RésuméUne interprétation attrayante de la psychologie morale d'Aristote soutient que la vertu de caractère fixe la fin de la bonne vie. De ce point de vue, la sagesse pratique ouphronēsisne fournit que les moyens vers la fin qui est saisie par les vertus de caractère. Pourtant, cette vision a du mal à rendre compte de la suprématie de la vie contemplative, qui est clairement la meilleure vie au sens paradigmatique ou strict pour Aristote. Dans cet article, je soutiens que l'intellect (...) joue un rôle pour Aristote dans la réalisation de la priorité de la vie contemplative et son intégration dans la totalité de notre vie pratique. (shrink)

Erik Olin Wright est, avec Fredric Jameson, David Harvey ou Perry Anderson, l’une des figures majeures du marxisme anglo-américain contemporain. Mais il est l’une des moins connues en France. La parution d’ Utopies réelles aux éditions la Découverte en 2017, dans une collection dirigée par Christian Laval et Laurent Jeanpierre, marque à cet égard un tournant. Dans cet entretien, l’un des premiers parus dans une revue française, Wright revient sur sa trajectoire intellectuelle depuis les années 1960. Il trace (...) notamment la généalogie du « marxisme analytique », dont il reste à ce jour l’un des principaux représentants. Il évoque également l’idée d’« utopie réelle », par l’entremise de laquelle il esquisse les voies d'un anticapitalisme pour le xxi e siècle. (shrink)

Cet article traite d'un point de vue historique de la résurrection du Christ et de l'origine du Christianisme. Comment la théologie devient histoire, puis évènement, c'est ce que nous montre l'A.

Le visage est-il un phénomène simple ou complexe? Serait-il juste de le définir comme cet aspect de l’être humain qui dépasse tout effort de compréhension et de totalisation, ou bien y a-t-il d’autres caractéristiques de ce phénomène qu’il faut inclure dans toute définition ou description du visage? Le visage est un événement fondamental. Parmi les multiples manières d’approcher l’être, de se rapporter...

The relationship between the structural identity of narrative and the truth claim of the historical narrative work is one of importance to Ricœur. He considers the attempts of two interwoven models of history emerging from analytic philosophy—explanatory and narrative—to articulate this relationship. This paper explores the trajectories of these models as well as the epistemological and ontological crises culminating from the “simple” theses of each model. The solution to these crises requires a more complex method to account for the nature (...) of the connections underlying historical understanding. Georg Henrik von Wright’s provisional or “hybrid” model of explanation and understanding revises the simple explanatory model and is foundational for Ricœur’s own complex revision of narrativist models through his notion of questioning back. The present paper argues that the structure of this hybrid model was unsatisfactory for von Wright, and leads in the direction of Ricœur’s own narrative method. Keywords: Ricœur, von Wright, Narrative, History, Questioning back. Résumé La relation entre l’identité structurale du récit et la prétention à la vérité de l’œuvre de récit historique est fondamentale chez Ricœur. Il considère que les deux modèles historiographiques de provenance analytique – le modèle explicatif et le modèle narratif – peuvent s’articuler. Cet article explore les trajectoires de ces modèles autant que les crises épistémologiques et ontologiques qui culminent dans chacune des thèses prise dans un sens unilatéral. La solution pour remédier à ces crises requiert une méthode plus complexe pour tenir compte de la nature des liens qui sous-tendent la compréhension historique. Le modèle d’explication et de compréhension, provisoire et “hybride,” de Georg Henrik von Wright permet de réviser le simple modèle explicatif. Ceci est fondamental pour comprendre la révision complexe que Ricœur apporte aux modèles narrativistes à travers la reprise de la notion de “questionnement à rebours.” La présente contribution fait valoir que la structure de ce modèle hybride n’est pas satisfaisante pour von Wright, et débouche dans le sens de la méthode narrative proposée par Ricœur. Mots-clés: Ricœur, von Wright, Narrative, Histoire, Questionnenement à rebours. (shrink)

