Troisième et dernière recherche de La dialectique réflexive, achevant la constitution de l'ontologie du soi ou « séisme ». L'intérêt du livre n’est pas seulement spéculatif ou de philosophie théorique, mais, conformément à la méthode mise en œuvre dans les deux premiers volumes, également historique, puisque ce sont les traditions de « l’analogie de l’être », de « l’attribution » et de la « participation » en régime métaphysique, notamment chez les auteurs dits scolastiques, de même que les (...) rapports entre religion et philosophie, en particulier chez Saint Thomas et Hegel, qui sont au cœur de l’ouvrage. (shrink)

SummaryProfessor Wallon stresses here the difficulties which have entangled the Study of personality in European countries, because of the subjective and idealistic line of thought which was suggested by philosophers like Descartes, Taine, Bergson, and more recently the existentialists. Their method results in cutting off the solidarity which really exists between the organic and the psychic sides of personality, as also between personality itself and the environment.He then applies these remarks to the special case of emotional behavior, the analysis of (...) which has cost him so much time and work. Contrary to other modes of behavior, which consist in overt movements and aim at modifying the physical world, emotion is an expressive and subject‐moulding process, whereby reacting to à given situation the individual provokes among social partners similar or complementary attitudes.This interaction between the Self and the social milieu, is one of the chief factors which govern the progressive construction of personality. Through alternating identification and opposition, it takes à dialectical character, and shows the essential complementarity of the subject and the environment, contrary to the substantialistic and scholastic view of the past, which, reifying separately these non‐autonomous entities, tried then vainly to reconcile and reunite them.It should be pointed out that, according to Dr Wallon, emotion corresponds to one of the four levels of behavior which progressively appear in the growing child, and form in the adult à hierarchical organisation:1. Impulsive behavior: reflex and automatic actions.2. Emotional behavior.3. Sensori‐motor behavior.4. Projective behavior.More details on these four stages can be found in tome VIII of Encyclopidie francaise, La vie mentale, composed under Dr Wallon's supervision. (shrink)

Cette étude entreprend dans une première partie l’essai de distinguer trois modalités du concept de «reprise» dans la Logique de la philosophie d’Eric Weil : la reprise «redon­dante», la reprise «confondante», et la reprise «innovante», en en donnant des exemples. Dans la seconde partie, l’auteur montre en quel sens la dialectique spéculative hégélienne comporte elle-même des processus de «reprises» spécifiques, en les comparant aux moda­lités weiliennes de la reprise. Enfin, la troisième partie s’attache à déterminer en quel sens la (...) «dialectique réflexive» mise en œuvre dans les propres recherches métaphysiques de l’auteur implique également des processus de «reprise», parents mais distincts des reprises au sens de Weil et de Hegel. La conclusion s’efforce de procéder de façon résumée à une confrontation en réciprocité de ces trois positions de la pensée. (shrink)

