Alfred North Whitehead has never gone out of print, but for a time he was decidedly out of fashion in the English-speaking world. In a splendid work that serves as both introduction and erudite commentary, Isabelle Stengersâe"one of todayâe(tm)s leading philosophers of scienceâe"goes straight to the beating heart of Whiteheadâe(tm)s thought. The product of thirty yearsâe(tm) engagement with the mathematician-philosopherâe(tm)s entire canon, this volume establishes Whitehead as a daring thinker on par with Gilles Deleuze, Felix Guattari, and Michel Foucault. (...) Reading the texts in broadly chronological order while highlighting major works, Stengers deftly unpacks Whiteheadâe(tm)s often complicated language, explaining the seismic shifts in his thinking and showing how he called into question all that philosophers had considered settled after Descartes and Kant. She demonstrates that the implications of Whiteheadâe(tm)s philosophical theories and specialized knowledge of the various sciences come yoked with his innovative, revisionist take on God. Whiteheadâe(tm)s God exists within a specific epistemological realm created by a radically complex and often highly mathematical language. âeoeTo think with Whitehead today,âe Stengers writes, âeoemeans to sign on in advance to an adventure that will leave none of the terms we normally use as they were.âe. (shrink)

L'ambition de ce livre, et elle est grande, est de faire vivre à son lecteur, qu'il soit ou non philosophe, le trajet fulgurant qui, en quelques années, a transformé le mathématicien Alfred North Whitehead en philosophe spéculatif. De la pierre grise que je vois là jusqu'à la création du Dieu qu'exige la cohérence spéculative, il s'agit bel et bien de cette " libre et sauvage création de concepts " associée à la philosophie anglaise par Deleuze et Guattari dans Qu'est-ce (...) que la philosophie? Mais " sauvage " signifie d'abord ici l'humour d'une mise à l'aventure de tous les " nous savons bien " qui rassurent, et l'expérimentation tranquille des concepts qui portent à leur plus haut degré, pour les faire converger, liberté et contrainte, audace et obligation. De l'aventure, nul ne devrait ramener une doctrine ou un mode de pensée unanime ; plutôt, différent pour chacun, un certain goût pour les questions qui mettent en risque, et une grande indifférence aux mots d'ordre qui prétendent nous dire comment penser. (shrink)

Dans cet essai qui privilégie la joie d'une pensée insoumise plutôt que la dénonciation, Isabelle Stengers prend le relais d'Alfred North Whitehead lorsque, diagnostiquant le "déclin de la civilisation moderne", celui-ci assigna à la philosophie la tâche de "souder le sens commun avec l'imagination". Face aux prétentions à déterminer ce que nous avons le droit de savoir, elle cherche à donner force à ce que nous savons. Face aux oppositions doctrinales prédatrices qui démembrent le sens commun, elle affirme la (...) philosophie comme puissance de problématisation. Prolongeant et renouvelant les ressources proposées par Whitehead, elle fait exister tant la possibilité d'une science "civilisée" que celle, politique, de dispositifs susceptibles d'habiliter les "gens du commun" à faire valoir les questions qui les concernent. Au déclin de la civilisation a aujourd'hui succédé la débâcle : "Nous entendons déjà les grincements et les craquements sourds marquant la rupture des plaques de glace, démantibulant le sol que nous avions défini comme assuré." II s'agit désormais d'apprendre à vivre dans un monde devenu lui-même intrinsèquement problématique. D'autres voix, et notamment celles, contemporaines, de Donna Haraway, Bruno Latour, David Abram ou Anna Tsing, viendront dès lors s'associer à celle de Whitehead dans l'exploration des manières de "faire commun" que demande notre époque. (shrink)

Quelle aventure de pensee a saisi Alfred North Whitehead (1861-1947), mathematicien pendant la majeure partie de sa vie, osant en quelques dix ans le fulgurant devenir qui l'a mene d'une philosophie de la relativite generale a la grande oeuvre de cosmologie speculative que constitue Process and Reality? Pouvons-nous aujourd'hui prendre au serieux cette oeuvre qui ignore de maniere magistrale les canons du bon sens et rejoue sans scrupule le sens du grand partage entre philosophie pre- et post-kantienne? A quel (...) prix et selon quels risques? A l'heure ou ses livres majeurs ont ete ou sont sur le point d'etre publies en France, ce recueil tente une approche cartographique de l' effet suscite par Whitehead dans differents champs de la pensee contemporaine, de la scene philosophique nord-americaine a l'anthropologie des sciences. (shrink)

