L’article se propose de prendre au sérieux la notion de « critique » pour évaluer dans quelles mesures, selon quelles caractérisations, sous quelles conditions et avec quelles limites, la philosophie critique de la race (PCR), qui désigne la théorie critique de la race spécifiquement dans le champ philosophique, constitue un savoir critique. La première section présentera la manière dont la PCR se définit par différence avec la philosophie de la race non critique, (...) en termes de canon philosophique, de méthodes privilégiées et d’analyse des concepts centraux du champ : cela permettra de dégager, négativement, la fonction attribuée à la critique, méthodologiquement et théoriquement. La deuxième section dégagera trois sens possibles pour la pensée critique de la race selon les trois influences théoriques majeures du champ : la généalogie foucaldienne, la théorie critique et la phénoménologie critique. Enfin une dernière section, conclusive, se penchera plus précisément sur trois objectifs diversement défendus par les trois écoles critiques dans leur rapport à la vérité, au sujet de connaissance et à l’action. (shrink)

Qu'est-ce que la 'déconstruction'? Quelles sont les origines philosophiques de ce mot magique, brandi par tous ceux dont le but, déclaré ou non, est de criminaliser l'Occident en le réduisant à une expression du racisme, de l'esclavagisme, de l' 'hétéro-patriarcat' et de l'impérialisme colonial? Cette civilisation redoutable dont les proies seraient les peuples dominés, racisés, opprimés, et les minorités essentialisées en tant que victimes systémiques? Ainsi la civilisation occidentale se trouve-t-elle convoquée devant un nouveau grand Tribunal de l'Histoire pour répondre (...) de ses crimes, imaginaires ou réels, et, surtout, elle est la seule civilisation à être mise au banc des accusés. Au croisement de la recherche universitaire et du militantisme politique, le décolonialisme, l'intersectionnalité, la 'théorie critique de la race', la 'théorie queer', la 'théorie du genre', mais aussi le 'wokisme', né d'une corruption idéologique de l'antiracisme et du féminisme importée des campus étatsuniens, se sont peu à peu diffusés dans les médias et dans la société tout entière grâce à une propagande violente et culpabilisante puisant dans un imaginaire victimaire. Dans ce livre incisif et documenté, qui part d'une réflexion sur la pensée de Nietzsche et sur ses mésusages par les disciples français de Heidegger, Pierre-André Taguieff analyse ces théories aussi foisonnantes qu'inconsistantes et dénonce l'émergence de ce nouvel esprit totalitaire qu'il faut se garder de réduire à ses effets les plus médiatisés, comme ces 'déboulonnages' spectaculaires illustrant la violence purificatrice de la 'cancel culture'. De fait, ce néo-puritanisme obscurantiste, inquisitorial et punitif représente, dans les démocraties occidentales, un défi majeur pour les défenseurs de la liberté d'expression, de pensée et de création."--Back cover. (shrink)

Italian philosopher Giorgio Agamben is the rare writer whose ideas and works have a broad appeal across many fields, and his devoted fans are not just philosophers, but readers of political and legal theory, sociology, and literary criticism as well. In March 2009, Agamben was invited to speak in Paris’ Notre-Dame Cathedral in the presence of the Bishop of Paris and a number of other high-ranking church officials. His resulting speech, a stunningly lucid and provocative look at the history and (...) state of the Church and its role in society, is presented here. _The Church and the Kingdom_ is at once a pointed attack on the institutional structure of the Catholic Church and a theoretical excursus on the concepts of messianic time and economy. Presenting an exegesis of certain key passages in the New Testament, Agamben examines the philology and philosophy at the root of the Church and of its earthly reign. With its examinations of the foundational texts of the Church, which are also the foundational texts of our modern idea of economy, _The Church and the Kingdom_ reveals significant connections and parallel ideologies which are imperative to understanding the current global situation. This edition of Agamben’s text is accompanied by photographs by artist Alice Attie. Made from folded and twisted reproductions of paintings culled from Christian iconography, these works of art evoke the restless challenge that well-characterizes Agamben’s four decades of philosophy and critique. This book will be welcomed by Agamben’s many readers across the disciplines. (shrink)

Pour les lecteurs désireux de comprendre ses Idées directrices a, Husserl a rendu la tâche extraordinairement difficile dans la mesure où des exemples adéquats, susceptibles d’éclaircir le type de connaissances qu’il a en vue, font tout bonnement défaut. On est obligé de les chercher soi-même selon les instructions de la théorie générale qui y est soutenue pour s’en représenter ainsi le sens...

Premiere traduction francaise etablie sur l'edition critique du texte latin, cet ouvrage rend accessible a un plus large public la Summa de anima de Jean de la Rochelle qui revet un triple interet. Elle offre d'abord une presentation magistrale de l'enseignement portant sur l'ame dans les annees 1230-1235 a Paris. Elle permet de la sorte d'evaluer l'etat de la reflexion sur l'ame a l'oree de du travail de reinterpretation de l'aristotelisme tel que le vehiculait la tradition greco-arabe par Albert (...) le Grand et Thomas d'Aquin. Elle constitue enfin une tentative, emanant d'un des premiers maitres en theologie franciscains, d'integration de la philosophie greco-arabe (notamment celle d'Avicenne, qui rencontre ici le Pseudo-Augustin, Augustin, Jean Damascene et Philippe le Chancelier) a la reflexion theologique. Ce texte prepare ainsi les grandes syntheses des Sommes posterieures au premier rang desquelles figure evidemment la Summa fratris Alexandri qui incorpore, au livre II, des chapitres entiers. (shrink)