Merleau-Ponty, la passivité et la scienceJe soutiens qu’il y a plus en jeu dans l’intérêt de Merleau-Ponty pour la science qu’une simple dialectique entre disciplines. C’est parce que son évolutionméthodologique le conduit à trouver dans la science un moyen spécifique d’approfondir ses recherches ontologiques, que celle-ci hante de plus en plus sa philosophie. En effet, dans le chapitre « champ phénoménal » de la Phénoménologie de la perception, il est possible de rapprocher certains aspects de son défi méthodologique et (...) l’idée selon laquelle la philosophie tient son origine d’une conscience réflexive, active et autonome dans son ensemble. Je lie cela aux problèmes de la passivité de telle sorte que la science apparaisse comme une façon de saisir la réflexion non pas comme autonome, mais comme une opération du champ phénomenal, comme réflexion radicale. Grâce à l’analyse critique des recherches récentes sur le génome, je montre ensuite commentl’embryologie peut nous aider à conceptualiser la vie comme un champ phénoménal, c’est-à-dire comme un champ qui engendre ce même genre d’opérations qui caractérisent aussi la phénoménalité. Cela nous conduit à voir la phénomenologie non plus comme une réflexion de survol sur les phénomènes, mais plutôt comme une réflexion radicale qui se realise à travers un phénoménalité plus « ancienne », qui appartient à la vie ellemême. Cela ouvre également des perspectives sur quelques problèmes difficiles de la dernière philosophie de Merleau-Ponty; ceux-ci sont abordés d’une manière nouvelle, grâce au rapprochement de sa première philosophie et de la science actuelle.Merleau-Ponty, la passività e la scienzaRitengo che, nell’interesse che Merleau-Ponty rivolge alla scienza, vi sia in gioco qualcosa di più del semplice confronto dialettico con un’altra disciplina. Il motivo è che il suo impegno metodologico finisce per individuare nella scienza una speciale risorsa per l’indagine di quelle profonde questioni ontologiche che investono in modo crescente la sua filosofia. Intendo argomentare tale ipotesi, connettendo dei passi del capitolo di Fenomenologia della percezione “Il campo fenomenico” con la sua sfida metodologica all’idea che la filosofia abbia inizio da una coscienza riflessiva autonoma e interamente attiva. Collego questo alle questioni della passività in un modo che rivela la scienza come una potenziale risorsa per comprendere la riflessione non come autonoma, bensì in quanto operazione di e nel campo fenomenico – come riflessione radicale. Poi, attraverso un’analisi critica dei risultati recenti riguardanti il DNA regolatore, mostrocome l’attuale embriologia può aiutarci a concettualizzare la vita come un campo fenomenico che implicitamente produce i tipi di operazioni rivelatrici distintive della fenomenalità. Questo ci permette di collocare la fenomenologia non semplicemente come una riflessione dall’alto sui fenomeni, ma come una riflessione radicale che opera grazie ad una “più antica” fenomenalità della vita. Questo ci fornisce degli spunti su alcune difficili questioni nella filosofia dell’ultimo Merleau-Ponty, suggerendo un nuovo percorso che giunga a queste combinando il primo periodo della sua filosofia con la scienza recente. (shrink)

Depuis Droit, mythe et raison (1980) écrit avec Jacques Lenoble jusqu’aux récents À quoi sert le droit? Usages, fonctions et finalités (2016) ou Le droit, objet de passions (2018), François Ost ne cesse de questionner les rapports de nos sociétés au droit et la place de celui-ci dans nos sociétés contemporaines. Avec Le droit malgré tout, il s’agit de rendre hommage à l’œuvre et à la carrière d’une figure centrale de la théorie du droit contemporaine et aussi au fondateur, avec (...) le regretté Michel van de Kerchove, de ce que l’on appelle parfois « l’école de Saint-Louis ». Abordant les deux pôles de la dialectique à laquelle François Ost est si attaché - la critique et la reconstruction -, l’ouvrage propose un regard interdisciplinaire sur le droit, à travers les principaux thèmes qui ont nourri la pensée de l’auteur. Du statut épistémologique de la science du droit à un questionnement sur les fondements et l’avenir du droit et de la justice, des liens qu’entretiennent le droit et la littérature jusqu’à l’environnement saisi par le droit en passant par les « communs », les approches de ses collègues et amis sont toutes réflexives et critiques. En ce qu’elles sont soucieuses de soumettre le droit au regard des sciences sociales et, inversement, les normativités extra-juridiques au regard du droit, elles sont fidèles à la démarche de François Ost. Ce Liber Amicorum propose aussi un retour réflexif sur son œuvre par l’auteur lui-même, dans un entretien avec Manuel Atienza. Contributeurs : Yves CARTUYVELS, Robert JACOB, Mark VAN HOECKE, Jacques COMMAILLE, Isabelle HACHEZ, Laurent VAN EYNDE, Jacques LENOBLE, Benoit FRYDMAN, Alain PAPAUX, Guillaume DE STEXHE, Diane BERNARD, Antoine GARAPON, Jacques CHEVALLIER, Alain SUPIOT, Paul MARTENS, Jérémie VAN MEERBEECK, Sébastien VAN DROOGHENBROECK, Nicolas BERNARD et Françoise TULKENS, Pierre LEGRAND, Annette RUELLE, Isabelle OST, Jeanne GAAKEER, Massimo VOGLIOTTI, Denis SALAS, Pauline BÉGASSE DE DHAEM et Marie-Sophie DE CLIPPELE, Xavier DELGRANGE, Delphine MISONNE, Benoît JADOT, Alain STROWEL, Hugues DUMONT, Jean-Guy BELLEY, Antoine BAILLEU. (shrink)