Isabelle Stengers’ cosmopolitical proposal is an influential attempt by a European philosopher to transform the burdensome legacy of Western thought. Reconsidering her comprehensive engagement with the cosmology of the British mathematician and philosopher Alfred North Whitehead, this article reveals two concepts as foundational to Stengers’ cosmopolitics: civilization and commerce. While not usually associated with a critical political theory, in her development of what we call a commercial political ontology, Stengers explores the modes of inheriting these ostracized notions. By tracing (...) the genealogy of this political ontology back to Pericles’ first explicit defense of persuasion as a requisite for civilization, we argue that Pericles’ famous funeral oration provides the structure for Whitehead’s cosmology, and, ultimately, Stengers’ cosmopolitics. As such, we understand her cosmopolitical proposal as a dress rehearsal of a funeral eulogy for bourgeois society. (shrink)

In what may seem like an uncharacteristic passage by someone who otherwise described himself as the typical example of the Victorian Englishman, Alfred North Whitehead once wrote that “[t]he notion of pure thought in abstraction from all expression is a figment of the learned world. A thought is a tremendous form of excitement”. It is the patterned signature of its expression that not only gives thought its own distinct character, but also propels it out into the world, exciting its (...) environment with a new variation of interests. Without this ability to repattern, even if just slightly, the atmosphere of feeling in which they are immersed, to make a difference by shifting the way in which a situation may... (shrink)

Depuis qu'elles existent, les sciences dites exactes se prétendent différentes des autres savoirs. Comment comprendre cette prétention? Faut-il, à la manière des épistémologues anglo-saxons ou de Karl Popper, tenter d'identifier les critères qui la justifient? Peut-on, suivant le modèle nouveau des études sociales des sciences, y voir une simple croyance? Ce livre propose un dépassement fructueux de l'opposition, apparemment irréconciliable, entre ces deux approches des sciences. Et si la tension entre objectivité scientifique et croyance était justement constitutive des sciences, enjeu (...) des pratiques inventées et réinventées par les scientifiques? Réussir à parler des sciences avec humour, sans en faire un objet de vénération, ni de dénonciation, en restant au plus proche de la passion des scientifiques, tel est ici le pari d'Isabelle Stengers. Mais ce livre ne se limite pas à un discours sur les sciences. Il s'agit bien plutôt de prolonger l'histoire de leur invention. Comment comprendre les liens multiples entre la science et les pouvoirs qui la mobilisent aujourd'hui? Comment concevoir les rapports entre science, expertise et démocratie? La nouveauté de L'invention des sciences modernes est de faire de ces différents problèmes intellectuels, pratiques et politiques les enjeux du processus par où pourrait s'inventer et se renouveler l'identité même des sciences. (shrink)

Edited by a leading exponent of the school, this book offers--in the words of the movement's founders--logical positivism's revolutionary theories on meaning and metaphysics, the nature of logic and mathematics, the foundations of knowledge ...

Alfred North Whitehead's SCIENCE AND THE MODERN WORLD, originally published in 1925, redefines the concept of modern science.

Le present volume rassemble plusieurs etudes qu' Alfred Schutz avait consacrees a diverses questions qui gravitent autour d'un probleme philosophique majeur: celui de la socialite. La plupart de ces etudes ont Me publiees ailleurs, mais elles etaient dispersees et d'un acces parfois difficile. Tel quel, l'ouvrage que nous presentons n' est que la premiere partie d'un ensemble dans lequell'auteur se proposait de faire reunir par son disciple et ami Maurice Natanson les nombreux essais qu'il avait ecrits depuis son arrivee (...) aux Etats-Unis au debut de la demiere guerre. La mort l'empecha de voir realiser ce projet. 11 nous a semble que la pUblication successive de cet ensemble, dans la fidelite aux indications laissees par l'auteur, etait Ie plus bel hommage que nous pussions rendre a ce penseur qui fut notre ami et meritait sans nul doute de tenir dans Ie courant phenomenologique une place de premier plan que faillirent lui refuser les circonstances dramatiques de sa vie, jointes a sa trop grande modestie per­ sonnelle. II me faudrait ici parler de l'homme, evoquer sa finesse d'esprit, son ironie penetrante, sa serenite et son courage dans l' exil, l' event ail tres vaste de ses preoccupations, Ie don de jeu­ nesse et de sympathie grftce auquel il entreprit a quarante ans d'assimiler avec bonheur une culture nouvelle, pour y exceller bientOt. (shrink)