Cet article examine le(s) lien(s) entre le racisme antinoir et l’antisémitisme en se référant à quatre traditions distinctes : les psychanalyses de Fanon et de Freud, l’École de Francfort, les travaux de Cedric Robinson et la tradition du contrat social dans la philosophie politique des débuts de l’époque moderne. Sa thèse principale est que le racisme antinoir et l’antisémitisme sont intimement liés par la logique et le fonctionnement – la phénoménologie – de l’État dans la tradition occidentale du (...) contrat social. En montrant comment cela se fait, nous pouvons répondre à des questions qui, sinon, restent en suspens dans les autres traditions mentionnées ci-dessus. En résumé, cet article montre comment le racisme antinoir émerge avec force de la logique de l’État dans la tradition du contrat social, tandis que l’antisémitisme se développe comme une négation déformée de cette logique. (shrink)

RésuméIntroductionLa motivation est. un thème crucial et répandu en médecine. Que. ce soit pour un scénario clinique ou chirurgical, l’acceptation de prendre une pilule ou de se rendre à une consultation est. essentielle au succès du traitement médical. La “décennie du cerveau” a fourni aux praticiens des données neuroscientifiques substantielles sur le comportement humain, a aidé à expliquer pourquoi les gens font ce qu’ils font et a créé le concept de “cerveau motivé”. Les résultats de la psychologie empirique ont stratifié (...) la motivation en étapes de changement, qui sont devenues plus complexes au fil des décennies. Cette recherche vise à améliorer la compréhension de la façon dont les gens prennent des décisions concernant leur santé et comment mieux comprendre les stratégies et les techniques pour les aider à résoudre les problèmes d’ambivalence de manière efficace et ciblée.MéthodesNous établissons un dialogue avec la phénoménologie de la volonté de Ricoeur afin de comprendre le sens de ces découvertes scientifiques. À partir de la phénoménologie husserlienne, Paul Ricoeur a développé sa pensée en s’éloignant de l’idéalisme transcendantal en émancipant les structures intentionnelles de la volonté du domaine de la perception. Résultats: En introduisant les concepts de volontaire et d’involontaire, Ricoeur s’est. écarté du dualisme cartésien, qui fait du corps un corps d’objet, cible de vicissitudes naturelles. Le nouveau dualisme entre volontaire et involontaire est. traité par référence à ce que Ricoeur a appelé le mystère central de l’existence incarnée, qui considère l’homme “double dans l’humanité, simple dans lavitalité”. Cette dualité permet de considérer le cerveau comme l’organe naturel du comportement dans le corps humain et d’utiliser la psychologie empirique comme moyen d’échapper aux subjectivations superficielles des concepts.ConclusionLa simplicité (ou unité) d’existence invite la médecine à repenser certaines de ses hypothèses philosophiques, de telle sorte que les patients puissent être considérés comme des sujets autonomes avec des projets de vie d’auteur. L’anthropologie ricourienne a un impact éthique profond sur la manière dont la médecine devrait utiliser la technologie, ce qui découle de résultats de psychologie empirique. L’utilisation de ces nouvelles connaissances doit également faire l’objet d’une inspection minutieuse, car elle modifie le rôle social de la science médicale. (shrink)

La 4e de couverture indique : « La Doctrine de la science, c'est-à-dire la philosophie, est selon Fichte, comme spéculation, comme théorie du savoir, toute entière orientée vers la vie comme vers son unique but. Elle l'est, d'abord, au titre de phénoménologie du savoir humain, soucieuse de concilier autant que possible la rigidité du concept avec les " méandres " et les " vibrations " de la vie spirituelle, dont elle tente de construire l'intelligibilité, et en lesquels (...) s'exprime cette pure activité, en elle-même impensable, qu'est la Vie comme fond pulsionnel inconscient et archaïque de tout acte de conscience. Elle l'est, ensuite, comme action critique et thérapeutique de la philosophie sur elle-même en vue de restaurer en des esprits malades, où la vie s'est exténuée en spéculation stérile, cette confiance dans la réalité commune que présuppose l'agir éthique et politique. Comme telle, elle se présente comme une théorie de l'aliénation philosophique mettant à jour l'essence pathologique de la double illusion, idéaliste et réaliste, du destin métaphysique de la pensée. C'est à tenter de restituer l'originalité d'une philosophie en laquelle le transcendantal, appréhendé comme Vie " en-deça " de la conscience, est originairement projeté " en avant " de toute existence consciente comme tâche infinie, et à dégager l'intérêt de la réflexion fichtéenne sur l'errance métaphysique de la pensée du point de vue d'une psycho-pathologie générale, que s'attache le présent ouvrage. ». (shrink)

En un estilo claro, despojado de t rminos t cnicos, Alberto Clemente de la Torre traza un recorrido por los principales t picos de la f sica cu ntica destinados a todos aquellos que quieren descubrir uno de los temas m s sugerentes de la ciencia contempor nea, sin exigirles Para ello conocimientos previos.