Dans cet article, nous développons une réflexion sur le conflit en démocratie en nous appuyant sur une étude du parcours et des travaux de Charles Wright Mills. Comme celle de Pierre Bourdieu qui lui fait écho sur de nombreux points et avec laquelle nous l’entrecroisons, la démarche de Mills fournit les bases d’une réflexion sur les conditions sociales d’une authentique conflictualité démocratique, orientée vers une déconstruction de certaines formes de domination. Tout d’abord, le travail de Mills intègre un questionnement (...) sur l’impact des formes de stratification sociale sur le développement des luttes sociales. Mills contribue ainsi à mettre en relief, dans le contexte américain, une interaction permanente des luttes de classe et des luttes statutaires et une certaine neutralisation des premières par les secondes. La mise en relief par Bourdieu de la prégnance, au sein des divers champs sociaux, des luttes de classement va dans le même sens. Ensuite, un retour sur la notion de « société de masse » chez Mills permet de mettre en relief la façon dont ce dernier voit dans le déclin de l’autonomie des ordres institutionnels un facteur d’étouffement de la conflictualité démocratique. Enfin, nous comparons la façon dont Mills et Bourdieu défendent, chacun à sa manière, une « politique de vérité ». L’analyse de la portée et des limites d’une telle politique nous amène à souligner en quoi l’autonomie des ordres institutionnels ou des champs sociaux est une condition et un enjeu à la fois structurant et foncièrement ambivalent de la conflictualité démocratique. (shrink)

Dans cet article, nous développons une réflexion sur le conflit en démocratie en nous appuyant sur une étude du parcours et des travaux de Charles Wright Mills. Comme celle de Pierre Bourdieu qui lui fait écho sur de nombreux points et avec laquelle nous l’entrecroisons, la démarche de Mills fournit les bases d’une réflexion sur les conditions sociales d’une authentique conflictualité démocratique, orientée vers une déconstruction de certaines formes de domination. Tout d’abord, le travail de Mills intègre un questionnement (...) sur l’impact des formes de stratification sociale sur le développement des luttes sociales. Mills contribue ainsi à mettre en relief, dans le contexte américain, une interaction permanente des luttes de classe et des luttes statutaires et une certaine neutralisation des premières par les secondes. La mise en relief par Bourdieu de la prégnance, au sein des divers champs sociaux, des luttes de classement va dans le même sens. Ensuite, un retour sur la notion de « société de masse » chez Mills permet de mettre en relief la façon dont ce dernier voit dans le déclin de l’autonomie des ordres institutionnels un facteur d’étouffement de la conflictualité démocratique. Enfin, nous comparons la façon dont Mills et Bourdieu défendent, chacun à sa manière, une « politique de vérité ». L’analyse de la portée et des limites d’une telle politique nous amène à souligner en quoi l’autonomie des ordres institutionnels ou des champs sociaux est une condition et un enjeu à la fois structurant et foncièrement ambivalent de la conflictualité démocratique. (shrink)

RésuméCette étude retrace l'évolution des recherches de von Wright en logique déontique depuis 1951 jusqu'à la fin des années 70. J'ai préféré, à une suite d'exposés isolés et indépendants à propos de chaque système, m'attacher à la mise en évidence des différences et des similitudes; je montre en quoi chaque étape est originale. Je reléve d'abord les traits saillants du système de 1951 et ceux de la construction de 1963, après avoir analysé les raisons du passage du premier à (...) la seconde. Ensuite, j'expose le profil essentiel de la généralisation métalogique de 1968. Enfin, je décris les tentatives de réduction de la logique déontique à des logiques plus familieres et j'examine à propos de positions très recentes ce qui va dans le sens de la reprise de l'ancien et ce qui marque des ruptures radicales avec tout ce qui précéde.SummaryThis study describes the evolution of von Wright's investigations about deontic logic from 1951 until the late 70. Rather than isolated expositions of a series of independent systems, I prefered to attach myself to differences and similitudes. I strived to show the originality of each conception. First, I call attention to the 1951 system principal features; I analyse the reasons which compelled von Wright to construct the 1963 logico‐philosophical system. Then I describe the essential profile of the 1968 metalogic generalisation. So, I come to the reductionnist tentations, concluding with the examination of very recent positions. In the conceptions of the late 70, we find a lot of things which repeat the past, but also extreme originality on many points. (shrink)