A. J. Ayer was one of the foremost analytical philosophers of the twentieth century, and was known as a brilliant and engaging speaker. In essays based on his influential Dewey Lectures, Ayer addresses some of the most critical and controversial questions in epistemology and the philosophy of science, examining the nature of inductive reasoning and grappling with the issues that most concerned him as a philosopher. This edition contains revised and expanded versions of the lectures and two additional essays. Ayer (...) begins by considering Hume's formulation of the problem of induction and then explores the inferences on which we base our beliefs in factual matters. In other essays, he defines the three kinds of probability that inform inductive reasoning and examines the various criteria for verifiability and falsifiability. In his extensive introduction, Graham Macdonald discusses the arguments in _Probability and Evidence_, how they relate to Ayer's other works, and their influence in contemporary philosophy. He also provides a brief biographical sketch of Ayer, and includes a bibliography of works about and in response to _Probability and Evidence_. (shrink)

Philospher, mathematician, and general man of science, Alfred North Whitehead was a polymath whose interests and generous sympathies encompassed entire worlds.

A dissertation in the tradition of logical positivism includes a discussion of the functions and methods of philosophy and a critique of ethics and theology.

The importance of the problem lies not so much in the constitutional texts, but in the constitutional practice. In the practical powers Leopold I acquired on the eve of his reign in 1831, foreign examples are quite visible. They are less visible in the process which led to the loss of these powers.The Constitution itself gave to the King two effective powers, which he could exercisepersonally; he could dismiss his ministers, and dissolve Parliament. In both respects, for more than a (...) century, the King actually took personal decisions. Lately he has no langer been able to do so and his former powers are now practically in the hands of the Prime Minister. The influence of the British model is here quite evident. (shrink)

We shall formulate an analysis of the ordinary notion of intentional action that clarifies a commonsense distinction between intentional and nonintentional action. Our analysis will build on some typically neglected considerations about relations between lucky action and intentional action. It will highlight the often- overlooked role of evidential considerations in intentional action, thus identifying the key role of certain epistemological considerations in action theory. We shall also explain why some vagueness is indispensable in a characterization of intentional action as ordinarily (...) understood. (shrink)

Autonomous Agents addresses the related topics of self-control and individual autonomy. "Self-control" is defined as the opposite of akrasia-weakness of will. The study of self-control seeks to understand the concept of its own terms, followed by an examination of its bearing on one's actions, beliefs, emotions, and personal values. It goes on to consider how a proper understanding of self-control and its manifestations can shed light on personal autonomy and autonomous behaviour. Perspicuous, objective, and incisive throughout, Alfred Mele makes (...) a convincing case for the value of individual autonomy. (shrink)