We formulate from first principles a theory of stochastic processes in configuration space. The fundamental equations of the theory are an equation of motion which generalizes Newton's second law and an equation which expresses the condition of conservation of matter. Two types of stochastic motion are possible, both described by the same general equations, but leading in one case to classical Brownian motion behavior and in the other to quantum mechanical behavior. The Schrödinger equation, which is derived here with no (...) further assumption, is thus shown to describe a specific stochastic process. It is explicitly shown that only in the quantum mechanical process does the superposition of probability amplitudes give rise to interference phenomena; moreover, the presence of dissipative forces in the Brownian motion equations invalidates the superposition principle. At no point are any special assumptions made concerning the physical nature of the underlying stochastic medium, although some suggestions are discussed in the last section. (shrink)

English summary: Kant described phenomenology as that which comes from us, and that which comes to us, a duality that leads towards the theological horizon. Kant opened a field of inquiry that historical phenomenology, born with Husserl and Heidegger, repeated. As with any repetition, criticisms of this do exist, but the dominant theme of its call is there, as well as the question: which voice do we hear? There are many shapes for this call, but each time there is the (...) law and the summons to be, the summons to change your life. Just as there is perhaps God. French description: La phenomenologie n'a pas a inventer les phenomenes - sinon comme on dit inventer un tresor - mais a les faire voir, ou entendre. Kant s'y emploie a sa maniere lorsqu'il fait entendre le ton de voix lie a l'imperatif categorique, celui d'une voix d'airain. C'est la reconduire la pensee a l'eclat d'un fait premier ou puiser ensuite ses ressources: il y a la loi. Kant le decrit comme un appel, a defaut de tout a fait le nommer ainsi, l'interpretant ensuite tout a la fois comme ce qui vient de nous (comme si le sujet ethique se donnait a lui-meme la loi) et ce qui vient a nous (comme si ce meme sujet repondait a la loi venue de Dieu). Prendre au serieux cette dualite suppose que le chantier kantien de l'ethique ouvre alors sur un horizon theologique. Kant ouvre un chantier que la phenomenologie historique, celle qui nait avec Husserl et Heidegger, repete. Comme toute vraie repetition, celle-ci ne va pas sans critique ni deplacement (Merleau-Ponty, Scheler, Jonas), mais le motif de l'appel est bel et bien la. Nous avons ete appeles - la trace laissee en nous par cet appel est trop forte pour que le moindre doute puisse encore s'elever a son propos, mais la question vient aussitot: quelle voix s'est fait entendre? Quel appel nous surprend et nous souleve? Appel de l'etre (Martin Heidegger), appel de l'Autre (Emmanuel Levinas) ou appel de la vie (Michel Henry)? Nous avons ete appeles, affectes, blesses - ce qui brise la vie lui appartient encore, mais qu'est-ce donc qui la brise et la releve? Multiples sont les figures de l'appel, mais a chaque fois il y a la loi et cette injonction d'etre - cette injonction silencieuse a laquelle le poete aura donne son exacte formule: Tu dois changer ta vie (Rilke). Comme il y a peut-etre Dieu. (shrink)

The state of computing science and, particularly, software engineering and knowledge engineering is generally considered immature. The best starting point for achieving a mature engineering discipline is a solid scientific theory, and the primary reason behind the immaturity in these fields is precisely that computing science still has no such agreed upon underlying theory. As theories in other fields of science do, this paper formally establishes the fundamental elements and postulates making up a first attempt at a theory in this (...) field, considering the features and peculiarities of computing science. The fundamental elements of this approach are informons and holons, and it is a general and comprehensive theory of software engineering and knowledge engineering that related disciplines (e.g., information systems) can particularise and/or extend to take benefit from it (Lakatos’ concepts of core theory and protective belt theories). (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:diacritics 34.2 (2006) 3-13 [Access article in PDF] Biographical Illusion and Methodological Reality Leland De La Durantaye Pierre Bourdieu. Esquisse Pour Une Auto-Analyse. Paris: Raisons d'Agir, 2004. 1 Like his student and friend Nietzsche, Jacob Burckhardt often stressed the necessity for a scholar to work in solitude. Like Nietzsche, he also possessed a gift for acidic analogy and likened the world of academia to a group of dogs sniffing (...) one another.Few observers of the academic interactions of his time had such sharp senses as Pierre Bourdieu, and few have been as torn between solitary reflection and communal exchange. Trained by France's most elite academic institutions (such as the celebrated Parisian lycée Louis-le-Grand and the even more celebrated École Normale Supérieure), Bourdieu was grateful for the opportunities that this training afforded him. And he felt that this gratitude could best be repaid by submitting those elite academic institutions and their insular world to an unsparing critique, to unveiling the distance that separated their stated ideals from their real effects.Like Bergson and Jaurès, like Sartre and Aron, like Foucault and Derrida, Bourdieu studied that which was most difficult and most prestigious where it was most difficult and prestigious: philosophy at the École Normale Supérieure. Like those famous fellow alumni, he was a brilliant student, and like them, he longed to distinguish his personal vision from those around him. This led him to do something surprising, something that, despite their separate and significant dissatisfactions with the philosophy of their day, neither Bergson nor Sartre, neither Foucault nor Derrida ever did: he abandoned philosophy. He left what he saw as the intellectual royal road for the most pedestrian of paths—that of sociology.As he often reminded his readers, sociology was in a sorry state when he entered it. Both in academic appraisal and the popular imagination, it was considered dry and provincial. It was thought to have no true intellectual adventure in it—nothing of the ethnologist tramping through the rain forests of the Amazon, nothing of the lone philosopher working through the night on an opus to end metaphysics. It was laborious and abstract; it dealt in statistical generalities. Bourdieu repeatedly described sociology as "the pariah of disciplines."1 He had, however, a special mission for it in mind. [End Page 3]In Bourdieu's posthumous memoir Esquisse pour une auto-analyse, published in February 2004—two years after his death—by the small publishing house he helped found, Raisons d'Agir, he notes how, "a bit as a joke," he had often defined himself as "the leader of a liberation movement aiming to free the social sciences from philosophy's imperialism" [94].2 From early on in his career, he had wished to revolt against the "empire of the total philosopher"—an empire reigned over by, more than any other, Jean-Paul Sartre [cf. 25].3 Looking back upon this decisive period of his development, Bourdieu goes so far as to state that the shaping of his identity was done "against everything which the Sartrian enterprise represented for me" [37]. In historical accounts, Sartre is often given as counterfigure his friend and fellow normalien Raymond Aron. In his Esquisse, Bourdieu proposes a different, and less conventional, counterfigure for the imperial philosopher: the brilliant Austrian satirist and cultural critic Karl Kraus. Bourdieu notes the particular affection he had always felt for Kraus and attributes it to the latter's singular capacity for "critical reflectivenesss" [37]. Subtly, and appropriately, Bourdieu follows this remark with something that occurs nowhere else in his memoir: an epigram (the composing of which Kraus excelled in). Bourdieu writes: "there are a great many intellectuals who question the world, but there are very few intellectuals who question the intellectual world" [37]. The remark could not more compactly and precisely reflect what Bourdieu had aspired all his life to do: to excel in the art and science of questioning the intellectual world. 2 Leo Spitzer liked to cite Friedrich Gundolf's dictum "Methode ist Erlebnis" (method is lived experience). Nearing the end of his career... (shrink)