A dix ans d’intervalle deux déontciens de premier plan, G.H. von Wright et H.N. Castañeda, ont abordé -indépendamment l’un de l’autre- le probleme du fondement des normes et des énoncés normatifs. Leurs solutions respectives méritent d’être attentivement examinées. Ne prêtent-elles pas a discussion? Pour qu’une norme juridique soit fondée, suffit-il qu’elle soit édictée par un législateur compétent conformément a la procédure législative en vigueur? Un énoncé nornlatif est-il fondé du moment que l’ordre en faisant partie est légitimé au sens (...) conféré a ce terme par l’auteur de Thinking and doing? Et tout d’abord peut-on admettre que les ordres fassent partie des énoncés nomlatifs? L’article qui suit essaie de répondre à ces questions et aux questions connexes. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reviewed by:A Time of Novelty: Logic, Emotion, and Intellectual Life in Early Modern India, 1500-1700 C.E. by Samuel WrightAnusha Rao (bio)A Time of Novelty: Logic, Emotion, and Intellectual Life in Early Modern India, 1500-1700 C.E. By Samuel Wright. Oxford: Oxford University Press, 2021. Pp. xxi + 278. Paper $99.00, isbn 978-0-197568-16-3Samuel Wright's A Time of Novelty examines the discipline of Nyāya, or Sanskrit logic, between 1500 and (...) 1700 CE and argues that novelty, both as an intellectual and affective category, was the structuring principle through which Nyāya intellectuals built a philosophical community in early modernity. Wright uses a set of essays and commentaries by Nyāya philosophers on a range of topics to reflect on how intellectual life in this period was shaped by critical inquiry, emotion, and manuscript culture.The book studies a very fruitful, if contentious, period within the history of Sanskrit intellectual disciplines. Sheldon Pollock's "Sanskrit Knowledge Systems on the Eve of Colonialism" (SKSEC project) was the first to draw attention to this period as early modernity in India. Pollock has pointed to both parallels with and differences from modernity in Europe. Since then, scholarly attention has been directed to how periodizing techniques were used by Nyāya intellectuals, and to the relationship that these "new" Nyāya intellectuals had with the tradition. While Wright is in general agreement with the aims of the SKSEC project, he argues against focusing exclusively on intellectual historical change without understanding the values and sentiments that underwrite intellection. For this reason, the book undertakes the challenging task of linking a set of understudied Nyāya arguments with philosophy of emotions to understand affective novelty. This offers interesting insights into the emotional concerns behind Nyāya intellection in a way that earlier scholarship has been unable to, but it has the disadvantage of imposing frameworks alien to Nyāya philosophers onto their arguments--such as Wright's arguments about how space is produced in chapter 3.The book is organized into six chapters, each of which deals with an important topic within Nyāya arguments in early modern India. While the first four chapters, titled "Doubt," "Objectivity," "Happiness," and "Dying," directly deal with these contentious issues and debates around them by Nyāya thinkers, in the last two chapters, "Space" and "Time," Wright does not take up specific arguments from primary texts, but focuses on how we can best understand the space that Nyāya intellectuals inhabited and how novelty can be conceptualised in time. [End Page 1]In the first chapter on doubt, Wright zooms in on arguments about how doubting cognitions emerge, focusing particularly on Raghunātha Śiromaṇi and how commentators present his novel position on the issue. Earlier Nyāya intellectuals argued that speech and other indirect forms of perception could not generate doubting cognitions. Instead, they advanced a theory of apperceptive doubt, where doubt arises in a subsequent, remembering cognition. Raghunātha, on the other hand, argues that doubting cognitions can arise directly from speech, and he substantially changes the definition of doubt, a change which is noted and carefully explained by his commentators. Beginning with the theory of doubt allows Wright to then examine how the new definition of doubt leads to structural changes in the crafting of Nyāya debates, particularly in genres such as the short essay (vāda), where the topic of contention is stated in the newly developed format. Wright also links this debate with the notion of trust. Careful attention to how the debate is framed by commentators also underscores the emotional underpinnings of the argument--the "old" view is not to be trusted, since it does not stand up to reasoning (p. 60). Doubting cognitions are not ignored in Nyāya, but become the beginning point of debates and discussions, demonstrating that Nyāya philosophers in early modern India were fashioning a community that engaged peers through new ways of understanding and caring about critical inquiry.The second chapter focuses on arguments around objectivity and deals at greater length with the periodizing techniques used by Nyāya thinkers in the early modern period. This... (shrink)

Recasting important questions about truth and objectivity in new and helpful terms, his book will become a focus in the contemporary debates over realism, and ...