En ce XXe siècle, où la physique s'est identifiée à la science révolutionnaire par excellence, l'œuvre passionnée d'Ilya Prigogine constitue une singulière anomalie. Anormale parce qu'elle prend le parti du monde des phénomènes physiques contre le pouvoir de la théorie, jugé abusif ; mais anormale aussi par sa longue obstination à une époque où la rapidité fait foi. Le combat avait commencé au début des années soixante, sur un mode mineur : Prigogine demandait à ses collègues de reconnaître qu' " (...) il y a certainement une signification physique profonde dans l'équation de Boltzman ". Thèse apparemment bien légitime : l'équation de Boltzmann permet de décrire avec succès le comportement de non-équilibre des gaz dilués. Mais thèse iconoclaste : car, depuis que la croissance de l'entropie a été renvoyée aux seules probabilités, le comportement de non-équilibre n'est plus sensé autoriser la moindre " signification profonde ". Raconter l'histoire de ce combat, comme le fait Isabelle Stengers dans ce livre, revient à interroger les lois fondamentales sous l'angle du lien entre théorie, valeur et obligation. En effet, sans ce lien, ni la position de Prigogine ni celle des physiciens contre qui il va chercher des arguments toujours plus puissants ne sont intelligibles. L'auteur montre que ce lien permet d' " inventer " des problèmes : Il y a Prigogine qui oppose ainsi des lois nouvelles, les " lois du chaos ", au déterminisme absolu des lois fondamentales de la physique. La physique est habitée par la passion de la loi, mais la manière dont cette passion est ici réinventée pourrait ouvrir de nouvelles voies, vitales pour une " écologie des pratiques ". Serait-il possible que le physicien ne se présente plus comme celui par qui s'opère la fascinante découverte des lois de la nature? Serait-il possible de célébrer avec lui l'extraordinaire aventure que constitue l'invention d'un objet capable de dicter la manière dont il doit être décrit? (shrink)

La vie a-t-elle émergé de la matière? Et dans ce cas, comprendre le vivant signifie-t-il le réduire à un ensemble particulier d'interactions physico-chimiques? Et comprendre l'expérience psychique, est-ce la réduire à l'activité de populations neuronales enchevêtrées? Le premier visage proposé par la question de l'émergence de la vie est celui de l'affrontement entre les conquérants de la réduction et les défenseurs de la différence qualitative entre le tout et ses parties. Visage polémique, affichant l'arrogance et les prétentions qui dominent l'écologie (...) des pratiques scientifiques. Avec le thème de l'auto-organisation, l'émergence propose aujourd'hui d'autres visages, plus avenants, car ils annoncent un intérêt nouveau, orienté vers l'exploitation des propriétés en vérité très singulières que l'apparition et l'évolution des vivants pourraient avoir requis de la matière. Une approche pacifique de la question de l'émergence est-elle désormais possible? Ou s'agit-il là d'une opération de pacification, menée à l'encontre de belligérants naïfs par des tiers qui en savent plus? Les différents visages de l'émergence expriment les différents types de liens qui existent ou pourraient s'inventer entre pratiques scientifiques, entre constructeurs de modèles et praticiens de terrain. Mais les protagonistes de la question de l'émergence, qu'ils entendent la réduire, à la manière des sociobiologistes, ou en célébrer la complexité innovante, ne peuvent s'empêcher de rêver, de spéculer sur la possibilité d'une approche enfin scientifique qui permettrait de nous comprendre nous-mêmes et de comprendre les enjeux de nos histoires. Isabelle Stengers prend ici le risque d'accepter que cette composante spéculative est irrépressible. Mais l'enjeu est alors de reconnaître les situations où la spéculation change de nature, parce que les pratiques scientifiques s'y adressent à ces questions posées par d'autres, et qu'elles obligent à une rencontre avec d'autres pratiques humaines, modernes et non-modernes. (shrink)

Let us begin by making a rather obvious remark: the meaning of the question of ‘what we do not know’ varies according to whether or not the word “yet” is explicitly or implicitly included. It comes as no surprise that it should be in physics, the science in which, ever since Galileo and Newton, the quest for knowledge has been so amply and unexpectedly rewarded, that we find the most dramatic examples of both possibilities: one in which theory points to (...) knowledge not yet acquired, knowledge which is still to be conquered, but which, once attained, should constitute its final triumph; and one in which “we do not know” may be taken as the conclusion of established knowledge. We do not (yet) know how to unify the four fundamental forces of interaction in a single theory, and yet that eventuality is already being called the theory of everything (TOE). Since interaction is the principle on which physics now bases all its explanations, and since physical explanations are in principle valid for everything that exists, the unification of the forces of interaction must therefore be the science of the principles of everything that exists. On the other hand, we do not know at what moment a particular radioactive nucleus will disintegrate. In this case, our knowledge of physics makes it impossible to use the word “yet”: radioactive disintegration is described in terms of a “lifetime,” which means that each nucleus within a given population has, at any one moment, the same probability of disintegrating, and that this probability is not a function of any variable which we can identify and manipulate. In this case, our knowledge asserts that we cannot know now and will not be able to know for as long as our present knowledge remains valid. (shrink)

Presents a comprehensive history of multiverse theory, reviewing the discoveries that shaped astrophysicists' current consensus view while showing that the multiverse is able to be explained entirely in naturalistic terms.

