Le syntagme « philosophie de la danse » fait surgir une tension aporétique : soit le philosophe esthéticien évince le _danser_ pour réduire la danse à la réception de son spectacle, soit il assimile la danse à une pensée ou un langage – ce qui est bien mal connaître l’absentement du concept en danse, supplanté par autant d’intuitions locomotrices. À titre alternatif, je soutiendrai que la pratique de la danse est révélatrice des dimensions non conceptuelles de la vérité, qualifiables d’ (...) « intuitions claires et évidentes » et posées comme condition même de toute connaissance par Descartes ; ou « vérités du cœur » de même valeur que les connaissances rationnelles selon Pascal. (shrink)

La necessite, bien qu'elle soit centrale en philosophie, est une notion particulierement difficile a elucider. Cet ouvrage tente d'en clarifier le contenu, en la distinguant notamment des notions voisines d'a priori et de l'analytique. Il presente egalement differentes approches reductionnistes de la necessite: le reductionnisme ontique (les theories des mondes possibles), le conventionnalisme ou encore le non-cognitivisme (la necessite provient des bornes de nos capacites cognitives). Le commentaire du texte de Descartes montre d'ailleurs que ces theses contemporaines apportent un eclairage (...) nouveau a l'interpretation de sa doctrine de la creation des verites eternelles. Enfin, l'un des enjeux de cet ouvrage est de defendre la legitimite de la notion de necessite contre l'idee selon laquelle elle serait scientifiquement inutile et metaphysiquement suspecte. Au contraire, recentree sur l'idee de necessite a posteriori analysee par Kripke et en connexion avec la notion d'essence, la necessite s'avere etre une notion philosophiquement feconde. (shrink)

The essay is a comparative look at Descartes' and Pascal's epistemology. For so vast a topic, I shall confine myself to comparing three crucial epistemological topics, through which I hope to evince Descartes' and Pascal's differences and points of contact. Firstly, I will concentrate on the philosophers' engagement with skepticism, which, for each, had different functions and motivations. Secondly, the thinkers' relation to Reason shall be examined, since it is the fulcrum of their thought—and the main aspect that (...) separates them. Lastly, I will examine each philosopher's theist epistemology; this section, of course, will focus on how and by what means Descartes and Pascal set out to prove God's existence. The latter aspect shall take us back to each philosopher's relationship to Doubt: the title, " The Giants of Doubt ", in fact, implies a fundamental link between Descartes and Pascal through Doubt. In addition, and most importantly, the contrast between the two thinkers' epistemology inaugurates a decisive scission in modern thought of enormous repercussion: Descartes' sturdy rationalism initiated the great branch of modern scientific inquiry , while Pascal's appeal to the power of intuition and feelings would eventually be the precursor of the reaction to the enlightenment that invested Europe by the second half of the eighteenth century. This departure of thought, which in my view may be traced back to them, has not been the common conceit of the history of philosophy: the reaction to the enlightenment has customarily been regarded as stemming from its internal contradictions or at best from its more radical doctrines. The essay shall show that these strands of thought were both parallel and born out of the antithetical epistemologies of Descartes and Pascal. (shrink)

René Descartes, émerveillé par la rigueur scientifique des théorèmes de géométrie, en vint à « imaginer » que pouvaient être démontrées avec la même rigueur les conclusions de la philosophie. Son but: s'accoutumer l'esprit « à se repaître de vérités ». Sa méthode : devant toute chose, « qu'on s'abstienne d'en recevoir aucune pour vraie qui ne le soit, et qu'on garde toujours l'ordre qu'il faut pour les déduire les unes des autres ». Son point de départ : les « (...) raisons certaines et évidentes ». En somme, une dialectique consistant àconduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître, pour monter peu à peu, comme par degrés jusqu'à la connaissance des plus composés; en supposant même de l'ordre entre ceux qui ne se précèdent point naturellement les uns les autres. (shrink)

Comprendre ce que les philosophes du XVIIe siècle entendaient par représentation est essentiel à l'intelligence de leurs conceptions des idées et de la vérité. Ce livre renouvelle notre approche du problème à travers des lectures de Descartes, Leibniz, Locke, Pascal, en reliant leurs analyses philosophiques à leurs textes scientifiques. Les figures de la Dioptrique et de la Géométrie éclairent chez Descartes le contenu de l'idée sensible, le rapport du clair et du confus, la nature de la couleur et celle (...) de l'existence. Les anamorphoses de l'Essai sur l'entendement humain de Locke donnent à voir comment les idées renvoient aux choses. Et l'hexagramme pascalien raconte l'herméneutique des Pensées. La représentation classique s'avère l'effet d'une transformation qui affecte en même temps la science et la philosophie. À l'encontre des lectures qui ont insisté sur les filiations avec les pensées médiévales et tenté de réduire la nouveauté de la pensée classique, ce livre retrouve une thèse essentielle de Michel Foucault dans Les Mots et les Choses sur la rupture inaugurant l'âge classique. Mais il découvre dans cette rupture l'effet d'une opération matérielle, qui conduit à un nouveau mode d'existence concret des images et des signes dans les textes du savoir, analysable à l'intérieur de dispositifs textuels. Ce qui l'amène enfin à déplacer profondément les analyses de Foucault et à interroger les présupposés de son archéologie du savoir. (shrink)