Wittgenstein est mort en 1951 et on attend toujours une édition de ses œuvres complètes. Ce n'est qu'en 1994 que sont parus, accompagnés d'un volume d'introduction à l'ensemble du projet d'édition de la main du directeur de publication, Michael Nedo, les deux premiers d'une série de quinze volumes, les Wiener Ausgabe, qui reproduiront l'intégralité des écrits de Wittgenstein, de son retour à Cambridge en janvier 1929 à la première version du Big Typescript en 1933, avec index et concordances. D'après le (...) catalogue établi par Georg Henrik von Wright, il s'agit des articles suivants: MS 105 à 114 et 153 à 155, TS 208 à 218. Ces deux premiers volumes reproduisent les manuscrits écrits entre janvier ou février 1929 et l'été 1930, soit les MS 105, 106, 107 et 108. Ils constituent l'aboutissement d'une véritable saga entourant l'œuvre posthume de Wittgenstein, dont il vaut la peine de rapporter ici quelques-uns des faits marquants. (shrink)

This volume distinguishes between two main traditions in the philosophy of science - the aristotelian, with its stress on explanation in terms of purpose and intentionality, and the galilean, which takes causal explanation as primary. It then traces the complex history of these competing traditions as they are manifested in such movements as positivism, idealism, Marxism and contemporary linguistic analysis. Hempels's theory of scientific explanation, the claims of cybernetics the rise of an analytic philosophy of action and the revival of (...) hermenuetics are all discussed. The volume also deals with causal explanation, intentionality and teleological explanation, and explanation in history and the social sciences. The author concludes that explanation of human actions cannot be reduced to simple causality, and discusses the implications of this conclusion for the disciplines of history and sociology. (shrink)

This paper addresses three problems: the problem of formulating a coherent relativism, the Sorites paradox and a seldom noticed difficulty in the best intuitionistic case for the revision of classical logic. A response to the latter is proposed which, generalised, contributes towards the solution of the other two. The key to this response is a generalised conception of indeterminacy as a specific kind of intellectual bafflement-Quandary. Intuitionistic revisions of classical logic are merited wherever a subject matter is conceived both as (...) liable to generate Quandary and as subject to a broad form of evidential constraint. So motivated, the distinctions enshrined in intuitionistic logic provide both for a satisfying resolution of the Sorites paradox and a coherent outlet for relativistic views about, e.g., matters of taste and morals. An important corollary of the discussion is that an epistemic conception of vagueness can be prised apart from the strong metaphysical realism with which its principal supporters have associated it, and acknowledged to harbour an independent insight. (shrink)

Dans un texte inédit de 1979, Jules Vuillemin envoie au philosophe et logicien finnois Georg Henrik von Wright une liste des solutions à l’argu­ment Dominateur. De cette liste, comme de tous les textes de Vuillemin antérieurs aux ouvrages classificatoires des années 1980, le scepticisme est absent. Comment une telle absence peut-elle ne pas passer pour un manque? La raison est à trouver dans une conception thétique des systèmes philosophiques, qui longtemps accompagna chez Vuillemin la formulation logique des conflits métaphysiques. (...) Ce n’est qu’en renonçant dans les années 1980 à l’outil de démonstration de thèses qu’est la logique modale du premier ordre, au profit d’une analyse des attitudes linguistiques comme langage sous-jacent à sa classification, que Vuillemin put ouvrir au scepticisme les portes de sa classification synthétique, aux côtés des systèmes assertifs ou « thétiques » que sont le réalisme, le conceptualisme, le nominalisme et l’intuitionnisme. (shrink)