Arguments are given in favor of a stochastic theory of quantum mechanics, clearly distinguishable from Brownian motion theory. A brief exposition of the phenomenological theory of stochastic quantum mechanics is presented, followed by a list of its main results and perspectives. A possible answer to the question about the origin of stochasticity is given in stochastic electrodynamics by assigning a real character to the vacuum radiation field. This theory is shown to reproduce important quantum mechanical results, some of which are (...) presented explicitly to illustrate its potentialities. Finally the main problems and some perspectives of research within stochastic electrodynamics are discussed. (shrink)

On veut établir ici comment la relecture de Hume par l'école de Brentano, associée au projet d'une généalogie critique des théories des relations, conduit les philosophes autrichiens à élaborer une alternative décisive pour l'empirisme contemporain: l'opposition entre une psychologie fortement inspirée de Descartes et de Locke, et qui tend vers des positions typiquement conceptualistes, celle que défend Meinong, et un intuitionnisme enrichi de la référence aux « qualités de formes », dont Ehrenfels est l'initiateur. Our purpose is here to (...) show how the reading of Hume by Brentano's school, within a critical genealogy of the theory of relations, has led Austrian philosophers to set up a conclusive alternative for today's empiricism: on the one hand, a psychology deeply influenced by Descartes and Locke, and which verges on typically conceptualist positions (and which is supported by Meinong), and on the other and, an intuitionnism, strengthened by references to « gestaltqualities », initiated by Ehrenfels. (shrink)

Economists have long grappled with the problem of how economic theories relate to empirical evidence: how can abstract mathematized theories be used to produce empirical claims? How are such theories applied to economic phenomena? What does it mean to "test" economic theories? This book introduces, explains, and develops a structural philosophy of economics which addresses these questions and provides a unifying philosophical/logical basis for a general methodology of economics. The book begins by introducing a rigorous view of the logical foundations (...) and structure of scientific theories based upon the work of Alfred Tarski, Patrick Suppes, Karl Marx, and others. Using and combining their methods, the book then goes on to reconstruct important economic theories - including utility theory, game theory, Marxian economics, Sraffian economic theory, and econometrics - proving all the main theorems and discussing the key claims and the empirical applicability of each theory. Through these discussions, this book presents, in a systematic fashion, a general philosophy of economics grounded in the structural view. Offering rigorous formulations of important economic theories, A Structuralist Theory of Economics will be invaluable to all readers interested in the logic, philosophy, and methodology of economics. It will also appeal particularly to those interested in economic theory. (shrink)

Notre temps est, dit-on, celui des catastrophes. Sur les nouveaux fronts de l’écologie, du changement climatique ou de la menace nucléaire, les idéologies du progrès ont cédé la place à l’angoisse. Mais la résurgence des thèmes apocalyptiques est bien plus que le symptôme d’une période de crise : dès les XVIe et XVIIe siècles, avec la disparition du cosmos comme ordre hiérarchisé au sein duquel l’homme occupait une position privilégiée, est née une nouvelle inquiétude : celle de devoir vivre « (...) après la fin du monde ». Ce livre voudrait montrer que le plus urgent n’est pas d’éviter la catastrophe à venir, mais de repenser et de réinvestir le monde de manière nouvelle. Michaël Foessel interprète les peurs apocalyptiques actuelles à partir des expériences contemporaines où les sujets se sentent dépossédés du monde : triomphe de la technique sur l’action, du capital sur le travail, du besoin sur le désir. Pour cela, il propose une généalogie de l’idée de « fin du monde » qui distingue deux voies de la modernité : celle qui privilégie la vie et sa conservation, aujourd’hui à l’oeuvre dans la plupart des conceptions écologiques et précautionneuses du réel ; celle qui fait du monde le thème principal de la philosophie en même temps qu’un enjeu politique de premier ordre. Nous sommes désormais face à une alternative : perpétuer la vie ou édifier un monde. Les théories de la catastrophe ne se soucient plus de savoir quel monde mérite d’être défendu. En ce sens, le fait que la fin du monde a déjà eu lieu est une bonne nouvelle : cela nous invite à inventer des espaces pour l’action et à fonder un nouveau cosmopolitisme. (shrink)