The latest offering in the highly successful Oxford Readings in Philosophy series, The Philosophy of Action features contributions from twelve leading figures in the field, including: Robert Audi, Michael Bratman, Donald Davidson, Wayne Davis, Harry Frankfurt, Carl Ginet, Gilbert Harman, Jennifer Hornsby, Jaegwon Kim, Hugh McCann, Paul Moser, and Brian O'Shaughnessy. Alfred Mele provides an introductory essay on the topics chosen and the questions they deal with. Topics addressed include intention, reasons for action, and the nature and explanation of (...) internal action. A selective bibliography is included as a guide to further reading. Comprehensive and up-to-date, this collection provides an accessible and stimulating introduction for readers interested in the philosophy of action, the philosophy of mind, and moral philosophy. (shrink)

Pourquoi les sciences modernes n'avancent-elles que sur le mode guerrier - guerre du scientifique contre ses concurrents, guerre du savant contre le " charlatan ", guerre du " nouveau " contre l' " ancien "? Pourquoi ces sciences sont-elles présentes parmi nous sous le jour le plus faux : triomphe d'un savoir enfin objectif, neutre et désintéressé, produit par une démarche méthodique, humble et sereine? Et pourquoi, lorsque les scientifiques osent dire leurs rêves et leurs ambitions, est-ce si souvent la (...) spéculation arrogante, le mépris et la polémique qui trouvent à s'exprimer? Les savoirs modernes sont aujourd'hui habités par une obsession de la différenciation. Et cette obsession de la différence à rappeler, de l'opposition à maintenir, entre objectivité scientifique et savoirs subjectifs, les voue à exister sur le mode de la guerre généralisée, guerre défensive ou offensive de chacun contre les autres, guerre de tous contre ce qu'ils s'accordent à disqualifier en tant que simple opinion. Est-il possible de civiliser les savoirs modernes, d'inventer entre eux et avec nous un régime de coexistence pacifique? Est-ce possible, sans leur demander de renoncer aux rêves et aux passions qui les font exister, sans exiger qu'ils se soumettent, au nom de cette paix à établir, à un quelconque tribunal distribuant les droits et les devoirs de chacun? C'est pour construire une réponse à cette question qu'Isabelle Stengers tente ici une démarche tout à la fois de diagnostic et de pronostic. Car il s'agit tout aussi bien de comprendre les valeurs que font exister les sciences, que de risquer un pari sur un avenir possible où ces valeurs seraient activement dissociées du pouvoir de disqualifier. Le projet d'une mise en culture des sciences n'a rien à voir, alors, avec un quelconque supplément d'âme, ou une meilleure diffusion des connaissances scientifiques. Pour Isabelle Stengers, il passe par la construction de ce qu'exigerait une véritable écologie des pratiques, modernes et non modernes. (shrink)

Au début de ce siècle, les atomes ont enfin conquis droit de cité à l'intérieur de la physique. Leur foule désordonnée, les évènements multiples dont ils sont les acteurs, renvoient aux apparences les lois classiques de la physique. Le monde s'est peuplé et le peuple des atomes semble rebelle à la loi. Et pourtant, quelques années plus tard, ce peuple rebelle est devenu silencieux. La loi règne à nouveau, et elle descend en ligne directe de la plus étonnante des créations (...) de la physique mathématique, la mécanique quantique. Moment de triomphe ou moment de désarroi? Car tout se passe comme si, soudain, les physiciens avaient perdu l'accès à ce qu'ils appelaient réalité, comme si tout savoir portant sur cette réalité devait être reconnu comme irrémédiablement factice. La loi règne, certes, mais dans le silence, une coupure infranchissable venant, semble-t-il séparer le langage que nous devons utiliser pour décrire la réalité et la vérité indicible de cette réalité. Le réel est voilé. La tragédie de la mécanique quantique a fait l'objet de mille et une controverses qui semblent témoigner que la physique, ici, est confrontée à des questions proprement philosophiques : la réalité est-elle connaissable? Voire, " existe-t-elle-en soi "? Mais une autre hypothèse peut être proposée, qui permettrait de transformer en comédie non dénuée d'humour l'ironie tragique d'un rêve dont l'accomplissement final entraîne la destruction. Car les questions d'apparence philosophique et le renoncement ascétique auxquels la mécanique quantique semble appeler les physiciens traduisent peut être d'abord et avant tout les moyens que ceux-ci ont utilisés pour faire faire le monde événementiel et tumultueux dont ils avaient gagné l'accès, pour transmuter en harmonie mathématique le bruit des atomes. (shrink)