Dans un texte inédit de 1979, Jules Vuillemin envoie au philosophe et logicien finnois Georg Henrik von Wright une liste des solutions à l’argu­ment Dominateur. De cette liste, comme de tous les textes de Vuillemin antérieurs aux ouvrages classificatoires des années 1980, le scepticisme est absent. Comment une telle absence peut-elle ne pas passer pour un manque? La raison est à trouver dans une conception thétique des systèmes philosophiques, qui longtemps accompagna chez Vuillemin la formulation logique des conflits métaphysiques. (...) Ce n’est qu’en renonçant dans les années 1980 à l’outil de démonstration de thèses qu’est la logique modale du premier ordre, au profit d’une analyse des attitudes linguistiques comme langage sous-jacent à sa classification, que Vuillemin put ouvrir au scepticisme les portes de sa classification synthétique, aux côtés des systèmes assertifs ou « thétiques » que sont le réalisme, le conceptualisme, le nominalisme et l’intuitionnisme. (shrink)

Skepticism about the epistemic value of intuition in theoretical and philosophical inquiry has recently been bolstered by empirical research suggesting that people’s concrete-case intuitions are vulnerable to irrational biases (e.g., the order effect). What is more, skeptics argue that we have no way to ‘‘calibrate” our intuitions against these biases and no way of anticipating intuitional instability. This paper challenges the skeptical position, introducing data from two studies that suggest not only that people’s concrete-case intuitions are often stable, but also (...) that people have introspective awareness of this stability, providing a promising means by which to assess the epistemic value of our intuitions. (shrink)

The ontic conception of scientific explanation has been constructed and motivated on the basis of a putative lexical ambiguity in the term explanation. I raise a puzzle for this ambiguity claim, and then give a deflationary solution under which all ontically-rendered talk of explanation is merely elliptical; what it is elliptical for is a view of scientific explanation that altogether avoids the ontic conception. This result has revisionary consequences for New Mechanists and other philosophers of science, many of whom have (...) assimilated their conception of explanation to the ontic conception. (shrink)

Although D. Petrovich’s recent book The World’s Oldest Alphabet: Hebrew as the Language of the Proto-Consonantal Script advances several claims about the origin of the alphabet and biblical history, its main arguments are linguistic. In particular, Petrovich identifies the language of the early alphabetic inscriptions as Hebrew as part of a larger argument for the historicity of the biblical Exodus tradition. In this review essay, I will summarize and critique Petrovich’s linguistic arguments. Along the way, I will consider two important (...) questions in the classification of the Canaanite languages. (shrink)

As much as assumptions about mechanisms and mechanistic explanation have deeply affected psychology, they have received disproportionately little analysis in philosophy. After a historical survey of the influences of mechanistic approaches to explanation of psychological phenomena, we specify the nature of mechanisms and mechanistic explanation. Contrary to some treatments of mechanistic explanation, we maintain that explanation is an epistemic activity that involves representing and reasoning about mechanisms. We discuss the manner in which mechanistic approaches serve to bridge levels rather than (...) reduce them, as well as the different ways in which mechanisms are discovered. Finally, we offer a more detailed example of an important psychological phenomenon for which mechanistic explanation has provided the main source of scientific understanding. (shrink)

The essay addresses the well‐known idea that there has to be a place for intuition, thought of as a kind of non‐inferential rational insight, in the epistemology of basic logic if our knowledge of its principles is non‐empirical and is to allow of any finite, non‐circular reconstruction. It is argued that the error in this idea consists in its overlooking the possibility that there is, properly speaking, no knowledge of the validity of principles of basic logic. When certain important distinctions (...) are observed, for instance that between recognising that Modus Ponenes is sound and recognising that it is proof against the competent discovery of basic counterexamples, the case for thinking that there is indeed no space for genuine recognition of the validity of Modus Ponens becomes increasingly impressive. It is argued however that, the impossibility of knowledge notwithstanding, we are, in an important sense, entitled to take it that Modus Ponens is sound and that this notion of entitlement can help break the trichotomy ‐ intuition, inference, experience ‐ which imprisons our ordinary thinking about logical knowledge. (shrink)

The essays in this companion volume prefigure, elaborate, or defend the proposals put forward in that landmark work.