The aim of this paper is to bring an end to the interpretative dispute on Descartes’s cog­ito: is the cogito known by intuition or by inference? There have been several studies based on both analytical and historical approaches to the dispute, and it seems that we have exhausted all interpretations. Nevertheless, I wish to revisit this dispute, as it ap­pears that the previous studies have overlooked Descartes’s use of words and phrases, which is the most significant for understanding his various (...) discourses on the cogito con­sistently. In this paper, I focus on the terms which Descartes uses to indicate the varied status of the cogito, such as ‘haec cognitio, ego cogito, ergo sum’, ‘hanc propositionem, ego cogito, ergo sum’, ‘hanc conclusionem: cogito, ergo sum’, and so on; Descartes changes carefully the terms in each of the cogito arguments. By focusing on these terms, I try to interpret Descartes’s explanations consistently. (shrink)

En contraste d’avec la pensée de Spinoza, pour qui la foi n’est qu’un phénomène extérieur et étrange, une notable exception à sa théorie du salut par le control des passions et l’amour intellectuelle à Dieu et par Dieu que l’homme de connaissance peut atteindre seulement grâce à la véritable philosophie, on analyse ici très brièvement la compréhension que de la foi nous proposent, en ayant l’expérience intérieure, surtout Descartes mais aussi Pascal. Pour le premier la foi relève de la (...) volonté, à qui la grâce incline d’embrasser le message révélé à peu près comme la perception claire et distincte incline au jugement dans l’acte deconnaissance. Pour Pascal la foi et la connaissance sont de l’ordre, toutes deux, du coeur, qui comme on sait a des raisons que la raison ne connait pas. (shrink)

Dans son Esthétique, Benedetto Croce présente Descartes comme la figure emblématique d’un courant rationaliste qui exclut l’imagination poétique de la pensée philosophique et empêche de reconnaître l’intuition comme mode de connaissance esthétique spécifique. Pour lui, les conséquences néfastes de l’esprit mathématique diffusé en France par le cartésianisme se retrouvent chez Locke, Leibniz, Wolff et Baumgarten, et il n’y a guère à la même époque que chez « l’italiano Giambattista Vico » que l’on peut parler d’une véritable science esthétique. Au cours (...) des années où prend corps sa Philosophie de l’esprit, Croce est amené à plusieurs reprises à stigmatiser l’intellectualisme de Descartes, le caractère abstrait de sa science et de sa morale ainsi que son ignorance de l’histoire. Si sa lecture est dépourvue d’originalité et dénote l’influence sur lui du climat culturel de son temps, elle s’appuie néanmoins sur une conception de l’art fortement novatrice et dont l’influence sera décisive dans la première moitié du XXe siècle. Un examen plus détaillé de l’œuvre vaste et complexe de Croce montre que sa lecture de Descartes révèle une connaissance profonde de l’histoire de la philosophie : Croce est capable à la fois de corriger les interprétations simplificatrices de certains aspects de la pensée cartésienne de la part de Vico, Hegel ou Valéry, et de reconnaître sa dette à l’égard de la théorie cartésienne de l’erreur. Certes, ses schématisations excessives donnent parfois lieu à quelque malentendu, par exemple sur le thème des passions de l’âme. Dans les écrits de Croce postérieurs à la Première guerre mondiale, la figure de Descartes commence à jouer un rôle différent. Le philosophe napolitain éprouve alors le besoin de réagir aux irrationalismes, aux vitalismes et aux nationalismes qui ont conduit au conflit, à la décadence de la culture européenne et mèneront à la seconde guerre mondiale. Il importe désormais de défendre la raison, dont Descartes reste le champion. Le philosophe français redevient pour lui le chef de file de la tendance fondamentale de la philosophie moderne. Loin de signifier un changement dans sa conception des axes primaires de la philosophie de l’esprit, ce déplacement d’accent reflète au contraire l’aptitude de la pensée de Croce à intégrer les exigences toujours nouvelles que l’histoire fait apparaître dans son développement. (shrink)

Dans son Esthétique (1902-1908), Benedetto Croce présente Descartes comme la figure emblématique d’un courant rationaliste qui exclut l’imagination poétique de la pensée philosophique et empêche de reconnaître l’intuition comme mode de connaissance esthétique spécifique. Pour lui, les conséquences néfastes de l’esprit mathématique diffusé en France par le cartésianisme se retrouvent chez Locke, Leibniz, Wolff et Baumgarten, et il n’y a guère à la même époque que chez « l’italiano Giambattista Vico » que l’on peut parler d’une véritable science esthétique. Au (...) cours des années où prend corps sa Philosophie de l’esprit, Croce est amené à plusieurs reprises à stigmatiser l’intellectualisme de Descartes, le caractère abstrait de sa science et de sa morale ainsi que son ignorance de l’histoire. Si sa lecture est dépourvue d’originalité et dénote l’influence sur lui du climat culturel de son temps (l’idéalisme ; Francesco De Sanctis), elle s’appuie néanmoins sur une conception de l’art fortement novatrice et dont l’influence sera décisive dans la première moitié du XXe siècle. Un examen plus détaillé de l’œuvre vaste et complexe de Croce montre que sa lecture de Descartes révèle une connaissance profonde de l’histoire de la philosophie : Croce est capable à la fois de corriger les interprétations simplificatrices de certains aspects de la pensée cartésienne de la part de Vico, Hegel ou Valéry, et de reconnaître sa dette à l’égard de la théorie cartésienne de l’erreur. Certes, ses schématisations excessives donnent parfois lieu à quelque malentendu, par exemple sur le thème des passions de l’âme. Dans les écrits de Croce postérieurs à la Première guerre mondiale, la figure de Descartes commence à jouer un rôle différent. Le philosophe napolitain éprouve alors le besoin de réagir aux irrationalismes, aux vitalismes et aux nationalismes qui ont conduit au conflit, à la décadence de la culture européenne (allemande in primis) et mèneront à la seconde guerre mondiale. Il importe désormais de défendre la raison, dont Descartes reste le champion. Le philosophe français redevient pour lui le chef de file de la tendance fondamentale de la philosophie moderne. Loin de signifier un changement dans sa conception des axes primaires de la philosophie de l’esprit, ce déplacement d’accent reflète au contraire l’aptitude de la pensée de Croce à intégrer les exigences toujours nouvelles que l’histoire fait apparaître dans son développement. (shrink)