Le rapport de l'œuvre de Paul Ricœur à la modernité ne va pas de soi. Imprégnée profondément par le testament judéo-chrétien, méfiante à l'égard des ruptures brutales, soucieuse d'incarner le cogito dans l'existence, sa philosophie pourrait aisément s'inscrire dans une tendance néo-traditionaliste. Cette dimension anti-moderne se renforce en raison de la place majeure que la pensée de Ricœur accorde aux mouvances post-modernes, qu'elles soient d'inspiration vitaliste, structuraliste ou post-structuraliste. Pourtant, jamais le philosophe n'a abandonné ni le projet émancipateur, ni la (...) conquête réflexive du cogito portés par la modernité. La dialectique subtile et originale dans son œuvre de ces trois paradigmes philosophiques se traduit donc sous la forme d'un modernisme paradoxal qui se comprend mieux lorsqu'on le replace dans le cadre d'un réformisme moral et politique, à l'opposé aussi bien d'un éloge de la tradition que des emportements révolutionnaires. (shrink)

L’unique tâche philosophique de Lequier a consisté dans la recherche d’une première vérité. Si une méthode réflexive ne parvient jamais à établir définitivement celle-ci et si la méthode dialectique se heurte sans fin aux apories, spécialement celles de la nécessité et de la liberté, une autre voie s’ouvre, celle du récit existentiel. Or cette voie, loin de mettre en question la métaphysique, est plutôt celle qui expose, sous une forme phénoménologique, comment la vérité peut s’accomplir comme liberté dans (...) l’histoire par laquelle un être humain effectue son identité.La pensée de Lequier, qui porte sur les actes les plus communs de l’existence, examine d’une manière très classique les principes métaphysiques. Ainsi au lieu que la métaphysique et l’existence soient antagonistes et disjointes, c’est dans les situations vécues qu’est reconnue, et même qu’est « faite », la première vérité sous la figure de la liberté. (shrink)