Colonization has traditionally been studied as a monological and definitive period. This article seeks to problematize its analysis by means of the so-called ‘philosophy of desire’ and ‘rhizomatic thinking’, enriching them, in methodological terms, by the Actor-Network-Theory. In this vein, an alternative explanation of the colonial regime is offered by emphasizing how it assembled several worlds—Indigenous and Europeans—guided by a desiring-production that put originary accumulation before anything else; a standpoint that also enables a discussion about the network of colonial education (...) deployed in the Audiencia de Quito, which can be evidenced by a revision of some actions of the Augustinian order during the sixteenth century. In conclusion, education was deeply related to colonial assemblage that was continuously deterritorializing the ‘New World’ and the indigenous cultures that inhabited it. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reviewed by:Généalogie de la liberté by Olivier BoulnoisKristell TregoOlivier Boulnois. Généalogie de la liberté. Paris: Seuil, 2021. Pp. 496. Paperback, €24.00.The author starts from an apparently simple question: are we free? But such a question is not as simple as it seems. This book shows that it is neither eternal nor universally asked; rather, it is a question linked to a specific culture (the West), and it has a (...) history. This is why the author intends to draw up its genealogy.In order to draw up a genealogy of the concept of freedom, we must leave aside the standard theoretical framework that assumes freedom as a given. Rather, we should ask: Does [End Page 152] freedom exist? What is its nature? Should it be described as the absence of compulsion or as the power of choice? We must also be wary of any systematic approach to these questions, such as those that have opposed partisans of freedom to determinists or intellectualists to voluntarists throughout the ages. If we want to draw up a genealogy of freedom, we should rather think about the theoretical conditions that made possible the birth and the development of this theoretical "artifact," as Boulnois calls it (23). Contemporary discussions about freedom tend to debate its nature without wondering why such a concept was forged in the first place. By contrast, Boulnois takes a step back and tries to discover the nature of freedom by turning to the moment of its birth.Boulnois has adopted a genealogical approach in his previous books. He used it in his Être et représentation, whose subtitle is une généalogie de la métaphysique moderne à l'époque de Duns Scot (Paris: PUF, 1999). He also mentioned it in the title of a collection of edited essays, where he preferred to talk of "genealogies" in the plural in order to accommodate the diversity of approaches adopted by the authors of the contributions to that volume (Olivier Boulnois, ed., Généalogies du sujet: de saint Anselme à Malebranche [Paris: Vrin, 2007]). In his new book, Boulnois explains his choice of the genealogical method as an attempt to give a history of freedom that might reconcile the so-called continental and analytic approaches (18). Instead of giving a simple description of theories of freedom, by his genealogical method Boulnois intends to show how the Western approach to freedom has resulted in an aporia—the very aporia that Kant diagnosed as an insoluble problem in his Critique of Pure Reason. Boulnois's genealogy should be distinguished from the so-called archeology as heralded by the French scholar of the Middle Ages Alain de Libera. Although both the genealogical and the archeological methods originate in the writings of Michel Foucault, and as such are undeniably connected to each other, the genealogical enterprise is intended to "deconstruct" past philosophers' claims not in order to leave them behind and reject them (as the archeological method intends to do), but rather to become fully aware of those philosophers' theoretical choices and commitments (see Boulnois, Être et representation, 16). Genealogy is thus supposed to "liberate" our thought by making apparent the framework in which we think.To deconstruct the problem of freedom, Boulnois proceeds in four main steps. First, he shows how the problem of freedom is constructed by examining a cluster of related concepts (free will, will, power, and action) and discovering the aporia of free will, which appears to be both indubitable and impossible to conceptualize. Second, Boulnois turns to Aristotle's ethics and theory of action, which conceives of human choices without appealing to the idea of freedom. Third, he considers the "invention of freedom," or better of free will (in Latin, liberum arbitrium voluntatis), by highlighting three main moments: the Stoics' assent to the order of the world; Alexander of Aphrodisias's cogitations, which make room for free will in an Aristotelian framework, even without ever naming it; and finally, Augustine's reorganization of ethics around the very concept of free will. Fourth and finally, Boulnois focuses on the medieval debates concerning freedom and the way they contributed to contrasting human beings with the... (shrink)

We revisit the nonrelativistic problem of a bound, charged particle subject to the random zero-point radiation field, with the purpose of revealing the mechanism that takes it from the initially classical description to the final quantum-mechanical one. The combined effect of the zpf and the radiation reaction force results, after a characteristic time lapse, in the loss of the initial conditions and the concomitant irreversible transition of the dynamics to a stationary regime controlled by the field. In this regime, the (...) canonical variables x, p become expressed in terms of the dipolar response functions to a set of field modes. A proper ordering of the response coefficients leads to the matrix representation of quantum mechanics, as was proposed in the early days of the theory, and to the basic commutator x^,p^=iħ\documentclass[12pt]{minimal} \usepackage{amsmath} \usepackage{wasysym} \usepackage{amsfonts} \usepackage{amssymb} \usepackage{amsbsy} \usepackage{mathrsfs} \usepackage{upgreek} \setlength{\oddsidemargin}{-69pt} \begin{document}$$\left[ {\hat{x}},{\hat{p}}\right] =i\hbar $$\end{document}. Further, the connection with the corresponding Fokker–Planck equation valid in the Markov approximation, allows one to obtain the radiative corrections of qed. These results reaffirm the essentially electrodynamic and stochastic nature of the quantum phenomenon, as proposed by stochastic electrodynamics. (shrink)