Pendant les premiers siècles de l'Eglise, la croyance eucharistique est restée une possession immuable et réaliste. Au Moyen Age, Bérenger de Tours le premier a mis en doute la présence réelle, la réalité de la présence du Christ - son âme, son corps, sa divinité - dans les hosties consacrées. D'où la réplique des théologiens dogmatiques sous la forme d'une physique accentuant le réalisme de la présence eucharistique souvent en termes excessifs. Descartes a mis fin à la physique eucharistique et (...) l'a remplacée par une véritable philosophie eucharistique qui montre l'adaptation de son système et de sa " théologie blanche " à la présence réelle et au sort miraculeux des espèces. Désormais, les philosophies eucharistiques se préoccupent surtout du sort des espèces. Elles sont l'enjeu et le fil rouge des théories eucharistiques, dont la plus célèbre, la plus fouillée, est celle de Leibniz, en correspondance avec Bossuet, puis en discussion serrée avec le jésuite Des Bosses. De la controverse a surgi l'idée de lien substantiel, que Blondel devait reprendre deux siècles plus tard. Il faut considérer comme des intermèdes les querelles protestantes, qui ne font guère avancer l'énigme et la solution ; de même, du côté catholique, la tentative théosophique de Franz Baader ne scrute pas le fond de la question, conversion du pain et du vin en corps et sang, transfert et non adduction - permanence des espèces. Toutefois, le XVIIe siècle, malgré la rigueur janséniste, mais sous la pression de Pascal, de l'Ecole française et de la dévotion au Sacré-Cœur voit s'infléchir la théologie sacramentelle et engendre la dévotion au saint sacrement de l'autel. C'est ensuite la belle et émouvante spiritualité christique du XIXe siècle qui retentit sur la théologie de l'eucharistie et permet à Maurice Blondel, lecteur du P. Faber et de Mgr Gay, d'ébaucher une philosophie eucharistique qui est comme le canevas et le modèle de sa " métaphysique de la charité ". Les temps étaient mûrs pour l'essor des Missarum solemnia et de la communion fréquente, une inflexion divine du saint sacrifice et de la communion promulguée par saint Pie X. (shrink)