Hume is one of the greatest of all British philosophers, and even in his own lifetime was celebrated as one of the pivotal figures of the Enlightenment. A central theme of his philosophy is the conviction that questions traditionally thought of as completely independent of the scientific realm--questions about the mind, about morality, and about God, for example--are actually best explained using the experimental methods characteristic of the natural sciences. Hume's 'naturalist' approach to a wide variety of philosophical topics resulted (...) in highly original theories about perception, self-identity, causation, morality, politics, and religion, all of which are discussed in this stimulating introduction by A J Ayer, himself one of the twentieth century's most important philosophers. Ayer also gives an account of Hume's fascinating life and character, and includes generous quotations from Hume's lucid and often witty writings. (shrink)

In this book, the author of "Language, Truth and Logic" tackles one of the central issues of philosophy - how we can know anything - by setting out all the sceptic's arguments and trying to counter them one by one.

According to the Christian doctrine of the Incarnation, the Son of God is truly but only contingently a human being. But is it also the case that Christ’s individual human nature is only contingently united to a divine person? The affirmative answer to this question, explicitly espoused by Duns Scotus and William of Ockham, turns out to be philosophically untenable, while the negative answer, which is arguably implicit in St. Thomas Aquinas, explication of the Incarnation, has some surprising and significant (...) metaphysical consequences. (shrink)

The full text of this essay is available in an English translation (also in philpapers) under: Alfred Gierer, Science, religion, and basic biological issues that are open to interpretation. Der Artikel bildet das Schlusskapitel des Buches " Alfred Gierer: Wissenschaftliches Denken, das Rätsel Bewusstsein und pro-religiöse Ideen", Königshausen&Neumann, Würzburg 2019. Reichweite und Grenzen naturwissenschaftlicher Erklärungen ergeben sich zum einen aus der universellen Gültigkeit physikalischer Gesetze, zum anderen aus prinzipiellen, intrinsischen Grenzen der Bestimmbarkeit und Berechenbarkeit, zumal bei selbstbezüglichen Fragestellungen. (...) In diesem Essay geht es um deutungsoffene Grundfragen in Zusammenhang mit der Beziehung von Wissenschaft und Religion: Der Unterscheidung von Tier und Mensch, der Entstehung der mentalen Fähigkeiten der biologischen Spezies „Mensch“, den naturgesetzlichen Voraussetzungen eines „lebensfreundlichen“ physikalischen Universums, und der Reichweite wie den Grenzen einer naturwissenschaftlichen Erklärung von menschlichem Bewusstsein. Naturwissenschaft kann auf der philosophischen, kulturellen und religiösen Ebene die Mehrdeutigkeit der Welt nicht auflösen. Agnostische und religiöse Grundauffassungen werden auf Dauer ko-existieren, und die Wahl ist nicht nur eine Frage des Wissens, sondern besonders auch der Weisheit und der Lebenskunst. (shrink)

The book then explores the Lysis and the Phaedrus, which both address how the object arises, in two different ways, the Socratic and the Platonic."--BOOK JACKET.

Le prix Nobel de chimie montre comment ses résultats les plus récents en physique théorique lui permettent de résoudre les problèmes qui rendent invraisemblables, malgré leur succès retentissant, tant la physique classique que la mécanique quantique : le paradoxe du temps et le paradoxe quantique. ©Electre 2021.

