is further shown that this gravitational Faraday effect shares many of the properties of the standard electromagnetic Faraday effect. An experimental arrangement is then suggested for the observation of this gravitational Faraday effect induced by the ring laser.

En nous laissant guider par la notion de champ qui en faitdomine toute la physique nous définissons la nature physique d'un système, ses propriétés et ses états possibles. Nous proposons alors un cadre très générale permettant la description de telssystèmes et la construction de modèles consistants.Nous en donnons des exemples et pour illustrer les concepts de notrethéorie nous décrivons différents types d'évolutions. Pour terminer nous discutons en détails unprocessus physique, les échos de spins.

We present a gravitational quantum dynamics theory that combines quantum field theory for particle dynamics in space-time with classical Einstein’s general relativity in a non-Riemannian Finsler space. This approach is based on the geometrization of quantum mechanics proposed in Tavernelli and combines quantum and gravitational effects into a global curvature of the Finsler space induced by the quantum potential associated to the matter quantum fields. In order to make this theory compatible with general relativity, the quantum effects are described in (...) the framework of quantum field theory, where a covariant definition of ‘simultaneity’ for many-body systems is introduced through the definition of a suited foliation of space-time. As in Einstein’s gravitation theory, the particle dynamics is finally described by means of a geodesic equation in a curved space-time manifold. (shrink)

This paper analyzes the metaphysical system developed in Cheyne’s Philosophical Principles of Religion. Cheyne was an early proponent of Newtonianism and tackled several philosophical questions raised by Newton’s work. The most pressing of these concerned the causal origin of gravitational attraction. Cheyne rejected the occasionalist explanations offered by several of his contemporaries in favor of a model on which God delegated special causal powers to bodies. Additionally, he developed an innovative approach to divine conservation. This allowed him to argue that (...) Newton’s findings provided evidence for God’s existence and providence without the need for continuous divine intervention in the universe. (shrink)

La philosophie de la Nature et du Temps chez Alfred North Whitehead (1861-1947) n’a peut-être pas assez retenu l’attention des scientifiques, en particulier en France. On sait que ce mathématicien-philosophe collaborant avec Bertrand Russell pour l’écriture des Principia Mathematica (1910-1913) a insisté sur le caractère abstrait des points d’espace dans la fondation de la géométrie. A partir de 1911, il étend cette observation aux instants de temps, et développe progressivement, à partir de là, une vision de l’ontologie du monde comme (...) une succession de « concrescences d’entités actuelles » dont chacune apporte avec elle une brique de temps finie. Ces concrescences ne sont pas sans rappeler les réductions du paquet d’ondes dans les opérations de mesure en mécanique quantique ; en fait, Whitehead a suivi de près le développement de cette théorie, comme il a suivi de près le développement de la relativité. Par ailleurs, sa philosophie de la Nature, ou comme il le dit sa philosophie de l’organisme, prévoit une solidarité globale des entités actuelles qui par certains côtés rappelle l’intrication quantique. On examine plus en profondeur cette similarité et ses limites, et aborde les relations esprit-matière chez cet auteur. Malgré ses défauts, la métaphysique de Whitehead, en en particulier la négation de l’instant a mis en lumière, à mon sens, la complexité du temps de la nature (chez Whitehead le process), bien au-delà de la variable continue t des physiciens. Une large part de cet article est basée sur mon livre Whitehead, Philosophe du Temps (auteur, 2020, à paraître). (shrink)

In 1245 Canon Law reaches an apex. A Lawyer-Pope Innocent IV proclaims at the Œcumenical Council of Lyons the prestige of Canon Law and his professors. Canon Law is perceived as a new and sometimes controversial ecclesiastical science of power. This new status can be explained by the growth of the ius commune in Italian universities and the rivalries between Roman Law, Canon Law and theology. Innocent IV promotes the figure of the ecclesiastical judge. He also delineates an ecclesiology where (...) the world would be united by an universal religion of Natural Law. (shrink)

Experiments witnessing the entanglement between two particles interacting only via the gravitational field have been proposed as a test whether gravity must be quantized. In the language of quantum information, a non-quantum gravitational force would be modeled by local operations with classical communication, which cannot generate entanglement in an initially unentangled state. This idea is criticized as too constraining on possible alternatives to quantum gravity. We present a parametrized model for the gravitational interaction of quantum matter on a classical spacetime, (...) inspired by the de Broglie–Bohm formulation of quantum mechanics, which results in entanglement and thereby provides an explicit counterexample to the claim that only a quantized gravitational field possesses this capability. (shrink)