Les doctrines phénoménologiques, malgré la diversité de leurs formes, se rapprochent par le problème central vers lequel elles se dirigent, celui de l’apparaître et de l’être. Cette communication montre la nature, la nécessité et l’actualité de ce problème. L’être et l’apparaître sont en effet les pôles entre lesquels se déroulent la vie de l’âme, la vie du Tout, la vie de l’absolu. L’on doit donc se demander quels rapports ils ont l’un à l’autre, surtout dans une époque critique telle (...) que la nôtre où le processus d’expression de l’Absolu, dans le droit, la morale, la politique, la religion, paraît interrompu. (shrink)

English summary: The concept of race has historically been employed to justify multiple forms of injustice: exploitation, oppression, even annihilation of entire human populations. In order to fight racism, it may seem logical to want to permanently eliminate the concept that forms its basis. This volume, however, argues against elimination and instead aims to reduce racial inequality by requiring an analytical and critical use of the concept of race. Socially constructed racial categories today are hidden in many legal and administrative (...) policies. To not name them would be to not reveal their discriminatory effects. French text.French description: Le concept de race--et ses déclinaisons catégorielles--a été historiquement enrôlé pour justifier de multiples formes d'injustice : discrimination, exploitation, oppression, voire annihilation de groupes entiers de l'humanité. Pour lutter contre le racisme, il a donc pu sembler cohérent de vouloir définitivement disqualifier le concept qui en constituerait le fondement. Ce livre défend pourtant la thèse adverse : entreprendre de réduire les inégalités raciales exige un usage analytique et critique du concept de race. Socialement construites, les catégories raciales sont aujourd'hui à l'oeuvre, de manière plus ou moins masquée, dans de nombreuses pratiques administratives, juridiques et politiques. Ne pas les nommer, c'est s'interdire d'en débusquer les effets discriminatoires. Une philosophie politique soucieuse de penser l'injustice sociale sous toutes ses formes, mettant sa compétence propre de clarification conceptuelle au service d'un engagement politique, se doit d'affonter la question raciale. (shrink)

Quand, en 1938, au cri de "Penser nous devons", Virginia Woolf exhorta les femmes à résister à leur assimilation "dans la procession des fils des hommes cultivés", elle ne pouvait pas imaginer qu'à peine trente ans plus tard les interventions féministes sur les savoirs scientifiques allaient non seulement prolonger la lutte pour l'égalité d'accès au savoir, mais inaugurer une critique approfondie des contenus des savoirs. Du dedans des disciplines académiques, cette lutte illumina en profondeur ce que Woolf avait déjà (...) compris : la noble idée du savoir désintéressé sert de justification pour les pires exclusions et injustices. Cet ouvrage propose un parcours original des chemins par lesquels la pensée féministe contesta le caractère "neutre" du savoir, depuis les politiques des mouvements jusqu'aux épistémologies alternatives du standpoint feminism anglo-américain. Ce livre se veut une ressource pour chercheures et chercheurs intéressés par la portée politique et théorique du féminisme mais est aussi, modestement, dédié à toute personne qui aspire à d'autres savoirs possibles, ici et maintenant. (shrink)

We are going to analyse the issue of alterity in the philosophy of Miguel de Unamuno through the study of Abel Sánchez. In this nivola, Unamuno examines the concept of envy and establishes the bases of a theory of alterity based on the specular relationship with the other, which it is constituted by the scarcities of the one who looks. We will also look at what are the philosophical premises of this narration, in which way it is linked with the (...) organic philosophy of Unamuno, and what its relationship with the theatre piece El Otro is, released more than a decade after but of a quite similar subject. Finally, we will outline a possible theory of the alterity by Unamuno that it is formulated through the fraternity and altruistic help. (shrink)

Aristotle’s influence on D’Arcy Thompson was praised by Thompson himself and has been recognized by others in various respects, including the aesthetic and normative dimensions of biology, and the multicausal explanation of living forms. This article focuses on the relatedness of organic forms, one of the core problems addressed by both Aristotle’s History of Animals (HA), and the renowned chapter of Thompson’s On Growth and Form (G&F), “On the Theory of Transformations, or the Comparison of Related Forms.” We contend that, (...) far from being an incidental inspiration stemming from Thompson’s classicist background, his translation of HA played a pivotal role in developing his theory of transformations. Furthermore, we argue that Thompson’s interpretation of the Aristotelian method of comparison challenges the prevailing view of Aristotle as the founder of “typological essentialism,” and is a key episode in the revision of this narrative. Thompson understood that the method Aristotle used in HA to compare animal forms is better comprehended as a “method of transformations,” leading to a morphological arrangement of animal diversity, as opposed to a taxonomical classification. Finally, we examine how this approach to the relatedness of forms lay the foundation for a causal understanding of parts and their interconnections. Although Aristotle and Thompson emphasized distinct types of causes, we contend that they both differ in a fundamental sense from the one introduced by Darwin’s theory of natural selection, which was formulated as a solution to the species problem rather than the form problem. We conclude that Thompson’s interpretation of Aristotle’s approach to form comparison has not only impacted contemporary scholarship on Aristotle’s biology, but revitalized a perspective that has regained significance due to the resurgence of the problem of form in evo-devo. (shrink)

Quelles relations existent entre l’histoire de la sexualité et celle de la politique? Comment le genre construit-il le politique et en quoi le politique construit-il le genre? Sexisme et racisme sont-ils liés? Dans cet essai, Elsa Dorlin s’interroge sur le processus historique qui a conduit à nouer la construction culturelle de la différence entre les sexes avec l’élaboration d’une pensée hiérarchisant les groupes humains selon leur apparence physique et la formation de l’idéologie nationa...