Abstract in English: The short essay is about impressive philosophical ideas of the great German dramatist Friedrich Schiller (1749-1805). In his “letters on the aesthetic education…” he critisizes, with respect to human behaviour, too much reason and too stringent principles, leading to a neglect of positive emotions such as empathy; he argues in favour of an aesthetic lifestyle. This is supported by biological as well as mental aspects of human self-understanding. My article follows these lines of thought in a sequence (...) of sections: The nature of human beings – a permanent topic of science, philosophy and the arts. The professional dramatist as temporary philosopher- Schiller’s “Letters on the aesthetic education…”. Against an “egoism of reason”, in favour of empathy. Basic human capabilities allow for an objective view on nature. Positive versus negative effects of the division of labour…and thoughts on a new “wholeness” with an aesthetic lifestyle. After Schiller’s philosophical phase, back to new dramas on stage – Wallenstein’s fragile sense of empathy. Evolution, empathy and the “art of living” – survival of the fittest or survival of the nicest? Self-contradictory self-images – Demetrius the illusiory tsar as rival of Boris Godunow. -/- Deutsche Zusammenfassung: Für uns Menschen gehört zum „guten Leben“, dass wir uns sowohl als Natur- wie auch als Kulturwesen nicht nur erkennen, sondern wirklich annehmen. Dazu spricht sich Schiller besonders für einen Vorrang der Empathie vor Grundsätzen der Vernunft und für eine ästhetisch begründete Lebenskunst aus. Mein Essay folgt solchen Denklinien in einer Sequenz der Abschnitte: Die Natur des Menschen – Dauerthema der Wissenschaft. Der Berufsdramatiker als Philosoph - Schillers Briefe zur ästhetischen Erziehung. Gegen den Egoismus der Vernunft, für den Vorrang der Empathie. Grundfähigkeiten des Menschen: Die Natur betrachten, die Natur denken. Segen und Elend der Arbeitsteilung…und Hoffnung auf neue Ganzheit in Formen ästhetischen Lebens. Zurück zur dramatischen Dichtung - Wallensteins brüchiges Verhältnis zur Empathie. Evolution, Empathie und Lebenskunst - „Survival of the fittest“ oder „Survival of the nicest“? Selbstbilder der Seele im Widerspruch - Der falsche Zar Demetrius als Rivale von Boris Godunow. -/- . (shrink)

In _Probability and Evidence_, one of Britain's foremost twentieth-century philosophers addresses central questions in the theory of knowledge and the philosophy of science. This book contains A.J. Ayer's John Dewey Lectures delivered at Columbia University, together with two additional essays, "Has Harrod Answered Hume?" and "The Problem of Conditionals.".

The development of modern science has depended strongly on specific features of the cultures involved; however, its results are widely and trans-culturally accepted and applied. The science and technology of electricity provides a particularly interesting example. It emerged as a specific product of post-Renaissance Europe, rooted in the Greek philosophical tradition that encourages explanations of nature in theoretical terms. It did not evolve in China presumably because such encouragement was missing. The trans-cultural acceptance of modern science and technology is postulated (...) to be due, in part, to the common biological dispositions underlying human cognition, with generalizable capabilities of abstract, symbolic and strategic thought. These faculties of the human mind are main prerequisites for dynamic cultural development and differentiation. They appear to have evolved up to a stage of hunters and gatherers perhaps some 100 000 years ago. However, the extent of the correspondence between some constructions of the human mind and the order of nature, as revealed by science, is a late insight of the last centuries. Quantum physics and relativity are particularly impressive examples. (shrink)

Studies designed to help us understand how nonspecialists conceive of intentional action have generated some widely discussed results. To what extent are the results accounted for by the existence of different folk conceptions of intentional action? That is my guiding question in this article. I am not in a position to offer a full answer, but I do hope to make some progress.

This book was originally conceived as a sequel to bertrand russell's "a history of western philosophy". it takes up where russell left off. rather than examining a wide number of philosophers superficially, this book deals with a small number of philosophers in depth. the book examines american pragmatists, the analytic movement, phenomenology and existentialism. it examines both critical and speculative philosophy. (staff).