HOME . ABOUT US . CONTACT US HELP . PUBLISH WITH US . LIBRARIANS Search in or Explore Browse Publications A-Z Browse Subjects A-Z Advanced Search University of Cambridge SIGN IN Register | Why Register? | Sign Out | Got a Voucher? prev abstract next Two Approaches to Reading the Historical Descartes A Devout Catholic? Knowledge of The Mental Thought and Language Descartes as A Natural Philosopher Substance Dualism Notes Two Approaches to Reading the Historical Descartes Author: Desmond M. Clarke (...) DOI: 10.1080/09608780902986680 Publication Frequency: 5 issues per year Published in: British Journal for the History of Philosophy, Volume 17, Issue 3 June 2009 , pages 601 - 616 John Cottingham: Cartesian Reflections: Essays on Descartes's Philosophy (Oxford: Oxford University Press, 2008) 40.00 (hb.). ISBN 978-0-19-922697-9 John Cottingham, in a new collection of essays, asks the question: 'what exactly did Descartes himself chiefly take himself to be doing?' (254). 1 While the question is relatively clear, and while it acknowledges implicitly that Descartes was probably doing a range of different things, the answer that is apparently proposed here emerges only on reading the whole collection. Cottingham distinguishes in Chapter 1 - which is a new, synoptic overview of what is discussed in the other chapters, all of which were previously published - between two approaches to reading Descartes. One is to see him as 'a dummy on which to drape various suspect doctrines (such as “Cartesian dualism”)' (3), which contemporary analytic philosophers have shown to be radically mistaken. Another approach is adopted by historians of ideas 'who make it their life's work to pay meticulous scholarly attention to the philosophical works of past ages' (3). Cottingham does not explicitly criticize either of these approaches, but he hints at situating his own as some kind of Aristotelian middle course between the two. Since the two reference points are dangerously close to straw men or what Cottingham calls 'extreme positions', the proposed middle way may simply combine elements of two approaches, each of which is entirely legitimate. I return to this question at the conclusion. In fact, many of these essays were intended to show (rightly!) that Descartes never held the philosophical positions that are often attributed to him. The interpretation of Karol Wojtyla, later Pope John Paul II, provides a good example of how mistaken one can be: The Cogito ergo sum radically changed the way of doing philosophy … After Descartes, philosophy became a science of pure thought: all that is being- the created world, and even the Creator, is situated within the ambit of the Cogito, as contents of human consciousness. Philosophy is concerned with beings as contained in consciousness, and not as existing independently of it. (257) The only way to address such a caricature is to refer back to what Descartes actually wrote. Cottingham does precisely that, often quoting the original Latin or French texts. However, having shown successfully, by a close reading of the texts, that Descartes did not hold many of the views that are attributed to him, it still remains to say what Descartes did hold or teach about various philosophical problems that retain their perennial interest for us. This is how the question arises, intermittently, about what Descartes thought he was 'chiefly' doing, or what was his primary objective, in the course of an intellectual career that spanned three decades. However, the apparently legitimate desire to bring Descartes' intellectual endeavours into sharp focus may be frustrated by the evidence. His life and work manifestly lack the coherence or unity of purpose that one finds, for example, among many of his French or Dutch contemporaries. It is comparatively easy to 'read' the life of Gisbertus Voetius as that of an unwavering Calvinist theologian, to see Antoine Arnauld as a staunch and consistent theological defender of Port Royal, and even to interpret the obviously fragmentary contents of Pascal's unpublished notebooks (subsequently, the Penses) as an extended search for authentic religious faith, in opposition to what he perceived as the corruption of ecclesial structures. In contrast, Descartes' life reveals features that are difficult to integrate into a coherent pattern. He lived and published during a critical juncture in the Scientific Revolution of the seventeenth century. Although baptized into the Catholic Church soon after his birth in the Loire district of France, he chose to live most of his life in the aggressively Calvinist United Provinces, in which other religious practices were officially (though often ineffectively) banned. Descartes may have adopted the motto from Ovid, at least early in his career: 'bene vixit qui bene latuit' (he lives well who conceals himself well), and he seems genuinely to have wished to avoid theological controversies. However, he engaged in very public controversies with so many of his contemporaries - including Hobbes, Gassendi, the French Jesuits (collectively) and Father Dinet (in particular), Voetius and the University of Utrecht, Regius, Fermat, Roberval, Revius and other theologians at Leiden - that one might conclude that his claimed preference for a quiet life was a disingenuous mask. 2 Descartes published four books during his lifetime, and wrote at least one other that he had intended to publish. The latter was his first major composition, Le Monde, which he suppressed when he heard about Galileo's condemnation by Rome in 1633. This was followed, in 1637, by Descartes' first book (also written in French), which he tried to publish anonymously by withholding his name from the title page: the Discours de la methode pour bien conduire sa raison, & chercher la verit dans les sciences. Plus la dioptrique, les meteors, et la geometrie, qui sont des essais de cete methode. Four years later Descartes published the first edition (in Latin) of Meditationes de prima philosophia, in quibus Dei existentia et animae immortalitas demonstrator, which also included six sets of objections and replies. The Principia philosophiae appeared (in Latin) in Amsterdam in 1644, and was followed five years later by Les Passions de l'Ame (in French). 3 In parallel with these publications, Descartes carried on a very extensive correspondence over a thirty-year period (in both Latin and French), and preserved copies or drafts of his letters with a view to future publication. Given the range and variety of his interests, and the sheer volume of writings, published or otherwise, that have survived from his pen, one may be tempted to engage in a comparative evaluation, as Cottingham does, by selecting one of Descartes' books as his primary contribution to philosophy. Cottingham claims that the Meditations was Descartes''masterpiece' (44), 'the definitive statement of Descartes's philosophy' (45) and the 'definitive statement of his metaphysics' (68). He also describes the Meditations more narrowly as 'his metaphysical masterpiece' (259, 303) and, more broadly, as 'his philosophical masterpiece' (289), and he lists it with the Discours as one of Descartes' two 'masterworks' (280). The Principia offers some competition in this comparative judgement when it is described as 'the canonical presentation of his metaphysical views' (114), while 'the construction of a moral system … was the crowning aim of his philosophy' (231). Having pitched repeatedly for the Meditations as Descartes' primary text, Cottingham claims that its author was 'a devout Catholic' (215), that he was 'a devoutly religious philosopher' (256), and that he could not free himself 'from the influence of the long years of theological study he had dutifully completed at La Flche' (62). Accordingly, the Meditations should be read as 'in essence a work of theodicy' (220); 'what has pride of place in the construction of his philosophical system is … an appeal to God … the nature and existence of the Deity is something that lies at the very heart of his entire philosophical system' (255). Without quite saying so, there are hints here that Descartes was a devout Christian whose primary intellectual contribution was to write a work of metaphysics, in which God is central and in the course of which the author alternates between proving God's existence and contemplating God - the latter a seventeenth-century version of Bonaventure's Journey of the Soul to God. 'Descartes's attraction to a contemplative mode of philosophizing' (305) is reflected, in the Meditations, in 'the language of the soul's coming to rest in adoring contemplation of the light' (306). Cottingham also accepts the overwhelming evidence from Descartes' correspondence that he 'devoted most of his career not to metaphysics but to science' (108), although he quibbles elsewhere with those who adopt the shorthand term 'science' to describe part of what was called 'natural philosophy' in the seventeenth century (282). He also refers to the '(notoriously lame) argument for the essential incorporeality of the thinking self' in one of Descartes' masterworks (60), and he describes the 'strange, seemingly isolated world of his metaphysical meditations' (139), with its 'creaking ontology' (147), when read in isolation from the rest of his work as a natural philosopher. How should we read him, then, in the twenty-first century? A Devout Catholic? That Descartes was a devout Catholic is possible, unlikely and undecidable. He seems not to have studied theology at all while at school at La Flche, although he completed the pre-theology college cycle in the company of Jesuit students who then continued their studies in theology. Descartes consistently attempted to avoid public entanglement with religious and theological controversies, and said so frequently. 4 Given the alignments that prevailed at the time, both in France. (shrink)