The notion of fitness is usually equated to reproductive success. However, this actualist approach presents some difficulties, mainly the explanatory circularity problem, which have lead philosophers of biology to offer alternative definitions in which fitness and reproductive success are distinguished. In this paper, we argue that none of these alternatives is satisfactory and, inspired by Mumford and Anjum’s dispositional theory of causation, we offer a definition of fitness as a causal dispositional property. We argue that, under this framework, the distinctiveness (...) that biologists usually attribute to fitness—namely, the fact that fitness is something different from both the physical traits of an organism and the number of offspring it leaves—can be explained, and the main problems associated with the concept of fitness can be solved. Firstly, we introduce Mumford and Anjum's dispositional theory of causation and present our definition of fitness as a causal disposition. We explain in detail each of the elements involved in our definition, namely: the relationship between fitness and the functional dispositions that compose it, the emergent character of fitness, and the context-sensitivity of fitness. Finally, we explain how fitness and realized fitness, as well as expected and realized fitness are distinguished in our approach to fitness as a causal disposition. (shrink)

Peter Baehr's new book examines unmasking in the history of social theory, politics and contemporary media. In this review, I focus on the assessment of styles of theorizing in social theory and sociology in particular. Baehr shows that through its inheritance of an Enlightenment commitment to a critique of power and domination, mainstream sociology have absorbed an “unmasking” model of critique where instead of “scientific refutation” or “principled disagreement” what is practiced is the removal of a “disguise”. I (...) consider the book's rich history of masking and unmasking in social thought, as well as the claim that “dramaturgical” and Anglophone sociologies are more favorably disposed towards the “masking” trope; although, I also observe the book's historical depth is not matched by contemporary breadth. I conclude by asking whether reflection on styles of thought in social theory can be separated from a sociology of sociology; and also ask whether the masking and unmasking dialectic is yet another chapter in the long history of what the Greeks called theoria. (shrink)

The aim of this article is to analyse the meaning and the implications of the comparative interpretation of Sartre’s and Ryle’s theses on imagination that Ricœur undertook in the still unpublished text of his Lectures on Imagination. These lectures were delivered at the University of Chicago in 1975. First, the article shows how Ricœur brings out a strong convergence , both in the method and in the presuppositions , of the Sartrean and Rylean conceptions of imagination : the choice of (...) a descriptive method leads the two philosophers to a common critique of the mental image . Secondly, the article analyses the properly critical side of the Ricœurian interpretation by showing how it eventually brings to light the common theoretical limitation of Sartre’s and Ryle’s theses on imagination. According to Ricœur, those theses lead to a conception of image as picture and fail to consider the image as fiction , and so they remain locked in a theory of reproductive imagination and of the primacy of perception. Résumé Cet article se propose d’analyser le sens et les enjeux de la lecture croisée des thèses de Sartre et Ryle sur l’imagination à laquelle se livre Ricœur dans le texte encore inédit des Lectures on imagination professées en 1975 à l’Université de Chicago. Dans un premier temps, il montre comment Ricœur met en relief une convergence forte , de méthode et de présupposés entre les conceptions sartrienne et rylienne de l’imagination : le choix d’une méthode descriptive conduisant les deux philosophes à une commune critique de l’image mentale . Puis, dans un second temps, il analyse le versant proprement critique de la lecture ricœurienne en montrant comment elle en vient à dénoncer une commune limitation théorique des thèses de Sartre et Ryle sur l’imagination. Selon Ricœur, ces thèses débouchent sur une conception de l’image comme tableau qui échoue à penser l’image comme fiction et elles restent de ce fait enfermées dans une théorie de l ’ imagination reproductrice et du primat de la perception. (shrink)

Tome I. Quatre essais sur les régimes conceptuels -- Tome 2. Quatre essais sur la connaissance de l'Humain.

La Philosophie critique de l'histoire Raymond Aron montre ici comment Dilthey, Rickert, Simmel et Weber s'interrogent sur l'origine de la valeur (subjective et objective) des formes de la science historique : si toutes les démarches de cette science son solidaires d'une volonté et d'une situation, l'historien peut-il écrire une " histoire qui puisse être vraie pour tous "? Si la relativité historique semble un " fait ", qu'en est-il de la vérité universelle, exigée par la raison? D'autre part, (...) quel rapport établir entre les perspectives individuelles, partielles, et la totalité de l'évolution? Cette théorie allemande de l'histoire, fondée sur la relativité de la connaissance, constitue la seule tentative véritable d'une critique de la Raison historique. Raymond Aron (1905-1983) Philosophe, sociologue et historien français. Ses écrits furent porteurs d'une réflexion sur l'engagement de l'intellectuel dans son siècle. (shrink)