I argue that a criterion of theoretical equivalence due to Glymour :227–251, 1977) does not capture an important sense in which two theories may be equivalent. I then motivate and state an alternative criterion that does capture the sense of equivalence I have in mind. The principal claim of the paper is that relative to this second criterion, the answer to the question posed in the title is “yes”, at least on one natural understanding of Newtonian gravitation.

The review of the theory of electromagnetic field together with the special and general theories of relativity has been made. The similar theory of gravitation has been presented which has the property of Lorentz-invariancy in its own representation in which the information is transferred at the speed of propagation of the gravitational field. Generalization of the specified gravitation theory on noninertial reference systems has been made with the help of the mathematical apparatus of the general relativity. It allows to avoid (...) some drawbacks of the standard general relativity theory and to expand its applicability. The possibility of complementary descriptions of the physical phenomena with the help of simultaneous use of the theories of gravitational and electromagnetic fields has been shown. (shrink)

PREFACE: - BY his theory of relativity Albert Einstein has provoked a revolution of thought in physical science. The achievement consists essentially in this Einstein has succeeded in separating far more completely than hitherto the share of the observer and the share of external nature in the things we see happen. The perception of an object by an observer depends on his own situation and circumstances for example, distance will make it appear smaller and dimmer. We make allowance for this (...) almost unconsciously in interpreting what we see. But it now appears that the allowance made for the motion of the observer has hitherto been too crude a fact overlooked because in practice all observers share nearly the same motion, that of the earth. Physical space and time are found to be closely bound up with this motion of the observer and only an amorphous combination of the two is left inherent in the external world. When space and time are relegated to their proper source the observer the world of nature which remains appears strangely unfamiliar but it is in reality simplified, and the underlying unity of the principal phenomena is now clearly revealed. The deductions from this new outlook have, with one doubtful exception, been confirmed when tested by experiment. It is my aim to give an account of this work without intro ducing anything very technical in the way of mathematics, physics, or philosophy. The new view of space and time, so opposed to our habits of thought, must in any case demand unusual mental exercise. The results appear strange and the incongruity is not without a humorous side. For the first nine chapters the task is one of interpreting a clear-cut theory, accepted in all its essentials by a large and growing school of physicists although perhaps not everyone would accept the authors views of its meaning. Chapters x and xi deal with very recent advances, with regard to which opinion is more fluid. As for the last chapter, containing the authors specula tions on the meaning of nature, since it touches on the rudiments of a philosophical system, it is perhaps too sanguine to hope that it can ever be other than controversial. A non-mathematical presentation has necessary limitations and the reader who wishes to learn how certain exact result follow from Einsteins, or even Newtons, law of gravitation m bound to seek the reasons in a mathematical treatise. But thj limitation of range is perhaps less serious than the limitation of intrinsic truth. There is a relativity of truth, as there is a relativity of space. For is and IS-NOT though with Rule and Line And UP-AND-DOWK without, I could define, Alas It is not so simple. We abstract from the phenomena that which is peculiar to the position and motion of the observer but can we abstract that which is peculiar to the limited imagina tion of the human brain We think we can, but only in the symbolism of mathematics. As the language of a poet rings with a truth that eludes the clumsy explanations of his commentators, so the geometry of relativity in its perfect harmony expresses a truth of form and type in nature, which my bowdlerised version misses. But the mind is not content to leave scientific Truth in a dry husk of mathematical symbols, and demands that it shall be alloyed with familiar images. The mathematician, who handles x so lightly, may fairly be asked to state, not indeed the in scrutable meaning of a in nature, but the meaning which x conveys to him. Although primarily designed for readers without technical knowledge of the subject, it is hoped that the book may also appeal to those who have gone into the subject more deeply. A few notes have been added in the Appendix mainly to bridge the gap between this and more mathematical treatises, and to indicate the points of contact between the argument in the text and the parallel analytical investigation. It is impossible adequately to express my debt to con temporary literature and discussion... (shrink)