Introduction -- Epistemology, metaphysics, and rhetoric : contexts of imagination -- Aristotle, Phantasia, and the problem of epistemology -- Plato, the neoplatonists, and the vagaries of the sublunar world -- Phantasia and ecstatic knowledge -- A more skillful artist than imitation -- Dreams, doubts, and evil demons : Descartes and imagination -- Mediatio prima : certainty, the cogito, and imagination -- Imagination in the rules -- Meditatio secunda : the world of the cogito -- Descartes, Montaigne, and Pascal -- (...) Analogies and enthusiasm -- Excogitations : fabulating the cogito -- The reasonable imagination : Immanuel Kant's critical philosophy -- Imagination in the limits of pure reason -- Dreamers and madmen : imagination in the anthropology -- Natural art and sublime madness : imagination in the critique of judgment -- The highest point of philosophy : Fichte's reimagining of the kantian system -- The logics of positing intellectual intuition and the absolute subject -- Ecstasy, inspired communication, and philosophical genius -- Light, dusk, and darkness : the reconciliation of opposites -- The metaphysics of oscillation and the truth of imagination -- Reason fixations : arresting imagination -- A system without foundations : poetic subjectivity in Friedrich von Hardenberg's Ordo inversus -- A system without foundations -- Fantasy and the body -- Divine law and abject subjectivity : Coleridge and the double knowledge of imagination -- Divine imagination -- The abyss of the empirical self -- Coda: Imagining ideology. (shrink)

Avant de rédiger son Discours de la méthode, véritable coup d'Etat dans la pensée philosophique du XVIIe siècle, le jeune Descartes avait fait trois songes dans une nuit de novembre 1619. Le cerveau en feu de M Descartes revisite ces rêves, où le jeune philosophe entrevoit le fondement matriciel qui relie tous les êtres, et propose un quatrième songe dont il ne serait pas revenu. Nous avons voulu comprendre comment, à l'issue de cette nuit, Descartes entreprend de fonder le cogito (...) contre tous les vertiges entrevus. Un délire philosophique a décidé du destin de l'Occident, a provoqué un durcissement de la raison. Aujourd'hui, alors que la raison de la technologie et de la finance est remise en cause, que nous remettons en doute la Raison des raisons, il importe de revisiter cette vision fondamentale et d'établir un dialogue avec l'écologie intuitive des cultures autochtones : c'est le cinquième songe. (shrink)

Avec les travaux de Boutroux (1845-1921), une nouvelle page est tournée dans la pratique de l’histoire de la philosophie comme exercice de la pensée philosophique : une histoire philosophante de la philosophie. Notre façon de faire de l’histoire de la philosophie, en citant les textes, en les situant, en analysant la structure des œuvres, en suivant les raisonnements pas à pas, lui est redevable. Ce n’est pas dans la critique qu’il est le meilleur, c’est dans la sympathie, voire dans la (...) communion intellectuelle. Sa méthode est intuitive : il fait le portrait d’un penseur et montre les fils directeurs de son œuvre. Ainsi pour Aristote, Böhme, Descartes, Pascal, Leibniz. (shrink)

Le tragique n'est pas uniquement à l'Age classique une catégorie théâtrale ; il est également un concept philosophique, et si pour des auteurs comme Corneille ou Racine, il est une donnée littéraire reçue de l'Antiquité, il est chez des philosophes comme Descartes, Pascal ou Spinoza, un concept à construire ou à élaborer. Cette relation idéale entre hommes de théâtre et philosophes a un enjeu important : quelles solutions apporter au tragique?

ArgumentTalk of “reason” and “rationality” has been perennial in the philosophy and sciences of the European, Latin tradition since antiquity. But the use of these terms in the early-modern period has left especial marks on the specialties and disciplines that emerged as components of “science” in the modern world. By examining discussions by seventeenth-century philosophers, including natural philosophers such as Descartes, Pascal, and Hobbes, the practical meanings of, specifically, inferential reasoning can be seen as reducing, for most, to intellectual (...) processes deriving from foundations that required intuitional insight that was owing to God. Mechanical reasoning, or artificial intelligence, was a contradiction in terms for such as Pascal, whose views of his own arithmetical machine illustrate the issue well. Hobbes’ analysis of reason, however, replaced the ineffable authority of God with the authority of the civil power, to reveal the social reality of “reason” as nothing other than authorized judgment. (shrink)

Cognitive developmental evidence is sometimes conscripted to support ''naturalized epistemology'' arguments to the effect that a general epistemic stance leads children to build theory-like accounts of underlying properties of kinds. A review of the evidence suggests that what prompts conceptual acquisition is not a general epistemic stance but a series of category-specific intuitive principles that constitute an evolved ''natural metaphysics''. This consists in a system of categories and category-specific inferential processes founded on definite biases in prototype formation. Evidence for this (...) system provides a better understanding of the limited ''plasticity'' of ontological commitments as well as a computationally plausible account of their initial state, avoiding ambiguities about innateness. This may provide a starting point for a ''naturalized epistemology'' that takes into account evolved properties of human conceptual structures. (shrink)