La contribution de Michel Troper à la théorie générale du droit et à la théorie constitutionnelle est aujourd'hui reconnue et célébrée un peu partout dans le monde. Un talent d'architecte se tient à l'origine de cette audience rarement égalée dans la sphère francophone : celui qu'il faut pour accommoder toutes les exigences, quel que soit l'ordre de valeur dans lequel on les trouve : originalité, rigueur, souci de la fonction, esthétisme, solidité, adaptation, intelligence, inquiétude, esprit critique, renoncement, (...) réalisme... A ces mérites, on ajoutera une curiosité insatiable, un goût prononcé pour l'échange et le débat, un refus distingué de l'académisme, un sens exigeant de l'amitié et une méfiance profônde pour les adjectifs... C'est cet édifice de qualités que les élèves, collègues et amis de Michel Troper sont heureux de célébrer en lui offrant ces Mélanges. (shrink)

Plusieurs théories de l’enseignement de la logique et de la pensée critique prennent pour acquis que l’apprentissage théorique, celui des règles formelles par exemple, et son application pratique sont suffisants pour maîtriser les outils enseignés et pour prendre l’habitude de les mettre en usage. Toutefois, tout indique que cet enseignement n’est pas efficace, une conclusion supportée par plusieurs travaux en sciences cognitives. Approcher l’étude de la cognition évolutionnairement avec les théories à processus duaux permet une explication de ces insuffisances, (...) tout en offrant des pistes pour aborder l’enseignement de la pensée critique et de la logique de manière plus efficace. Dans cet article, nous souhaitons présenter cette approche et explorer ces pistes de solution afin de faire quelques recommandations pédagogiques et mettre en place un cadre théorique. Nous présenterons un exemple d’application de ce programme de recherche avec la philosophie pour enfants.Many theories about the teaching of logic and critical thinking take for granted that theoretical learning, the learning of formal rules for example, and its practical application are sufficient to master the tools taught and to take the habit of using them. However, this way of teaching is not efficient, a conclusion supported by much work in cognitive science. Approaching cognition evolutionarily with dual-process theories allows for an explanation of these insufficiencies and offers clues on how we could teach critical thinking and logic more efficiently. In this article, we want to present this approach and explore these leads in order to make some pedagogical recommendations and lay the foundations of a framework. We will put forward an example of the application of this research program with philosophy for children. (shrink)

Au début du mois d'août 1934, Husserl fut invité par Emanuel Radl à prendre part au huitième Congrès international de philosophie qui devait se tenir à Prague du 2 au 7 septembre de la même année. La situation politique allemande interdisait que Husserl et d'autres philosophes se rendissent à l'étranger, aussi Radl demanda-t-il à Husserl de lui envoyer une communication épistolaire destinée à être lue lors des débats. Husserl rédigea donc une lettre, la « Lettre pragoise » — qu'on (...) lut en séance et qui fut publiée d'abord dans le quotidien Prager Tageblatt, puis dans les Actes du colloque² —, mais, outre cela, un texte plus long consacré au même thème : la tâche actuelle de la philosophie. C'est ce texte dont on lira ici la traduction. De multiples péripéties et des circonstances diverses ont empêché que Husserl envoie à temps ce texte plus achevé; quelques indications données par lui-même dans sa correspondance³, avec Patocka notamment, montreni qu'il n'en était pas entièrement satisfait et qu'il souhaitait revoir au moins le début. Ces remaniements vont peu à peu déboucher sur la célèbre conférence de 1935 sur la crise des sciences européennes, qui est fort proche du présent texte bien que le point de départ n 'en soit plus désormais l'interrogation sur le rôle de la philosophie, mais la critique des sciences. Quoi qu'il en soit, la « conférence de Prague » inaugure la série des textes qui aboutiront à la dernière grande œuvre de Husserl, La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale dont l'essai qu'on va lire est, en quelque sorte, la toute première esquisse. (shrink)

Many theories about the teaching of logic and critical thinking take for granted that theoretical learning, the learning of formal rules for example, and its practical application are sufficient to master the tools taught and to take the habit of using them. However, this way of teaching is not efficient, a conclusion supported by much work in cognitive science. Approaching cognition evolutionarily with dual-process theories allows for an explanation of these insufficiencies and offers clues on how we could teach critical (...) thinking and logic more efficiently. In this article, we want to present this approach and explore these leads in order to make some pedagogical recommendations and lay the foundations of a framework. We will put forward an example of the application of this research program with philosophy for children. (shrink)

Le statut théorique du rapport cognitif entre sujet et objet a été refusé par Sartre depuis ses premiers textes phénoménologiques et surtout dans L?Être et le Néant . C?est justement le rapport existentiel et immédiat de la conscience au monde, c?est-à-dire la conscience (de) soi, qui nous donne le point le plus substantiel dans la description phénoménologique sartrienne de la liberté. La conscience est plongée dans le monde et elle ne peut jamais lui échapper. Toutefois, elle peut quand même essayer (...) de se cacher à elle-même dans une conduite de mauvaise foi, bien que dans ce cas elle soit vouée à l?échec. C?est à partir du concept de mauvaise foi que la morale même devient possible dans la pensée du Sartre phénoménologue. La possibilité de conversion est ce qui permet de la préciser et de la définir ; autrement dit, d?envisager l?authenticité de la conscience dans sa relation à autrui. La description de la conversion, c?est ce qui nous renvoie au sens moral de la liberté à travers son rapport pratique dans le monde. Nous essayerons de reconstituer brièvement le parcours qui a amené Sartre à cette idée fonda­mentale. 1. Le refus du théorétisme dans la philosophie existentielle sartrienne La phénoménologie sartrienne des années 1930 et même celle de L?Être et le Néant s?est développée dans un dialogue constant avec Husserl. Bien qu?une influence plus nette de Heidegger soit apparue plus tôt à partir. (shrink)