This paper argues that the case for “gravitizing” quantum theory is at least as strong as that for quantizing gravity. Accordingly, the principles of general relativity must influence, and actually change, the very formalism of quantum mechanics. Most particularly, an “Einsteinian”, rather than a “Newtonian” treatment of the gravitational field should be adopted, in a quantum system, in order that the principle of equivalence be fully respected. This leads to an expectation that quantum superpositions of states involving a significant mass (...) displacement should have a finite lifetime, in accordance with a proposal previously put forward by Diósi and the author. (shrink)

The paper investigates the status of gravitational energy in Newtonian Gravity, developing upon recent work by Dewar and Weatherall. The latter suggest that gravitational energy is a gauge quantity. This is potentially misleading: its gauge status crucially depends on the spacetime setting one adopts. In line with Møller-Nielsen’s plea for a motivational approach to symmetries, we supplement Dewar and Weatherall’s work by discussing gravitational energy–stress in Newtonian spacetime, Galilean spacetime, Maxwell-Huygens spacetime, and Newton–Cartan Theory. Although we ultimately concur with Dewar (...) and Weatherall that the notion of gravitational energy is problematic in NCT, our analysis goes beyond their work. The absence of an explicit definition of gravitational energy–stress in NCT somewhat detracts from the force of Dewar and Weatherall’s argument. We fill this gap by examining the supposed gauge status of prima facie plausible candidates—NCT analogues of gravitational energy–stress pseudotensors, the Komar mass, and the Bel-Robinson tensor. Our paper further strengthens Dewar and Weatherall’s results. In addition, it sheds more light upon the subtle link between sufficiently rich inertial structure and the definability of gravitational energy in NG. (shrink)

Théologiens et philosophes chrétiens ont souvent minimisé, voire occulté, la dimension d'amour du judaïsme en l'assimilant à un pur légalisme. Cette thèse imprègne encore les mentalités modernes, fussent-elles déchristianisées. Ce livre n'est toutefois pas apologétique ; il se propose d'aborder la gravité de l'amour dans la philosophie et la spiritualité juives sans s'adapter au cadre théorique chrétien. Les penseurs juifs ont en effet profondément médité eux-mêmes la complexité théologique, spirituelle, morale et émotionnelle de l'amour. Le choix des questions abordées (...) relève de leur caractère impérieux face aux simplifications outrancières qui s'imposent de nos jours en matière de religion. La référence à des philosophes de périodes historiques différentes et à de grands commentateurs spirituels permet de poursuivre le dialogue avec eux et non de le clore. Il ne s'agit pas d'élaborer une thèse définitive sur l'amour de Dieu et du prochain dans le judaïsme, mais de se demander ce que sa gravité – son poids, son centre – signifie pour ceux qui désirent en témoigner. (shrink)

La notion de causalité repose sur une grande prétention : rendre intelligibles l’origine, la constitution et le devenir du monde. On lui attribue donc une portée universelle : tout événement a une cause. La majeure partie des débats philosophiques sur la causalité a concerné nos jugements intuitifs selon deux types de conceptions causales, soit la conception probabiliste et la conception processuelle. Chacune d’elles fait face à d’importants obstacles conceptuels dont les principaux sont la préemption, l’inaboutissement, la déconnexion et la méconnexion. (...) Or, afin de rendre compte de certains phénomènes physiques et d’éviter le problème classique des régularités fallacieuses – comme quoi, par exemple, la chute du baromètre ne saurait être la cause de la tempête – l’approche processuelle est généralement privilégiée. Max Kistler, entre autres, offre ainsi une théorie causale processuelle basée sur la notion de transfert d’énergie. Cependant, les cas paradigmatiques d’intrication quantique imposent de sérieuses contraintes aux approches processuelles, dont celle de Kistler. (shrink)

Two problems have long been confused with each other: the gravitational redshift as discussed by the equivalence principle; and the Doppler shift observed by a detector which moves with constant proper acceleration away from a stationary source. We here distinguish these two problems and give for the first time a solution of the former which is ‘exact’ within the context of the equivalence principle in a sense discussed in the paper. The equivalence principle leads to transformations between flat spacetimes. These (...) are analyzed, and a generalized Lorentz transformation is proposed which covers transformations from inertial to uniformly accelerated frames of reference. (shrink)