Merleau-Ponty, la passivité et la scienceJe soutiens qu’il y a plus en jeu dans l’intérêt de Merleau-Ponty pour la science qu’une simple dialectique entre disciplines. C’est parce que son évolutionméthodologique le conduit à trouver dans la science un moyen spécifique d’approfondir ses recherches ontologiques, que celle-ci hante de plus en plus sa philosophie. En effet, dans le chapitre « champ phénoménal » de la Phénoménologie de la perception, il est possible de rapprocher certains aspects de son défi méthodologique et (...) l’idée selon laquelle la philosophie tient son origine d’une conscience réflexive, active et autonome dans son ensemble. Je lie cela aux problèmes de la passivité de telle sorte que la science apparaisse comme une façon de saisir la réflexion non pas comme autonome, mais comme une opération du champ phénomenal, comme réflexion radicale. Grâce à l’analyse critique des recherches récentes sur le génome, je montre ensuite commentl’embryologie peut nous aider à conceptualiser la vie comme un champ phénoménal, c’est-à-dire comme un champ qui engendre ce même genre d’opérations qui caractérisent aussi la phénoménalité. Cela nous conduit à voir la phénomenologie non plus comme une réflexion de survol sur les phénomènes, mais plutôt comme une réflexion radicale qui se realise à travers un phénoménalité plus « ancienne », qui appartient à la vie ellemême. Cela ouvre également des perspectives sur quelques problèmes difficiles de la dernière philosophie de Merleau-Ponty; ceux-ci sont abordés d’une manière nouvelle, grâce au rapprochement de sa première philosophie et de la science actuelle.Merleau-Ponty, la passività e la scienzaRitengo che, nell’interesse che Merleau-Ponty rivolge alla scienza, vi sia in gioco qualcosa di più del semplice confronto dialettico con un’altra disciplina. Il motivo è che il suo impegno metodologico finisce per individuare nella scienza una speciale risorsa per l’indagine di quelle profonde questioni ontologiche che investono in modo crescente la sua filosofia. Intendo argomentare tale ipotesi, connettendo dei passi del capitolo di Fenomenologia della percezione “Il campo fenomenico” con la sua sfida metodologica all’idea che la filosofia abbia inizio da una coscienza riflessiva autonoma e interamente attiva. Collego questo alle questioni della passività in un modo che rivela la scienza come una potenziale risorsa per comprendere la riflessione non come autonoma, bensì in quanto operazione di e nel campo fenomenico – come riflessione radicale. Poi, attraverso un’analisi critica dei risultati recenti riguardanti il DNA regolatore, mostrocome l’attuale embriologia può aiutarci a concettualizzare la vita come un campo fenomenico che implicitamente produce i tipi di operazioni rivelatrici distintive della fenomenalità. Questo ci permette di collocare la fenomenologia non semplicemente come una riflessione dall’alto sui fenomeni, ma come una riflessione radicale che opera grazie ad una “più antica” fenomenalità della vita. Questo ci fornisce degli spunti su alcune difficili questioni nella filosofia dell’ultimo Merleau-Ponty, suggerendo un nuovo percorso che giunga a queste combinando il primo periodo della sua filosofia con la scienza recente. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:When Is Writing Already Quotation?A Developmental Perspective on a Postmodern QuestionRebecca Wells-Jopling (bio)IntroductionPostmodern literary-critical thinking introduced into many disciplines in the 1950s and 1960s the quite peculiar, yet intellectually engaging, idea that what is written is always already-quoted. This idea is a logical derivation from the concurrent idea that writing is "prior to history"1 ; thus, what was written and what is written were simply always there, and someone (...) wrote it long before the reader held the written document in hand. The semiotician Roland Barthes claimed that "Every text, being itself the intertext of another text, belongs to the intertextual, which must not be confused with a text's origins: to search for the 'sources of' and 'influence upon' a work is to satisfy the myth of filiation. The quotations from which a text is constructed are anonymous, irrecoverable, and yet already read: they are quotations without quotation marks."2 In a similar vein, the cognitive psychologist David Olson argues that writing may be conceived not as transcription of speech, nor as a completely different mode of expression from speech, but rather as a type of reflexive language that points to itself as language.3 Writing is thus "quotation" that calls for "a distinctive mode of interpretation."4 The purpose of this article is to offer some reasons why conceiving of what is written as always already-quoted is likely not accurate as an ontological claim, but it may hold in particular circumstances and at a particular moment in human development. The phrase "already-quoted" will refer to this postmodern notion that entire texts, and components thereof, routinely call attention to their own opacity. Sometimes this opacity is achieved through the writer's use of actual quotation marks, but sometimes the opacity is only in the reader's experience of detecting a phrase or other unit in the text that summons up rather directly a perspective or another text in a way that blocks the transparent referential power that the words might otherwise have. [End Page 59]Quotation and the Questioning of AuthorityFirst, a bit of history. Pierre de la Ramée (also known as Peter Ramus) was a French philosopher and logician whose 1543 tract Dialecticae Partitiones in Latin was the first philosophical work to appear in French (in 1555 under the title Dialectique), and, more pertinently for this discussion of quotation, was one of the first writers to use proto-quotation marks in his writings.5 The earlier Latin text "is printed entirely in roman type, except the preface, which is entirely in italics. But in his French Dialectique all citations of foreign texts are distinguished by typography: italics are used for poetry, inverted commas enclose prose."6 His motivation, according to Compagnon,7 was the desire to bypass the kind of univocal authority suggested by a text in which voices cannot be distinguished from one another, and to point out the status of quoted passages as "reasoned examples or illustrations."8 If this was in fact de la Ramée's motivation, one wonders if he would have preferred that his entire text be put in yet a different typographical face in order to suggest that his own words in the text are not authoritative, but, contrary to Barthes's belief, not anonymous, utterly recoverable, and admittedly perspectival in nature.This detour through publishing history highlights an important difficulty in viewing what is written as always already-quoted: someone has to choose the quotations and arrange them (and, in de la Ramée's case, have the courage to counter the academy and point them out as citations). Is this act of choosing quotations also a quotation of a former chooser of quotations? In de la Ramée's case, obviously not, since he was the first to use different typefaces for different authoritative voices. This is one of the reasons why we cannot conceive of an entire written text as always already derivative. And if not derivative, then, by definition, not quoted. Assembling quotations and gluing them together with argumentation or poetry, as the case may be, is a creative act. This is so even if the words... (shrink)