Cognitive developmental evidence is sometimes conscripted to support ''naturalized epistemology'' arguments to the effect that a general epistemic stance leads children to build theory-like accounts of underlying properties of kinds. A review of the evidence suggests that what prompts conceptual acquisition is not a general epistemic stance but a series of category-specific intuitive principles that constitute an evolved ''natural metaphysics''. This consists in a system of categories and category-specific inferential processes founded on definite biases in prototype formation. Evidence for this (...) system provides a better understanding of the limited ''plasticity'' of ontological commitments as well as a computationally plausible account of their initial state, avoiding ambiguities about innateness. This may provide a starting point for a ''naturalized epistemology'' that takes into account evolved properties of human conceptual structures. (shrink)

L’une des raisons pour lesquelles la vérité et la démocratie ne semblent pas faire bon ménage est qu’on a tendance à confondre, d’une part, la liberté d’opinion et de parole avec l’égale vérité des opinions, ce qui revient à adopter une forme de relativisme, et, d’autre part, la règle de majorité avec une règle de vérité, ce qui revient à adopter une forme de théorie de la vérité comme consensus. Parce que la démocratie libérale repose sur le principe de la (...) pluralité des valeurs et sur la neutralité axiologique, on a tendance à penser qu’elle exige de traiter toutes les opinions comme également respectables et, moyennant une confusion de plus, comme également vraies. Parce que la démocratie suppose la règle selon laquelle, en matière de décisions, la majorité doit l’emporter, on suppose que les opinions majoritaires ont le plus de chances d’être vraies, et qu’elles sont vraies parce qu’elles sont celles de la majorité. (shrink)

How do people detect mental dysfunction? What is the influence of cultural models of dysfunction on this detection process? The detection process as such is not usually researched as it falls between the domains of cross-cultural psychiatry and anthropological ethno-psychiatry . I provide a general model for this “missing link” between behavior and cultural models, grounded in empirical evidence for intuitive psychology. Normal adult minds entertain specific intuitive expectations about mental function and behavior, and by implication they infer that specific (...) kinds of behavior are the result of underlying dysfunction. This suggests that there is a “catalogue” of possible behaviors that trigger that intuition, hence a limited catalogue of possible symptoms that feed into culturally specific folk-understandings of mental disorder. It also suggests that some mental dysfunctions, as they do not clearly violate principles of intuitive psychology, are “invisible” to folk-understandings. This perspective allows us to understand the cultural stability and spread of particular views of madness. It also suggests why certain types of mental disorder are invisible to folk-understandings. (shrink)

This paper deals with the very different attitudes that Descartes and Pascal had to the cycloid—the curve traced by the motion of a point on the periphery of a circle as the circle rolls across a right line. Descartes insisted that such a curve was merely mechanical and not truly geometric, and so was of no real mathematical interest. He nevertheless responded to enquiries from Mersenne, who posed the problems of determining its area and constructing its tangent. Pascal, (...) in contrast, saw the cycloid as a paradigm of geometric intelligibility, and he made it the focus of a series of challenge problems he posed to the mathematical world in 1658. After dealing with some of the history of the cycloid , I trace this difference in attitude to an underlying difference in the mathematical epistemologies of Descartes and Pascal. For Descartes, the truly geometric is that which can be expressed in terms of finite ratios between right lines, which in turn are expressible as closed polynomial equations. As Descartes pointed out, this means that ratios between straight and curved lines are not geometrically admissible, and curves that require them must be banished from geometry. Pascal, in contrast, thought that the scope of geometry included curves such as the cycloid, which are to be studied by employing infinitesimal methods and ratios between curved and straight lines. (shrink)

Je soutiens dans cette étude que la notion de connaissance de soi introspective est au centre du Cogito de Descartes. À la suite de Hintikka, de nombreux commentateurs, dans la tradition analytique, se sont concentrés sur la justification de l’énoncé « j’existe », en lien avec l’énoncé « je pense », sans chercher à proposer une explication unifiée mettant en évidence la structure de l’argument cartésien ni son lien essentiel avec la connaissance de soi introspective. Par ailleurs, certaines des théories (...) de la connaissance de soi aujourd’hui les plus influentes, en particulier celle de Gareth Evans, se sont développées en réaction à une image supposée « cartésienne » de l’introspection héritée de Gilbert Ryle. Dans ce contexte, l’interprétation du Cogito proposée par Christopher Peacocke pourrait se révéler un jalon essentiel dans l’histoire des lectures de Descartes. Selon Peacocke en effet, on peut défendre résolument le Cogito tout en rejetant l’idée d’un accès privilégié à un monde intérieur. Je soutiens que l’approche rationaliste de Peacocke permet de reconstruire le Cogito d’une façon cohérente et satisfaisante, mais que s’il donne une explication particulièrement convaincante du passage de « je pense » à « j’existe », il échoue à fonder une théorie cartésienne unifiée de la connaissance de soi introspective. (shrink)