Moral abolitionists claim that morality ought to be abolished. According to one of their most prominent arguments, this is because making moral judgments renders people significantly less tolerant toward anyone who holds divergent views. In this paper we investigate the hypothesis that morality’s tolerance-decreasing effect only occurs if people are realists about moral issues, i.e., they interpret these issues as objectively grounded. We found support for this hypothesis (Studies 1 and 2). Yet, it also turned out that the intolerance associated (...) with realism is mediated by moral conviction and perceived consensus. People tend to feel more strongly about those moral issues they ground objectively and, in doing so, are more prone to display the vice of moral smugness toward those who disagree with them. The remedy for this that has been recommended is humility which we found (Study 3) is indeed related to reduced intolerance, in part by predicting a reduction in realism, but also in part through a direct connection to intolerance. These results put pressure on abolitionists’ “argument from intolerance.”. (shrink)

This book is a succinct introduction to the orienting of attention.

This is a short, and therefore necessarily very incomplete discussion of one of the great questions of modern philosophy. I return to a station at which an interpretative train of thought of mine came to a halt in a paper written almost 20 years ago, about Wittgenstein and Chomsky,[1] hoping to advance a little bit further down the track. The rule-following passages in the Investigations and Remarks on the Foundations of Mathematics in fact raise a number of distinct issues about (...) rules, meaning, objectivity, and reasons, whose conflation is encouraged by the standard caption, "the Rule-following Considerations".[2] So, let me begin by explaining my focus here. (shrink)

Persons with dementia often prefer to participate in decisions about their health care, but may be prevented from doing so because healthcare decision-making law facilitates use of advance directives or surrogate decision makers for persons with decisional impairments such as dementia. Federal and state disability law provide alternative decision-making models that do not prevent persons with mild to moderate dementia from making their own healthcare decisions at the time the decision needs to be made. In order to better promote autonomy (...) and wellbeing, persons with dementia should be accommodated and supported so they can make their own healthcare decisions. (shrink)

Traditional inflationary approaches that specify the nature of truth are attractive in certain ways; yet, while many of these theories successfully explain why propositions in certain domains of discourse are true, they fail to adequately specify the nature of truth because they run up against counterexamples when attempting to generalize across all domains. One popular consequence is skepticism about the efficaciousness of inflationary approaches altogether. Yet, by recognizing that the failure to explain the truth of disparate propositions often stems from (...) inflationary approaches' allegiance to alethic monism, pluralist approaches are able to avoid this explanatory inadequacy and the resulting skepticism, though at the cost of inviting other conceptual difficulties. A novel approach, alethic functionalism, attempts to circumvent the problems faced by pluralist approaches while preserving their main insights. Unfortunately, it too generates additional problems---namely, with its suspect appropriation of the multiple realizability paradigm and its platitude-based strategy---that need to be dissolved before it can constitute an adequate inflationary approach to the nature of truth. (shrink)

ABSTRACTThis paper discusses Claudine Verheggen's account of what she takes to be Donald Davidson's response to the sceptical paradox about rule-following and meaning developed in Saul Kripke's interpretation of Wittgenstein's ‘rule-following considerations.’ It focusses on questions about the normativity of meaning, the social character of meaning, and the role of triangulation in Davidson's account of the determination of meaning, and invites Verheggen to compare the non-reductionism she finds in Davidson with that developed in Crispin Wright's judgement-dependent account of meaning.RÉSUMÉCet (...) article examine ce que Claudine Verheggen considère comme étant la réponse de Donald Davidson au paradoxe sceptique développé dans l'interprétation qu'offre Saul Kripke des remarques de Wittgenstein sur la possibilité de suivre une règle. Je me concentre en particulier sur des questions concernant la normativité de la signification, le caractère social de la signification et le rôle que la notion de triangulation joue dans la position de Davidson sur la détermination de la signification. J'invite aussi Verheggen à comparer le non-réductionnisme davidsonien avec celui défendu par Crispin Wright dans sa conception de la signification en tant que dépendante du jugement. (shrink)