Cette lecture illustrée de l'Odyssée d'Homère nous introduit aux thèses de la Dialectique de la Raison de Theodor W. Adorno et Max Horkheimer, une des oeuvres maîtresses de l'école dite de " Francfort ", écrite entre 1941 et 1944 au moment où la civilisation basculait dans le gouffre. Les deux auteurs y démontraient comme la raison occidentale fondatrice de la société européenne est viciée en son essence : une terreur originelle la motive. Sa relation à la Nature est pensée (...) dans les termes antagonistes du tuer ou mourir. La fameuse raison des Lumières perpétue finalement la violence et les réflexes irrationnels qu'elle prétendait vouloir éliminer, elle contient son contraire, elle est d'essence dialectique. Pour illustrer leur propos, Adorno et Horkheimer sont remontés jusqu'à l'Ulysse d'Homère qu'ils présentent comme le passeur de la pensée mythique - qui pactise encore avec les forces naturelles - à la pensée rationnelle, qui est une stratégie, une ruse en vue de dominer celles-ci. Il incarne à la fois une victime ballottée par les éléments et un bourreau, le porteur d'un espoir - en grande partie déçu - d'émancipation et l'ancêtre du bourgeois qui défend à tout prix ses intérêts contre ceux des autres. Ce livre, illustré en eaux-fortes avec un anachronisme assumé, commente l'Odyssée depuis les jalons posés par les penseurs allemands. Il nous dévoile ainsi la geste sanglante de la naissance de la rationalité européenne. (shrink)

Cette lecture illustrée de l'Odyssée d'Homère nous introduit aux thèses de la Dialectique de la Raison de Theodor W. Adorno et Max Horkheimer, une des oeuvres maîtresses de l'école dite de " Francfort ", écrite entre 1941 et 1944 au moment où la civilisation basculait dans le gouffre. Les deux auteurs y démontraient comme la raison occidentale fondatrice de la société européenne est viciée en son essence : une terreur originelle la motive. Sa relation à la Nature est pensée (...) dans les termes antagonistes du tuer ou mourir. La fameuse raison des Lumières perpétue finalement la violence et les réflexes irrationnels qu'elle prétendait vouloir éliminer, elle contient son contraire, elle est d'essence dialectique. Pour illustrer leur propos, Adorno et Horkheimer sont remontés jusqu'à l'Ulysse d'Homère qu'ils présentent comme le passeur de la pensée mythique - qui pactise encore avec les forces naturelles - à la pensée rationnelle, qui est une stratégie, une ruse en vue de dominer celles-ci. Il incarne à la fois une victime ballottée par les éléments et un bourreau, le porteur d'un espoir - en grande partie déçu - d'émancipation et l'ancêtre du bourgeois qui défend à tout prix ses intérêts contre ceux des autres. Ce livre, illustré en eaux-fortes avec un anachronisme assumé, commente l'Odyssée depuis les jalons posés par les penseurs allemands. Il nous dévoile ainsi la geste sanglante de la naissance de la rationalité européenne. (shrink)

« La méthode d’analyse logique, que Hans Reichenbach célébrait comme l’avènement de la philosophie scientifique, s’oppose à la conception que se font de l’objet de la philosophie ceux qui croient disposer des méthodes intuitives, réflexives, illuminatives ou dialectiques, leur livrant l’accès de réalités transcendantes au monde de la science et du sens commun. » [Rougier 1963a, 128]Louis Rougier.

« La méthode d’analyse logique, que Hans Reichenbach célébrait comme l’avènement de la philosophie scientifique, s’oppose à la conception que se font de l’objet de la philosophie ceux qui croient disposer des méthodes intuitives, réflexives, illuminatives ou dialectiques, leur livrant l’accès de réalités transcendantes au monde de la science et du sens commun. » [Rougier 1963a, 128]Louis Rougier.

Le probleme de la connaissance est essentiel a une juste comprehension de la pensee de Sartre. Conscience et liberte se donnant pour leur propre fondement, l'alternative a l'ethique est d'aborder la question de l'homme en tentant de concilier la subjectivite avec la certitude et la verite de la connaissance. Ni la science ni le Cogito cartesien ne permettent d'acceder a une connaissance veritable: la conscience est existence concrete et pre-reflexive. Il ressort de l'ontologie une dualite de la connaissance que resout (...) une dialectique de la conscience; il y a, dans la connaissance, une necessite incontournable de recourir a la rationalite, alors que la realite qu'elle vise est irreductible a la rationalite. La theorie de la conscience fonde epistemologiquement cette dialectique et assure la verite et l'intelligibilite de l'homme et de l'histoire: la connaissance est situee. Existence et savoir ne font qu'un; la verite est l'acte de la liberte. (shrink)