Presents results of free‐recall experiments conducted in France, Gabon and Nepal, to test predictions of a cognitive model of religious concepts. The world over, these concepts include violations of conceptual expectations at the level of domain knowledge (e.g., about ‘animal’ or ‘artifact’ or ‘person’) rather than at the basic level. In five studies we used narratives to test the hypothesis that domain‐level violations are recalled better than other conceptual associations. These studies used material constructed in the same way as religious (...) concepts, but not used in religions familiar to the subjects. Experiments 1 and 2 confirmed a distinctiveness effect for such material. Experiment 3 shows that recall also depends on the possibility to generate inferences from violations of domain expectations. Replications in Gabon (Exp. 4) and Nepal (Exp. 5) showed that recall for domain‐level violations is better than for violations of basic‐level expectations. Overall sensitivity to violations is similar in different cultures and produces similar recall effects, despite differences in commitment to religious belief, in the range of local religious concepts or in their mode of transmission. However, differences between Gabon and Nepal results suggest that familiarity with some types of domain‐level violations may paradoxically make other types more salient. These results suggest that recall effects may account for the recurrent features found in religious concepts from different cultures. (shrink)

Ce texte est un extrait de P. Michon, Rythmes, pouvoir, mondialisation, Paris, PUF, 2005, p. 199-206. De 1921 à 1933, Siegfried Kracauer, un ancien élève de Simmel, était journaliste à la Frankfurter Zeitung, où il s'est rapidement imposé comme l'un des observateurs les plus aigus de son époque. On connaît le contexte : à l'instar de la Russie, l'Allemagne est sortie totalement bouleversée de la guerre perdue ; la monarchie s'y est écroulée et une tentative de révolution communiste y a (...) été engagée ; - 1er XXe siècle – Nouvel article. (shrink)

Pouvons-nous emprunter à Michel Foucault sa thèse selon laquelle il y a des régimes de vérité et l’appliquer à certains développements récents de notre univers médiatique et numérique? On peut parler de régimes de fausseté, mais il faudra partir sur de tout autres bases que celles du projet généalogique de Foucault pour envisager une « politique de la vérité » dans le contexte contemporain.

Pouvons-nous emprunter à Michel Foucault sa thèse selon laquelle il y a des régimes de vérité et l’appliquer à certains développements récents de notre univers médiatique et numérique? On peut parler de régimes de fausseté, mais il faudra partir sur de tout autres bases que celles du projet généalogique de Foucault pour envisager une « politique de la vérité » dans le contexte contemporain.

Various hermeneutical theses in Gadamer and Davidson are compared. The differences between the two approaches are stressed. But both share a view, which I call the priority thesis, according to which language and meaning have in some way to be pre-understood. The view is wrong.

My dissertation focuses on the moral philosophy of Descartes, Pascal, and Spinoza in the context of the revival of Stoicism within the seventeenth century. There are many misinterpretations about early modern ethical theories due to a lack of proper awareness of Stoicism in the early modern period. My project rectifies this by highlighting understated Stoic themes in these early modern texts that offer new clarity to their morality. Although these three philosophers hold very different metaphysical commitments, each embraces a (...) different aspect of Stoicism, letting it influence but not define his work. By addressing the Stoic themes on the morality of these three authors, I also hope to help better capture the intellectual climate of the time by bringing Stoic themes into the foreground. Stoicism is a Hellenistic philosophy that considered the passions a sickness of the intellect and the source of all human suffering; they believed the cure was virtue, which was obtained through replacing irrational passions with rational beliefs. Stoicism had a revival in the Renaissance ushering in a wave of Neostoic authors who play an important role in shaping the intellectual landscape of the following centuries. My first two chapters discuss Descartes, who wrote a “provisional morality” early in his public life, only (as I show) to ignore the subject of ethics until near his death. In my first chapter I argue that, though many present-day scholars misread Descartes’ first ethics as part of his final ethics, this earliest “provisional morality” mimics Neostoic Skeptics such as Montaigne and is provisional because his method of doubt is also provisional. In my second chapter I show that Descartes’ late, and more developed, moral theory attempts to synthesize a variety of ancient, and seemingly contradictory, ethical traditions: Stoicism, Epicureanism, and Aristotelianism. In many ways Descartes embraces Stoic morality, but as a mechanist he does not view passions as an intellectual sickness; rather they are a physiological event, an amoral instrument that can be used to help control one’s irrational desires. I further defend my thesis externally by showing that this is the reading supported by Descartes’ contemporaries including critics such as Leibniz and early Cartesians such as Antoine Le Grand and Pierre-Sylvain Régis My third chapter discusses Pascal, who embraces Stoicism differently. Pascal offers Stoicism as the first tier of a binary ethics: modeled after Augustine’s city of God and city of man, it is an alternative moral code for those who are ignorant of the good and true happiness. Finally, in my fourth chapter, I discuss two common misinterpretations of Spinoza’s ethics: one of them neglects the Stoic influence on his thought while the other embraces it too strongly, portraying him as an unadulterated Stoic. Although there are ways that he is more Stoic than Descartes and Pascal, such as in his panpsychism and monism, this does not extend to his morality. Rather than accepting either of the two readings, I highlight anti- Stoic themes that are also present. I conclude that if the discussion is contained to his morality, Spinoza is no more Stoic than the other Neostoics I discuss in previous chapters. (shrink)