Este artículo presenta una interpretación del ser-para-otro en la ontología fenomenológica de Sartre. A partir de un análisis contextual de la fenomenología de la mirada en El ser y la nada, formulamos el problema del ser-para-otro como tercera ek-stasis. Si admitimos que el ser-para-otro surge de una profundización de la segunda ek-stasis (reflexión) y que, por tanto, está siempre condicionado por ella, corremos el riesgo de caer en la ilusión de la primacía del ser-para-sí. En oposición a esta interpretación, presentamos (...) la hipótesis de que el ser para otro tiene una estructura inmediata, y no sólo reflexiva, basada en El ser y la nada y, de manera auxiliar, en el Idiota da familia. (shrink)

From within a “systemic approach” to deliberative democracy, political parties can be seen as crucial actors in facilitating deliberation, by playing epistemic, motivational, and justificatory functions that are central to the deliberative ideal. However, we point out that if we assume a purely outcome-oriented conception of the role of parties within a deliberative system, we risk losing sight of a central tenet of deliberative democracy and of its distinctive principle of legitimacy, namely, that citizens must be able to exercise critical (...) reflection on the grounds of democratic decisions. We argue that parties have a special responsibility in making a deliberative system meet this requirement, and that such special role can be fulfilled only if parties’ programs, values, and strategies are shaped through intra-party deliberation. On the grounds of this discussion, we define a model of intra-party deliberation that is based on the principles of mutual acceptability, pluralism, and publicity. (shrink)

Being able to apprehend the determinants that influence the way a person or a group develops one’s relationship with time constitutes a crucial aspect of a process of professionalization. Based on this assumption, this paper formulates six finalities characterizing a critical and reflective approach in order to conceive and question the relationships between professionalization and temporalities. It proposes in particular to question the way one learns to discriminate, evaluate, interpret, argue, judge and challenge the temporalities and the rhythms, lived or (...) observed, that determine the everyday life and lifelong learning. Doing so, this reflection suggests one to conceive professionalization as a capacity to (re)organize a rhythmic autonomy. (shrink)

Experiences like pains, pleasures, and emotions have affective phenomenal character: they feel pleasant or unpleasant. Imperativism proposes to explain affective phenomenal character by appeal to imperative content, a kind of intentional content that directs rather than describes. We argue that imperativism is on the right track, but has been developed in the wrong way. There are two varieties of imperativism on the market: first-order and higher-order. We show that neither is successful, and offer in their place a new theory: reflexive (...) imperativism. Our proposal is that an experience P feels pleasant in virtue of being constituted by a Command with reflexive imperative content, while an experience U feels unpleasant in virtue of being constituted by a Command with reflexive imperative content : More of P!Less of U! If you need a slogan: experiences have affective phenomenal character in virtue of commanding us Get more of me! Get less of me! (shrink)

In this paper, we explore the recent creation of “iBlastoids,” which are 3-D structures that resemble early human embryos prior to implantation which formed via self-organization of reprogrammed ad...

Philosophical considerations as well as several recent studies from neurophysiology, neuropsychology, and psychophysics converged in showing that the peripersonal space is structured in a body-centred manner and represented through integrated sensory inputs. Multisensory representations may deserve the function of coding peripersonal space for avoiding or interacting with objects. Neuropsychological evidence is reviewed for dynamic interactions between space representations and action execution, as revealed by the behavioural effects that the use of a tool, as a physical extension of the reachable space, (...) produces on visual–tactile extinction. In particular, tool-use transiently modifies action space representation in a functionally effective way. The possibility is discussed that the investigation of multisensory space representations for action provides an empirical way to consider in its specificity pre-reflexive self-consciousness by considering the intertwining of self-relatedness and object-directness of spatial experience shaped by multisensory and sensorimotor integrations. (shrink)

I. L’expérience métaphysique est celle qui refuse de s’arrêter à aucune hypostase et de s’accommoder d’aucune catégorie déterminée.II. L’expérience métaphysique s’oriente au rebours de l’ontologie existentielle ; elle entreprend la conquête d’une unité affranchie de l’opposition du sujet et de l’objet.III. La condition nécessaire de cette expérience, c’est « l’immédiate médiation », qui surmonte toutes les oppositions et les dilemmes de la métaphysique.

Résumé À partir la distinction des trois sens de la conscience dans la Cinquième Recherche logique de Husserl, nous tâchons d’évaluer les rapports entre conscience, impression et réflexion. Seule la prise en compte de la temporalité immanente de la conscience permet de comprendre l’articulation des trois. Mais on souligne la fonction de connaissance et d’unification égologique qui confère à la réflexion un poids méthodologique considérable dans la phénoménologie de Husserl comme dans la pensée du jeune Fink. Enfin, la critique de (...) Michel Henry permet de préciser à quelles conditions le niveau préréflexif ou impressionnel peut acquérir une teneur propre, voire une relative autonomie. (shrink)

What could a social-justice oriented, feminist data studies look like? The current datalogical turn foregrounds the digital datafication of everyday life, increasing algorithmic processing and data as an emergent regime of power/knowledge. Scholars celebrate the politics of big data knowledge production for its omnipotent objectivity or dismiss it outright as data fundamentalism that may lead to methodological genocide. In this feminist and postcolonial intervention into gender-, race- and geography-blind ‘big data’ ideologies, I call for ethical, anti-oppressive digital data-driven research in (...) the social sciences and humanities. I argue that a reflexive data scholarship can emerge from the reintegration of feminist and postcolonial science studies and ethics of care ideals. Although it is not a panacea for all ails of data mining, I offer a road map for an alternative data-analysis practice that is more power-sensitive and accountable. By incorporating a people-centric and context-aware perspective that acknowledges relationships of dependency, reflects on temptations, and scrutinises benefits and harm, an ‘asymmetrically reciprocal’ (Young, 1997) research encounter may be achieved. I bring this perspective to bear on experiences of a two-year research project with eighty-four young Londoners on digital identities and living in a highly diverse city. I align awareness of uneven relations of power and knowledge with the messy relation of dependency between human and non-human actors in data analysis. This framework productively recognises that digital data cannot be expected to speak for itself, that data do not emerge from a vacuum, and that isolated data patterns cannot be the end-goal of a situated and reflexive research endeavor. Data-driven research, in turn, shows the urgency for renewed feminist ethical reflection on how digital mediation impacts upon responsibility, intersectional power relations, human subjectivity and the autonomy of research participants over their own data. (shrink)

Dualists believe that experiences have neither location nor extension, while reductive and ‘non-reductive’ physicalists (biological naturalists) believe that experiences are really in the brain, producing an apparent impasse in current theories of mind. Enactive and reflexive models of perception try to resolve this impasse with a form of “externalism” that challenges the assumption that experiences must either be nowhere or in the brain. However, they are externalist in very different ways. Insofar as they locate experiences anywhere, enactive models locate conscious (...) phenomenology in the dynamic interaction of organisms with the external world, and in some versions, they reduce conscious phenomenology to such interactions, in the hope that this will resolve the hard problem of consciousness. The reflexive model accepts that experiences of the world result from dynamic organism–environment interactions, but argues that such interactions are preconscious. While the resulting phenomenal world is a consequence of such interactions, it cannot be reduced to them. The reflexive model is externalist in its claim that this external phenomenal world, which we normally think of as the “physical world,” is literally outside the brain. Furthermore, there are no added conscious experiences of the external world inside the brain. In the present paper I present the case for the enactive and reflexive alternatives to more classical views and evaluate their consequences. I argue that, in closing the gap between the phenomenal world and what we normally think of as the physical world, the reflexive model resolves one facet of the hard problem of consciousness. Conversely, while enactive models have useful things to say about percept formation and representation, they fail to address the hard problem of consciousness. (shrink)

Classical approaches such as frames, scripts,... have been unable to deal with the kind of inferences necessary in natural language processing situations such as text comprehension. Shastri & Ajjanagadde (1993), proposed a local connectionist model for the sort of reasoning requiring such a fast inference. The problem with this system is that it controls only the adequacy of argument- fillers, leaving untouched the activation control issue, namely, why we perform certain inferences, and not others, in a given situation. The aim (...) of this paper is to examine how a focus, in the sense of Grosz (1981). could operate as a theoretic constraint with the above reasoner system to handle two aspects: inference control and anaphora resolution (i.e., antecedent activation), during text understanding. (shrink)