Sans cesse lu et étudié, Descartes exerça une influence considérable en Europe dès le XVIIe siècle. Le projet de l’édition des œuvres complètes de Descartes a été lancé en 1894 par le Ministère de l’Instruction publique, et entrepris par un comité comprenant entre autre Emile Boutroux, Xavier Léon, Louis Liard, Charles Adam et Paul Tannery. Ces deux derniers, véritables maîtres d’œuvre de ce travail, aidés par l’éditeur, ne négligèrent rien pour pouvoir présenter à l’Exposition universelle de 1900, une édition qui (...) fût digne du philosophe et de son pays.Elle est désormais universellement considérée comme l’édition de référence de l’œuvre cartésienne et est constamment citée dans les travaux d’érudition. Elle est la seule édition véritablement complète à ce jour, et comprend notamment l’ensemble de la correspondance et de l’œuvre scientifique, toutes deux essentielles à une bonne compréhension de l’entreprise cartésienne.René Descartes est né le 31 mars 1596 à La Haye, en Touraine. Il est l’inventeur de la géométrie analytique et de la dioptrique, le promoteur de la mécanique et le fondateur de la philosophie moderne. (shrink)

Que la pensée cartésienne, plus que n’importe quelle autre, fonde une ère philosophique nouvelle est un point par tous accordé en histoire de la philosophie. Que la portée réelle de l’inauguration cartésienne n’apparaisse pleinement qu’avec Leibniz est en revanche un élément traditionnellement peu soupçonné. C’est pourtant ce que nous enseigne Heidegger, qui admet le premier le caractère décisif de la démarche cartésienne en tant qu’elle ouvre incontestablement les Temps modernes, mais n’en reconnaît pas moins une supériorité essentielle de la pensée (...) leibnizienne en tant qu’elle la poursuit, l’approfondit et l’accomplit. Aussi Leibniz constitue-t-il à ses yeux la vérité de Descartes. (shrink)

Comment Descartes a-t-il pu nier l'évidence de sa dette à l'égard du cogito d'Augustin, et Jacques Hadamard s'accuser, à l'inverse, de ne pas avoir découvert la relativité avant Einstein? Qu'est-ce qui pouvait bien justifier Lacan, lorsqu'il osait affirmer que l'inconscient n'est pas de Freud, mais de lui... De même, côté art : on se demande pourquoi Borges a voulu faire de Ménard l'auteur du Quichotte ou Duchamp devenir celui d'un urinoir. Thierry Marchaisse prouve ici que l'on peut devenir le véritable (...) auteur de l'idée d'un autre, et que ce paradoxe, avancé par Pascal voilà plus de trois siècles, est à la fois le verrou et la clé de la logique de la créativité. (shrink)

À partir de l’analyse d’un argument présenté dans la correspondance avec More, cette étude examine la conception cartésienne du rapport de l’étendue à l’impénétrabilité à travers le prisme de l’imagination. Je montre que l’argument en question est une expérience de pensée qui s’appuie sur le caractère inimaginable d’une étendue pénétrable. Je défends l’idée selon laquelle la conception proprement cartésienne de l’imagination implique que le contenu et les limites de nos actes d’imagination dépendent des propriétés des images cérébrales. J’en déduis que (...) cette conception particulière de l’imagination explique pourquoi l’argument des lettres à More est concluant du point de vue de Descartes. (shrink)

« Aucun autre écrit de Descartes, même le Discours de la méthode, ne nous fournit une meilleure approche et une meilleure introduction à son univers de pensée. » Ernst Cassirer.La Recherche de la Vérité par la lumière naturelle nous fait découvrir un Descartes méconnu, désireux de transmettre sa pensée, non seulement par la méditation mais aussi par le dialogue. Dans cette philosophie, ce qui est le plus individuel et le plus intime, la conscience, est en même temps ce dont chacun (...) d’entre nous peut faire l’expérience. ainsi le dialogue cartésien se donne pour ambition de conduire le lecteur jusqu’à cette expérience partagée de la conscience qui est au fondement de la philosophie moderne. (shrink)

Atran's account of cultural transmission can be further refined by considering constraints from early-developed, domain-specific intuitive ontological understanding. These suggest specific predictions about the cultural survival of “memes,” depending on the way they activate intuitive understanding. There is no general dynamic of cultural inheritance; only complex predictions for domain-specific competencies that cut across cultural domains.

English summary: This text, compiled in the 19th century, is considered to be the ultimate reference edition of the complete works of Rene Descartes and is the only truly complete edition to date. This work includes all of Descartes correspondence and scientific work, both of which are essential to understanding of the Cartesian enterprise. French description: Sans cesse lu et etudie, Descartes exerca une influence considerable en Europe des le XVIIe siecle. Le projet de l'edition des oeuvres completes de Descartes (...) a ete lance en 1894 par le Ministere de l'Instruction publique, et entrepris par un comite comprenant entre autre Emile Boutroux, Xavier Leon, Louis Liard, Charles Adam et Paul Tannery. Ces deux derniers, veritables maitres d'oeuvre de ce travail, aides par l'editeur, ne negligerent rien pour pouvoir presenter a l'Exposition universelle de 1900, une edition qui fut digne du philosophe et de son pays. Elle est desormais universellement consideree comme l'edition de reference de l'oeuvre cartesienne et est constamment citee dans les travaux d'erudition. Elle est la seule edition veritablement complete a ce jour, et comprend notamment l'ensemble de la correspondance et de l'oeuvre scientifique, toutes deux essentielles a une bonne comprehension de l'entreprise cartesienne. (shrink)